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13/01/2009

Histoire : la Bretagne "duché indépendant" selon Joël Cornette

cornette341.jpgE brezhoneg/en breton. Digwener paseet m'eus klewet un abadenn skingomz interesus war France culture, da 9e ("La fabrique de l'histoire"). Tri den a oa bet pedet, istorourion hag o doa graet berzh al levrioù embannet gete e fin 2008, ar pezh a oa bet souezhus evit tud France culture. Sellit ta : levrioù war un danvez "rannvroel" (evit daou anezhe) ha, souezhusoc'h c'hoazh, al levrioù-se ne oant ket bet kinniget war France culture d'ar c'houlz-se. Levrioù a zo, a c'hell gober berzh, bout gwerzhet ur bochad anezhe, hep bout bet kinniget ha brudet get mediaioù a Bariz. Bizkoazh kement all !

E-mesk an tri istorour, Joël Cornette, brudet awalc'h bremañ evit bout bet embannet getan  "Histoire de la Bretagne et des Bretons", e 2005 (embannet en-dro ar bloaz-mañ e stum "sakod" get Folio). Daou bezh mell levr, 1.400 pajenn en holl, aes da lenn memestra, a zispleg istor Breizh. Joël Cornette a oa bet pedet evit e levr a ziar-benn markiz Pont Kalek, bet krouget e 1720, da vare Loeiz pempzekved. Hag, evit displegiñ perak ar markiz-se en doa kemeret perzh en un emsavadeg tro-dro 1720, J. Cornette zo aet un tammig pelloc'h ha lâret en deus penaos a oa bet Breizh un "dukaj dizalc'h"*. An abadenn-se a c'hell bout selaouet (moarvat), war lerc'hienn France culture.

E galleg/En français. Vendredi matin j'ai entendu une émission de radio intéressante sur France Culture, à 9h, "La fabrique de l'histoire". Trois personnes étaient invitées, des historiens, dont les livres édités fin 2008 ont rencontré un certain succès, à la surprise des animateurs de l'émission. Voyez donc ! Des livres à  matière "régionale" (pour deux d'entre eux) et qui, en plus, n'avaient pas fait l'objet d'une présentation sur France culture. Ainsi donc des livres d'histoire "régionale" peuvent rencontrer le succès sans être promus par les médias parisiens. Incroyable !

Parmi les trois historiens invités (liste ci-dessous), Joël Cornette, connu pour avoir édité en 2005 une remarquable "Histoire de la Bretagne et des Bretons", réédités en poche cette année chez Folio. Deux gros livres, 1.400 pages en tout, faciles à lire cependant, sur l'histoire de la Bretagne. J. Cornette était invité pour son nouveau livre sur le marquis de Pontcallec, pendu en 1720, au début du règne de Louis XV, pour avoir pris part à un soulèvement. Pour expliquer celui-ci, Joël Cornette est allé un peu plus loin et a expliqué que la Bretagne fut un "duché indépendant". L'émission, du 9 janvier, peut être (probablement) réécoutée sur le site de France culture.

Les invités de l'émission : "Joël Cornette «Le marquis et le régent : une conspiration bretonne à l'aube des Lumières » (éd. taillandier); Martine Veillet «J'étais médecin dans les tranchées : 2 août 1914-14 juillet 1919» de Louis Maufrais (éd. Robert Laffont);  Alain Lottin «La révolte des gueux, en Flandre, Artois et Hainault» (éd. Les Echos du Pas-De-Calais).

http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissio...

* Geriadur Favereau : "Dukaj" pe "dukelezh", evit "duché".

08/01/2009

Langue bretonne : hag ar vuoc'h ? Et la vache ?

Lennet m'eus ar pennad a ziar-benn ar brezhoneg ba' an "Dictionnaire d'histoire de Bretagne" (Skol Vreizh). Ronan Calvez n'eus skrivet an destenn-se, interesus awalc'h, met souezhus ivez. N'eus netra, da skouer, war ar pezh a zo bet graet da rummadoù a vugale er skolioù evit paraat doc'hte a gomz brezhoneg, o yezh vamm ! Netra a ziar-benn ar "vuoc'h", ur simbol a veze roet d'ar vugale o doa komzet breton : an hini diwezhan a dape ar vuoc'h a veze kastizet e fin an devezh skol. Ret eo mont pelloc'h, d'an "S", evel "symbole", evit deskiñ an dra-se, displeget mat get Francis Favereau... Met n'heller ket kompreñ perak kement-se a Vretoned o deus dilesket o yezh a orin ma n'eo ket displeget ar pezh a veze graet dezhe er skol. E keñver an dra-se, interesus eo ur pennad m'eus kavet war internet a drugarez da lec'hienn Diwan Breizh, a ziar-benn ul levr nevez embannet, "La langue bretonne et l'école républicaine", skrivet get Yves Griffon ha kinniget get Marie-Jeanne Verny. Kit d'er lenn (liamm e fin ar pennad-se).

Je viens de lire l'article sur la langue bretonne dans le "Dictionnaire d'histoire de Bretagne" (Skol Vreizh). Ronan Calvez est l'auteur de cet article, intéressant mais un peu surprenant. Il n'y a rien sur ce qui a été fait dans les écoles à des générations d'enfants pour leur interdire de parler breton, leur langue maternelle ! Rien à propos de la "vache" (ar vuoc'h), symbole donné aux enfants qui parlaient breton et le dernier  pris, à la fin de la journée, était puni. Il faut aller à la  lettre "s" comme  "symbole" pour apprendre ce qu'était la "vache", expliqué par Francis Favereau. Mais l'on ne peut comprendre pourquoi des générations de Bretons ont abandonné leur langue d'origine si l'on n'explique pas ce qui leur était fait à l'école. Par rapport à cela, j'ai lu un article très intéressant concernant un livre qui vient de paraître, "La langue bretonne et l'école républicaine", présenté par Marie-Jeanne Verny (merci au site internet de Diwan Breizh). Voici une citation; pour en savoir plus, cliquer sur le lien ci-dessous.

"L’interdiction du breton à l’école est unanimement rappelée par les témoins, ainsi que la variété des punitions liées à l’usage massif du « symbole ». L’analyse des sentiments exprimés par les témoins face à ces états de fait révèle un rejet global de l’école et de ses pratiques.
Les témoins sont très sceptiques, pour le moins, sur l’efficacité des méthodes d’apprentissage du français : « Nous apprenions une langue que nous ne parlions pas, et nous parlions une langue que nous n’apprenions pas », dit l’un d’entre eux…
Cependant, la plupart notent le sentiment de honte induit par les mêmes pratiques scolaires à l’égard de ce qu’ils étaient, sentiment exprimé par quantité de formules souvent violentes. « L’acquisition du français est apparue comme une nécessité, et le breton, proscrit de l’école, "synonyme de pauvreté, symbole d’ignorance et promesse de dérision" », résume Griffon, citant
Le Cheval d’orgueil d’Hélias."

Yves Griffon, La langue bretonne et l’école républicaine. Témoignages de mémorialistes , CRBC Rennes-2 – Université Européenne de Bretagne, 2008, 202 p. 15 euros. (CRBC Université Rennes 2, dépt de breton et celtique, place du recteur Le Moal CS 24307 - 35043 Rennes Cedex ISBN : 978-2-917681-00-8)

http://www.aplv-languesmodernes.org/spip.php?article2116

07/01/2009

Disprizioù : kemenadenn Coop Breizh

Ur gemenadenn a zo bet kaset, e galleg hepken, get Coop Breizh (da Brezhoweb), a ziout an Dispriz roet dezhi get juri an disprizioù (ezel ar juri-se on-me)/ Coop Breizh a envoyé au site Brezhoweb un rectificatif (en français uniquement), concernant le dispriz qu'elle s'est vue attribuer par le jury des Disprizioù (dont je fais partie) :

"Les 3 cds cités dans les dispriziou ne sont pas des disques produits par coop breizh mais distribués;
merci de faire un rectificatif auprès des médias
cd le meut produit label production
cd dialogues produit par buda musique
cd revolution en bretagne auto prod"

Ha Coop Breizh, evel skigner, n'hella ket goulenn get ar broduerion pladennoù e brezhoneg da lakaat muioc'h a-vezhoneg war ar goloioù ha barzh al levrigoù ? Pozioù ar sonennoù a zo e brezhoneg, troet e galleg met ar peurrest a zo e galleg hepken d'ar peurliesan hag, a-wezhoù, e galleg hag e saozneg ! ? Ar brezhoneg ne vez ket implijet evit kanal hepken : komzet ha lennet e vez ivez, aotrouned produerion ha skignerion. Deoc'h-c'hwi da sonjal war an dra se evit gwellaat an traoù. Ne vehe ket fall evit ar yezh ha, marteze, evit gwerzhiñ muioc'h c'hoazh a bladennoù.

Et Coop Breizh, en tant que diffuseur, ne peut-elle pas demander aux producteurs de disques en breton un minimum de présence de la langue bretonne sur les couvertures et les livrets ? Il n'y a souvent que les chants qui sont écrits en breton, avec la traduction en français : le reste est unilingue franco-français, voire bilingue franco-anglais ! ? La langue bretonne n'est pas qu'une langue chantée, elle a des lecteurs et des locuteurs aussi, messieurs les producteurs-diffuseurs. Il faudrait peut-être réfléchir à améliorer tout ça (en espérant que vous vous sentiez concernés), pour donner une meilleure visibilité à la langue bretonne (qui en a toujours besoin à mon avis) et, qui sait, vendre encore plus de disques ?

Christian Le Meut

http://rezore.blogspirit.com/archive/2008/12/20/disprizio...

06/01/2009

Dictionnaire historique de la Bretagne : l'avis de Fañch Broudic

Ar c'hazetenner Fañch Broudic a lâr e sonj dezhan a ziar ar "Geriadur istorel Breizh" war e vlog "langue bretonne" :

Le journaliste Fañch Broudic dit son opinion à propos du "Dictionnaire d'histoire de Bretagne" sur son blog "Langue bretonne" :

http://languebretonne.canalblog.com/archives/2009/01/04/1...

03/01/2009

Dictionnaire d'histoire de Bretagne : "Une vision orientée" ?

dicohistoire339.jpg"Le Dictionnaire d’Histoire de Bretagne, une vision orientée de notre histoire" eme ar gevredigezh Bemdez barzh ur gemenadenn embannet d'an 26 a viz An Azvent (Kerzu) paseet. Prenet m'eus ar pezh mell levr-se (ker an tamm !), met n'eo ket bet lennet genin c'hoazh. Lâr a rin ma sonj tamm ha tamm. Ha c'hwi, ma peus kroget d'er lenn, petra eo ho sonj ?/L'association vannetaise Bemdez critique le nouveau Dictionnaire  d'histoire de Bretagne que les éditions Skol Vreizh ont sorti il y a quelques mois. J'ai acheté ce gros ouvrage, mais ne l'ai pas encore lu. Je le commenterai au fur et à mesure de mes lectures. Et vous, si vous l'avez lu, quel est votre avis ? Voici le communiqué de Bemdez :

"Les éditions Skol Vreizh viennent de faire paraître un ouvrage intitulé : " Dictionnaire d’Histoire de Bretagne " qui veut faire le point sur la recherche historique concernant la Bretagne en cette fin d’année 2008  Un ouvrage d’une telle nature ne peut à priori que réjouir ceux qui s’intéressent à l’histoire de la Bretagne. La déception est d’autant plus grande devant le parti-pris d’une part importante des articles, au point de créer un grand malaise chez le lecteur.

L’ouvrage est dirigé par des universitaires brestois dont la vision de la Bretagne se coule dans celle de l’historiographie française traditionnelle. Cette vision hexagonale de la Bretagne, liée aussi aux contraintes de l’appartenance à l’université française, tout comme le choix de favoriser les rédacteurs à l’orientation idéologique affirmée, conduit trop souvent à un travail partisan et sans nuances avec même certains dérapages inacceptables. La ligne politique choisie par l’équipe directoriale ne doit pas pour autant empêcher de noter la qualité des articles de nombre de collaborateurs de talent qui ont participé à l’ouvrage en toute bonne foi.

Dans les domaines essentiels concernant l’histoire de la Bretagne : l’indépendance de la Bretagne avant les invasions françaises de 1487-1491 ; les conditions du rattachement de la Bretagne à la France ; l’existence d’une nation bretonne et l’identité bretonne ; la Bretagne et la Révolution française ; le mouvement breton contemporain –Emsav – ; la langue bretonne ; les articles reprennent les thèses françaises les moins ouvertes. L’indépendance de la Bretagne est niée, alors même que du 5è siècle au 15è siècle elle ne subit jamais aucune administration franque ou française, sauf de manière très ponctuelle, sous le prétexte que les souverains francs et français revendiquent sa domination.

L’existence de l’identité, et donc de la nation bretonne, est ramenée à une invention des folkloristes du 19è siècle alors que l’apparition des nations est très antérieure et que la Bretagne en remplit les critères avant même la France, ce que reconnaît la communauté historique européenne. L’invasion de la Bretagne par la France de 1488 à 1491 est présentée comme un non évènement, tout comme le Traité de rattachement de 1532, et donnés comme acceptés par les Bretons alors que des milliers d’entre eux sont morts pour leur liberté et que le Traité a été imposé.

Les évènements les plus récents reprennent aussi cette vision franco-française. La Révolution est montrée comme refusée par une population conservatrice face à une minorité éclairée de " Bleus " et l’action des terroristes jacobins excusée. Ses conséquences sont minorées et la Bretagne est même montrée comme marchant vers la modernité alors qu’après trois cents ans de présence française elle est passée de la situation d’un Etat prospère à la population respectée dans toute l’Europe à celle d’une région misérable à la population méprisée. Pour le 20è siècle, si les dérives de certains nationalistes bretons sont systématiquement mises en avant, rien, ou si peu, sur la politique de débretonnisation des autorités françaises et la volonté de destruction de l’identité bretonne ; rien sur la participation de l’administration française (gendarmerie, police, juges) à la lutte contre la Résistance et à l’arrestation des Juifs ; rien, ou si peu, sur la brutalité de la répression contre le mouvement breton après la Libération.

Pour la langue bretonne, rien sur l’œuvre immense de Roparz Hemon mais des allusions grossières sur son action pendant la guerre. Par ailleurs la liste des partis pris est longue, de la volonté de minorer l’importance de certains souverains bretons aux tentatives de présenter les Bretons comme antisémites et cela de façon totalement antihistorique.

Par sa façon unilatérale de présenter l’histoire de la Bretagne, quasi-systématiquement d’un point de vue français, mis à part de rares exceptions ; par son refus de la simple présentation des idées bretonnes sur celle-ci, l’ouvrage pose de graves problèmes tant il apparaît idéologiquement marqué. Une telle présentation de leur Histoire dans d’autres nations sans Etat en Europe (Catalogne, Pays Basque, Ecosse, Pays de Galles…) aurait été impossible. Au-delà d’une histoire falsifiée, se pose le problème du respect du Peuple breton, le problème d’une véritable démocratie où l’histoire ne serait plus un instrument idéologique visant d’abord à conditionner la population. Nous appelons de nos vœux à la rédaction d’une Histoire impartiale de la Bretagne. Nous souhaitons aussi la mise en place d’un enseignement de leur Histoire qui rende aux Bretons toute leur identité dans le cadre d’un système éducatif rénové et ouvert sur le monde."

Bemdez, Kevredigezh / Association Bemdez, Ti ar c’hevredigezhioù / Maison des associations 6 straed ar Govuerezh / 6 rue de la Tannerie
56 000 GWENED / VANNES – BREIZH / BRETAGNE – 06 11 51 43 15. http://membres.lycos.fr/bemdez/

02/01/2009

Blead mat ! Bloavez mat ! Bonne année !

Echu 2008, krogomp get 2009 neuze : "Blead mat ha yec'hed mat deoc'h".

2008 terminée, attaquons 2009 : "Bonne année et bonne santé à vous".

Koste Rezore, n'eo ket fall ar yec'hed. 68.000 gweladenn, bizit, a zo bet ar bloaz mañ, nebeutoc'h evit ar bloaz paseet (79.500), met muioc'h evit 2006 (50.000). Marteze, m'eus embannet nebeutoc'h a draoù ivez, m'eus ket kontet. Ha, marteze ez eus ivez muioc'h mui a draoù da lenn ha da welet war internet, hag an dud a zle dibab. 196.000 pajenn a zo digoret e 2008 (290.000 e 2007). War dro 224.000 bizit a zo bet war ar blog abaoe miz Meurzh 2005, pa a oa bet savet Rezore genin.

Du côté de Rezore, la santé n'est pas mauvaise : 68.000 visites cette année, un peu moins qu'en 2007 (79.500), mais plus qu'en 2006 (50.000). Peut-être ai-je moins édité de notes (je n'ai pas compté) ? Peut-être y-a-t-il plus de choses à lire sur internet, et les gens doivent choisir. 196.000 pages ont été ouvertes en 2008 (290.000 en 2007). Le blog compte environ 224.000 visites depuis sa création en mars 2005.

Rezore a zo ur sort media bihan e-mesk mediaioù kalz brasoc'h; met ur media evel-se a c'hell kas traoù da lenn d'an dud ivez. Neuze, lakaet m'eus barzh ma sonj e kendalc'hin e 2009. Setu.

Rezore est un minimedia parmi d'autres bien plus grands; mais un tel média peut aussi apporter sa pierre, donner de quoi lire aux gens. J'ai donc pris la résolution que je continuerai en 2009. Voila.

Kenavo hag a-benn tuchant/Au revoir et à bientôt

Christian Le Meut

 

 

15:26 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : breton