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06/04/2007

Gare du nord : des erreurs policières, selon le Canard

A lire cette semaine le Canard enchaîné (daté du 4 avril) qui publie des extraits d'un rapport de police sur les événements de la gare du Nord où il apparaît que des erreurs ont été commises par les responsables policiers dans la gestion de l'incident notamment par l'utilisation de bombes lacrymogènes dans la gare et par la fermeture de l'accès à certaines lignes de métro, ce qui a fait monter le mécontentement des usagers... 

05/04/2007

Le blog de Jean Quatremer : Sarko, l'Europe et ses langues, etc.

Concernant le fragment de discours de Nicolas Sarkozy, je vous conseille le commentaire (daté du 31/03) de Jean Quatremer, journaliste de Libération à Bruxelles, qui tient un blog ("Coulisses de Bruxelles") très intéressant, de mon point de vue. Il vient de publier une nouvelle note sur la tendance de certains responsables européens à n'utiliser qu'une seule langue dans les institutions européennes, et ce n'est pas le français ! Bizkoazh kement all (jamais autant !) ! Là aussi, le multilinguisme est une conquête ! 

http://bruxelles.blogs.liberation.fr/

Présidentielles : le pacte des langues

Ma faota deoc'h gouiet ar pezh a zo bet laret a zivout ar yezhoù rannvroel get an daouzek den a zo war ar rank evit bout prezidant ar Republik, kit da welet al lec'hienn nevez savet : Le pacte des langues. Brav, hag interesus.

Si vous voulez connaître la position des douze candidats à la Présidence de la République concernant les langues régionales, allez sur le nouveau site, très bien fait, intitulé : Le pacte des langues.

http://pactedeslangues.com

Fragment d'un discours de Sarkozy

 Fragment du discours de Nicolas Sarkozy, à Nice, vendredi 30 mars (source  le site de l'UMP) :

 "Je veux leur dire (aux Français) qu’ils auront à choisir entre ceux qui assument toute l’Histoire de France et les adeptes de la repentance qui veulent ressusciter les haines du passé en exigeant des fils qu’ils expient les fautes supposées de leur père et de leurs aïeux.(1).

Je suis de ceux qui pensent que la France n’a pas à rougir de son histoire. Elle n’a pas commis de génocide. Elle n’a pas inventé la solution finale. Elle a inventé les droits de l’Homme et elle est le pays du monde qui s’est le plus battu pour la liberté.(2).

Je suis convaincu que pour un Français, haïr la France, c’est se haïr lui-même.

Je suis convaincu que la haine de soi est le commencement de la haine des autres. (3).

Je veux dire que durant la guerre tous les Français n’ont pas été pétainistes, qu’ils y a eu aussi les héros de la France libre et de la résistance, que si certains Français ont dénoncé des Juifs à la Gestapo, d’autres, beaucoup plus nombreux, les ont aidés au péril de leur vie, que des mères ont caché des enfants juifs parmi leurs propres enfants. (4).

Je veux dire que dans les colonies, tous les colons n’étaient pas des exploiteurs, qu’il y avait parmi eux beaucoup de gens courageux qui avaient travaillé dur toute leur vie, qui n’avaient jamais exploité personne, qui avaient construit des routes, des hôpitaux, des écoles, qui avaient enseigné, qui avaient soigné, qui avaient planté des vignes et des vergers sur un sol aride, qui ne devaient rien qu’à eux-mêmes, qui avaient beaucoup donné à une terre où ils étaient nés et qui un jour n’ont eu le choix qu’entre la valise et le cercueil. Ils ont tout perdu.
Je veux qu’on les respecte. (5).

Je veux dire que si la France a une dette qu’elle n’a pas réglée, c’est celle qu’elle a vis-à-vis de ceux qui en Indochine et en Algérie se sont battus pour elle et ont du quitter leur pays pour ne pas être assassinés.

Je veux que la France reconnaisse sa dette, vis-à-vis des harkis et des supplétifs d’Indochine et qu’elle l’honore. C’est une question d’honneur et l’honneur pour moi c’est encore une vertu cardinale pour un homme comme pour une nation. (6).

Je veux dire aux Français que le 22 avril et le 6 mai, ils auront à choisir entre ceux qui sont attachés à l’identité nationale et qui veulent la défendre et ceux qui pensent que la France a si peu d’existence qu’elle n’a même pas d’identité. (7)"

 

(1) L'étude du passé ne relève pas de la repentance, mais permet d'être lucide quant au présent. La France a colonisé une partie de la planète pour son propre intérêt, pas pour celui des peuples colonisés. 

(2) Le rappel du génocide nazi est sans doute une façon d'entretenir les relations franco-allemandes ! Bel exemple pour un homme politique soit-disant responsable !  Les droits de l'Homme sont une création universelle, pas uniquement française. Quant aux guerres menées par les armées françaises, combien ont servi la "liberté" ?

(3) M. Sarkozy semble obséder par la haine de soi. Inquiétant.

(4) Ah bon, il y aurait eu plus de Français justes sauveur de Juifs que de Français dénonceurs de Juifs ? De quelles sources historiques M. Sarkozy tire-t-il cette affirmation ?

(5) Que l'on respecte les personnes, soit; que les colons aient été, eux aussi, victimes de l'histoire, soit, mais ce paragraphe ressemble bien à une réhabilitation de la colonisation qui est, tout d'abord, une conquête militaire suivie d'une exploitation économique et d'une oppression des populations. La colonisation a été tellement bénéfique que les peuples colonisés se sont rebellés et se rebellent encore comme en Nouvelle-Calédonie (1988...). Les colons enseignaient mais dans leur langue et dans leur culture au détriment des langues et cultures d'origine des populations. Le linguiste Mohamed Benrabah (Libération 26/06/2006) écrit à propos de l'Algérie : "Selon des observateurs français de l'époque les lettrés en arabe représentaient 40 % à 50 % de la population en 1830. En 1962 le taux d'analphabétisme atteint 90 % et, sur 10 millions d'Algériens, ils n'étaient plus que 300.000 à lire et à écrire l'arabe coranique"...

(6) Réhabiliter les Harkis et les "supplétifs d'Indochine", soit, ils apparaissent aussi comme des victimes de l'histoire, abandonnés par la République française qui leur devait protection; mais cela ne doit pas interdire aux autorités et aux citoyens français un regard critique par rapport au passé commun avec les anciennes colonies. 

(7) M. Sarkozy s'arroge donc la "défense" de la France et son attachement à "l'identité" française. Mais de quelle identité parle-t-il, en l'occurence ? L'identité collective française s'exprime d'abord par des valeurs qui doivent se concrétiser en actes et en choix politiques. 

L'intégralité est sur le site de l'UMP : http://www.u-m-p.org/site/index.php/ump/s_informer/discou...

Christian Le Meut 

Merci au Big bang blog et au site du journaliste de Libération, Jean Quatremer, d'avoir mentionné ce discours. 

04/04/2007

100.000 !

Ar c'hant milved gweladenn zo bet disadorn paseet, 31 a viz Meurzh, war Rezore. Savet m'boa ma blog e penn kentañ miz Meurzh 2005: 100.000 bizit e korf daou vlead, n'eo ket fall !

La cent millième visite sur Rezore a eu lieu samedi dernier, 31 mars. J'ai créé mon blog début mars 2005 : 100.000 visites en deux ans,  ce n'est pas si mal.

Trugarez deoc'h evit ho fealded/Merci pour votre fidélité 

03/04/2007

Nature : l'ibis sacré ne sera pas tué en Morbihan...

 Le collectif constitué à Vannes contre la décision d'éradiquer l'ibis sacré d'Egypte du Morbihan, a été reçu en préfecture pour apprendre une bonne nouvelle : la préfecture "revient sur l'arrêté d'éradication". En Loire-Atlantique, cependant, la situation est inchangée. Voici le communiqué du collectif :

"Bonjour, le Collectif pour la Protection de l'Ibis de Bretagne a été reçu mercredi 28 mars par Monsieur ALAVOINE, Sous-Préfet du Morbihan et Directeur de Cabinet. De cette fructeuse entrevue ressort des avancées notables quant aux demandes de notre collectif :
- La Préfecture du Morbihan revient sur l'arrêté d'éradication ;

- L'application d'un tel arrêté s'avère extrêmement difficile et n'est pas sans conséquence sur l'environnement et les autres espèces;

- M. le Sous-Préfet a pris en compte le manque d'étude approfondie pour prendre une décision d'éradication et le nécessaire respect de la Convention de Berne ;

- L'ensemble de nos positions sera transmis au Ministère de l'Environnement.

Grâce à vous, vos soutiens, vos signatures, nous avons été entendus. Cependant, l'éradication a commencé en Loire-Atlantique et plusieurs autres départements (initialement 12) sont susceptibles de prendre des arrêtés similaires. En effet, le ministère de l'Environnement et du Développement durable a finalement donné son feu vert, sans toutefois être capable d'expliquer cette décision à la presse qui en avait fait la demande. Le ministère serait-il vicitime de groupes de pression ?

Ainsi, si chacun d'entre nous fait appel à ses relations pour faire signer la pétition, nous multiplierons d'autant nos forces afin de mettre un terme à une éradication scientifiquement infondée et contraire au statut d'oiseau protégé de l'ibis sacré. Enfin, nous réclamons une véritable étude scientifique, digne de ce nom.

Lien : http://www.mesopinions.com/Sauvons-l-ibis-sacre---petitio...

Merci à tous, pour le Collectif, Varban Christov ; Bertrand Deléon."

Nature : ne tuons pas l'ibis sacré d'Egypte

medium_ibisbis179.2.jpgDepuis quelques années nous voyons sur nos côtes un nouvel oiseau, l’ibis sacré d’Egypte. Il n’a plus d’égyptien que le nom puisqu’il a quasiment disparu des rives du Nil. On en trouve, cependant, en Irak, en Afrique subsahariennene tu et en Europe. L’animal n’est pas en voie de disparition mais il est protégé par des règlements européens.

De temps en temps je vois donc un ou deux ibis chercher de la nourriture dans la vase, dans les rochers, dans le sable, du côté de Locmariaquer ou de Saint-Philibert... Cet oiseau blanc et noir est assez grand pour être vu de loin et facilement reconnaissable grâce à son long bec recourbé... Il n’y en a pas encore beaucoup dans le Morbihan, quelques colonies, mais pour certaines administrations, il y en aurait déjà trop.

L’Ibis est venu en Bretagne par le zoo de Branféré, dont quelques spécimens auraient décidé d’aller voir du pays. Cet oiseau préfère les pays chauds, et c’est plutôt flatteur pour la Bretagne d’en voir s’établir sur son sol. Il trouve de la nourriture l’été, et l’hiver, quand la nourriture se fait plus rare, il fait les poubelles et les décharges à l’air libre qui existent encore.

Un indigène malpoli
Mais voilà que les reproches s’accumulent sur cet oiseau. Il prendrait la nourriture d’autres espèces. Il prendrait leur place voire, il aurait agressé certains autres oiseaux. Ce n’est pas complètement établi, la nuisibilité de l’ibis n’est pas avérée pour l’instant. Celle du goéland argenté, par exemple, est avérée. Celui-là mange les œufs de ses congénères ou ceux des autres espèces, voire leurs petits, et sa prolifération est surveillée. C’est une espèce “indigène”, comme on dit, du pays quoi, mais sacrément malpolie. Voire agressive envers les êtres humains que les goélands attaquent parfois quand ils se promènent ou randonnent près des nids situés en haut des falaises.

Rien de tel avec l’ibis mais celui-ci peut désormais être tiré et abattu par les garde chasses de l’Office national de la chasse, pendant un mois, du 15 mars au 15 avril, en Loire-Atlantique et Morbihan. Espérons que les gardes chasses tirent bien sinon nos côtes vont devenir dangereuses... Et puis que vont penser les autres espèces d’oiseaux de ce tir à l’ibis ? Effrayées, elles risquent aussi de se tirer !

Ras-le-bol du ragondin 
Il faut, évidemment, surveiller les espèces animales. L’introduction du ragondin dans la nature en France a, par exemple, eu des conséquences fâcheuses. Ce cousin du castor, qui n’a rien à voir avec le rat, malgré son nom, prolifère, colonise les bords des rivières, y creuse des trous dans lequel les animaux domestiques, comme les vaches tombent. Avec ses grandes dents et sa taille relativement imposante, le ragondin n’a pas de prédateur en France. Il faut donc en limiter la population, ce qui est fait par des campagnes de capture et d’élimination. Ce n’est pas drôle, mais bon, si on ne veut pas voir nos rivières transformées en gruyère, c’est nécessaire.

Rien de tel cependant pour l’ibis sacré d’Egypte dont les populations restent limitées, même si elles ont tendance à augmenter, semble-t-il. L’ibis, d’après ce que j’ai pu trouver su lui, serait coutumier du fait : il trouve un endroit à son goût, le colonise pendant quelques années, puis va voir plus loin. Il pourrait donc un jour disparaître naturellement des côtes bretonnes et nous, risquerions alors d’être un peu bête face à l’accueil que nous aurons réservé à cet oiseau pacifiqueIl serait donc urgent d’attendre, d’étudier, de voir. Mais non, deux préfectures ont préféré aller vite. Pourquoi ? Mystère... A mort donc le sympathique ibis sacré d’Egypte : à force, nous risquons de nous attirer les foudres des dieux égyptiens : Isis, Osiris, Horus, venez donc au secours de vos ibis sacrés ici, les humains ont décidé de les tuer !

Christian Le Meut

Collectif pour la protection de l’ibis en Bretagne, 4 straed ar Madobererezh/4 rue de la Bienfaisance, 56000 Gwened/Vannes. Mail : ibisdebretagne@orange.fr

Natur : ne lazhit ket an ibis !

medium_ibisbis179.jpgAbaoe un nebeut bleadeù e vez gwellet e aodoù Breizh un evn, ul labous nevez deuet : an ibis sakret a Vro Egypte. An Egipt a zo e vro a orin met n’eus ket mui kalz a ibised du-hont hiriv an deiz met e broioù all ag Afrika, en Irak, hag an Europa. Ur wezh an amzer e welan ibised koste Lokmariaker pe Sant Filibert : unan pe daou e klask loened bihan da zebriñ, e furchal barzh an traezh, ar reier, al lec’hid. Bourrapl eo d’o gwelet hag aes eo d’o anavout get o begoù kromm hag o liv gwenn ha du. N’eus ket kalz a ibised er vro c’hoazh, d’am sonj, met re a vehe, hervez tud zo...

An Ibis a zo deuet d’ar vro-mañ dre Zoo Branféré, e-tal Muzilheg, hervez ar pezh m’eus klewet. Ur wezh er zoo, ul lod anezhe oa aet kuit da foetañ ar vro. An ibis a gav gwelloc’h ar broioù tomm met en em gav mat dre mañ ivez ha, d’ar gouiañv, boued a vez kavet getan barzh an toullioù lastez.

Met tud-zo, a zo nec’het get rak al labous-se. Lazhet vehe getan evned ag ar vro, met n’eo sur kement-se. Tapet vehe getan plas laboused all, met n’eo ket sur kement-se... Debret vehe getan boued a vez debret get evned all, ha me oar me... Met razh ar skiantourion n’int ket a-du etreze.

Ar ragondin : torr penn
A wezhoù, loened nevez deuet d’ar vro a zo danjerus pe torpenn bras, evel ar ragondin... Hennezh a zo ul loen ag Amerika kreizteiz, kaset dre man da vout desavet evit e groc’henn. Ur wezh er vro, ar ragondin n’eus tapet ur plas vras, ec’h ober toullioù a-hed ar sterioù ar pezh a zo danjerus evit loened all evel ar saout. Ar ragondin n’eo ket ur razh, daoust d’e anv, met kenderv an avank  (ar “c’hastor”). N’eus ket loened ebet dre mañ d’er jiboesat. Ar ragondin n’eus dentoù bras hag a ouia  en em zifenn... Hag al loen-se a ra kalz kochoned e korf ur blead. Setu perak e vez tapet ha lazhet ar ragondin hiriv an deizh, daoust dezhan nompass bout danjerus evit an den.

Met n’heller ket rebechiñ kement-se d’an ibis. Neoazh, prefetier al Liger-Atlantel hag ar Morbihan odeus roet da goarnourion Ofis broadel ar jiboes hag al loened gouez (Office national de la chasse et de la faune sauvage) an aotre da lazhiñ an ibis adal ar 15 a Viz Meurzh betek ar 15 a viz Ebrel. Perak mont ken buan ? Mallus eo ? An ibis a zo ul loen miret memestra get lezennoù Europa. Moian vehe gortoz c’hoazh ha klask gouiet pelloc’h araok er lazhiñ. Mod-se emañ get an natur : loened zo a ya da wellet pelloc’h, spesoù all a varv ivez. Nebeutoc’h nebeut a winili a vez gwellet hiriv an deiz er vro. Ha n’eo ket a gaos d’an ibis : d’an aer saotret genomp, d’an trouz, d’al louzou a vez lakaet c’hoazh war ar parkoù... Ne lâran ket.

Ar gouelini : evned ag ar vro... 
Ha loened ag ar vro a c’hell ivez bout danjerus ha fall evit loened all : ar gouelini, da skouer, a vez debret gete vioù laboused all hag ar re se a dag a wezhoù an dud... Miret vez ar goelini memestra, dre al lezennoù.Hervez ar pezh m’eus kavet barzh levrioù ha war internet ivez, an ibised a zo laboused a chanch lec’h a wezhoù (“nomades”). Kavet  ‘vez gete lec’hioù nevez mod-se, hervez ar boued, an amzer, ar sioulder, ha c’hoazh. Ha mont a reont pelloc’h ar lerc’h, goude un nebeut bleadeù. Piv ouar ? Un deiz bennak e vo aet kuit razh an ibised sakret, d’un doare naturel, hag hor bo-ni keuz bout fall degemeret al labous habask-se. Nann, n’eo ket mallus lazhiñ an ibis. Met graet eo memestra abaoe ar 15 a viz Meurzh. Osiris, Osis, Horus, deuit en dro da sikouriñ get ho ibised sakret : an dud, amañ, ne ouion ket ar pezh a reont !
Christian Le Meut

Collectif pour la protection de l’ibis en Bretagne, 4 straed ar Madobererezh/4 rue de la Bienfaisance, 56000 Gwened/Vannes. Mail : ibisdebretagne@orange.fr