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26/02/2010

Pannelloù e brezhoneg : displegadennoù/Panneaux en breton : des explications

Trouz zo e Landrevarzeg goude bout lakaet get ar gumun pannelloù nevez un nebeut mizioù zo. Tud zo n'int ket kountant, ar pezh a zo komprenapl, met displegadennoù a zo roet war lec'hienn An Telegramme, get maer ar gumun ha get rener Ofis ar brezhoneg. Danvez da dabutal memestra. An anvioù lec'h e brezhoneg a oa bet skrivet a dreuz, alies awalc'h, get tud ne ouient ket skrivañ brezhoneg, er c'hantvedoù paseet :n'eo ket fall, e keñver an dra-se, difariañ traoù zo. Met pand eo an añv brezhoneg dishenvel bras ag an anv galleg, gwell vehe, moarvat, lakaat an daou añv war ar pannelloù rak an dud a zo akourset, akustumet, get an añv se. Gwelloc'h eo, kalz a vern penaos, labourat get tud ar vro, ar re zilennet hag a re a zo e chom er vro.

Les panneaux indicateurs installés depuis quelques mois, font du bruit à Landrévarzec (Finistère). Certains habitants ne sont pas contents, et ça se comprend, mais des explications sont données sur le site du Télégramme par le maire et par le directeur de l'Office de la langue bretonne. Il y a matière à discuter cependant. Les noms de lieux ont souvent été mal orthographiés en Bretagne, au cours des siècles, car écrits (et donc rendus officiels), par des gens qui ne connaissaient pas la langue. De ce point de vue, changer certains noms, rectifier des erreurs, est important. Cependant, quand la rectification modifie tellement le nom qu'il n'est plus reconnaissable, mieux vaudrait, à mon avis, garder les deux formes, la forme "corrigée", et la forme précédente à laquelle les gens sont habitués. Il vaut mieux, dans tous les cas, travailler avec les gens du crû, élus et habitants.

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/finister...

24/02/2010

Firefox e brezhoneg/Firefox en breton

Get ar gevredigezh An Drouizig e vez lakaet ur bochad programmoù, meziantoù, e brezhoneg evel, a nevez zo, Firefox. Ul liamm e brezhoneg :

http://www.drouizig.org/br/index.html

"L'association An Drouizig vous propose la traduction bretonne du logiciel Mozilla Firefox 3.6.

Un correcteur orthographique pour le breton, reconnaissant près d'un million de formes en orthographe unifiée est maintenant également disponible au téléchargement. Développée par l'association An Drouizig, cette extension permet la vérification automatique d'un mot ou d'un paragraphe lorsque vous saisissez du texte dans le navigateur (forum, wikipedia...).

Avec le gaélique irlandais et le gallois, le breton est ainsi la 3e langue celtique à être disponible. La traduction de Mozilla Thunderbird 3.0 est en cours de mise à jour et sera également disponible au téléchargement sous très peu de temps. Créée en 2003, l'association An Drouizig a pour but de développer l'usage de la langue bretonne dans le domaine des nouvelles technologies. Les versions précédentes de Mozilla Firefox ainsi que d'autres grands standards du logiciel libre comme son compagnon idéal, le logiciel de messagerie Mozilla Thunderbird ou encore la suite bureautique OpenOffice.org, les logiciels Gimp, Inkscape, Scribus sont également disponibles en breton."

23/02/2010

An Dasson : an niverenn 71 zo deuet er maez/le n° 71 est paru !

Kemenadenn a-berzh Kerlenn Sten Kidna/Communiqué du Cercle Sten Kidna :

AD71417.jpg"Deuet eo er-maez niverenn 71 An Dasson, ar  gelaouenn divyezhek embannet get Kerlenn Sten Kidna. Enni e kavoc’h un teuliad a-ziàr-benn Patrig Drean: danevelloù, barzhonegoù (haïkouioù), notennoù a-ziàr an natur, frazennoù bet dastumet getañ, hag un atersadenn e-lec'h ma tispleg perak en deus desket brezhoneg hag e soñjoù àr ar yezhoù, hag àr an natur. A Vrec'h a orin, Patrig Drean a zo ezel a Gerlenn Sten Kidna abaoe dek vloaz. War dachenn ar brezhoneg en deus labouret kalz : dastumet en deus brezhoneg get ar re gozh, brezhonegerion a-vihan, ha mod-se en deus desket ur bochad traoù. Kelenner brezhoneg eo ivez. Embann a ra pennadoù, barzhonegoù, ba' kazetennoù all ha skrivañ a ra sonennoù ivez. Ur gazetenn metafizikel ha fentus en deus savet: "An tamm papir", a vez embannet ur wezh an amzer. Hag ur blog ivez anvet Kelionenn.

Patrig Drean a zo ur brezhonegour yaouank hag a labour kalzik evit ar brezhoneg. Kariñ a ra ivez an natur, hag ar yezhoù dre vraz : "Ar yezhoù a zo brasoc'h evit an dud : den ebet a c'hell lâret e ouia razh an traoù en e yezh. (...) Evel evit an natur : n'heller ket deskiñ razh an traoù, ne vo ket james din anavezout tout ar plantennoù, ha gwell a-se". "Lies e vez gwelet plantennoù é klask sevel ha gober frouezh e lec'hioù sec'h, àr ar mein... Ar yezhoù a zo un tammig evel-se ivez", eme bPatrig Drean. Ma faota deoc'h gouiet muioc'h prenit An Dasson n°71.

40 pajenn, divyezhek. An Dasson niverenn 71 a vez gwerzhet e stalioù levrioù : Coop Breizh (An Oriant); Lenn ha dilenn (Gwened); Breizh ma bro (An Alré) ; stal levrioù a-dal d'an ti gar (An Alré) ; pe e sal Kerlenn Sten Kidna, 6 rue Joseph Rollo (skol gozh J. Rollo), 56400 An Alré : 5 € an tamm (7 € dre lizher). Pellgomz : 02 97 29 16 58. http://kerlenn-sten-kidna.nireblog.com"


An Dasson n° 71 est paru : carte blanche à Patrick Dréan
Le numéro 71 d’An Dasson, la revue bilingue breton-français éditée par le cercle Sten Kidna, vient de paraître. Cette fois, il est consacré presque entièrement à Patrick Drean : des nouvelles, des poèmes (haïku), des notes sur la natures, des proverbes et tournures de phrases en breton enregistrées par ses soins, et un entretien où il explique pourquoi il a appris le breton, ainsi que ses idées sur les langues ainsi que sur la nature. Originaire de Brec'h, Patrick Drean est membre du Cercle Sten Kidna depuis dix ans. Il a beaucoup travaillé sur la langue bretonne en recueillant des phrases et des expressions auprès des anciens, bretonnants de langue maternelle. Il est aussi formateur en breton. Auteur d'articles, nouvelles, poésie, chansons, il a créé le Tamm papir, un journal métaphysique et humoristique à parution aléatoire. Ainsi qu'un blog, Kelionenn.

Patrick Drean fait partie de cette génération de jeunes bretonnants qui travaillent beaucoup pour la langue bretonne. Il aime aussi la nature, et les langues en général : "Les langues sont plus grandes que ceux qui les parlent : personne ne peut prétendre tout connaître de sa langue" (....) "Comme pour la nature, je ne pourrai jamais tout connaître, et c'est bien ainsi". ""Nous pourrions voir les langues comme des plantes : une plante fait son possible pour continuer de croître, même si les conditions sont difficiles".
An Dasson, n° 71 est en vente chez Breizh ma Bro et à la maison de la presse face à la gare (Auray); Coop Breizh (Lorient) et Lenn ha dilenn (Vannes), ou encore au Cercle Sten Kidna, 6 rue Joseph Rollo (ancienne école), 56400 Auray. 5€ (7 € par la Poste). Tél : 02 97 29 16 58.  http://kerlenn-sten-kidna.nireblog.com/

 

22/02/2010

Fañch Broudic en Alré/Fañch Broudic à Auray

Tregont den a oa deuet disadorn paseet da selaoù Fañch Broudic hag a oa bet pedet da ziskouezh disoc'hoù ur sondaj bet kaset da benn getan ha get TMO Régions a ziar benn stard ar brezhoneg hiriv an deiz. Kentelius eo bet, ha bourrapl ivez. Setu ar pennadoù bet embannet barzh Ouest France ha Le Télégramme hiriv :

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Le-vannetais-...

http://www.letelegramme.com/local/morbihan/vannes-auray/a...

18/02/2010

Sanofi Aventis : 8,5 milliards de bénéfices en 2009

"En 2009, Sanofi-Aventis a enregistré des bénéfices records : 8,5 milliards d’euros (+ 11 %) pour un chiffre d’affaires de plus de 29 milliards.
Des résultats marqués par une explosion des ventes de vaccins antigrippaux : plus d’un milliard d’euros (+ 46%) dont près de la moitié avec le vaccin contre la grippe A dont il a vendu 100 millions de doses.
Sanofi-Aventis annonce des dividendes à la hausse (+ 9,1 %) pour ses actionnaires et vient de passer devant Total en terme de capitalisation.
Ces résultats n’empêchent pas le groupe d’engager un plan d’économies de 2 milliards d’euros d’ici 2013. Un plan de suppression d’emplois (3 000 dont 1 300 dans la recherche) est en cours en ce moment, selon l’intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CGT, CFTC et FO."

Source/Mammenn :
http://www.viva.presse.fr/Les-labos-se-portent-mieux-que_...

17/02/2010

Rezore : deuet eo en dro !

Salud d'an holl

Un nebeud dezioù get netra war Rezore : prenet m'eus un urzhiataer nevez flamm ha ret e oa din kas ma urzhiataer kozh d'ar stal e lec'h em boa prenet an hini nevez da dreuskas an traoù d'an hini kozh war an hini nevez. Ar pezh a zo bet graet. Mod-se m'eus paseet un nebeud deizioù hep internet er gêr, ar pezh a zo plijus ivez. Internet, ar bosteloù, Rezore, al lec'hioù internet, a zo debrerion amzer... D'am sonj, en amzer da zonet e rin an dra-se, devezhioù vak hep internet, ken bourrapl eo bet !

Bonjour à tous

Quelques jours sans rien sur Rezore : j'ai acheté un ordinateur neuf et dû le laisser quelques jours au magasin afin que l'on procède au transfert des données, ce qui a été fait. J'ai passé comme cela quelques jours sans internet à la maison, ce qui a été très agréable, au bout du compte. Internet, les courriels, Rezore, les sites, sont des mangeurs de temps... Dans l'avenir il faudra que je me refasse des journées sans internet, c'est très agréable.

Kenavo deoc'h

CLM

09/02/2010

Inde : la dernière locutrice de la langue Bo est décédée

Ar yezh Bo, a veze komzet e inizi Andaman (India) a zo aet da goll; ar vaouez nemeti a gomze c'hoazh ar yezh-se, Boa Sr, 85 vloaz, a zo marv n'eus ket pell zo, hervez ur gelennerez a Vro India a studi ar yezhoù komzet war an inizi Andaman, Anvita Abbi. Ur pennad e saozneg a zo da lenn war lec'hienn ar BBC. Yezhoù all a zo en arvar er inizi-se. Mammenn : Diwan Breizh.

La langue Bo, qui était parlée sur l'archipel des Andaman, en Inde, vient de s'éteindre définitivement. La dernière locutrice de cette langue, Boa Sr, 85 ans, est décédée récemment d'après une chercheuse indienne, Anvita Abbi. D'autres langues sont menacées dans cet archipel. Lire l'article suivant, en anglais, paru sur le site de la BBC (source : Diwan Breizh).

http://news.bbc.co.uk/2/hi/south_asia/8498534.stm

An Oriant/Lorient : manifestadeg evit brezhoneg en tier gar

Ur vanifestadeg, aozet get Aï'ta, a zo bet disadorn paseet e ti gar An Oriant evit goulenn ma vo brezhoneg barzh an tier gar e Breizh. Ar pezh a zo bet nec'het get an SNCF betek bremañ.

Samedi dernier, une manifestation a été organisée par l'association Aï'ta pour demander que la langue bretonne soit présente dans les gares de Bretagne. Ce que la SNCF a refusé jusque maintenant.

http://lorient.letelegramme.com/local/morbihan/lorient/vi...

http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Le-collectif-Aita-s...

07/02/2010

Vakansoù Pask e brezhoneg ? Des vacances de Pâques en breton ?

Stajoù e brezhoneg 'vo evit ar vugale etre 7 ha 12 vloaz e-pad vakansoù Pask ! Il y aura des stages en breton pour les 7-12 ans pendant les vacances de Pâques !

"Vakañsoù Pask e brezhoneg : quatre séjours de vacances en breton proposés aux enfants de 7 à 12 ans. Perak gortoz an hañv evit mont da vakañsiñ e brezhoneg ? Pevar frantad vakansoù e brezhoneg zo kinniget en nevez-amzer er bloaz-mañ :
-Tap da roched (staj gouren live 0,1,2,3) : 8-12 vloaz, 11-17 a viz Ebrel, Plijidi (22), 24 plas, 225€.
-Marc'hegañ (live 1,2,3) : 8-11 vloaz, 11-17 a viz Ebrel, Plijidi (22), 30 plas, 290€.
-Brikolaj natur : 7-11 vloaz, 19-23 a viz Ebrel, Treglonou (29), 24 plas.
-C'hoariva ? : 8-12 vloaz, 21-23 a viz Ebrel, Lanneur (29), 12 plas. (da gadarnaat)
Muioc'h a ditouroù + follenn enskrivañ : www.ubapar.org/article628.html

Pourquoi attendre l'été pour partir en vacances en breton ? Quatre séjours en breton sont proposés au printemps cette année :
-Tap da roched (stage de lutte bretonne niveau 0,1,2,3) : 8-12 ans, 11-17 avril, Plésidy (22), 24 places, 225€.
-Equitation (niveau 1,2,3) : 8-11 ans, 11-17 avril, Plésidy (22), 24 places, 290€.
-Bricolage nature : 7-11 ans, 19-23 avril, Treglonou (29), 24 places.
-Théâtre ? : 8-12 ans, 21-23 avril, Lanmeur (29), 12 places. (à confirmer)

Darempred / Contaqe
Katell Chantreau - 16 F straed Maunoir - 35000 Roazhon - 09 53 35 56 44.
katell.chantreau@mouvement-rural.org

02/02/2010

Eurediñ e brezhoneg/Se marier en breton

Eurediñ e brezhoneg (hag e yezhoù rannvroel all a vez komzet e Bro Frans), a zo posupl, n'eo ket er maez ag al lezenn, met ar paperioù ofisiel a zle bout skrivet e div yezh (galleg-brezhoneg). Setu ar pezh o deus graet daou zen yaouank n'eus ket pell zo, hervez Le Télégramme.

Se marier en breton (et dans les autres langues régionales parlées en France), est possible, et n'est pas interdit par la loi à condition que les papiers officiels soient bilingues (français-langue régionale). C'est ce qu'on fait récemment de jeunes époux, d'après Le Télégramme.

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/bretagne...

01/02/2010

L'identité française : une devise, "liberté, égalité, fraternité" à mettre en pratique

Selon un sondage CSA-Le Parisien publié fin 2009, la langue française est plébiscitée comme “élément constitutif” de "l'identité de la France" par (80%) des sondés devant la République (64%), le drapeau tricolore (63%), la laïcité (61%) les services publics (60%).  80 % ! La croyance selon laquelle parler une langue unique (ou commune), est indispensable pour créer une “identité”, une “nation”, est largement répandue en France, malgré quelques faits qui contredisent cette croyance.

Premier fait : la France est multilingue, entre les langues parlées dans certaines régions depuis des siècles, voire avant l’apparition du français (Pays Basque, Bretagne, Alsace, Occitanie, Flandres, Corse...), et les langues des populations immigrées.

Deuxième fait : les frontières linguistiques ne recoupent pas les frontières nationales puisque la Suisse romande et la Wallonie belge ne sont pas en France. Suisse, Belgique, tiens donc, deux pays multilingues. Le premier n’a pas l’air d’en souffrir. On annonce depuis longtemps l’éclatement du second, mais il tient.

Troisième fait : pendant des siècles, et aujourd’hui encore, des millions de citoyennes et de citoyens français n’ont pas parlé le français. Les Bretons le savent bien. J’ai moi-même, qui suis né en 1964, connu quelques personnes âgées qui parlaient très bien leur langue maternelle, la langue bretonne, mais maîtrisaient très mal, voire pas du tout, le français. Des générations de Bretons, d’ailleurs, ont pris le français à l’école et n’ont pas pu jouir d’un droit que la convention des droits de l’enfant reconnaît désormais : celui d’être alphabétisé dans sa langue maternelle, ce qui n’empêche pas l’apprentissage précoce d’une seconde langue. Aujourd’hui, certaines personnes âgées d’une soixantaine d’années se souviennent qu’elles ne parlaient pas un mot de français en arrivant à l’école. Elles y ont appris la langue française, souvent punies quand elles parlaient breton. Il doit encore y avoir aujourd’hui, probablement, des milliers de Français qui ne parlent pas, ou très mal, le français, parce que leur langue maternelle et quotidienne est le créole, ou une langue amérindienne, ou une langue kanak...

Quatrième fait : une langue commune (souhaitable évidemment, si elle n’entraîne pas la mort des autres langues du territoire), n’est en rien suffisante pour créer une unité nationale. Les élites étasuniennes parlaient anglais et ça n’a pas empêché la guerre de Sécession au XIXe siècle. Les guerres civiles d’Espagne, d’Irlande, montrent bien qu’une langue commune n’est pas suffisante, et en France non plus : la guerre d’Algérie, la guerre entre résistants et collaborateurs entre 1940 et 1945, le montrent. En Yougoslavie, toutes les élites intellectuelles parlaient le “serbo-croate”, langue commune aujourd’hui éclatée en plusieurs langues officielles soi-disant différentes (croate, serbe...). Mais le pays a éclaté quand même,  à partir du conflit au Kosovo (1988-89), parce que Milosevic, adoptant un discours nationaliste, a supprimé les libertés des albanophones de cette région, notamment la liberté d’être scolarisés dans leur langue.

Contrat social
La langue commune est donc loin d’être suffisante pour créer une nation, ni même un contrat social dans lequel se retrouverait une population. Alors quoi donc ? La prospérité économique est un facteur essentiel, à condition que les richesses soient équitablement partagées. Or, aujourd’hui, l’Etat redistribue des impôts aux très riches. Est-ce cela, la République ? Il y a donc un modèle social à construire, qui garantisse l’accès à la santé, au logement, au travail, à un environnement sain, à l’éducation. Mais une éducation citoyenne, qui cherche à former des êtres humains épanouis, pas des futurs travailleurs à la chaîne. Un modèle politique qui agisse concrètement contre la discrimination. Un modèle politique, enfin, qui garantisse les droits des citoyens, et des minorités. L’Etat français continue d’être hyper centralisé et normatif. Les habitants des régions existent-ils ? Quand  20.000 personnes manifestent dans les rues de Carcassonne, en octobre 2009, ou dans celles de Rennes, en mars 2003, pour demander un vrai statut des langues régionales, pourquoi les médias dits “nationaux” en parlent-ils si peu ? pourquoi cela suscite-t-il si peu d'intérêt à Paris ?

Alors, la langue française, “élément constitutif” de de la France, de l’identité nationale ? Beaucoup de Français le croient, manifestement. Mais on peut être Français et ne pas parler le français. Et le fait de parler une langue commune ne garantit contre rien. Contre aucune injustice, contre aucune régression sociale, contre aucune avancée du libéralisme sauvage, contre aucune atteinte à la nature. Les pires pratiques sociales, les pires discours racistes, violents, diviseurs, peuvent se tenir en français, comme dans n'importe quelle autre langue.

Droit à la différence
Et chercher à imposer le français comme langue unique, en niant l’existence ou la valeur des autres langues de France, constituerait une injustice et une violation des droits de l’Homme. Alors il faut chercher plus loin, plus profond, autre chose. Dans un nouveau contrat social qui peut continuer à s’articuler autour des idées de démocratie et de république, de liberté, d’égalité, et de fraternité. Du droit à la différence. Idées qu’il faut mettre en pratique bien plus profondément qu’elles ne le sont aujourd’hui.

Christian Le Meut

* Sondage effectué par téléphone les 28 et 29 octobre 2009 auprès d'un échantillon  représentatif de 1.006 personnes majeures, selon la méthode des quotas.

"On recrute même en breton"

Setu ul liamm get ur pennad embannet barzh Le Télégramme hiriv a ziar un embregerezh a labour get ar brezhoneg.
Voici un lien avec un article paru aujourd'hui dans Le Télégramme à propos d'une entreprise qui emploie la langue bretonne.

http://www.letelegramme.com/ig/generales/economie/geother...