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31/01/2007

Diversité culturelle : manifestations à Béziers et Lorient

Le 17 mars 2007, à Béziers, se tiendra une manifestation pour l'occitan et la diversité culturelle, informations sur : http://manifestar.online.fr

Un car pourrait partir de Bretagne à l'initiative du conseil culturel :

ksb@kuzul.info 

02 99 87 17 65 - 02 99 63 18 83.

Ur vanifestadeg all a vo An Oriant evit Diwan d'ar sadorn 24 a viz Meurzh ivez/Manifestation à Lorient également, pour Diwan, le samedi suivant, 24 mars...

30/01/2007

Projet de loi sur la consommation : l'UFC Que choisir déçue

"Le gouvernement lâche les consommateurs après les avoir baladés !" est le titre d'un communiqué de l'UFC Que choisir concernant le retrait d'un projet de loi sur la consommation par le gouvernement :

"L'UFC-Que Choisir s'indigne du retrait à la hussarde par le gouvernement du projet de loi « en faveur des consommateurs » dont la discussion devait débuter à l'Assemblée nationale le 6 février. Attendu depuis plus de trois ans, promis par le Président de la République depuis deux ans, le projet de loi, adopté en Conseil des ministres le 8 novembre, devait concrétiser les engagements gouvernementaux en matière de hot-lines, de lutte contre les clauses abusives, et, bien sûr, la promesse présidentielle d'introduire dans notre droit une véritable action de groupe.

La déception et l'amertume des consommateurs sont donc à la hauteur de l'attente : immenses ! Le consommateur est la première victime de la lâcheté du gouvernement qui, en même temps qu'il revient sur ses promesses, trahit la volonté présidentielle d'un examen du texte « avant la fin de la législature ». Les parlementaires, qui attendaient ce texte afin de l'enrichir comme l'attestent les nombreux amendements proposés, sont donc privés d'un débat essentiel qui aurait permis de faire avancer les droits des consommateurs et, surtout, à chaque groupe politique de se positionner sur une réforme sociétale majeure : l'action de groupe.
Avec ce retrait, le bilan consumériste gouvernemental est donc nul et la majorité parlementaire devra s'en expliquer dans les semaines à venir auprès des millions de consommateurs floués.

La France qui se targuait d'être le bon élève européen en matière de consommation est aujourd'hui au ban des Etats membres, dont la grande majorité a déjà fait avancer les droits des consommateurs en matière d'accès au droit, en matière bancaire ou encore, en matière de communications électroniques. Refusant le statu quo, l'UFC-Que Choisir appelle aujourd'hui les candidats à la Présidentielle à s'engager :

- à introduire dans notre droit la véritable action de groupe réclamée par des millions de consommateurs mais aussi un grand nombre de personnalités du monde politique, universitaire, judiciaire et économique.

- à prendre des engagements ambitieux et concrets, sur la base des avis des autorités compétentes (Conseil de la Concurrence, Conseil Général des Technologies de l'Information, ARCEP) sur l'ensemble des secteurs de la consommation afin que les consommateurs ne soient pas plus longtemps les oubliés de l'action des pouvoirs publics."

UFC Que choisir 

Nevez war/nouveau sur internet : Kaouenn FM

Setu ur gemenadenn a berzh skipailh Kaouenn FM/un communiqué de l'équipe de Kaouenn FM :

"Laouen omp o kemenn deoc'h eo ganet www.kaouenn.net lec'hienn internet da vodañ enrolladennoù son ha video e brezhoneg.  Evit meur a abeg eo dibar al lec'hienn-mañ. Da gentañ e c'hall an holl sellet pe selaou an enrolladennoù hep na vefe ezhomm dabellgargañ netra.   Da eil e c'hall an holl kas un enrolladenn dimp da voueta Kaouenn Net hag e reomp ar pezh a zo ret evit lakaat anezhi en ur stumm ma c'hallo an holl he gwelet pe he selaou.  Mankout a rae un dra evel-se e brezhoneg rak evit ar wech kentañ e c'hallomp sevel asambles un diaz kleweled graet gant an holl hag az aio dreist d'ar bevennoù bro.  

Pep hini ac'hanoc'h a c'hall kemer perzh oc'h enrollañ gant ur c'hamera bihan (kameskop), un iPod, ul lenner MD pe MP3, displeget eo war www.kaouenn.net  

Profitañ a reomp evit ober ur galv bras war-du an holl pa vefent e Breizh pe er broioù pell, p'o defe c'hoant da enrollañ tud tro-dro dezhe pe da grouiñ o-unan un abadenn war un tem dibar, forzh peseurt danvez a zedennfe anezhe (lec'hel, etrebroadel, sonerezh, sport, sevenadurel, skiantel...) Liesseurtoc'h ha dedennusoc'h a-se e vo."

 
 Kaouenn Net un nouveau site internet au service de tous
 "Nous sommes heureux de vous annoncer la naissance de www.kaouenn.net site internet créé pour accueillir et rassembler des enregistrements audios et vidéos en langue bretonne.  Ce site est une réelle nouveauté pour plusieurs raisons. Premièrement tout le monde peut regarder ou écouter les enregistrements sans n'avoir rien à télécharger.

Deuxièmement tout le monde peut aussi alimenter le site en envoyant ses propres enregistrements, quel que soient leurs formats, car Kaouenn Net se charge de les transformer dans un format accessible à tous. Cet outil manquait pour la langue bretonne : pour la première fois nous pouvons créer ensemble une base audiovisuelle accessible à tout le monde au delà des frontières.  

Chacun d'entre vous peut prendre part à cette aventure en enregistrant avec une petite caméra ou un caméscope, un iPod, un lecteur MD ou MP3, un appareil photo ou même un téléphone portable. Tout est expliqué sur www.kaouenn.net  

Nous en profitons pour lancer un appel à tous ceux qui, de Bretagne ou d'ailleurs où qu'ils soient sur cette planète, souhaitent enregistrer des gens autour d'eux ou créer eux même une émission originale, quel que soit le thème qui les intéresse (local, international, musical, sportif, culturel, scientifique...) . Cette vitrine de la langue bretonne n'en sera que plus variée et plus attirante".

28/01/2007

Tous dans les îles ou : quand le Réveillon nourrit les poissons

medium_Kiberen161.2.jpgDepuis quelques années la mode est au réveillon dans les îles. Sans doute pour être un peu à l’écart du monde, dans un lieu un peu exotique, mais tranquille quand même. Il y a avait donc du monde à Belle-Ile et à Groix pour le réveillon, et parmi eux, votre serviteur, car j’avais décidé d’aller fêter la nouvelle année à Belle-Ile avec des amis. Mais le problème, pour aller dans une île, c’est qu’il faut traverser la mer, ce que l’on fait, en général, en bateau. 

Le jour de notre passage, justement, le temps était plutôt mauvais.  Nous voilà donc à neuf, dont quatre enfants, le plus jeune ayant six mois, à embarquer sur le Vindilis le vendredi 29 janvier au soir. Heureusement, il faisait nuit, et nous n’avons pu voir l’état de la mer mais, en embarquant, un coup de vent a scotché certains d’entre nous sur le quai. Le Vindilis, du nom latin de Belle-Ile, était plein ce soir-là de gens qui, comme nous, profitaient du long week-end pour aller prendre un grand bol d’air marin. Et en guise de bol d’air, nous avons été servis... Des sacs en papier sont prévus pour les personnes malades lors de la traversée et ils ont servi ce soir-là.

Traverser la nuit donne une impression assez étrange; d’autant que ce soir-là, le noir était profond. Au milieu du voyage on ne voyait plus les lumières de Quiberon, ni celles de Belle-Ile, comme si nous étions seuls au monde sur une mer forte... Mais le Vindilis est stable et, plus nous approchions de Belle-Ile, plus celle-ci nous protégeait des vents du sud et plus les vagues se calmaient...Le Vindilis est un bateau agréable. Il comporte une grand salle pour les passagers et, au même niveau, un grand pont couvert pour les personnes qui veulent voyager à l’air sans être mouillées par la pluie, et enfin un pont supérieur découvert.

Un panorama superbe... de jour 
Personnellement, je ne peux rester enfermé dans la salle au risque de tomber malade rapidement. Je voyage donc entre le pont avant et les deux ponts arrières, profitant du paysage, quand il y en a un. De jour, et par beau temps, on peut voir à l’Est, les îles d’Houat et Hoedic, toutes proches, mais aussi, à l’Ouest et au nord, Groix, la côte lorientaise et la baie de Quiberon jusqu’à la presqu’île de Rhuys. Petit à petit, le voyageur distingue de mieux en mieux Belle-Ile et ses dix huit kilomètres de côtes, de Locmaria à Sauzon... Une traversée splendide.

A Belle-Ile, nous sommes restés trois jours, slalomant entre les rafales de vents, de pluie, de grêles même, et les quelques incursions du soleil. Nous avons tenté d’aller voir la célèbre Pointe des Poulains mais, trempés, nous avons dû rebrousser chemin... L’ambiance, cependant, était au beau fixe et, le dimanche soir 31 décembre, nous sommes allés à Palais boire un vin chaud et écouter un chanteur qui s’accompagnait de son orgue de barbarie.

De l'humour...
Comme certains d’entre nous avaient été malades à l’aller, la conversation revenait souvent sur ce thème, notamment de la part des enfants. “Ah ben, demain je ne mangerai rien pour ne pas être malade dans le bateau” (lourde erreur soit dit en passant); ou encore “C’est dommage de manger des spaghettis bolognaise si c’est pour les vomir”... C’était de l’humour, avec un peu d’appréhension. Et le jour du départ arriva. Le soleil pointant son nez, nous pûmes mêmes nous promener à pied le matin, vers la pointe de Taillefer et la plage de Port Fouquet; que du bonheur. Mais la météo était variable et nous annonçait une dégradation en fin de soirée. Et cela se dégrada effectivement : vent, pluie, grêle, et même quelques coups de tonnerre pour rajouter à l’ambiance...

A 17h nous embarquions sur le Bangor. Ce nouveau bateau est en service depuis début 2006. Je le trouve moins beau que le Vindilis mais il a un avantage : une grande salle, dans les soutes, pour mettre les bagages. Au premier niveau la salle pour les passagers est très agréable et très grande, au détriment du pont couvert qui est ridiculement petit. Deux rangées de places assises protégées de la pluie, deux autre à l’air. Pourtant, beaucoup de gens préfèrent voyager dans le pont couvert plutôt que d’être malades dans la salle...

Mer forte...
Au-dessus de la salle et du pont couvert, le pont supérieur est superbe. Il domine la cabine de pilotage et l’on peut donc voir la mer tout autour du bateau, au nord, au sud, à l’est et à l’ouest. C’est très agréable par beau temps mais, par gros temps, personne n’y reste. La mer était forte (7 à 8) mais le départ du port de Palais fut tranquille. Nous étions protégés des vents de sud par l’île. Rapidement, les vagues secouèrent le navire et certains passagers commencèrent à pâlir, et à se munir de sacs. D’autres se dirigeaient vers les toilettes. Des enfants commencèrent à pleurer. Un monsieur près de nous devint vert, mais vert, cadavérique...

Moi, je n’étais pas malade, juste un peu inquiet : je n’avais jamais vu un bateau secoué comme ça lors de mes traversées entre le continent et Belle-Ile. Et je savais que les dix dernières minutes seraient les pires... Mais chut...Justement, un quart d’heure environ avant l’arrivée à Quiberon, un membre de l’équipage s’adressa à nous, passagers présents sur le pont couvert, assis ou debout. Il nous demanda, très poliment, de ne plus bouger, de rester à nos places car la mer était forte. De quoi rassurer... J’étais assis face à la mer et voyais le creux des vagues, assez impressionnant.

Le dernier quart d'heure 
Le voyage de Belle-Ile à Quiberon dure trois quart d’heure, mais, cette fois, les dix dernières minutes furent assez longues. Quand la sirène du bateau retentit annonçant l’arrivée à port Maria, beaucoup de gens crièrent leur joie. Je me suis demandé cependant si un tel tangage, une telle gîte, était bien normale... Le Bangor est haut sur l’eau. Cela a déjà posé des problèmes pratiques car, par grande marée, il a du mal à débarquer les voitures. Mais est-il bien adapté pour la mer forte que l’on rencontre souvent entre Quiberon et Belle-Ile, d’autant qu’il s’expose particulièrement lors de l’arrivée à Port Maria ?

Le Bangor doit servir de modèle pour le futur navire qui desservira Groix et qui devrait être mis en service en 2008. Soit, mais le département du Morbihan, propriétaire de ces équipements, ne devrait-il pas y regarder de plus près ? Tenir compte des défauts du Bangor 1 pour améliorer le suivant ? En prévoyant un pont couvert bien plus grand, d’une part, et surtout en concevant un navire un peu moins haut sur l’eau et qui tanguerait moins... Car quel est le but de ces navires ? Assurer la continuité territoriale entre le continent et les îles, pouvoir passer le plus souvent possible dans les conditions de sécurité et de confort maximales, par tous temps ? Ou sont-ils des navires de croisière destinés à transporter le plus de monde et de véhicules possibles pendant la saison d’été au risque de ne pouvoir passer par gros temps ? Après ma traversée du premier janvier 2007 sur le Bangor, je me demande si ce bateau est bien adapté à la mer qu’il doit affronter.

Christian Le Meut

Photo (archives) : Port Maria à Quiberon... 

Mont d'ar Gerveur : pa 'vez maget ar pesked get spagetti...

medium_Kiberen161.jpgUr giz nevez a vez abaoe un nebeut bleadeù : mont da lidañ Kalanna, ar bloaz nevez, barzh un enezenn. Perak ? Evit bout pell ag ar bed,  barzh ur lec’h dishenvel, exotik met trankil ivez ?... Ur bochad tud oa c’hoazh ar bloaz mañ barzh enez Groe hag enez Gerveur, da skouer. Ha me en o mesk rak m’boa lakaet barzh ma sonj mont d’ar Gerveur evit  lidañ Kalanna get mignonned din.

Ya, met evit mont d’un enezenn e vez ret treuziñ ar mor. Hag ar mor oa rust, kreñv, dirollet, e vonet hag e tonet... Ni oa nav, get pevar krouadur, unan a c’hwec’h miz en o zouez. D’ar gwener nav arnugent hor boa treuzet ar mor da eizh eur da nozh ha, justawalc’h, ne oa ket bet gwelet geneomp araok pegen rust oa ar gwagennoù... Met ur barrad avel oa bet pa oamp war ar c’hae e vont barzh ar vag ha tud oa chomet staget hep gallout mont araok...

Betek Vindilis dre ar Vindilis
Ar vag anvet ar Vindilis, anv latin enez Gerveur, oa leun. Sec’hier paper oa evit reboursiñ, ar pezh a oa bet graet get kalz tud. Tenval oa an nozh. E kreiz ar veaj ne wellemp ket mui na Giberen, nag ar Gerveur. Souezhus oa, hag un tammig nec’hus ivez evel ma vehemp bet hon unan er bed, ar ur mor rust ha droug. Kavout a ran bourrapl beajiñ war ar Vindilis. Stabil eo. Ur pont a zo e penn araok ar vag e lerc’h ma z’eus droad da vont, hag unan  all e penn ar-dreñv; ur sal bras ha serret a zo ivez, evel rezon, hag ur pont goloet bras awalc’h.  Ur pont digoret a zo ivez el lein, met re fall oa an amzer evit chom warnan.

War ar mor e veajan ar pont da gustum; barzh ar sal serret e vehen klañv buan tre. Mont a ran da vale etre penn ar-dreñv ha penn araok ar vag, da sellet doc’h ar mor, doc’h an aod ha doc’h an inizi. Pa vez brav an amzer, ar veajourion a wel Houat hag Edig, a zo tost, met ivez a wezhoù enez Groe, aodoù An Oriant, d’an tu kornog; d’an tu hanternoz e vez gwelet aodoù Kiberen, Karnag, An Drinded, Lokmariaker ha Rhuys ivez; ha d’an tu kreisteiz e weler ar Gerveur. Met e fin miz An Avent, da noz, ne welemp nemet... an noz.

Glav, avel, grizilh, kurun...
Ni oa chomet tri devezh barzh enez Gerveur, etre barradoù avel, glav, grizilh, taolioù kurun hag, a wezhioù, barradoù heol memestra, met pas kalz. Baleet hor boa memestra betek Saozon ha Beg ar Poullen met gleb teil e oamp e tonet en dro... Plijus oa bet ar prantad amzer-se hag an ambians er Palezh oa bourrapl ivez. D’an unan ha tregont da nozh un gwin tomm a vez profet d’an dud, e kreiz ar vourc’h, get un den a sonne orglez dorn e kanal sonnenoù e galleg.

Tud oa bet klañv en hor mesk, e tonet, hag o doa rebourset. Hag an tem se a oa daet en dro meur a wezh get ar vugale e pad an dibenn sizhun : “A benn warc’hoazh ne zebriñ ket evit nompass reboursiñ barzh ar vag”; pe “Domaj eo spagetti mod bolognaise evit o reboursiñ ar lerc’h”. Un digarez da c’hoarziñ oa met get un tammig aon memestra.Hag an deiz da vont kuit oa erru, al lun gentañ a viz Genver...

 Da Giberen war bord ar Bangor
Da vintiñ an amzer oa brav awalc’h, ha ni oa aet da vale war droad betek traezh Port Fouquet, mont ha dont. Met, da greizteiz, setu en dro barradoù glav, avel, grezilh ha taolioù kurun ivez... Da bemp eur d’enderv hor boa kuitaet ar Gerveur barzh ur vag nevez, ar Bangor, badezhet e miz C’Hwevrer 2006. Leun oa ar vag, get tud eveldomp-ni, deuet da bas Kalanna barzh un enezenn. Keuz gete?

Kavout a ran kaeroc’h ar Vindilis evit ar Bangor met, barzh ar vag se, ur sal vras a zo en traon da lakaat ar sec’hier, ar pezh n’eus ket barzh ar Vindilis. E live kentañ ur sal vras serret a zo evit ar veajourion a faota dezhe chom e barzh, met kalz re vihan eo ar pont goloet evit ar re a faota dezhe beajiñ er maez heb bout dindan ar glav hag hep bout klañv barzh ar sal... Stanket oamp neuze barzh al lerc’h-se. A dreist d’ar sal ha d’ar pont goloet, ur pont all a zo, digoret penn da benn, d’ar seizh avel, e lerc’h ma z’eus tu da welet ar mor hag an aod tro dro ar vag,  da reter, da gornog, d’hanternozh ha da greisteiz. Brav eo, met n’eus ket moiaen da chom war ar pont-se pa vez fall an amzer...

Ar c'hard eur diwezhañ... 
Penn kentañ ar  veaj oa sioul e kuitaat porzh Palezh. An enezenn a bare doc’h gwagennoù mervent a baseiñ met, tamm ha tamm oa aet ar subenn da drenkiñ. Get an avel kreñv, seizh pe eizh war skeul Beaufort, ar Bangor doa kroget da hejiñ, da wintañ-diwintañ, da fichal. Barzh ar sal hag ar pont, tud oa kouezhet klañv, ha mignonned din ivez... Ur gwaz oa deuet da vout glas e benn, met glas, met glas, evel un den marv. Bugale vihan a huche. Tud a yae betek ar privezioù, ar c’horn bihan, da reboursiñ... Hag ar gwagennoù oa kreñvoc’h kreñv...

Me, ne oan ket klañv met nec’het un tammig e wellet ar Bangor e hejiñ. Meur a wezh m’eus treuzet ar mor evit mont d’ar Gerveur, met bizkoazh m’boa gwellet ur vag fichal kement-se... Ar veaj a bad tri c’hard eur evit mont ag ar Gerveur betek Kiberen. Met an dek vunutenn diwezhañ a zo ar re fallan, just araok douariñ e porzh Maria, e Kiberen. Justawalc’h, ur c’hard eur araok fin ar veaj, ur martelod oa paseet er pont goloet da c’houlenn genomp nompass finchal, chom e lerc’h ma oamp. Kerzhet war ar pont goloet oa deuet da vout danjerus. Anat oa : ma vehe kouezhet un den barzh ar mor, e vehe bet kollet da vat get ar mor kreñv hag get an nozh a oa e kouezhet...

Hej-dihej... betek re ?
Ha setu ni, hej-dihej get ar mor dirollet, stanket war ar pont evel sardined spontet. Press oa warnomp bout erruet e Kiberen. Hir eo, prantadoù  evel-se. Erruet oamp, a-benn ar fin, ha get ur bochad plijadur hor boa adkavet an douar. Mechal ma oa normal, memestra. Re uhel eo ar Bangor war ar mor. Diaesamentoù zo bet dija get ar vag-se, evit kargeiñ otoioù da vare al lañv bras, da skouer.

Hervez ar pezh m’eus lennet, ur vag nevez, “breur” d’ar Bangor, a vo graet get departamant ar Morbihan evit enez Groe. Lakaet vo war ar mor e 2008. D’am sonj-me, ret e vehe da bennoù bras an departamant chanch traoù zo memestra. Lakaat ur pont goloet brasoc’h barzh ar vag nevez, da skouer; ha sevel ur vag un tammig iseloc’h war ar mor hag a hejehe nebeutoc’h.

Ha  petra eo ar pal ? Kas ar muioc’h muiañ a dud e pad an hañv, ar muioc’h muiañ a douristed hag a otoioù ivez ? Pe sevel bagoù a c’hel treuziñ ar mor kreñv tro ar bloaz ? Goude bout beajet d’al lun kentañ a viz Genver, da bemp eur, war ar Bangor, mechal memestra ma ne hejehe ar vag-nevez-se un tammig re.
Christian Le Meut

Skeudenn : Porzh Maria e Kiberon (foto kozh). 

medium_Mor158.jpgUr geriadur war "brezhoneg ar mor" a oa bet embannet get Mouladurioù hor yezh e 1983.

24/01/2007

Revue de blogs : souveraineté et monopole du coeur

Souveraineté, Québec et Ecosse : Alors que le droite française aboie quand il est question de la "souveraineté quebécoise", Jean Quatremer consacre un article à l'Ecosse, dont l'accès à l'indépendance fait partie désormais des scénarios possibles, dans son blog écrit depuis Bruxelles :
http://bruxelles.blogs.liberation.fr 

Sarkozy aux Etats-Unis : Quant à Laurent Mauriac, correspondant de Libération aux Etats-Unis, il rappelle dans son blog le voyage de Nicolas Sarkozy aux States, parti lècher les bottes texanes du glorieux Georges Bush. Un exemple, pour Nicolas ?
http://usa.blogs.liberation.fr/ 

Pour accéder aux blogs des journalistes de Libé, il faut passer par le site du journal.

En matière de "gaffes", Daniel Schneidermann, sur son Big bang blog rappelle que Sarkozy en fait aussi, ayant attribué récemment à Mitterrand, une citation de Giscard ("Vous n'avez pas le monopole du coeur", mais ces gaffes là trouvent moins d'échos dans les médias, étonnant non ?
http://www.bigbangblog.net/rubrique.php3?id_rubrique=1 

Christian Le Meut 

23/01/2007

Prizioù France 3 : et les nominés sont...

medium_France3154.2.jpgDepuis dix ans France 3 Bretagne décerne ses “prizioù”, ses “prix de la langue bretonne”. Un jury différent est réuni chaque année, constitué d’artistes, d’intellectuels, de membres d’associations qui doivent sélectionner les meilleurs livres, émissions de télé et radio (les catégories variant selon les années), ainsi qu’un “Bretonnant de l’année”. “Faire un zoom sur les initiatives en breton les plus pertinentes de l’année”, est l’objectif de ces prix, d’après Fanch Broudic, journaliste responsable des programmes en breton cité dans Ouest-France dimanche du 7 janvier dernier.

Des émissions de ce type existent pour la France entière comme les César, les Molière ou encore les 7 d’or pour la télé mais là, c’est un magazine indépendant des chaines, Télé sept jours, qui décerne les prix. En Bretagne, c’est une chaine de télé qui distribue des prix à des émissions de télé qu’elle a, souvent, elle-même produites.

L’intérêt de ce type de prix reste à démontrer. A quoi servent-elles ? Comment sont faites les préselections ? Sur quels critères ? Par qui et pourquoi faire ? Les cérémonies de remise des prix sont, en général, longues et ennuyeuses, que ce soit les César du cinéma, les Molière du théâtre, les Sept d’or de la télé, et j’en passe. Les Prizioù bretons n’échappent pas à la règle sauf le jour où le poète Bernez Tangi a dit ce qu’il pensait de la place minuscule laissée au breton sur France 3.

Une nouvelle catégorie : le meilleur site internet
Les nommés, ou “nominés”, des Prizioù 2006 ont donc été désignés par un jury samedi 6 janvier et seront dévoilés lors d’une émission réalisée à l’abbaye de Daoulas et diffusée le dimanche 28 janvier. Et cette année, une nouvelle catégorie est apparue celle du “meilleur site internet”. Les “initiatives les plus pertinentes de l’année” dans ce domaine ont été choisies par le jury. Il s’agit tout d’abord d’un blog, blogyann, un blog tenu par un senior qui y raconte ses voyages et ses rencontres. C’est un blog très bien écrit en breton, avec des photos et même, depuis peu, une vidéo. Yann a publié cinq notes depuis le mois d’août, ce qui n’est pas beaucoup pour un blog, mais c’est sûrement la qualité qui compte, et pas la quantité, pour le jury de Frans 3. Ainsi va la vie des blogs qui sont alimentés en fonction de la disponibilité de leur créateur.

Un autre blog a été choisi par ce jury, brezhoweb, le site de l’émission de télévision Webnoz dont la première a eu lieu le 10 décembre. Ce site, très intéressant, a été créé par Lionel Buannic en décembre 2006; ouf, à un mois près, il n’aurait pu concourir ! Lionel a également été choisi dans la catégorie du “bretonnant de l’année”... Félicitations ! Mais c’est un peu bizarre de la part du jury : comment ça le monde du breton est tellement petit, il se ferait si peu de chose en breton, notamment sur internet, que l’on ne peut éviter de nommer deux fois la même personne ?...  Enfin un troisième site, très instructif et très agréable, a été nommé, il s’agit de “Geobreizh” sur la géographie bretonne.

Et Rezore ?
Quant à mon blog, Rezore, qui est alimenté par mes chroniques en breton et en français sur Radio Bro gwened et par diverses autres choses, il n’a pas été sélectionné... Il n’y a pas tant que cela de blogs en breton, mais celui-là ne ferait donc pas partie des “initiatives pertinentes en breton de l’année”. Pourtant, le jour où ce jury s’est réuni, et la veille, j’ai constaté une augmentation importante des visites sur Rezore. Etait-ce les membres de ce jury venus voir, ou d’autres gens ? Impossible à savoir, et c’est tant mieux, et peut-être s’agit-il d’un hasard...

Rezore ne ferait donc pas partie des "initiatives pertinentes" de l'année dans e domaine des sites internet ? Pas assez "pertinent" ou trop impertinent ? Le fait d’avoir critiqué à plusieurs reprises France 3 sur Rezore, concernant la trop petite place qu’y occupe la langue bretonne n’est, je suppose, pour rien dans le choix des Prizioù. En effet, ce ne serait pas un critère “pertinent” pour juger des initiatives en breton les plus pertinentes de l’année... A moins que l’on n’écarte les initiatives “impertinentes” ?

80.000 visites en deux ans 
J’ai créé Rezore en mars 2005. Je l’ai envisagé au départ comme une façon d’éditer les chroniques que j’écris chaque semaine pour Radio bro Gwened, et puis comme une façon supplémentaire de “planter” du breton sur internet, comme un petit média de plus à disposition des bretonnants, qui n’en ont pas tant. Rezore reçoit actuellement 250 visites par jour, soit autour de 80.000 visites depuis sa création en mars 2005, ce qui n’est pas si mal, avec des commentaires en français et en breton. Le but est donc atteint et le travail, récompensé. Ne pas être sélectionné par tel ou tel jury est d'ailleurs, parfois, plutôt une bonne nouvelle  !

France 3 diffuse des programmes 24 h sur 24. Soit 168 h par semaines, dont deux heures en langue bretonne, en comptant large et en rappelant que ces émissions ne sont plus diffusées en Loire-Atlantique, et que le journal quotidien de cinq minutes en breton (An Taol lagad*) n’est diffusé que sur la Bretagne Ouest. Je me demande donc si cette chaîne, qui diffuse moins de 2% de ses programmes en langue bretonne, est bien placée pour distribuer des récompenses dans ce domaine ? Et si les Prizioù sont une “initiative pertinente” pour promouvoir la langue bretonne ?
Christian Le Meut

* Initiative pertinente de France 3 : An taol lagad et l’ensemble des flash régionaux en langues régionales sont visibles sur le site de F3 national depuis plusieurs mois.

22/01/2007

Prizioù : "Hag ar re anvet a zo..."

medium_France3154.jpgAbaoe dek vloaz bremañ e vez roet prizioù get Frans 3, prizioù evit al levrioù, an abadennoù skinwell (télé) pe skingomz (radio), ar pladennoù, hag evit brezhoneger ar bloaz. Ur juri get tud dizhenvel bep bloaz (kelennourion, arzourion, tud a gevredigezhioù...) a vez savet ha tolpet get ar chadenn da zibab ar “re wellañ” barzh pep rummad. Sellet pizh war ar pezh nevez ha brav a vez savet bep bloaz e brezhoneg, hag inouriñ an dud o deus savet an traoù-se e reiñ dezhe un oberenn arzh hag ec’h ober un tamm bruderezh evite, setu ar pal. Sanset.

Get ar juri a vez dibabet an “tri gwellañ” barzh pep rummad. Embannet vez ar roll barzh ar c’hazetennoù, da c’hortoz an abadenn tele e lerc’h ma vez roet ar prizioù. An abadenn-se a vo skignet ar bloaz man d’ar sul eizh arnugent a viz Genver (disul kentañ neuze).  E Bro Frans e vez savet abadennoù henvel evel ar Molière, ar César hag ar  “Sept d’or” evit ar skinwell  get ar gelaouenn Télé sept jours. E Breizh ar prizioù a vez roet get ur chadenn tele d’an abadennoù tele gwellañ produet geti. Mod-se emañ.

Ar “Sept d’or”, pe ar Molière, pe ar Cesar ha c’hoazh  a vez, d’an aliesan, abadennoù skinwell dister ha hir, kalz re hir. Sortoù “pince fesses” eo, get tud asezeet e c’hortoz bout barnet ! Ha mod-se emañ ivez get ar Prizioù. Ur wezh e oa bet souezhus an abadenn-se memestra get ar barzh Bernez Tangi en doa lâret e sonj a vouezh uhel a ziout plas dister ar brezhoneg barzh Frans 3 Breizh...

Ur rummad nevez : "Gwellan lec'hienn internet"
Ar bloaz-man, un rummad nevez a zo bet savet get ar Prizioù evit al lechioù internet.  “Gwellan lec’hienn internet” ! Blogoù a zo bet dibabet, evel blogyann. Ur blog dispar, get testennoù e brezhoneg flour, skeudennoù ha memes video bremañ. Abaoe pell  m’eus lakaet ul liamm etre ma blog ha blog Yann. Met, abaoe miz Eost, pemp notenn nevez a zo bet embannet war ar blog-se hepken. Mod-se emañ get ur blog; maget vez hervez c’hoant an den en deus eñ savet, mard en deus amzer dijapl, mard en deus traoù da lâret... Pemp notenn e korf pemp miz, n’eo ket kalz met anat eo, ar galite eo, a gont ar muian evit Frans 3.

Ur blog all a zo bet dibabet get ar juri, Brezhoweb, bet savet e miz an Avent (Kerzu) 2006 da skignan an abadenn tele Webnoz war internet. Danvez interesus a zo e barzh hiriv a deiz met tost eo bet memestra, ur miz war lerc’h hag e vehe bet re ziwezhat. Get Lionel Buannic a zo bet savet al lec’hienn se hag ar paotr Lionel zo bet anvet ivez e mesk ar rummad “Brezhoneger ar bloaz”, gourc’hemmenoù paotr ! Met kavout a ran choaz ar juri un tammig souezhus : ken nebeut a draoù nevez a zo bet graet e brezhoneg e 2006 ma vehe ret dibab div wezh ar memes paotr barzh div rummad dishenvel ? Ha ken bihan eo, bed ar brezhoneg ? Ne gredan ket, rak ur bochad traoù a vez graet e brezhoneg war internet a c’hellehe bout inouret get juri Frans 3. Ul lec’hienn gentelius ha brav all nevez zo bet dibabet iwez, ha n’eo ket ur blog : Geobreizh, a fed douaroniezh Breizh.  

Ha Rezore ? 
Ha “rezore” ? Ar blog divyezhek bet savet genin get ar pezh a laran war radio Bro Gwened, ha get traoù all ivez ? Nann, n’eo ket bet dibabet get juri Frans 3. Ar juri zo bet tolpet d’ar sadorn 6 a viz Genver ha, justawalc’h, ur bochad tud oa deuet da wellet rezore an deiz-se hag an deiz araok, kalz muioc’h evit da gustum. N’hellan ket gouiet piv oa (ha gwell a-se), met mechal ma ne oa ket ar re se, justawalc’h; pe un degouezh, un hasard a c’hell bout ivez... N’eus ket kement-se a vlogoù e brezhoneg, ha rezore n vehe ket e mesk ar re “wellan”, e mesk “les initiatives en breton les plus pertinentes de l’année”, evel ar pezh n’eus displeget Fanch Broudic war Ouest-France. Siwazh.

Met bon, marteze, re "impertinent" eo, Rezore... Kavout a ran kalz re vihan plas ar brezhoneg barzh Frans 3 Breizh. Ar pezh m’eus lâret dija meur a wezh barzh “rezore”; met esperans m’eus n’eo ket a gaoz d’an dra-se emañ bet lesket a gostez Rezore get ar prizioù. Ne vehe ket un doare “pertinente” da varniñ, na da zibab, alkent.

80.000 gwelladeniñ 
Rezore a zo bet savet  daou vloaz zo evit embann ar pezh a skrivañ hag a lâran e Radio Bro Gwened; met ivez evit plantañ brezhoneg war internet; evit kinnig d’ar re a lenn brezhoneg ur sort media bihan nevez, un dra ouzhpenn. Ha setu, tizhet ar pal memestra. Tro dro 250 gwelladeniñ a vez bemdez war Rezore. Ha tud zo a skriv o sonjoù e galleg hag e brezhoneg, ar pezh a zo, evidon-me, prizius bras.

Benn ar fin, nompass bout dibabet get Frans 3, a zo kentoc’h un tamm doare vat. Ne vourran ket kenstrivadegoù evel ar César, ar sept d’Or, nag ar Prizioù. Penaos e vez dibabet ar re “wellan”, get piv ? Penaos ha get piv e vez muzuliet an traoù ? Skignet vez abadennoù get F3 nozh ha deiz, da lâret eo 168 euriad bep sizhun. Ha div euriad e brezhoneg hepken; abadennoù ha ne vezont ket mui skignet e Bro Naoned; ur “flash” (An taol lagad) hag a vez bannet nemet e Breizh Izel*... Nebeutoc'h a 2 % a abadennoù e brezhoneg a vez skignet get F3 bep sizhun, neuze ! Ha mechal memestra mard eo plaset mat ar chadenn-se evit barniñ ar “pezh gwellañ” a vez graet e brezhoneg pep bloaz ? Ha mechal mard eo “Prizioù” Frans 3 an “initiative pertinente” evit kas araok ar brezhoneg...

Christian Le Meut

* Met a vez kinniget war internet, barzh lec'hienn F3, ar pezh a zo ur sonj vat.

20/01/2007

Webnoz : un talk show en breton sur internet

Le 10 décembre dernier j’ai passé une bien agréable soirée à Carhaix, oui, à Carhaix, au lycée Diwan. Je n’ai plus l’âge d’être lycéen et je ne suis pas enseignant mais j’avais été invité par Lionel Buannic à présenter mon blog, Rezore, lors de la première émission en breton sur internet, Webnoz.

“Première émission en breton sur internet”, la formule utilisée pour promouvoir l’émission Webnoz a été un peu contestée par le site internet An tour tan qui diffuse lui aussi des émissions de télé, et de radio, sur le Web. A dire vrai, mon ordinateur étant un peu vieux (et moi notoirement incompétent),  je n’ai jamais pu visionner ce que fait Antourtan, et je n’ai pas pu non plus voir Webnoz sur internet, ça ne marche pas. Alors je ne sais pas qui d’An tour tan ou de Webnoz a été le premier mais ce qui compte, c’est que des émissions de ce type en breton existent et se développent, sur internet, à la télévision, à la radio, etc...

Mais j’ai pu voir la première Webnoz en direct. Un studio avait été aménagé dans le lycée Diwan près d’une cheminée où du bois avait été placé, mais le feu n’a pas été allumé, sans doute pour des raisons techniques ou de sécurité. Deux chanteuses sont venues chanter près de la cheminée, Nolwenn Korbel et Gwennyn, accompagnées par un seul guitariste à chaque fois, ce qui fut très plaisant. Il y avait du “beudjon” chez les chanteuses mais aussi chez les lycéens de Diwan.

Pour commencer l’émission, un débat avait été organisé sur l’avenir de la langue bretonne, avec deux lycéens, Jean-Pierre Thomin, conseiller régional chargé de la langue bretonne, et un représentant du Crédit Mutuel. Je n’ai pas pu tout suivre car j’étais dans la salle prévue pour les invités, attendant de me faire poudrer pour passer à la télé. Oui, il faut en passer par là pour être beau dans l’écran. Et d’ailleurs certains ont été appelés sur la scène avant même d’avoir été poudrés...

Un brin d'optimisme officiel ? 
Je n’ai  donc pas tout vu du débat, mais j’ai quand même entendu Jean-Pierre Thomin dire, optimiste, que les parents peuvent trouver aujourd’hui des écoles bilingues à peu près partout en Bretagne... Là, je demande à voir car il y a des zones où le bilinguisme scolaire reste très marginal. Dans le premier degré quelques classes sont ouvertes au compte gouttes chaque année par l’Education nationale ou privée et pas au niveau des besoins.

Mais c’est le second degré qui, actuellement, pêche le plus. Il y a très peu de filières bilingues dans les collèges et les lycées ce qui amène des enfants ayant appris le breton en primaire à l’abandonner dans le secondaire. Et pour les collégiens et lycéens qui ne sont pas en classe bilingue et qui veulent commencer au collège ou au lycée ? Combien de collèges et de lycées proposent le breton comme troisième langue ou comme option ? Dans le Morbihan ils ne sont pas nombreux...La langue bretonne reste, à mon avis, globalement marginale dans le système scolaire actuel en Bretagne.

Mais pas au lycée Diwan où les jeunes parlent breton chaque jour et, semble-t-il, avec plaisir. Ils ont paru également apprécier l’émission et l’ambiance. Deux d’entre eux, une fille et un garçon, ont chanté un rap en breton, sorte de kan ha diskan du XXIe siècle. Ensuite des écrivains et artistes avaient été invités à parler de leurs oeuvres. Arrivant en fin d’émission, j’ai parlé pendant quelques instants, un peu trop courts à mon gré, de mon blog, rezore, en compagnie d’un lycéen venu présenter le blog des lycéens de Diwan.

Reviens Webnoz !
Webnoz est une sorte de “talk show” comme on dit en français mêlant invités, reportages, chansons, rubriques variées. Le rythme est agréable même si j'ai trouvé que la première édition, dans ce que j'en ai vu, manquait un  peu de "tabut", de débat contradictoire. La deuxième édition a eu lieu lundi 15 janvier, à Cavan dans le Trégorrois, et on doit pouvoir la visionner sur le site Brezhoweb. Facile à suivre, cette émission montre le monde des bretonnants d’aujourd’hui et je me demande bien pourquoi ce type d’émission n’est pas produit par la chaîne publique dont c’est le travail, France 3.

Mais comme je ne souhaite pas attendre les nouveautés proposées par cette chaîne, je vais aller trouver mon fournisseur afin qu’il revoit la configuration de mon ordinateur et que je puisse regarder Webnoz, An tour tan, etc. Cela me coûtera deux centaines d’euros, m’a-t-il annoncé mais quand on aime, on ne compte pas.

Christian Le Meut 

Ur webnoz dispar e Karaez

An dek a viz An Avent (Kerzu) m’eus paseet un noziad bourrapl e Karaez, ya e Karaez. El lise Diwan. N’ont ket mui en oad da vont d’al lise, n’on ket kelenner ivez, met pedet oan bet get Lionel Buannic hag e skipailh da ginnig Rezore e-pad an abadenn skinwell gentañ war internet anvet  Webnoz...

Bon, “abadenn skinwell gentañ war internet” razh an dud n’int ket a-du get an doare se da ginnig an traoù. Mesajoù zo bet kaset din a berzh ar gevredigezh An tour tan hag a lar e vez graet an dra se gete abaoe pell dija. Marteze met, get ma urzhiataer erru kozh un tammig, n’on ket deuet a benn da sellet doc’h an abadennoù-se, na d’ar Web noz kennebeut met, honnezh, m’eus hi gwelet war eeun, tost doc’h al leurenn. N’ouion ket piv zo bet ar re gentañ etre An tour tan hag ar Webnoz met, ar pezh a gont a zo sevel abadennoù sort-se war internet ha war ar skinwell.

Ur studio oa bet kempennet barzh al lise, e tal ur siminal e lec’h ma oa bet lakaet koad, met pas tan (n’ouion ket perak). Div ganourez oa daet da ganal e tal ar siminal, Gwennyn ha Nolwenn Korbell, get ur soner gitar bout hepken bep taol, ar pezh a oa bourrapl bras. Begon oa get Nolwenn ha Gwennyn ha get al liseidi ivez. Da gomans un tabut war dazont ar brezhoneg oa bet savet etre daou lisead, ur plac’h hag ur paotr, Yann-Ber Thomin, kuzulier rannvro hag ur den a zo e penn ar C’Hredit mutuel. M’eus ket gwelet tout an tabut-se rak en ur sal e oan e lec’h ma oa livet an dud pedet araok mont war al leurenn. Livet, poultred, ya, makillet, evit bout kaeroc’h barzh ar skramm.  Barzh ar sal-se tud all a oa e c’hortoz bout poultred, met bec’h oa bet a wezhoù : tud oa bet galvet diouzhtu hep bout poultred rak mallus a oa dezhe mont war al leurenn.

Skolioù divyezhek e pep lec'h ?
Un dra m’eus klewet memestra a fed dazont ar brezhoneg, lâret get Yann-Ber Thomin, kuzulier rannvro karget d’ar brezhoneg. Hennezh a lâre e vehe moian hiriv an deiz da gavout ur skol divyezhek e pep lec’h, pe tost, e Breizh... D’am sonj-me, n’eo ket ken sur an dra se. Skolioù divyezhek kentañ derez a zo, un tammig muioc’h bep bloaz met ne greska ket buan buan. Ne vez ket digoret razh ar c’hlasoù a vehe dober bep bloaz get an Deskadurezh publik, pe privez...

Ha, war lerc’h, er skolajoù ha liseoù, n’eus ket c’hoazh kalz a dra. De fors, bugale a oa er skolioù divyezhek a zilez ar brezhoneg ur wezh er skolaj... Hag evit ar vugale n’int ket barzh skolioù divyezhek, petra zo ? N’eus ket kement se a skolajoù nag a liseoù a ginnig brezhoneg evel tervet yezh pe evel “option”. Nebeutoc’h nebeut a vloaz da vloaz, d’am sonj... Er Morbihan, da skouer, ped a skolajoù ha liseoù a ginnig brezhoneg mod-se ? D’am sonj-me, ni c’hellehe kontiñ ar bizied un dorn... Hervez ar pezh a welan-me, ar brezhoneg a chom c’hoazh, hiriv an deiz, er maez ag ar skolioù, dre vras.

Plijadur el lise 
Met, el lise Diwan, evel rezon, n’eo ket mod-se. Razh ar re yaouank a gomz brezhoneg, bemdez ha get plijadur, war e seblant. Daou zo daet war al leurenn da ganal ur rap e brezhoneg, ur sort kan ha diskan a vremañ. War lerc’h, Lionel Buannic en doa kouviet skrivagnourion hag arzourion all evit komz ag ar pezh a vez graet gete. Ur sort “talk show” oa, bourrapl ha get beugon, startijenn, met, a wezhoù, tabut a vanke un tammig, a gav din. Lakaet oan bet e fin an abadenn evit kinnig ma blog, rezore, get ur lisead a zalc’h blog liseidi Diwan. Komz pemp munutenn goude bout gortozet div euriad. Berr oa bet un tamm ar gaozeadenn war ar vlogoù.

Mechal memestra perak ne vez ket graet abadennoù evel-se get ar chadenn publik Frans 3 ? Dezhi vehe d’ober traoù sort se a ziskouezh bed ar vrezhonegourion a vremañ... Lionel Buannic hag e skipailh skinwell zo bet sikouret get Rannvro Breizh, get departamantoù ivez, get stalioù privez ha get kumunioù. An eil abadenn, savet e Bro Dreger, e Kawan, dilun 15/01, a c’hell bout gwelet war al lec’hienn internet Brezhoweb.

Ha me, graet m’eus ma sonj : kas a rin ma urzhiataer d’ar stal e lerc’h m’eus eñ prenet evit bout kempennet un tamm ha, war lerc’h, e c’hellin sellet doc’h an Tour Tan, ar Webnoz, ha c’hoazh, ha c’hoazh. Servij a raio, d’am sonj, rak traoù talvoudus nevez hag a bep sort a vo graet war internet e brezhoneg, e galleg hag e meur a yezh. Ha me gav gwelloc’h nompass gortoz re abadennoù nevez e brezhoneg get Frans III.

Gortoz pell ne dalv ket berpet gortoz gwell.

Christian Le Meut 

19/01/2007

Le Fou du roi sur France Inter : "Et pourquoi pas le breton et le corse ?"

Encore un grand moment de débat linguistique ce vendredi midi sur France Inter, dans le Fou du roi, en présence de Mme Cresson, qui sort un bouquin. Le débat tourne autour des langues pas bien enseignées en France et qui, en Europe, coûteraient "un milliard" (d'euros, je suppose) pour les traductions. Et rendez-vous compte, mesdames messieurs, le "gaëlique" d'Irlande et le "slovène" viennent d'être intégrées, ça fait deux langues en plus.

Ah oui, et alors ? Le gaëlique est langue officielle de la République d'Irlande, avec l'anglais, et aurait dû depuis longtemps être reconnu par l'Europe (mais les Irlandais ne semblent pas avoir insisté dans ce sens lors de leur adhésion en Europe, en 1972). Quant à la Slovénie, adhérente depuis 2004, pourquoi sa langue ne serait-elle pas reconnue et accueillie dans les institutions européennes, au même titre que les autres langues que sont l'allemand, le français, l'anglais, le danois, l'italien, le portugais, l'espagnol ? C'est un simple principe d'égalité afin que tous les textes officiels de l'Union européenne soient accessibles à tous les citoyens européens, dans leurs langues nationales.

Mais cela ne semble pas avoir effleuré certains chroniqueurs et invités du Fou du roi. L'un d'eux, cependant, a rétorqué que cela ferait du boulot pour les traducteurs mais Stéphane Bern, le présentateur, a répondu que ces postes là ne sont pas occupés par des Français, trop nuls en langues... Mais l'Europe ne se réduit pas à la France ! Et quelle est la proportion de traducteurs français parmi les traducteurs employés par l'UE ? Nous ne l'avons pas su.

"Ils parlent français" 
Et puis les langues bulgare et roumaine sont intégrées elles aussi depuis le 1er janvier 2007 alors même que, selon Mme Cresson "Ils parlent français en Roumanie et en Bulgarie"... Ah bon, et dans quelle proportion, Mme Cresson ? On ne le saura pas. A croire que la planète entière parle français ! La Bulgarie et la Roumanie, en tant qu'Etats, font partie de l'organisation internationale de la francophonie, comme l'Egypte, cela ne signifie pas que tous les habitants de ces pays parlent français !

Un ami de retour de Roumanie signalait récemment, dans une soirée en langue bretonne où il parlait de son voyage, qu'il avait rencontré un Roumain parlant français, mais d'un certain âge. J'ai moi aussi rencontré, il y a quelques années, des Serbes et Kosovars parlant français (Ibrahim Rugova, leader des Albanais du Kosovo, parlait bien le français pour avoir vécu en France). Mais les jeunes générations parlent plutôt anglais, comme seconde langue... Leur langue quotidienne est, évidemment, leur langue maternelle.

Le "langage" des Chypriotes 
Mme Cresson a rajouté que les Chypriotes, entrés dans l'Union en 2004, ont également tenu à ce que leur "langage" (terme par elle employé) soit également reconnu, alors qu'ils "parlent tous" anglais là bas. Ah bon ? Et dans quelle proportion, Mme Cresson ? Nous ne l'avons pas su. Les Maltais n'en ont pas pris pour leur grade alors même que leur langue, parlée par 300.000 personnes (à peine plus que le breton !) est désormais langue officielle de l'Union européenne (depuis 2004).

Un invité (que je n'ai pas identifié) a cru bon de rajouter que, si le roumain et le bulgare, le slovène et le gaélique, sont reconnues, pourquoi pas "le breton et le corse" ? Et bien oui, pourquoi pas ? Le catalan, le basque et le galicien sont désormais des langues dans lesquelles on peut s'adresser à l'Union européenne, à charge pour l'Etat espagnol de traduire dans une langue officielle de l'UE. L'Union européenne est bien plus ouverte à la diversité linguistique que les chroniqueurs du Fou du roi, très en phase avec la politique officielle française dans ce domaine : il y a une seule langue officielle en France, rappelons-le. Les langues régionales sont tolérées à petites doses...

Place des langues, place des femmes, même combat ? 
Et Mme Cresson de stigmatiser la faible place des femmes dans la représentation politique en France : 13 % de députés, nous sommes avant dernier devant la Grèce... La Grèce, justement, avec la France, n'a pas, si ma mémoire est bonne, ratifié la charte européenne des langues minoritaires. Ce sont les deux seuls Etats dans ce cas au sein de l'UE, ils sont donc régulièrement rappelés à l'ordre sur ce thème (le traitement des minorités nationales), mais les médias ne relaient pas beaucoup ces critiques là...

La mauvaise connaissance des langues étrangères par les Français est revenue sur le tapis. On se plaint d'un côté de mal pratiquer les langues étrangères et, de l'autre, de la diversité linguistique qui serait un problème ! Ce ne serait pas un peu contradictoire ?  L'argument financier ne tient pas la route, il n'est qu'un prétexte. La diversité culturelle, linguistique, comme la diversité biologique, naturelle, a un coût. Il est vrai que l'uniformité peut "coûter" moins cher financièrement, mais son coût en terme de souffrances humaines, de  pertes culturelles et linguistiques est, lui, incalculable.

Nostalgie de la domination ? 
Mme Cresson a rappelé que François Mitterrand ne parlait que le français. Mais il le parlait bien (ça, c'est moi qui souligne). Si les Français sont si "nuls" en langues,  encore qu'il faudrait examiner ce cliché à la loupe, c'est peut-être aussi à cause de ce culte de la langue française érigée en ferment d'unité nationale en France; culte associé à un mépris des langues régionales parlées dans l'Hexagone, et un mépris des langues étrangères (la française étant la plus belle, celle des Lumières, etc, etc.). Il y a aussi cette nostalgie de la domination qui fait que l'on regrette que l'autre soit différent, qu'il ne soit pas comme nous, qu'il parle une autre langue alors que la normalité, c'est de parler français, bien évidemment. Ne devrait-on pas plutôt se réjouir de sa différence ?

Ce qui transparaissait dans les propos tenus ce midi sur France Inter, c'est surtout une inquiétude face à la perte d'influence du français et le peu d'intérêt pour la diversité culturelle et linguistique dans sa réalité. Or la langue française sera sauvée parce qu'elle fait partie de la diversité et de la richesse culturelle et linguistique de notre planète. Dans ce sens, le combat pour les langues bretonne, corse, basque, occitane, alsacienne (etc), est le même que le combat pour la langue française. Mais peu de Français, juchés sur leur piédestal francophone (et souvent parisianiste), ont l'air de s'en rendre compte.

Christian Le Meut
 

 

 

 

Internet : un site québecois intéressant sur "L'aménagement linguistique des langues"

"L'aménagement linguistique dans le monde" : est le nom d'un site québecois très intéressant sur les langues du monde entier (il y a de la lecture !) tenue par des membres de l'Université de Laval (Québec) : "Ce site porte sur l'aménagement linguistique et les langues dans le monde. Ses pages présentent les situations et politiques linguistiques particulières dans 340 Etats ou territoires autonomes répartis dans les 192 pays (reconnus) du monde. L'internaute a le choix d'accéder aux Etats, pays ou régions en fonction des continents, de l'ordre alphabétique (tous les Etats ou territoires), de la ou des langues officielles, du peuple ou du type de politique linguistique de chacun de ces Etats ayant adopté l'assimilation, la non-intervention, l'unilinguisme, le bilinguisme officiel, etc. On peut aussi chercher des informations à partir de THEMES tels que la Francophonie, l'histoire du français (ou de l'anglais), les familles de langues, les langues du monde (dénombrement, distribution géographique, bilinguisme, etc.), les Etats non souverains (Catalogne, Crimée, Louisiane, Nouvelle-Calédonie, Pays basque, Porto Rico, Québec, Süd-Tyrol, Tessin, etc.)" (source : Le café pédagogique").

http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/index.shtml