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30/06/2006

1er juillet : "Non à la chasse à l'enfant"

"Samedi 1er juillet à 14h30 Place de la mairie  à Rennes : "Non à la chasse à l'enfant". Des enfants scolarisés dans les écoles sont menacés d'expulsion à la fin de l'année scolaire parce que leurs parents n'ont pas de titre de séjour. Ces enfants veulent vivre, grandir et étudier là où ils vivent depuis plusieurs années : rassemblement Solidaire et Citoyen Samedi 1er  juillet à 14h30 Place de la  Mairie à Rennes... Comme partout en France à l'appel du Réseau Education Sans Frontières35, des collectifs de l'école Guillevic, de l'école Joseph Lotte, du collectif de Chartres de Bretagne, de la Fédération des Conseils de Parents d'élèves 35, d'Amnesty, de la CIMADE, de la Ligue des Droits de l'Homme de Rennes et St Malo, du Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples 35, Relais Etrangers, du SDEN-CGT, du CNT-STE35, du SGEN-CFDT 35, du SNUIPP 35, de la FSU 35, des VERTS, de l'Union Démocratique Bretonne 35, de citoyens..."

29/06/2006

Commerce équitable et développement durable, disent-ils...

Il y a peu j’ai rencontré une factrice qui terminait sa journée de travail et nous avons discuté. Et elle n’était pas contente. Les tournées se rallongent car la population augmente dans la belle ville d’Hennebont et les facteurs ont de mois en moins de temps pour distribuer le courrier. Pourtant les factrices devraient être particulièrement satisfaites : elles sont désormais habillées (partiellement) avec des vêtements issus du commerce équitable. Des agriculteurs maliens cultivent du coton selon les critères de ce type de commerce notamment un prix d’achat minimum garanti, et ce coton est acheté par la société Armor Lux qui  a fabriqué  75.000 débardeurs pour les factrices, et d’autres modèles devraient suivre. Grâce à ce type de contrat, le commerce équitable se développe. La Poste affiche également son soutien au développement durable...

Oui mais, faisait remarquer la factrice, qui fait sa tournée en vélo, pendant ce temps là de plus en plus de camions sont mis sur les routes pour le transport du courrier, au détriment du train. Il n’y a plus de tri postal dans les trains, par exemple. La Poste a diminué le nombre de centres de tri dans les régions et, du coup, le courrier doit être centralisé pour être redistribué. Autrefois une lettre postée à Hennebont pour un destinataire hennebontais restait dans la commune. C’est fini, maintenant elle fait Hennebont/Vannes (la préfecture) et retour. Et encore, il a été question de fermer le centre de tri de Vannes pour centraliser le courrier à Rennes mais ce projet n’a pas encore été mise en œuvre par La Poste.

Plus de camions, moins de trains
Nos lettres et colis font donc plus de kilomètres qu’avant et les camions ont largement remplacé les trains. Plus de pollution, donc mais pas plus de rapidité : récemment, la Poste a même annoncé que les horaires des dernières levées du courrier seront avancés car les camions vont être soumis à de nouvelles limitations européennes de vitesse...  Mais ils sont aussi soumis aux embouteillages, aux accidents, aux pannes... Le train, ce n’est pas plus régulier ?

Beaucoup de tournées sont encore faites à vélo, ce qui est le moyen le plus pratique et le plus écologique en ville et dans les bourgs. Parfois les vélos sont laissés de côté au profit de voitures. Dans le bourg de Crac’h, près d’Auray, par exemple, les tournées se font en voiture depuis plusieurs années et l’on se demande bien pourquoi : plus de bruit, plus de pollution et plus de difficulté à se garer pour le facteur ou la factrice. Et le courrier n’est pas livré plus rapidement en voiture.

 Durable pour qui ?
Remplacer des vélos par des autos et des trains par des camions, cela ne ressemble pas trop à une politique de développement durable. Et puis la notion de “développement durable” pourrait être appliquée aux salariés eux-mêmes : leur faire signer des contrats durables plutôt que des contrats provisoires (la Poste a recours aux contrats non durables), leur aménager des conditions de travail durables qui ne les épuisent pas...

Peut-être vous souvenez-vous de ces cartes qui étaient affichées il n’y a pas si longtemps encore dans les Postes de France et de Navarre. On y voyait coloriés en différentes couleurs les départements français en fonction du délais de livraison du courrier : le lendemain, le surlendemain, ou encore 72h plus tard. Je ne vois plus ces cartes dans les Postes et quand je demande aux guichetières si ma lettre arrivera bien demain on me répond, “on espère”... Car aujourd’hui, si l’on veut être sûr plutôt qu’espérer il faut payer plus cher avec des services comme le courrier suivi ou le Chronopost. Avec ces tarifs là vous pouvez même suivre sur internet votre lettre durant son parcours! Il y a encore Colissimo, pour les colis. Ce dernier tarif est désormais obligatoire. Jusqu’en mai dernier, il y avait bien un tarif meilleur marché appelé Coliéco, mais il a été supprimé sans fanfare ni trompette.

 Deux sortes de clients...
Et aujourd’hui il y a deux sortes de clients à la Poste. Quand je vais à la Poste d’Hennebont, il y a deux files organisées. Celle des “entreprises”, et celles des anonymes. Les personnes qui apportent le courrier de leur entreprise, si elles sont munies d’une carte spéciale, peuvent passer devant tout le monde. Et nous, petits clients anonymes d’attendre notre tour. Il est vrai que la concurrence se développe dans le domaine de la livraison de colis et de courrier. La Poste doit chouchouter ses gros clients. Je me demande quand même si mes lettres de petit client sont acheminées aussi rapidement que celles des gros...

Les entreprises, comme nous tous d’ailleurs, aiment bien donner une image positive d’elle-même au public. Développement durable, commerce équitable, ça fait joli dans la publicité. Ces deux idées, tout à fait intéressantes, peuvent contribuer à faire évoluer notre monde dans le bon sens si elles signifient un vrai engagement global, si nous ne reprenons pas d’une main ce que nous avons donné de l’autre, et si nous ne nous contentons pas d’en faire des leïtmotiv pour nos bonnes consciences. Ce n’est pas gagné !

Christian Le Meut

28/06/2006

Konverzh reizh ha diorren padus, evel ma laront...

N’eus ket pell em boa en em gavet get ur faktourez en Hen Bont. Un eur ha kart d’enderv oa hag echu oa he devezh labour war he velo. Ha ni da gaozal un tammig. “Muioc’h mui a labour a vez lakaet warnomp”, a lâre ar faktourez. Hiroc’h eo an troiadeù rak muioc’h a dud a zo e chom en Hen Bont, ha nebeut a amzer zo evit reiñ al lizhiri d’an dud. Fallgountant oa anezhi ha neoazh, gwisket int, ar faktourezed, get dilhad ag ar c’honverzh reizh kempouezh, hiriv an deiz. Ar pezh a zo un dra vat : labourision douar ag ar Mali a ra koton d’un doare reizh (prenet get ur priz ingal), hag ar c’hotons a vez prenet get ar stal Armor Lux d’ober dilhadoù. 75.000 “débardeurs” savet evel se a vo roet d’ar faktourezed e 2006 e Frans a bezh... Ha gwiskamentoù evit ar faktourion a vo graet ivez... Ar c’honverzh reizh a ya araok a gres da stalioù evel La Poste...

An embregrezh se a ra bruderezh ivez evit an diorren padus...“Ya, a lâr ar faktourez, mat eo ober konverzh reizh met e pad an amzer se, muioc’h a c’hirri samm a vez lakaet war en hentoù evit kas al lizhiri, ha nebeutoc’h a dren”. Ouzhpenn se, araok e veze dibabet al lizhiri e meur a lec’h en un departamant. Bremañ kalz nebeutoc’h a lec’h zo, unan hebken er Morbihan : e Gwened. Ma kasit ul lizher e Pondi evit un den all a zo e chom e Pondi, kaset vo ho lizher da Wened evit donet en dro da Bondi ! Ha setu ur bochad kamionoù da vonet ha zonet war en hentoù ar pezh n’eo ket an doare ekologikan da labourat, na suran evit an hentoù ! Ha ne ya ket buanoc’h al lizhiri. Pennoù bras ar Post o doa sonjet serriñ ar “stal dibab” (centre de tri) e Gwened evit kas razh al lizhiri da Roazhon ! Met trouz zo bet get ar sindikadoù ha n’eo ket bet serret c’hoazh...

Marc'houarnoù pe otoioù ?
Troiadoù zo a vez graet c’hoazh get marc’houarnoù met alies e vezont lesket a goste evit monet get kirri evel e bourc’h Krac’h, e tal An Alre.  Muioc’h a drouz, muioc’h a saotradur a vez graet mod se ha n’eo ket aes berped parkañ an oto e kreiz ar vourc’h. Daoust da se, ar Post, hag a zo bremañ ar “bank Postale”, a labour evit an diorren padus.. Sanset... Met un difor bras a zo etre ar vruderezh hag ar wirionez... Mechal ivez petra a dalv “diorren padus” pa vez lakaet muioc’h mui a labour war gein al labourerion: skuizusoc’h eo o labour met padusoc’h ? Ha razh an dud a labour barzh ar Post n’int ket gobret da vat met get kontradoù berr ha... dibadus.

Marteze peus c’hwi sonj ag ar c’hartennoù a veze lakaet bleadoù zo en tier Post. Ar c’hartennoù se a ziskouezhe an departamantoù e lec’h ma veze resevet al lizhiri an deiz ar lerc’h, pe daou zevezh ar lerc’h. N’eus ket mui ag ar c’hartennoù-se, echu. Skarzhet. Ne vez mui lâret deoc’h pegoulz a erruay ho lizher... Nemet ma paeit un blank, ur gwenneg ouzhpenn evit kas ur c’hronopost pe ur c’holissimo. Met kalz keroc’h eo. Araok, ma faote deoc’h kas ur pakad ur priz marc’hadmat oa hag a veze graet  Colieco anezhan. Abaoe miz Mae n’eus ket mui a Golieco ebet, ret eo vo deoc’h paeiñ ur c’hKolissimo. Keroc’h, evel rezon...

Daou sort pratik zo 
Met, bremañ, daou sort pratikoù a zo er Post. Et ti post an Hen Bont, un dorikell zo evit an embreregezhioù, pratikoù bras ar Post... An dud a zeu get lizhiri o stalioù, o uzinioù, a c’hell paseiñ araok ar re all  get ur gartenn ispisial. Gwir eo lâret, muioc’h mui a gongurens zo ar an dachenn se hag ar Post a zle flourikaat e bratikoù bras... Met mechal mard a ya buanoc’h lizhiri ar bratikoù bras evit lizhiri ar bratikoù bihan, eveldin me...An diorren padus hag ar c’honverzh kempouez a zo daou sonj brav, hag a c’hell gwellaat hor bed un tammig memestra... Ma n’int ket un doare d’ober van, d’ober pub war gein ar re baour, ha da reiñ d’un dorn ar pezh a kemerer en dro d’un dorn all.

Christian Le Meut

26/06/2006

Revue de presse : le français, l'arabe, et le pays de Galles

"Il faut décoloniser les esprits" est le titre d'un article intéressant paru dans la page Rebonds de Libération d'aujourd'hui (26/06). Mohamed Benrabah, professeur de linguistique anglaise à l'université Grenoble III y analyse, d'une part, la position de Sarkozy sur la régularisation des enfants scolarisés sans papiers qui pourront rester en France s'ils ne parlents pas leurs langues d'origine (donc la langue de leurs parents !), et, d'autre part, la politique linguistique menée par Bouteflika. Sarkozy se faisant le chantre du monolinguisme va à l'encontre de la mondialisation car l'avenir est au multilinguisme. "Il est vrai qu'en France être loyal envers le français, c'est comme entrer en religion : les dieux de la langue française sont si jaloux qu'ils en peuvent tolérer d'autres divinités". L'auteur écrit également qu'"En matière de langues, les bienfaits de la colonisation semble bien peu évidents" : l'Algérie comptait plus de lettrés avant la colonisation (40 à 50 % en arabe), qu'après (90 % d'analphabètes en 1962).

Autre article intéressant dans la presse quotidienne aujourd'hui : un reportage d'une page entière dans Le Télégramme (toutes éditions), signé Ronan Larvor, sur le pays de Galles et son statut d'autonomie qui devrait être prochainement renforcé. La langue galloise (cousine de la langue bretonne) y connaît un regain de vitalité.

Dans les commentaires Dom indique un lien vers un reportage paru dans le Guardian sur le "revival" de la langue galloise (in english evel rezon).

Christian Le Meut 

 

 

Manifestiñ e Paris ?

Kuzul sevenadurel Breizh a zo e sonjal sevel ur vanifestadeg all, met e Paris ar wezh mañ; kit da lâret ho sonj war e lec'hienn internet

www.kuzul.info

Après la manifestation de Rennes du 3 juin, le Conseil culturel de Bretagne envisage une manifestation à Paris; vous pouvez dire votre avis sur son site internet.

 

Route : moins de morts mais plus de piétons écrasés

medium_av.liberation074.3.jpg4.975 personnes sont mortes sur les routes de France en 2005 d’après les chiffres du ministère des Transports publiés début juin. Le nombre de morts diminuent mais mieux vaut être dans sa voiture qu’à l’extérieur...

Jusque maintenant la manière de compter les morts de la route en France était un peu bizarre. On n’incluait en effet que les blessés morts six jours après leur accident !  Cette règle a été désormais changée à la demande de l’Europe car la plupart des pays européens comptent les personnes décédées jusqu’à cent jours après leur accident et des suites de celui-ci. Ce qui est bien plus logique. Alors si on prend cette nouvelle façon de compter, ce n’est plus 4.975 tués qu’il y a eu sur le routes de France en 2005 mais 5.318. Près de 350 de plus quand même, mais ce chiffre reste le meilleur depuis bien longtemps. Les routes de France sont plus sûres et c’est tant mieux.

Plus sûres, encore faut-il y regarder de plus près. Ce sont surtout les gens à l’intérieur de voitures, les chauffeurs, les passagers, qui meurent moins. Moins 10% l’années dernière. Mais, quand on n’est pas dans une voiture là, mieux vaut faire gaffe à ses os. Les piétons trinquent particulièrement avec une hausse de 8 % de morts en 2005 ! Les deux roues trinquent également, mais dans une moindre mesure. La sécurité augmente donc, mais pas en agglomération, pas pour les piétons ni pour les deux roues.

50 km/h
Je n’en suis pas très surpris quand je vois à quelle allure passent certains automobilistes devant chez moi, alors même que j’habite en ville et que c’est limité à 50 km/h. Comme si, une fois doté d’un moteur, il fallait aller le plus vite possible d’un point à un autre sans se soucier d’autrui, de la sécurité, du bruit, ni de l’impact sur l’environnement, car quand on roule tranquillement, on pollue moins. Et aller vite pourquoi faire ? Pour aller regarder la télé à la maison ?

A Vannes (Morbihan) des radars mobiles ont été installés en ville depuis la fin du mois de mai. Ils changent de rue chaque jour mais leur emplacement est indiqué dans la presse régionale. Et, d’après la police, la vitesse moyenne a baissé. Quand il y a une risque d’être puni, nous allons moins vite, c’est ainsi. Le civisme routier ne nous vient pas toujours naturellement.

Vitesse danger
Mais il y a d’autres façons de ralentir la circulation, moins punitives, notamment en rétablissant les priorités à droite, en installant des rond-points, des chicanes, des places de parkings, en réduisant la rue, en élargissant les trottoirs, en aménageant des pistes cyclables isolées des voitures, en plantant des arbres au milieu de la chaussée. Le but : contraindre l’automobiliste à ralentir par l’aménagement même de la rue. Car la vitesse est un danger public, en agglomération comme en campagne mais, en ville, elle est aussi une atteinte à la libre circulation des personnes et à la convivialité urbaine.

J’ai été supris en lisant les chiffres du Ministère des Transports : les routes nationales bretonnes sont parmi les plus sûres de France, mais c’est moins le cas des départementales bretonnes. Et s’il y a plus d’accidents liés à l’alcool en Bretagne que dans la moyenne des autres régions françaises, il y a moins de tués par défaut de port de la ceinture. Les chiffres indiquent que les départements les pires en matière de tués sur la route sont la Haute-Corse, la Corse du Sud, le Gers et le Tarn et Garonne. Quant aux plus sûr, ce sont les Hauts-de-Seine, le Val d’Oise, le Rhône et l’Essonne.

Chacun son tank ?
Il y a donc des progrès à faire, vis-à-vis des piétons comme des deux roues. Or l’on construit de plus en plus des voitures qui, si elles sont plus sûres pour leurs occupants, sont plus dangereuses pour les personnes extérieures. Garez vos abattis, piétons, certains pare-chocs peuvent vous fracasser, non plus la rotule, mais le bassin, car ils sont situés plus haut et sont plus durs qu’auparavant. C’est vrai pour les 4x4 mais aussi pour certains véhicules normaux... Chacun dans son tank donc, et tant pis pour les piétons, ces êtres bizarres qui ont la drôle d’idée de marcher, de ne pas polluer, de ne pas faire de bruit (ou si peu); qui peuvent faire quelques centaines de mètres pour aller acheter leur pain et tout ça, sans même une carapace protectrice autour d’eux. Bizarres vraiment, ces  piétons, qui prennent le risque de finir écrasés comme des hérissons. Piétons, une espèce en voie de disparition ?
Christian Le Meut

Légende : Encore trop souvent l'on voit des trottoirs trops étroits, comme ici dans le centre ville d'Hennebont, sur lesquels deux piétons ne peuvent passer de front. Les personnes en fauteuil roulant ou avec poussettes y rencontrent souvent des difficultés alors même que la rue est très large de trois voies.Les jours de grandes fréquentations piétonnes (le jeudi matin), beaucoup de piétons marchent sur la rue.

21/06/2006

Hentoù : danjerusoc'h eo monet war droad !

medium_av.liberation074.jpgNebeutoc’h a bemp mill den zo marv war en hentoù e Frans a bezh ar bloaz paseet. Ar sifr gwellan abaoe pell ! Mont a ra gwelloc’h, ya, met pas evit razh an dud...

Dija, an doare da gontiñ e Frans oa souezhus awalc’h. Kontet veze ar re varv betek c’hwec’h devezh goude ar gwallzarvoud !  Chanchet eo bet an doare sot se da gontiñ abaoe ar bloaz mañ a gres d’en Europa. Kalz broioù ag Europa a gonta ar re varv betek kant deiz ar lerc’h un aksident, ar pezh a zo poellekoc’h. E kontiñ evel se n’eo ket 4.975 den a zo marv ar bloaz paseet, met 5.318.  

Nebeutoc’h a dud vez lazhet war an hentoù broadel ha war hentoù departamantel. Nebeutoc’h a dud a vez lazhet barzh an otoioù : dek dre gant nebeutoc’h.  Met muioc’h a dud a ya war droad a zo bet flastret e 2005. Eizh dre gant muioc’h memestra !  Er c’herioù, ar straedoù hag ar ruioù zo danjerusoc’h... Ha muioc’h a dud war marc’houarnoù pe motoioù a zo bet lazhet e 2005 ivez...

50 km/e ?
N’on ket souezhet pa wellan pegen buan a ya tud zo e ker get o otoioù pe o motoioù, evel ma vehe bepred press ha berc’h warne. Perak klask monet d’ar buanan posupl ? D’ober petra ar lerc’h ? Sellet doc’h ar skinwell ? E ker, ret eo monet da hanterhant kilometr d’an eur, pe da dregont kilometr d’an eur e karterioù zo; met ne vez ket doujet kement se al lezenn se get an dud.
Radarioù vez lakaet e ker Gwened  abaoe miz Mae, hag a vez chanchet lec’h bemdez. Embannet vez barzh kazetennoù ar vro ar straedoù e lec’h ma vint lakaet an deiz ar lerc’h. Ha, hervez poliserion, an dud a ya difonnaploc’h, goustadikoc’h e ker Gwened bremañ. Ma z’eus ur riskl ganeomp bout kastizet, ni ya difonnaploc’h. Domaj eo, met mod se emañ.

Doareioù all zo da lakaat ar c’hirri tan da vonet goustadikoc’h, neoazh, hep kastizañ an dud : e lakaat ar re a zeu ag an tu dehoù da baseiñ araok, da skouer; pe e sevel straedoù disvenhel evel ar pezh a veze graet araok : linnenoù war eeun evit mont ar buanan posupl. Hiriv an deiz, monet ar buanan n’eo ket mui ar pal : lakaat an dud da vale e surentez e ker ha war er maezioù, setu ar pall. E sevel trotoerioù ledanoc’h; hentoù distaget evit ar veloioù;  kammdroiennoù e lec’h linnenoù war eeun; e lakaat plantennoù ha gwez e kreiz ar straedoù : moian zo da lakaat an dud muioc’h e surentez. Ar re a zo e barzh an otoioù, hag ar re a zo er maez... Met ar youl a vank re aliez c’hoazh...

Hentoù sur awalc’h e Breizh
Souezhet on bet memestra  e lenn sifroù ofisiel a fed ar surentez war en hentoù e Breizh: sur int, an hentoù dre vras. Muioc’h a gwallzarvoudoù a zo amañ, e kenver rannvroioù all, a gaos d’an alkool, d’an dud mezv a vleiniañ memestra. Met e lec’hioù all muioc’h a dud a varv rak n’o deus lakaet o gouriz surentez. Evit an hentoù broadel, ar pemp departamant a Vreizh zo ar re suroc’h e Frans a bezh e kenver an dud lazhet. Ar pezh n’eo ket gwir evit an hentoù departamantel.

An departamentoù gwasañ e keñver an dud lazhet war en hentoù a zo Korsika hanternozh ha kreisteiz, ar Gers hag an Tarn e Garonne; hag an departamantoù suran a zo an Haut-de-seine, ar Rhone, ar Val d’Oise hag an Essonne.

Bep hini e tank ?
Savet vez, hiriv an deiz, kirri brasoc’h bras, evel ar pevarxpevar. An dud a zo a barzh a zo e surentez, muioc’h mui, met pas ar re a zo er maez. “Pare chokoù”, distokerioù kaled a vez lakaet war an otoioù se. Mard oc’h skoeit gete, c’hwi c’hell bout gloazet kalz grevusoc’h evit ma vehec’h bet skoeit get un oto boutin. Met mod se emañ war en hentoù, re alies : me da gentañ, ha netra foutr ag ar re all. Bep hini barzh e tank ha deomp d’ober ar brezel war en hentoù. Ha, barzh ar brezel se, ar re a ya war droad pe ar marc’houarn a zo ar re gwanoc’h.
Christian Le Meut

Skeudenn : trotoerioù re strizh a zo c'hoazh e meur a lec'h. 

19/06/2006

150 langues indiennes parlée en Amérique du Nord

“Selon Laura Redish, directrice de Native Languages of the Americas, un centre de documentation  sur le renouveau linguistique, quelque 150 langues indiennes sont actuellement parlées en Amérique du Nord ou ont disparu depuis assez peu de temps pour qu’on puisse les faire revivre. “Au cours des dernières années, dit-elle, 80% à 90% des tribus ont pris des mesures pour encourager ce renouveau”. Citation extraite de Courrier international n°815 (15-21 juin 2006), qui publie deux articles intéressants sur la question indienne aujourd'hui aux Etats-Unis.

17/06/2006

Impôt sur la fortune : 395.000 personnes le paient

Selon l'Expansion "Près de 400.000 contribuables vont devoir acquitter l'impôt de solidarité sur la fortune au titre de l'année 2005. La majorité va attendre 2007 avant de remettre éventuellement sur la table le débat sur la suppression de cet impôt censé amoindrir l'attracivité de la France. A lire ces statistiques, on pourrait croire que les Français ne cessent de s'enrichir. L'année dernière, le nombre de contribuables assujettis à l'impôt de solidarité sur la fortune a bondi de 18% pour s'établir à 395.000. Un phénomène qui s'explique principalement par le boom de l'immobilier, un marché qui a  encore progressé d'environ 15% en 2005. Résultat, les patrimoines prennent de la valeur, virtuellement du moins, et les contribuables sont de plus en plus nombreux à dépasser la barre des 750.000 euros, au-delà de laquelle ils doivent s'acquitter de l'ISF. (...). Leur effort reste la plupart du temps modeste : une maison évaluée à 1 million d'euros amène à débourser 1375 euros. Il faut vraiment être très riche pour sentir passer le percepteur. Un patrimoine immobilier de 5 millions d'euros, et c'est 33.000 euros qui tombent dans l'escarcelle de l'Etat. L'ISF a permis de collecter 3 milliards d'euros, un chiffre en hausse de 16,2%, mais qui représente 1% seulement des recettes fiscales. Il reste donc avant tout un impôt symbolique. « Le problème, c'est que la France se complaît trop dans les symboles. Ce n'est pas parce qu'on appauvrit les riches qu'on enrichit les pauvres » estime Philippe Marini, rapporteur général de la commission des finances du Sénat. Certes mais ce n'est pas parce qu'on enrichit les riches que l'on enrichit les pauvres ! Supprimer l'impôt sur la grande fortune, diminuer l'impôt sur le revenu (impôt relativement équitable), celà profite à ceux qui payent des impôts, mais diminue les ressources de l'Etat et sa capacité, notamment, à assurer des services publiques accessibles au plus grand nombre (écoles, routes, hôpitaux, etc.). 

www.lexpansion.com/art/4202.144525.0.html 

15/06/2006

Maroc : un prix national pour la chanson amazighe

De quoi donner des idées à la Sacem... :

"Création du prix national de la chanson amazighe : une convention portant sur la création d’un Prix national de la chanson amazighe moderne, a été signée entre l’Institut royal de la culture amazigh (IRCAM) et l’association Festival international de Rabat. L’IRCAM s’engage à contribuer à la sponsorisation du Festival de Rabat à hauteur d’une somme de 130.000 dhs et à décerner le Prix national de la chanson moderne d’une valeur de 50.000 dhs.

Pour sa part, l’association Festival de Rabat s’engage à intégrer, dans son programme, des soirées artistiques amazighes et à veiller à l’organisation du Prix de la chanson amazighe moderne.

L’Institut royal de la culture amazighe décerne tous les ans plusieurs prix nationaux de la culture amazighe relatifs notamment à la création littéraire, aux arts, à la recherche, à la traduction, à l’éducation et à l’enseignement".

Parlée par 25% des Marocains, la langue tamazight ("berbère"), langue parlée, avant les conquêtes arabes du VIIe siècle, en Afrique du nord, connaît un regain de vitalité au Maroc où son enseignement est désormais légal. Mais les promoteurs de cette langue demande une modification de la Constitution marocaine qui érige la langue arabe comme seule langue officielle... La constitution française, elle aussi, ne désigne qu'une langue officielle, le français, et exclut les autres langues régionales de France.

Source : www.bladi.net 

Autres sites : www.tamazight.biz

www.amazighworld.org 

www.tamazgha.fr : ce site comporte une page sur la manifestation du 3 juin à Rennes.

14/06/2006

Hep brezhoneg, Breizh ebet ?

medium_manifestadeg087.3.jpgSetu, manifestet m’eus d'an tri a viz Mezheven paseet. Ha mont a ra gwelloc’h ar lerc’h. Ya, gwelloc’h, rak aon m’boa e vehe bet re nebeut a dud e vanifestiñ e Roazhon. A gaos da berak ? Rak ne oa ket splann abegoù ar vanifestadeg : evit ar yezh, ya, met ivez evit goulenn muioc’h a c’hallout evit ar rannvro, evit lakaat en dro Liger Atlantel e Breizh, ha c'hoazh... Re garget oa ar garrigel, d'am sonj. Ha konkurens oa : an amzer brav, ur bochad gouelioù e Breizh a bezh...

Met benn ar fin, tud oa, ur bochad, ha trouz e kreizker Roazhon. Ne oa ket ken truek an dibunadeg get politikourion ha sonourion en e benn. Ped a dud oa ? Tri mill hervez kazetennoù ar vro, pewar mill hervez Frans Info, c’hwec’h mill hervez ar gazetenn Ya !; deg mil hervez an Agence Bretagne Presse... Ha pemp mill hervez ar bolis, sanset... Keuz m’eus nompass bout kontet ma unan met me larehe me iwez war dro c’hwec’h mill. Da lâred eo nebeutoc'h evit ar vanifestadeg vras a oa bet savet e miz meurzh 2003 (15.000). D’ar c’houlz se, ur bochad tud oa kounnaret ha fallgountant  a gaos ma oa bet lâret get Kuzul stad ne oa ket degemeret Diwan en deskadurezh publik.

Goude se tud nevez zo bet lakaet get ar Vretoned e penn ar rannvro; tud a glev hag o deus prometaet ur bochad traoù evit ar brezhoneg. Sikouret vez muioc’h Diwan get rannvro Breizh bremañ; un tammig muioc’h a argant evit ar brezhoneg a zo ivez, met n’eo ket sklaeroc’h an traoù memestra e kenver an dazont. Ar rannvro a c’houlennay muioc’h a c’halloud war dachenn ar sevenadur, eme an aotrou Le Drian barzh Ouest Frans ag an tri a Viz Mezheven ("droit à l'expérimentation"). An dra se a vehe interesus, moarvat, met war dachenn an deskadurezh, ar gallout a chomay e Paris. N’eo ket echu an emgann, me lâr deoc’h.

E barzh ar vanifestadeg
Ha setu me, barzh ar vanifestadeg. Ne huchan ket kalz met tud all a oa daet da huchal traoù a bep sort evel : “Hep brezhoneg, Breizh ebet”. “Hep brezhoneg, Breizh ebet” : Alan Stivell a lâr an dra se barzh ur gannaouen savet getan. Ur slogan hag ur frasenn vrudet eo met mechal mard eo gwir : “Hep brezhoneg, Breizh ebet ?”.. Anat eo ? Sur omp ?

E miz Eost paseet ur gorventenn anvet Katrina zo kouezhet ar an Orleans nevez, an Nouvelle Orléans, e Louisiane. Klewet m’eus, eveldoc’h c’hwi marse, ur bern reportajoù graet du hont, get tud ar vro aterset get kazetennerion a Frans. Met galleg ebet, saozneg berped ! Ker Nouvelle Orleans oa bet savet get tud a Frans, tri c’hant vloaz zo (e 1718) , met ne vez ket mui komzet galleg du hont. Komzet vez c’hoazh galleg e Louisiane met e kerioù bihan (Lafayette...) ha war er maezioù. 200.000 a dud a gomz galleg mod kajun c’hoazh. N’eo ket mui doc’h ar c’hiz, ar galleg ha difennet veze komz ha kelenn ar yezh se en amzer a gent, e pad bleadeù ha bleadeù.. E ker Nouvelle Orléans ne chom ket nemet un nebeut gallegerion ha roudoù ag ar galleg, anvioù karterioù evel “Le quartier français”... Tost beuzet eo bet ar gêr se get korventenn, Katrina met beuzet eo bet ar galleg da vat, edan ar gorventenn saozneg.

Nouvelle Orléans e lerc'h New Orleans ?
Disheñvel eo, ker Nouvelles Orléans, abaoe ma ne vez ket mui komzet galleg du hont. Anat eo. Ha n’eus ket mui kement se ag an Nouvelle Orléans hiriv an deiz, met ag an New Orleans, ne lâran ket. Dam pelloc’h get “Hep brezhoneg, Breizh ebet” neuze. Ag e vo c’hoazh komzet brezhoneg e Breizh a benn kant vloazh. Den ebet a ouia... Ur vro dizhenvel bras a vehe Breizh hep ar brezhoneg...  Kollet yezh an orin, digromprenabl anvioù al lec’hioù hag ar famillhoù, ar sonnenoù, al levrioù skrivet e brezhoneg, hag c’hoazh. Ur yezh komzet abaoe pempzek kant vloaz aet da goll. Ur troc’h bras ha spontus vehe. Met ar chanchamant se a zo c’hoarvezet dija : ne vez ket mui komzet breton e meur a lec’h ha barzh meur a familh e Breizh.

Hag ar Frans ? Penaos vehe Frans, hep ar galleg ? Ma vehe komzet saozneg e lerc’h galleg ? “Hep galleg, Frans ebet ?”. Ur Frans a chomehe, marteze, met dishenvel bras.

Met “Breizh ebet” hep ar brezhoneg ?  Breizh a zo ul lerc’h, hag ul lerc’h a chanch get an dud a zo e chom a barzh, o sonjoù, o sevenadur, an ekonomiezh, ha c’hoazh. Estroch evit ar brezhoneg a vez komzet e Breizh abaoe pell : gallaoueg, galleg, saozneg... Met disheñvel bras vehe Breizh hep ar brezhoneg. Marteze ne vehe mui kement se a Vreizh, justawalc’h, met a vBretagne, ne laran ket...Alé, kalon vat tudoù, ha ne leskomp ket tud all lazhiñ hor yezhoù a orin, ha pa vehe ar brezhoneg, ar gallaoueg, pe ar galleg. Hag e c’hellimp huchal pe kanal c’hoazh “Hep brezhoneg, Breizh ebet”. E klevout an dra se ur slogan nevez zo daet din e pad ar vanifestadeg :  “Hep gwenedeg, brezhoneg ebet”. Met un tabut all eo.

Christian Le Meut 

13/06/2006

"Répression militaire à Nouméa"

Embannet eo bet get an Agence Bretagne Presse ar gemenadenn se a fed Kaledonia Nevez. M'eus ket klewet komz ag an doereieù se er mediaioù. L'Agence Bretagne Presse publie ce communiqué de l'Union Démocratique Bretonne donnant des informations sur l'actualité néo-calédonnienne, informations peu reprises par les médias : 

"L’Union Démocratique Bretonne s’élève contre la brutalité de la répression contre les dirigeants et militants de l’Union Syndicale des Travailleurs Kanaks et Exploités (USTKE) tenant depuis plus de vingt jours un piquet de grève sur le port de Nouméa pour défendre les salariés du port. Elle estime inadmissible l’intervention, le 8 juin dernier, de commandos militaires contre des syndicalistes ne mettant aucunement en cause la sécurité des personnes et des biens et n’entravant pas la liberté de circulation ou de travail. Elle est particulièrement indignée par le tir à bout portant de balles en caoutchouc contre le président de l’USTKE. Elle s’élève contre l’arrestation et la mise en garde à vue de dix-sept militants syndicaux, depuis relâchés suite à une importante mobilisation populaire. Elle demande l’arrêt de toutes poursuites à leur encontre. Elle appelle les autorités françaises à la retenue pour éviter des affrontements et l’aggravation de la situation lors de la grève générale lancée contre l’arrivée éventuelle de navires de nouveaux armements à Nouméa. L’U.D.B. exprime toute sa solidarité à l’USTKE qui défend les efforts des sociétés locales et les droits de leurs salariés, menacés par l’installation, sans concertation, sur le port de Nouméa de deux nouvelles compagnies et non des moindres (Maersk et MSC), au mépris de la « conférence » fixant les prix du fret et avec un grave danger de dumping social. Elle estime que l’on ne peut régler un conflit social par une répression particulièrement brutale indigne d’une démocratie et demande l’ouverture immédiate de réelles négociations prenant en compte les droits des salariés du port de Nouméa".
Pour l’Union Démocratique Bretonne et par délégation, Yves Jardin. 12/06/2006