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30/03/2006

Groix : "Non aux élevages hors sol" en mer

"Elevage de cabillaud à Groix : Non aux élevages hors sol de la mer" est le titre d'un communiqué du collectif Pêche et développement, basé à Lorient, qui s'élève contre un projet aquacole au large de l'île de Groix.

"Toutes les études sur les élevages intensifs de poissons mettent en évidence une dégradation des écosystèmes marins du fait des excès d'aliments, des matières fécales, des produits de traitement des animaux et des cages, de l'échappement d'animaux. Par ailleurs, le dispositif, par son ampleur, constitue une privatisation d'un espace communautaire exploité par les pêcheurs. A-t-on calculé les pertes engendrées pour la pêche dans un milieu déjà fortement sollicité (extraction, clappages de boues, apports de polluants divers, etc...) ? De toute manière, un tel élevage modifie aussi les comportements et la qualité des poissons sauvages. Ceux-ci viennent se nourrir auprès des cages et perdent donc leurs qualités de poissons sauvages (graisse,...). Enfin, un tel projet, par son gigantisme, pose la question fondamentale du gâchis de protéines. Il faut, en général, 5 kg de poissons fourrage transformés en farine pour chaque kilo de poisson. Déjà, la demande des élevages de poissons en aliments, accentue la pression sur les ressources utilisées pour la farine (anchois au Pérou et au Chili). Une bonne partie de ces ressources est constituée de poissons consommables et pour résoudre des problèmes croissants d'accès aux protéines marines, il nous paraît préférable de favoriser l'accès à ces espèces directement consommables, plutôt que de passer par la transformation en farine et l'élevage de poissons carnivores.

Au lieu de rêver à des élevages hors sol en mer, dont la Bretagne fait l'amère expérience depuis plus de 30 ans, il nous semble préférable de travailler à la restauration et à la préservation des écosystèmes marins et littoraux, pour leur permettre de conserver leur productivité, de mieux gérer la ressource sauvage pour en tirer le meilleur parti. Il y a plus à gagner, pour les pêcheurs et la population dans son ensemble, à produire 1000 tonnes de langoustines supplémentaires de manière durable qu'à essayer de produire 1000 tonnes de morue* dans un projet hasardeux et dangereux pour l'avenir.

Communiqué du Collectif Pêche & Développement, 29 mars 2006.
site internet : http:/:wwwpeche-dev.org

* Morue et cabillaud sont deux noms pour la même espèce. 

25/03/2006

Pétition pour la continuité de l'enseignement bilingue au collège

Alors que l'enseignement bilingue se développe en maternelle et primaire, il stagne, voire régresse dans les collèges et lycées. Du coup, beaucoup d'enfants abandonnent à l'arrivée en sixième. C'est pourquoi l'association de parents d'élèves des écoles bilingues publiques a lancé une pétition.

"Depuis plus de deux ans, Div Yezh, association de parents d'élèves pour l'enseignement du breton à l'école publique, se bat contre le rectorat de l'académie de Rennes (France) afin d'obtenir la continuité de l'enseignement bilingue au collège dans des conditions de proximité acceptables pour les familles. Depuis 2 ans malgré tous nos efforts (lobbying, entretiens ave tous les acteurs et partenaires du service public d'éducation, manifestations, occupations de locaux...), malgré de nombreuses propositions de compromis, c'est un refus total. De ce fait, un nombre grandissant d'enfants interrompt sa scolarité bilingue en fin de CM 2. Pour eux, la langue bretonne ne sera très vite qu'un lointain souvenir.

Par ce refus, le rectorat de l'académie de Rennes montre le peu de cas qu'il fait de la scolarité de ces enfants, de l'enseignement de la langue bretonne. Par ce refus, le rectorat de l'académie de Rennes remet en cause une forte demande sociale en faveur de la langue bretonne et de son enseignement, remet en cause l'avenir de la filière bilingue publique et donc celui de la langue bretonne. Cela, Div Yezh ne peut l'accepter.

Dans ce combat, Div Yezh a besoin de vous. Afin de prouver la réalité sociale de cette demande, nous vous invitons à signer la pétition pour une vraie continuité de proximité de l'enseignement bilingue public au collège à l'adresse ci-dessous. Cette pétition sera ensuite transmise au rectorat de l'académie de Rennes pour renouveler solennement notre demande de continuité."
http://div-yezh.org/spip/article.php3?id_article=592

23/03/2006

Panneaux bilingues en Morbihan : français, breton... et le gallo ?

En français, nous n’avons qu’un seul mot, "langue", pour désigner d’une part, le muscle qui nous permet d’articuler, et d’autre part, les mots que ne parlons. Le breton est plus riche en la matière : il a un mot pour désigner ce muscle qui se trouve dans la bouche et sans lequel nous ne pourrions chanter, parler, hurler, ni raconter des sottises, ce qui serait dommage : ce mot c’est “teod”. An teod, c’est donc la langue en tant que muscle. Et “an teodoù fall”, ce sont les “mauvaises langues”, mais il n'y en a pas sur ce blog... Pour la langue, le langage, il y a un autre mot en breton : “yezh”. Dans ce sens le dictionnaire Larousse définit une langue comme “Un système de signes verbaux propres à une communauté d’individus qui l’utilisent pour communiquer et s’exprimer entre eux”.

La plupart des langues se sont formées pendant des siècles comme le breton, qui vient du brittonique, jadis parlé en Grande-Bretagne, ou comme le français, qui vient du latin. Les choses sont un peu plus complexes. Si le français, par exemple, vient de latin, c’est aussi une langue nourrie à d’autres sources, comme la langue gauloise (donc celtique), ou comme la langue germanique que parlaient les Francs. Clovis parlait une langue germanique, et Charlemagne aussi, et ils ne parlaient probablement pas l’ancêtre de nôtre français d’après ce que j’ai pu lire.

D’autres langues ont été créées de toutes pièces, comme l’espéranto, par exemple, par le professeur Zamenhof à la fin du XIXe siècle. Son but : créer une langue simple, facile à apprendre pour faciliter la compréhension entre les gens et la paix les peuples, sans pour autant remplacer les langues d’origine.

Le gallo : une langue
Si je me réfère donc à la définition du Larousse, le gallo, parlé en Haute-Bretagne depuis des siècles, est une langue à part entière. D’origine principalement latine, elle est plus proche du français que ne l’est le breton, pourtant ces deux langues, breton et gallo, ont des liens de parenté. Du fait de leur voisinage chacune à emprunter à l’autres.

Je suis parfois un peu désagréablement surpris d’entendre des bretonnants dire que le gallo ne serait qu’un dialecte, contrairement au breton qui serait une langue à part entière... Le gallo est une langue qui puise sa source au latin et qui fait partie des langues appelées langues d’Oïl, parlées dans la moitié nord de la France, comme d’autres langues menacées que sont le picard, le champenois ou le bourguignon. Si les deux derniers se sont dilués, semble-t-il, dans la marée francophone, le picard est encore parlé et enseigné en Picardie, comme l’est le gallo, en Bretagne (voir la note du 2 janvier sur ce blog).

Voilà pourquoi je trouve discutable la décision du conseil général du Morbihan de remplacer progressivement les vieux panneaux indicateurs par des panneaux bilingues français-breton partout dans le Morbihan. Ainsi, en pays gallo, là où se parle et s’écrit encore le gallo, sont installés actuellement des panneaux affichant des noms de communes en breton, noms parfois oubliés depuis des siècles et sortis de vieux grimoires alors même que les noms gallos sont encore employés par une partie de la population. Est-ce bien respectueux de cette langue et des gens qui se battent pour elle ?

Des panneaux trilingues ?
Je ne suis pas contre le fait d’installer des panneaux en breton dans des zones où l’on ne parle pas breton traditionnellement, notamment parce que des écoles bilingues s’y développent. Mais pourquoi ne pas prévoir de laisser le choix aux communes concernées afin que l’on puisse aussi faire une place au gallo sur les panneaux qui pourraient être également français-gallo, voire trilingue, quand c’est possible ? La Bretagne, comme la France, a une réalité historique multilingue et multiculturelle que les panneaux peuvent nous rappeler (même s'ils ne sont pas suffisants).

Puisque des panneaux français-breton sont installés en pays gallo pourquoi le conseil général n’installerait-il pas des panneaux français-gallo ici en Basse-Bretagne. Comment dit-on Pontivy, Vannes, Lorient, Hennebont, en langue gallèse ? Ce serait instructif... Mais bon, ces panneaux là, s’ils étaient installés un jour, en feraient hurler plus d’uns et seraient vite peinturlurés : à vôtre avis ?
Christian Le Meut



22/03/2006

Pannelloù divyezheg er Morbihan : galleg, brezhoneg... hag ar gallaoueg ?

E galleg, n’eus nemet ur ger evit lâr “langue”. Gwelloc’h eo e brezhoneg, daou ger zo : teod ha yezh. An teod a zo an tamm kig a zo barzh hor begoù evit distagiñ gwelloc’h. Hep teod, n’hellomp ket komz, na gan, na huchal, na lâr sotonioù, ar pezh a vehe domaj memestra.

Ar yezh zo un dra all. Hervez ar geriadur galleg Larousse, ur yezh a zo : “Un système de signes verbaux propre à une communauté d’individus qui l’utilisent pour communiquer et s’exprimer entre eux”. Kazimant razh ar yezhoù a vez savet tamm ha tamm, e pad bleadeù ha bleadeù, kantvedoù ha kantvedoù, evel ar brezhoneg a zeu ag ar “britonnique”, ar yezh a veze komzet gwezhall e Breizh Veur; hag evel ar galleg a zeu ag al latineg. N’eo ket ken simpl, e gwirionez, rak pep yezh e vez metised, keijet get yezhoù all. Ar galleg a zeu ag al latineg, dre vras, ya, met iwez un tammig ag ar yezh komzet get ar Galianed, ur yezh gelteg anezhi; hag iwez ag ar yezh a veze komzet get ar Franked hag a oa ur yezh germaneg anezhi. Ya, Clovis ha Charlemagne a gomze ur yezh germaneg.

Yezhoù all n’int ket bet savet get pobloù met get tud zo, evel an esperanteg, savet get ar c’helennour Zamenhof war dro 100 vloaz zo. E bal : sevel ur yezh nevez, simpl da zeskiñ ha da gomz evit lakaat an dud d’en em gompreiñ er bed a bezh met hep tapout plas ar yezhoù all.

Ar gallaoueg : ur yezh
Ha, ma komprenan mat ar pezh a zo displeget get ar geriadur Larousse, ar gallaoueg, hag a vez komzet c’hoazh e Breizh Uhel, a zo ivez ur yezh. Komzet vez, ha komzet veze, ar gallaoueg, get tud ag ar bobl, evel ar brezhoneg. Kar eo d’ar galleg, sur awalc’h, met ivez d’ar brezhoneg : tapet eo bet gerioù gallaoueg e brezhoneg, ha gerioù brezhoneg e gallaoueg.

Dipitet on, a wezhoù e klevout brezhonegerion larêt ne vehe ket ar gallaoueg ur yezh da vat met nemet un “dialekte”, un rannyezh... Laret vez an dra disprizius se a fet ar brezhoneg get tud all. Ha n’eo ket gwir : ur gwir yezh eo ar gallaoueg. Bez zo yezhoù all e Frans hanternoz, “langues d’oil” e vez graet ag ar yezhoù se, evel ar pikardeg, pe ar champenois, met ar yezhoù se a ya da goll. Ar pikardeg a vez komzet ha kelennet c’hoazh e Pikardi (sellit doc'h ar pennad embannet war ar blog man an 02/01/2006)...

Anvioù tennet a levrioù kozh Noe
A gaos d’an dra se e kavan un tammig a dreuz ar pezh a zo kroget abaoe un nebeut amzer er Morbihan. Votet oa bet get Kuzul an departamant lakaat pannelloù divyezheg, brezhoneg-galleg, e pep lec’h, e lerc’h ar pannelloù kozh, en departamant a bezh. Lakaet 'vez war ar panelloù nevez anvioù e galleg, evel rezon, hag anvioù e brezhoneg evit parrezioù zo e lec’h ma vez komzet c’hoazh gallaoueg. Hag an anvioù e brezhoneg, ankoueit abaoe pell, a zo bet kavet en dro barzh levrioù kozh Noé...

N’on ket a enep lakaat panelloù e brezhoneg e Breizh a bezh, e Naoned, Roazhon, ha c’hoazh. Met pas dre ret, pas e pep lec’h, ha pas e ankoueit ar gallaoueg. Setu neuze ar pezh e kinnigan : ma z’eus pannelloù galleg-brezhoneg e Breizh Uhel, lakomp ivez pannelloù divyehzeg galleg-gallaoueg, amañ, e Breizh Izel. Penaos vez lâret Pondi, An Oriant, Hen Bont, Gwened, e gallaoueg ? Kentelius vehe, ouzhpenn ! Met, ma vehe graet kement se e Breizh Izel, ni glevehe tud e huchal hag e huchal.
D’ho sonj ?
Christian Le Meut

21/03/2006

4x4 : war er maezioù pe er c'hêrioù ?

Bez zo ar C’hat kat ag ar maezioù
hag ar C’hat kat ag ar c’hêrioù...
Met peseurt difor etre an daoù ?

Ur c’hat kat : gouiet a rit petra eo, al loen se ? “Quat’ quat’” e vez lâret e galleg. “Pewar pewar” e brezhoneg.
Muioc’h mui a bewared pewared a zo e kêrioù bras. Louzet vez muioc’h an aer gete evit an otoioù bihanoc’h. Tapet vez gete muioc’h a blas evit an otoioù all... Danjerusoc’h int evit an dud a ya war droad pe war marc’houarn. Met kalz a vern, gwerzhet ‘vez muioc’h mui a bewared bewared... He pec’hed eo, gwellout otoioù ken bras e kerioù, e lec’h ma ne servijont da netra, nemet da enmerdein an dud. Ha trist eo, buhez ur c’hat kat pell ag ar c’hoadoù, pell ag ar fank, pell ag an natur...

Tud Lille, tud fin
Setu perak tud zo, e Lille, o deus bet truez e wellet an otoioù se ken pell ag an natur. Ur sonj zo deuet gete : kas fank d’ar paour kaezh otoioù se. Ha setu, da nozh, lakaet vez ar fank blazus war ar bewared pewared chomet er maez get tud a chom kuzhet un tamm. Na brav ha laouen int, an otoioù se, e klewout en dro blas ar fank warne. Ur sort “fankothérapie” vat evit kat-katroù shueh da vout e chom e kerioù bras... Degaset int a varv da vev mod-se. N’eo ket distrujet na graet netra fall get an dud se anvet “lecollectifpourlebiendes44”. Nann, lesket ‘vez gete ur gerrig evit war an oto evit displegiñ an traoù d’ar perc’hennour. “Ne vez ket lakaet ur c’hi Husky barzh ur ranndi, ne vez ket lakaet ur pewar-pewar e kêr” a skriv tud ag ar strollad se.

Hag er maezioù ?
Ya, ar c’hêrioù bras n’int ket evit ar bewared pewared, hag ar maezioù ?
Berped e vezan souezhet get ar re a lâr e vourront ar maezioù, ar mennezhioù, ar mor, met n’hellont ket monet di sioul ha didrouz, war droad, war marc’houarn. Nann, ret eo dezhe monet d’an natur get ur c’harr, ur moto, hag all... Mod se ne vez ket klevet al laboused a zo aet kuit, spontet get an trouz. Klevet vez kan an otoioù, kan ar gevluskerion ha blaz an esans. Nag ur blijadur.
Dalc’het peus c’hwi sonj marteze, ag an dud oa bet e pourmen e Park an Arvorig get o Fewared-pewared, mizioù zo. Ha setu, minnojenoù distrujet get an otoioù se re vras... Met tud ag ar park ne oant ket kountant anezhe hag o doa douget klemm. Paotred ar bewared-pewared oa bet kaset d’al lezvarn ha tamallet da baeañ un amend. Gwell a se !
Trist eo da laret met n’eus ket plas evit ar Pewar pewar nag er c’hêrioù nag war er maezioù. En ur mirdi, moarvat, un deiz bennak evit diskouezh d’hor bugale penaos hon eus louzet ha saotret an aer get kirri bras ha ne servijont ket da netra nemet d’en em gavout ha da foenval. Ha piv a baeo ar priz? Hor bugale, m’eus aon, ha ni iwez.
Christian Le Meut

collectifpourlebienetredes44@no-log.org

4x4 : en ville ou à la campagne ?

Il y a le 4x4 des villes
et il y a le 4x4 des champs.
Le 4x4 des villes se trouva fort dépourvu
quand le bitume fut venu.
Plus la moindre trace de boue
à se mettre sous la roue,
plus la moindre petite fleur
à écraser sous ses chevaux vapeur.
Mais le 4x4 des villes avait des amis
qui, sans rien dire, discrètement, la nuit
venaient déverser sur sa carrosserie
des seaux de boue de la meilleure qualité.
Voilà nos 4x4 des villes ragaillardis
sous les badigeons d'écolos ravis.


L’histoire se passe dans la belle ville de Lille. Nuitamment, des citoyens ordinaires sortent, armés de seaux de boue, pour aller maculer des 4x4 garés en ville. Aucune violence ni destruction : il s’agit juste d’une opération de solidarité. Les 4x4 dépriment sur le bitume des villes, il leur faut une dose de boue pour garder le moral. Et des gens comme vous et moi prennent soin d’aller les enduire de boue, la nuit, pour leur soutenir le moral. Une sorte de thalassothérapie... Cette histoire est vraie, rapportée par le quotidien Libération du 15 février dernier. Il y a même un site internet pour en savoir plus au nom du “collectifpour lebienetredes44@no-log.org”.

Il s’agit d’une action non-violente et humoristique pour contester la présence en ville des 4x4 qui y polluent plus que les autres voitures, y occupent plus d’espace que les autres et y sont plus dangereux que les voitures normales pour les piétons et les deux roues à cause de leur carrosserie surélevée.

Et à la campagne ?
Si l’on y pense bien, la place du 4x4 n’est, certes, pas en ville, mais est-elle vraiment à la campagne ? Les routes sont également bitumées dans nos zones rurales et il est rare qu’un 4x4 y soit réellement utile. Il y a quelques mois de gentils randonneurs venus dans leurs gros 4x4 saccager des chemins dans les monts d’Arrée, ont été condamnés à des peines d’amende par un tribunal correctionnel. Le parc régional d’Armorique avait porté plainte et n’avait pas apprécié la visite de ces amoureux de la nature qui ne peuvent prendre le grand air qu’en le polluant, reclus dans leurs tanks légèrement civilisé.
Je suis toujours surpris de voir que certaines personnes ne peuvent venir se promener dans la nature qu’au volant ou au guidon de leurs véhicules à moteur. Comment apprécier réellement la nature si l’on n’est pas à l’écoute de ses bruits, de ses odeurs, de son calme ? C’est dans le calme que l’on peut surprendre tel animal sauvage, écouter un chant d’oiseau particulier, sentir les odeurs exhalées par telle ou telle plante. L’intrusion d’un véhicule à moteur dans la nature, la change radicalement : partis, les animaux, pollué l’air, couverts les bruits et les chants d’oiseaux.

Dans un musée ?
Alors, non, le 4x4 n’a pas sa place en ville ni en campagne. Juste, peut-être, dans un musée. Nos descendants pourront l’y contempler pour tenter de comprendre comment nous aurons pourri leur atmosphère. Notamment grâce à ces véhicules ultra polluants et qui ne servent à rien qu’à s’y croire et à frimer. J’ai peur que nous payons, nous et nos enfants, cher le prix de notre frime.

Christian Le Meut

collectifpourlebienetredes44@no-log.org

16/03/2006

Tresadennoù Fañch Ar Ruz

Tresadennoù fentus war ar prantad amzer mañ e c'hellit selled doc'hte war blog Fañch Ar Ruz :

Plein de dessins d'actualité marrants sur le blog de Fañch Ar Ruz :

http://blog.fanch-bd.com/

08:00 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bretagne forever !

14/03/2006

Kelaouenn Brud Nevez

Deuet eo er maez niverenn diwezhan Brud Nevez (n°254) e miz An Avent. An tem : “Fent a-vremañ hag a vizkoaz”. Da gomans, istorioù farsus zo, met n’int ket tout farsus (ha re hir evit ul lodenn anezhe). Met estroc’h evit an istorioù se zo : ur pennad a ziar benn Yvon Le Menn a zo ivez, ha barzhonegoù skrivet getan e galleg bet troet e brezhoneg get Francis Favereau. Barzhonegoù get tud all iwez : unan a gavan brav zo “Bloavez mat”, skrivet get Charlez an Dreo.

Ur pennad hir awalc’h zo kinniget get Mikael Madeg a ziout lennegezh evit ar vugale. Goulennet oa bet getan skrivañ levrioù evit ar grennardeg get ti embann Tes (ur stal staget doc'h an Deskadurezh stad eo), hag a vehe bout embannet getan. Met n’int ket bet... Ha Mikael Madeg a zispleg pegen diaes eo skrivañ evit ar grennardeg. Interesus, met mankout a ra sonjoù an ti embann Tes. En niverenn kentañ, marteze ?

Un atersadenn a zo get Gilles Servat (“Kanour e Breizh, n’eo ket tamm ebet ar Starac”) ha poltred ur plac’h yaouank ag ar Senegal a zo e chom bremañ e Breizh. Ur pennadig a gavan fromus : “N’eo ket mad ober an dra-se”, get My Skaouidig, a ziout an dud paour ag Afrika a glask da zonet en Europa hag e vez tennet warne (koste Bro Maroko)... Levrioù a zo kinniget ivez (“Fils de ploucs"...) ha “Mirdi ar hompagnunaj e Naoned”.

Danvez zo da lenn barzh Brud Nevez (bep daoù viz).

Brud Nevez, 10 ru Kemper, 29200 Brest, n°254, 7 euros.
Lech’ienn internet : www.emgleobreiz.com

Français : présentation du dernier numéro de la revue Brud Nevez paraissant tous les deux mois en langue bretonne. On y trouve un dossier sur l'humour contemporain et de toujours (avec des histoires drôles... bof); de la poésie avec un article sur Yvon Le Men; de la chanson avec une interview de Gilles Servat; de la littérature... De la matière à lire et à réfléchir.

Christian Le Meut

13/03/2006

Malachap Story : echu !

Ar pezh c'hoari Malachap Story a zo bet kinniget evit ar wezh diwezhañ e Ploue (Morbihan), d'ar sul 12 a viz Meurzh, e sal ar gouelioù, evit ar skol divyezheg publik.

Malachap story zo ur western tennet ag ur pezh c'hoari fentus skrivet e galleg get René de Obaldia, "Du vent dans les branches de sassafras". Lakaet eo bet e brezhoneg istor familh Gourvenneg, labourizion douar e tal Malachap city, er C’hentuky, e penn kentañ an XIXed kantved. Met n'eo ket sioul ar vuhez get an Indianed a zo war hent ar brezel... Bec'h ha trouz vo er vro tudoù, e pad un euriad hanter.

Malachap Story a zo bet kinniget ugent gwezh get ar strollad C'hoarivari abaoe miz Genver 2005 : e Langedeg, Baod, Ploue, Pondi, Gwened, An Alre, An Oriant, Lannarster, Hen Bont, Saint-Vincent sur Oust, Lizio, Naoned, Karaez ha Kemperle. Ar pezh c'hoari zo bet gwellet get war dro 1.200 den.

Eizh aktour oa war al leurenn : Maurice Jouanno (Job Gourvenneg), Armelle Boullé (Anna Gourvenneg), Marc Brustiec (Doktor Ar Floc’h), Yann Collias (Kevin Gourvenneg), Natacha Ar Gall (Jennifer Gourvenneg), Kristen Pennberr (Lagad Klujar ha Lagad Erer), Yvette Brustiec (Deborah - Buan el un tenn); Christian Le Meut (James Billy).
Leurennourez : Yvette Brustiec.


Malachap story : the end !
La pièce Malachap Story a été présentée pour la dernière fois à Plouay (Morbihan) dimanche à la salle des fêtes, au profit de l'école primaire bilingue de Plouay par la troupe C'hoarivari. Elle a été présentée 20 fois depuis le début de l'année 2005 : à Languidic, Baud, Plouay, Pontivy, Vannes, Auray, Lorient, Lanester, Hennebont, Saint-Vincent-sur-Oust, Lizio, Nantes, Quimperlé, Carhaix. Il s'agit de l'adaptation en breton d'un des rares westerns écrit en français pour le théâtre et créé sur scène il y a une cinquantaine d'années avec Michel Simon dans le role principal. Des fermiers blancs sont encerclés par des tribus indiennes en révolte : bec'h ha trouz er vro, tudoù ! Les spectateurs y retrouvent certains clichés du western : la famille de colons, le docteur alcoolique et couard, la prostituée courageuse, le shériff macho, le jeune cow-boy voulant devenir shériff, l'Indien ami des blancs, l'Indien alcoolique...

Huit acteurs étaient sur scène : Maurice Jouanno (Job Gourvenneg), Armelle Boullé (Anna Gourvennec), Marc Brustiec (Doktor Ar Floc’h), Natacha Ar Gall (Jennifer Gourvenneg), Yann Collias (Kevin Gourvenneg), Yvette Brustiec (Deborah), Kristen Pennberr (Lagad Klujar et Lagad Erer), Christian Le Meut (James Billy). Mise en scène : Yvette Brustiec.

11/03/2006

Sinema : Walk the line

Buhez ur c’hanour brudet er Stadoù Unanet a zo diskouezhet barzh ar film se : Johnny Cash (1932 - 2003). Cash oa e mesk ar rummad kanourion rock gentañ, get Elvis Presley, Buddy Holly, hag all.
Diskouezhet eo e vugaleaj e barzh ur familh a labourision douar paour en Arkansas, marv e vreur kozhañ, un tad taer ha mezwour, ur vamm a vourr kanal...

Johnny zo kaset d’an arme en Alamagn e lec’h e brenn e gitar gentañ, e zesk soniñ e unan hag e grog da skrivañ sonenoù. Sonenoù tost da vuhez an dud. Hag a gres d’e sonennoù e vo enrollet e bladenn gentañ, ur wezh deuet en dro d'e vro. Johnny Cash, a gemer perzh e troiadoù get kanerion brudet all d'ar marse se, evel June Carter. An daou se en em garr diouzhtu, met hennezh a zo dimezet ha tad, hag honnezh a zo just dispartiet (ar pezh a zo gwellet fall c’hoazh) ha mamm. Diaez ar vuhez.

Met gortoz pell...

Trenkiñ a ra soubenn Johnny daoust d’e vrud ha d’e argant. E wreg a ya kuit get ar vugale; tapet vez re a louzoù fall getan; kollet ar paotr...  Get sikour June Carter hag he familh, John a zeuyo a ben d’en em zisampoezoniñ... Ha d’en em zimeziñ get June er bloaz 1968.

Gortoz pell, gortoz gwell ! Ar c’houplad a chomay asambl betek fin buhez June (2000) met ar film a ya nemet betek 1968 hag ur sonadeg chomet brudet e Folsom Prison.

Joaquin Phoenix ha Reese Witherspoon zo John an June. Daou aktor a feson o deus desket kanal ha dansal evit ar film se, ha deuet int da benn. Un Oskar zo bet roet da Reese Witherspoon evit ar film se; Joaquin Phoenix zo bet anvet iwez, hep bout oskarizet.

Ur film brav ha diverrus get sonerezh a feson (rock-folk-country); savet get James Mangold (2e 17).

Christian Le Meut 

A voir : Walk the line, le film biographie du chanteur étasunien Johnny Cash. 

09/03/2006

Blog Yann : ha dazont ar mediaioù ?

En em c'houlenn a ra paotr Yann "Da belec'h emañ an TV o vont?" war e vlog (pe e blog? benel pe gourel, "blog" e brezhoneg?). Kit da lenn ar pezh skrivet getan mard oc'h intereset get an tem se.

Le blog de Yann (en breton) aborde la question de l'avenir des médias :

http://yann1.typepad.com/

C. L. M.

07/03/2006

Livre : Claude Hagège "combat pour le français" et contre "la langue unique"

« Combat pour le français », est le titre d'un nouvel essai de Claude Hagège, linguiste renommé. Voici la critique de ce livre paru, dans Le Monde des livres édition du 03.03.2006.

"La discordance des langues, si l'on se réfère à la tradition biblique, est une malédiction qui punit les démesures de Babel. Pour Claude Hagège, à l'inverse, cette diversité, cet égarement après l'unicité originelle, n'est pas un châtiment. Dès lors, la domination d'une langue unique est une menace. Il reste que l'universalisation de l'anglais n'est pas un processus inéluctable ; l'inverser, pour le combattant linguiste, c'est assurer la garantie d'une harmonie. Il est question de combat, donc de défi : un esprit délié est conscient de la solidarité organique entre le culturel et le linguistique.

Dans l'Europe contemporaine, l'anglais est le support (ne devrait-on pas dire le suppôt ?) de l'économie libérale. D'où sa suprématie, vécue comme le moyen de l'efficacité marchande : « Mais, en réalité, écrit Claude Hagège, une langue est bien autre chose que ce dont on brandit astucieusement l'image trompeuse, à savoir, selon ce qui est souvent déclaré à propos de l'anglais, un pur outil pratique de communication internationale facilitant les échanges entre individus qui ne partagent pas un même idiome. Car du fait même que, selon la vision anglo-américaine, la langue n'est pas une fin en soi, il apparaît, si l'on dépasse les apparences, que ce qui est premier est cela justement qu'elle véhicule. » Le choix d'une langue est un choix de civilisation, une naturelle conséquence, et la conséquence dont nous parlons est celle du néo-libéralisme. Il en va ainsi des « illusions de la mondialisation et des inégalités de fait, vues en termes linguistiques » : à l'heure de la communication outrancière, Hagège souligne une déconnexion d'opinions et de perceptions. Deux univers s'affrontent : les sphères du pouvoir américain, et le reste du monde. L'exportation d'un modèle démocratique (qui s'exprime en anglais) s'épuise devant l'histoire d'individus et de sociétés aux fondements différents.

Et le français dans tout ça ? Mais il se porte comme un charme si l'on s'en tient au nombre croissant de ses locuteurs. Mais alors ? Il n'est pas défendu, ou pas assez, ou mal : « Je n'aurais pas écrit ce livre, confesse Claude Hagège, si le contexte politique de défense de notre langue ne s'était pas, depuis quelques années, brusquement retourné. » Et l'auteur de L'Homme de parole (1985) de s'en prendre vertement à la mollesse de nos institutions nationales et à l'inféodation des européennes aux lois du marché. Défendre une langue, c'est défendre une vision de l'univers. Au final, Combat pour le français est un livre optimiste. Hagège gage que des Anglo-Saxons lucides viendront bientôt nous prêter main-forte tant ils sont conscients que l'hégémonie de l'anglais souffre d'une « ghettoïsation par le haut ».

La pluralité des langues, c'est la pluralité des idées. « L'Histoire, espère Hagège, laisse apparaître que ce genre de combat, malgré son aspect naïf ou désespéré, non seulement peut conduire à des victoires ponctuelles, mais encore finit, au long du temps, par avoir raison des forces aveugles. »
Vincent Roy

"Pluralité des langues, pluralité des idées" belle idée, qui peut s'appliquer à un autre combat, celui du multilinguisme ici, en Bretagne et en France. Les langues dites régionales, mais aussi les langues parlées par les populations issues de l'immigration, contribuent à la richesse culturelle. Leur pratique, leur transmission et leur enseignement contribue au combat contre l'uniformisation et l'appauvrissement culturel humain. Langues régionales et langue française, même combat : il est dommage que bien des Français ne comprennent cette réalité, notamment ceux qui sont à la tête de l'Etat et qui persistent dans une politique d'étouffement tranquille des langues régionales. C.L.M.