21/10/2009
Des Innus et des Bretons
En début de ce mois une délégation du Québec est venu en pays d'Auray, composée de Québécois d'origine européenne, et d'Innus, un des peuples premiers du Québec, qui vit le long du fleuve Saint-Laurent, au nord-est du Québec. Ce peuple était autrefois appelé "Montagnais". Les trois représentants innus ont émis le souhait de rencontrer des personnes travaillant pour la culture et la langue bretonne, et c'est ainsi que la délégation a été reçue au local de l'association Kerlenn Sten Kidna, par des membres de l'association, dont moi. Nous avons pu échanger pendant près de deux heures et les trois membres du peuple innu nous ont dit leur attachement à leur langue et comment ils ont été la cible d'une politique d'acculturation. Jusqu'à il y a une trentaine d'années, les enfants innus étaient envoyés dans des internats catholiques afin d'y apprendre le français et le mode de vie sédentaire. Leurs parents avaient déjà été, au milieu du XXe siècle, enfermés dans une réserve alors qu'ils étaient, jusque là, des nomades, se déplaçant sur des territoires précis. La politique d'acculturation n'a plus cours, l'enseignement se fait en langue innue, mais les traces sont profondes. Les adultes sont inquiets quant à la pratique de leur langue par les jeunes générations.
Un témoignage de cette rencontre est visible sur le site internet du quotidien Le Télégramme :
http://www.letelegramme.com/local/morbihan/vannes-auray/a...
00:05 Publié dans Auray (pays d'), Etrebroadel/International, Yezhoù/langues | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : auray, québec, innus
Commentaires
Le monsieur dans la vidéo parle de la situation de sa langue en disant "on est en mode survie". Et on le croit volontiers !
Mais quand on lit " Francine a enseigné la langue de ses ancêtres à ses enfants, qui la parlent au travail et dans la vie de tous les jours. «Elle est même enseignée dans les écoles dès le primaire». Plus de 80% de la nation innue parle sa langue ancestrale. La nation innue, qui compte plus de 15.000 membres (*), a d'ailleurs été la première à prendre en main la gestion de ses services éducatifs.", on ne peut que s'éffrayer de la comparaison avec la situation actuelle en France (donc en Bretagne), et on se dit que si rien ne change d'ici très peu de temps, on va droit dans le mur.
Trist eo...
Écrit par : Maheu | 21/10/2009
Les commentaires sont fermés.