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30/03/2006

Groix : "Non aux élevages hors sol" en mer

"Elevage de cabillaud à Groix : Non aux élevages hors sol de la mer" est le titre d'un communiqué du collectif Pêche et développement, basé à Lorient, qui s'élève contre un projet aquacole au large de l'île de Groix.

"Toutes les études sur les élevages intensifs de poissons mettent en évidence une dégradation des écosystèmes marins du fait des excès d'aliments, des matières fécales, des produits de traitement des animaux et des cages, de l'échappement d'animaux. Par ailleurs, le dispositif, par son ampleur, constitue une privatisation d'un espace communautaire exploité par les pêcheurs. A-t-on calculé les pertes engendrées pour la pêche dans un milieu déjà fortement sollicité (extraction, clappages de boues, apports de polluants divers, etc...) ? De toute manière, un tel élevage modifie aussi les comportements et la qualité des poissons sauvages. Ceux-ci viennent se nourrir auprès des cages et perdent donc leurs qualités de poissons sauvages (graisse,...). Enfin, un tel projet, par son gigantisme, pose la question fondamentale du gâchis de protéines. Il faut, en général, 5 kg de poissons fourrage transformés en farine pour chaque kilo de poisson. Déjà, la demande des élevages de poissons en aliments, accentue la pression sur les ressources utilisées pour la farine (anchois au Pérou et au Chili). Une bonne partie de ces ressources est constituée de poissons consommables et pour résoudre des problèmes croissants d'accès aux protéines marines, il nous paraît préférable de favoriser l'accès à ces espèces directement consommables, plutôt que de passer par la transformation en farine et l'élevage de poissons carnivores.

Au lieu de rêver à des élevages hors sol en mer, dont la Bretagne fait l'amère expérience depuis plus de 30 ans, il nous semble préférable de travailler à la restauration et à la préservation des écosystèmes marins et littoraux, pour leur permettre de conserver leur productivité, de mieux gérer la ressource sauvage pour en tirer le meilleur parti. Il y a plus à gagner, pour les pêcheurs et la population dans son ensemble, à produire 1000 tonnes de langoustines supplémentaires de manière durable qu'à essayer de produire 1000 tonnes de morue* dans un projet hasardeux et dangereux pour l'avenir.

Communiqué du Collectif Pêche & Développement, 29 mars 2006.
site internet : http:/:wwwpeche-dev.org

* Morue et cabillaud sont deux noms pour la même espèce. 

Commentaires

Evit bezan resis: la morue, c'est du cabillaud salé.
;-)

Écrit par : Ingivaldur | 14/07/2006

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