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19/06/2009

Paris : komzet 'vez brezhoneg du-hont !

Komzet 'vez brezhoneg e Paris, evel rezon : François Marc, senadour a Benn ar Bed 'zo aet da wellet bugale skol Diwan Paris, evit komz gete. Setu e sonj, e galleg, embannet war e vlog/On parle breton à Paris, bien entendu : François Marc, sénateur  du Finistère, a rendu visite aux enfants de l'école Diwan de Paris. Voici ce qu'il en dit sur son blog, en français :

http://francois-marc.blogspirit.com/archive/2009/06/19/on...

17/06/2009

An Drouizig : meziantoù e brezhoneg/des logiciels en breton

Setu ur gemenadenn a-berzh ar gevredigezh An Drouizig/Communiqué de l'association An Drouizig (en français à la suite) :

"Abaoe c'hwec'h vloaz emañ kevredigezh an Drouizig o labourat a-youl vat a-benn ma vo graet gant ar c'halvezouriezhoù nevez dre ar brezhoneg. Un arload da reizhañ ar reizhskrivadur evit Windows hag arloadoù digor e brezhoneg a vez pellgarget digoust diwar lec'hienn ar gevredigezh www.drouizig.org

Troet hon eus penn da benn :
- OpenOffice.org, un heuliad burevek digor barrek da gemer plas Word, Excel,
Powerpoint ;
- Mozilla Firefox, ur merdeer internet fizius ha fonnus ;
- Mozilla Thunderbird, ur meziant da sevel, kas ha degemer posteloù evel Outlook
;
- Gimp, un arload da zornata skeudennoù evel Photoshop ;
- Scribus, un arload da bajennaozañ evel QuarkXPress pe Indesign ;
- Inkscape, da sevel skeudennoù sturiadel evel Illustrator ;
- Gcompris, un heuliad arloadoù kelenn evit ar vugale ;
- Joomla, un arload da ardeiñ lec'hiennoù internet ;
- Brasero, da engravañ CDoù pe DVDoù evit burev GNOME ; ha meziantoù all c'hoazh...

Dizoloit digoust ar meziantoù arveret ganeoc'h bemdez troet e brezhoneg penn da benn. Ar gerioù pemdeziek n'int ket a-walc'h evit treiñ ar c'healioù kejet ganto, neuze e kinnigomp ur gerva dre an ere amañ dindan (digoust) :
http://www.archive-host.com/compteur.php?url=http://sd-1.archive-host.com/membres/up/73919222843900962/GervaanDrouizig-2009.pdf

Korvigelloù an Drouizig a zegemer pep tamm labour o tont ac'hanoc'h gant plijadur : kinnigit ho troidigezhioù eus meziantoù pe skridoù kelenn, grit bruderezh dirak ho mignoned a oar brezhoneg, grit gant ar meziantoù troet... ha kasit ur skridig kalonekaat deomp ;)
Kit e darempred ganeomp war ar forom.  :)

Ur skritell vrudañ e brezhoneg evit OpenOffice zo hegerz dre an ere amañ dindan : http://meskach.free.fr/arbo/Ubuntu-br/oooBezitDieub.pdf
Moullit hi ! Skignit hi !


" Depuis une demi douzaine d'années l'association vannetaise Korvigelloù an Drouizig milite bénévolement pour l'utilisation du breton dans les nouvelles technologies. Un correcteur orthographique pour Windows ou des logiciels libres en breton sont téléchargeables gratuitement sur le site de l'association. www.drouizig.org

Nous avons traduit entièrement :
- OpenOffice, suite bureautique remplaçante libre de Word, Excel, Powerpoint ;
- Mozilla Firefox, navigateur web sûr et rapide ;
- Mozilla Thunderbird, courrieleur équivalent à Outlook ;
- Gimp, équivalent libre de Photoshop ;
- Scribus, équivalent libre de QuarkXPress ou InDesign ;
- Inkscape, éditeur d'images vectorielles comme Illustrator ;
- Gcompris, suite de logiciels éducatifs pour enfants ;
- Joomla, gestionnaire de contenu web ;
- Brasero, logiciel de gravure Cd/DVD pour le bureau Gnome ;
et bien d'autres encore...

Découvrez gratuitement les logiciels que vous utilisez tous les jours entièrement traduits en breton. Parce que le vocabulaire usuel n'est pas toujours suffisant pour appréhender les notions abordées, un lexique est disponible sur le lien suivant:
http://www.archive-host.com/compteur.php?url=http://sd-1.archive-host.com/membres/up/73919222843900962/GervaanDrouizig-2009.pdf

Korvigelloù an Drouizig est ouvert à toute contribution : vous pouvez proposer votre traduction de logiciels ou de tutoriels, faire de la publicité auprès des amis bretonnants, simplement utiliser les logiciels traduits... et nous encourager  ;)
N'hésitez pas à nous contacter sur le forum :).

Une affiche de promotion pour OpenOffice en breton est disponible sur le lien
suivant :
http://meskach.free.fr/arbo/Ubuntu-br/oooBezitDieub.pdf

26/05/2009

Divskouarn : du breton avant l'école

Diskouarn a zo ur gevredigezh a labour evit kinnig d'ar vugale bihan (ha d'o zud brezhoneg) araok ar skol, evel ar pezh a zo displeget barzh ar pennad-se ha war lec'hienn ar gevredigezh. L'association Divskouarn propose du breton avant l'école pour les enfants (et leurs parents) : en lien, un article du Télégramme et le site internet de Diskouarn.

http://www.letelegramme.com/local/morbihan/vannes-auray/g...

http://divskouarn.free.fr/?lang=br

22/05/2009

Lorient : le chinois à la place du breton ?

Le bac approchant, je vous invite ce matin à une petite réflexion collective sur la phrase suivante, prononcée par le proviseur du lycée Dupuy-de-Lôme, de Lorient, M. Alain Colas, qui a monté depuis plusieurs années une filière d'apprentissage du chinois au lycée, et incite les collèges à développer cet apprentissage : quatre s'y mettront à la rentrée. Manifestement enthousiaste, M. Alain Colas développe, entre autres arguments, celui-ci :

"On doit préparer les enfants dans le monde dans lequel il vont vivre et non dans celui  de leurs grands-parents !".

Belle citation, n'est-ce pas ? Question cependant : les grands-parents d'aujourd'hui étant en très grande majorité francophones, est-ce une invitation à abandonner le français à laquelle nous invite M. Colas ?  On pourrait lire cette phrase ainsi et, d'ailleurs, l'usage du français est menacé dans bien des domaines de la vie économique, scientifique et technique internationale (et dans d'autres domaines aussi sans doute). L'anglais est le grand concurrent du moment et, qui sait, le chinois plus tard.

Evidemment, ce n'est pas le français qui est visé, mais l'enseignement du breton. Enseignement que le lycée Dupuy-de-Lôme a abandonné alors qu'il avait, jadis, une option langue bretonne.

Questions :

- Les adolescents d'aujourd'hui vivent aussi dans le monde de leurs grands-parents, qu'il ne faut pas enterrer trop vite quand même. Leur donner, par l'éducation, des clés pour comprendre le monde de leurs grands-parents n'est-il pas essentiel pour qu'ils comprennent d'où ils viennent ? Qu'ils tirent des enseignements de la façon de vivre de ces grands-parents dont les savoirs et les moeurs ne sont pas à jeter.

- Pourquoi la langue bretonne est-elle devenue la langue des grands-parents et n'a-t-elle pas été transmise aux nouvelles générations ? Est-ce juste ? Est-ce positif de ne pas transmettre aux jeunes leur langue d'origine ? Est-ce normal que les habitants du Morbihan et d'An Oriant n'aient, pour la grande majorité d'entre eux, pas reçu le moindre enseignement sur la langue, l'histoire et la culture bretonnes ? M. Le proviseur trouve-t-il normal ce processus d'acculturation ? Que pense-t-il de la dimension culturelle, humaine, scientifique, que constitue la perte d'une langue ? Fait-il oeuvre de culture en tenant ce genre de propos ?

- La langue bretonne figure sur la liste des langues en danger de disparition au XXIe siècle établie par l'Unesco : M. le proviseur ne tire-t-il pas sur une ambulance ? Et le siècle prochain, sera-ce le tour du français ? Trouvera-t-on alors, à Lorient, un proviseur pour justifier son abandon au profit d'une autre langue plus porteuse "d'avenir" ?

-  Le "monde dans lequel vont vivre" les ados d'aujourd'hui, qu'en sait M. le proviseur ? Il est devin ? J'observe qu'aujourd'hui, ici et maintenant, il y a en Bretagne des centaines d'emplois en langue bretonne (un millier selon l'Office de la langue bretonne), et que la connaissance de cette langue est un atout pour une personne qui veut vivre et travailler ici.

Pour finir, ci-dessous, le petit mot de présentation de son lycée par M. Colas, où l'on apprend que "la tradition humaniste" fait que l'on peut apprendre le grec et le latin dans cet établissement. Mais pas le breton. Par  contre, est-ce au nom de cette tradition humaniste que l'on y apprend le chinois et pas le tibétain ? En matière de tradition "humaniste", n'est-on pas plutôt face à de l'opportunisme économique ? Je n'ai rien contre l'enseignement du chinois, ni de quelque langue que ce soit, mais pourquoi le situer en concurrence avec l'enseignement de la langue bretonne qui, en Bretagne, doit aussi être une priorité ?

Christian Le Meut

"Notre métier est la transmission du savoir.

Savoir, savoir-faire, savoir-être.

Nous nous engageons à tout mettre en œuvre pour offrir aux élèves et aux étudiants qui s’inscrivent au lycée Dupuy de Lôme les meilleures conditions pour travailler, apprendre, grandir.

Le lycée Dupuy de Lôme c’est, au cœur du centre ville, une équipe d’enseignants de grande qualité, des équipements (laboratoires, nouvelles technologies informatiques, gymnase) performants, des locaux en cours de complète rénovation, mais aussi des options en prise sur le monde de demain (enseignement du russe, du chinois, classes préparatoires aux grandes écoles). Enfin, dans la tradition humaniste, car nous croyons aux têtes bien faites, nous offrons le pôle langues anciennes de Lorient avec la possibilité de suivre un enseignement du latin et du grec.

Notre seul objectif est de permettre, aux jeunes qui entrent dans notre lycée, d’en sortir diplômés et enrichis de connaissances leur assurant une bonne insertion dans l’enseignement supérieur et plus tard dans la vie.

Le Proviseur/A. COLLAS"

http://www.dupuydelome-lorient.fr/index.php?option=com_frontpage&Itemid=1

 

11/05/2009

Yann : ur blog a ziar an armerzh

Yann en doa savet ur blog pell 'zo (liamm d'an tu kleiz ag ar skramm), met ne oa ket bet embannet traoù nevez getan abaoe pell : perak ? Rak en deus savet ur blog nevez a ziar an armerzh, an ekonomiezh, e brezhoneg penn da benn. Mard oc'h intereset, kit d'er lenn :

Un blog en breton sur l'économie, créé par Yann :

http://yannarmerzhour.nireblog.com/

09/05/2009

Kib Bro C'Hall : pajenn gentañ Ar Skipailh e brezhoneg !

skipailh372.jpg

 


Setu ul lodenn a bajenn gentañ Ar skipailh embannet ar mintin-mañ evit final Kib Frañs mell droad (n'hellan ket hi skanniñ penn da benn). Get piv a yello ar maout? Gwengamp pe Roazhon ? Ne ran ket kaz, evit lâr ar wirionez evel m'emañ, met brav e kavan sonj tud Ar Skipailh. Gourc'hemennoù dezhe bout savet ar bajenn gentañ-se, mod-se suporterion Gwengamp ha Roazhon 'deus un digarez da lenn brezhoneg, ha razh lennerion ar gazetenn-se ivez.

Voici reproduite une partie de la "une " de l'Equipe, rebaptisée "Ar skipailh" ce matin à l'occasion de la coupe de France de football (je ne peux la scanner entièrement). Qui de Rennes ou Guingamp va l'emporter ? Je dois à la vérité de dire que je m'en fous un peu, mais j'apprécie l'idée de la rédaction de l'Equipe qui a donné ainsi aux supporters rennais et guingampais, l'occasion de lire du breton, et tous les lecteurs de ce journal par la même occasion.

29/04/2009

Hengoun barrad Mae/La tradition de la branche de mai

War blog Kerlenn Sten Kidna e c'hellit selaoù Daniel Carré a zispleg hengoun Barrad Mae, ha penaos e veze lidet ar deiz-se da c'houlz e bugaleaj. "Emberr e vo Kalan-Mae..." Kit da selaoù !

Sur le blog de Kerlenn Sten Kidna, Daniel Carré explique la tradition de la branche de mai.

Evit gellet selaou ha lenn ar pennad klikit àr al liamm/ Pour écouter et lire cet article, cliquez sur le lien :

http://kerlenn-sten-kidna.nireblog.com/

28/04/2009

Locmariaquer/Lokmaria-Kaer : ar raok evit ar brezhoneg

"Langue bretonne : bravo à la commune de Locmariaquer/Brezhoneg : gourc'hemennoù da gumun Lokmaria-Kaer" a zo titl ur gemenadenn bet embannet hiriv get Kerlenn Sten Kidna :

"L'association Kerlenn Sten Kidna félicite la municipalité de Locmariaquer pour la signature, samedi matin, de la Charte Ya d'ar brezhoneg, avec l'Office de la langue bretonne. C'est la troisième commune du pays d'Auray à signer cette charte après Carnac et Pluvigner, et notre association espère qu'il y en aura d'autres.

Kerlenn Sten Kidna, qui propose des cours de breton et fait la promotion de notre langue régionale depuis près de 25 ans maintenant en pays d'Auray, se réjouit de la prise de conscience des élus par rapport à la richesse que constitue la langue bretonne, richesse humaine et culturelle désormais reconnue dans la Constitution française.

Avec d'autres associations du pays d'Auray, Kerlenn Sten Kidna a lancé le projet de création d'une maison de pays, "Ti ar vro", ou "Ti Douar Alré", comme il en existe dans beaucoup d'autres régions de Bretagne. L'existence de cette structure, fédération d'associations oeuvrant pour la culture bretonne, avec le soutien de la Région et des collectivités territoriales, pourrait augmenter les moyens de promotion et de transmission de la langue et de la culture bretonnes en pays d'Auray (animateurs salariés, locaux adéquats...). Nous comptons sur les élus pour aller dans ce sens.
Il y a actuellement 500 enfants et adolescents dans les filières bilingues breton-français du pays d'Auray (de la maternelle au lycée), mais aucune ouverture de classe n'a été constatée depuis plusieurs années. L'offre scolaire de breton, en immersion (Diwan), bilingue (public ou privé), ou en option, doit se développer. Comme doivent se développer les cours pour adultes, les animations en langue bretonne et les occasions de parler breton. Kerlenn Sten Kidna s'y emploie chaque jour et propose, cette année, une dizaine de cours (Carnac, Pluvigner, Auray, Saint-Pierre Quiberon), et de multiples animations tout au long de l'année.
Notre association, qui comptent plusieurs habitants de Locmariaquer parmi ses membres, se tient à la disposition de la commune de Locmariaquer, et de toutes les communes du pays d'Auray, pour établir des coopérations dans ce domaine. Ha gourc'hemennoù c'hoazh da gumun Lokmaria-Kaer !"

Kerlenn Sten Kidna, 6 rue Joseph Rollo, 56700 Auray. Tél. 02.97.29.16.58.

http://kerlenn-sten-kidna.nireblog.com/

27/04/2009

Pub : Yec'hed mat ! Sur eo ?

bridel368.jpg

Ur tamm bruderezh a oa bet embannet war Ouest-France, disul, evit al laezh Bridel. Un drederenn ag ur bajenn get ur slogan, "Yec'hed mat", e brezhoneg, mar plij geneoc'h !  Ha skrivet mat, ar pezh a zo un dra vat, dija. Sonj 'm'eus bout gwellet bruderezh evit un evaj, ur sort sistr, anvet "Yar mat", ar pezh a dalv e brezhoneg skrivet, "bonne poule"!...  Met ar wezh-mañ, ur gudenn a zo e-keñver an displegadurioù (ma c'hellit lenn) : "Yec'hed mat" a dalvehe "santé" hepken. Ha "mat" ? Ar yec'hed a c'hell bout fall ivez, siwazh... Hag an doare da zistag a vehe evel "dermat" pe "lrmat". Tud' zo a lâr ivez "Yec'hed mat", evel ma vez skrivet...

Gourc'hemennoù memestra d'ar stal Bridel evit ar pub-se. Ha mat eo eviñ laezh bemdez ? Evit ar vugale, marteze, evit ar re n'int ket mui bugale, eveldon, n'on ket sur penn da benn met bon, n'on ket na skiantour, na medisinour.

Yec'hed mat deoc'h c'hwi neuze !

En français : dimanche, Ouest-France publiait, sur un tiers de page, une publicité dont le slogan principal est en breton, s'il vous plaît : "Yec'hed mat". Et bien écrit, ce qui est en soi une bonne chose. Je me rappelle d'une publicité pour une sorte de cidre dont le nom était "Yar mat" ce qui, en breton écrit, signifie "bonne poule" ! Mais cette fois, il y a un petit problème par rapport aux explications (si vous pouvez les lire) : "Yec'hed mat" signifierait "santé" en breton, alors que ça signifie "bonne santé". Hélas, la santé peut être aussi mauvaise ("fall"). Et la prononciation serait "dermat" ou "lrmat". Il y a aussi des gens qui prononcent "yec'hed mat" comme ça s'écrit.

Bravo quand même à Bridel pour cette pub. Est-il bon de boire du lait tous les jours cependant ? Pour les enfants, peut-être, mais pour ceux et celles qui ne sont plus des enfants je n'en suis pas complètement sûr met bon, je ne suis ni scientifique ni médecin.

Bonne santé à vous, alors !

Christian Le Meut

25/04/2009

A ! Lenn : ur blog a ziar al levrioù e brezhoneg

Setu ur blog nevez dizoloet genin, e lec'h ma vez embannet meur a wezh bep sizhun pennadoù skrid a zivout levrioù e brezhoneg (pe e yezhoù all, met displeget e brezhoneg), nevez embannet pe kozh, get ur vaouez a vourr lenn... Ha danvez zo da lenn !
Je viens de découvrir ce blog où sont édités, plusieurs fois par semaine, des articles sur des livres en breton (ou en d'autres langues, mais présentés en breton), nouveau ou ancien, par une femme qui aime lire... Et de la lecture, il y en a !

http://alenn.nireblog.com/

14/04/2009

Henriette Walter aterset 'barzh an Telegramme

Ar yezhourez Henriette Walter a zo aterzet hiriv b'an Telegramme a ziar-benn ar yezhoù rannvroel/La linguiste Henriette Walter est interviewée dans Le Télégramme aujourd'hui :

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/morbihan...

10/04/2009

Selon Dominique Schnapper (membre du Conseil constitutionnel), les Bretons devraient plutôt apprendre l'anglais

Dominique Schnapper passait dans l'émission A voix nue, sur France culture (20h) du 6 au 10 avril. Cette éminente sociologue est aussi membre du Conseil constitutionnel. Je l'ai entendue mercredi soir, elle parlait, notamment, des langues régionales... Elle a dit trouver bien que les Alsaciens continuent de parler alsacien, car c'est proche de l'allemand et, dans l'Europe actuelle et future, c'est important de parler allemand... Par contre, "il serait plus utile pour les Bretons d'apprendre l'anglais que le breton" a-t-elle dit, en précisant que les Bretons restent libres quand de leurs choix, encore heureux ! Donc, pour Mme schnapper, qu'importe qu'une culture et une langue disparaissent de la surface du globe, pourvu que l'on parle français, anglais et allemand, n'est-ce pas ? L'Unesco range le breton parmi les langues en danger de disparition. Que dirait Mme Schnapper si c'était la langue française qui était menacée de disparition ?

Vision utilitariste
Une telle vision uniquement utilitariste des langues, qui ne prend pas en compte leurs valeurs humaines, culturelles, scientifiques, intellectuelles, est navrante de la part d'une intellectuel de ce renom, mais Mme Schnapper n'est pas linguiste. Par contre, elle est au Conseil constitutionnel : que dit-elle ainsi aux personnes concernées : votre langue, celle de vos parents, la culture qu'elle porte, sa littérature, son histoire, peuvent disparaître, ce n'est pas si grave, il est plus important de parler anglais.

Les personnes qui font partie des instances supérieures de la République, comme le Conseil constitutionnel, savent-elles qui nous sommes ? Cherchent-elles à le savoir ? Avons-nous de l'importance pour elles ? Prennent-elles en compte nos différences ?

Qu'est-ce qu'être citoyen ?
Au bout du compte qu'est-ce qu'être citoyen en France ? Je crois, pour ma part, qu'être citoyen c'est se rebeller (non-violemment), contre les autorités qui veulent uniformiser leur population sous des prêtextes divers et refusent de prendre en compte les différences.  Et tous parler la même langue est-il un gage de démocratie ? De respect des droits de l'Homme ? De garantie de l'Etat de droit ? De pratique de la citoyenneté ? La citoyenneté, ici, en France, ne s'exprime d'ailleurs pas qu'en français, elle s'exprime aussi en breton, en basque, en alsacien, en wolof, en arabe, en anglais... Et ailleurs dans le monde ils sont nombreux les Etats où plusieurs langues sont parlées, reconnues officiellement et encouragées.

Le fait de parler une seule et même langue ne garantit ni la démocratie, ni la paix : la Yougoslavie, le Rwanda, l'Irlande, les Etats-Unis (guerre de sécession), et la France elle-même nous l'ont prouvé (guerre civile sous l'occupation, guerre entre Français pendant la guerre d'indépendance d'Algérie, guerre civile sous la Révolution, la Saint-Barthélémy, j'en passe...). Le fait, par contre, de refuser aux populations "minoritaires" le droit de parler leurs langues, est contraire aux droits de l'Homme, antidémocratique, et facteur d'instabilité. En cherchant à réduire les droits linguistiques et politiques des Albanais du Kosovo en 1987-88-89, le grand démocrate yougoslave Milosevic a largement contribué à faire exploser la fédération yougoslave.

Parler français ou ne pas parler ?...
C'est une vision bien étriquée de la citoyenneté que de la conditionner à la pratique d'une seule et même langue. D'autant plus que, simultanément, l'Etat français refuse l'accès au territoire, et/ou à la citoyenneté, à de nombreuses personnes issues des anciennes colonies françaises qui, bien souvent, maîtrisent le français... Allez comprendre ! Alors, derrière ce mépris des langues régionales "de France", c'est un modèle politique qui s'exprime. La République française est-elle un modèle "universel" comme certains le prétendent ? L'universel parle toutes les langues pratiquées sur notre planète, pas uniquement le français...  Vouloir imposer une langue unique en France est pratiquer un communautarisme linguistique destructeur des cultures existant sur le territoire, d'une part, et qui nous ferme l'apport de populations étrangères.

Confiner les langues régionales à la sphère privée, c'est les condamner à mort comme le dit l'historienne Mona Ozouf. Au contraire, encourager la pratique des langues régionales et du multilinguisme (la pratique du kabyle pour les jeunes d'origine kabyle, de l'arabe pour les jeunes d'origine arabe...), c'est se donner des outils pour s'ouvrir à soi-même et au monde. La langue française a évidemment sa place dans ce schéma là, comme langue commune, mais pas comme langue unique.

"Unie dans la diversité"

Pour information à Mme Schnapper : les Bretons aussi peuvent cultiver des liens avec leurs cousins européens gallois et cornouaillais, car les trois langues sont soeurs... En voila une bonne idée pour l'avenir de l'Europe. Une Europe dont la devise n'est pas "Unie dans l'uniformité" mais "Unie dans la diversité". "Unie dans la diversité", en voila une belle devise, il serait temps qu'elle devienne aussi celle de la France.

Christian Le Meut