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30/09/2007

Médicaments : comment labos et médecins creusent le trou de la sécu...

Voici un communiqué de la confédération Que Choisir ? du 25/09/2007 intitulé : "Prescription des médicaments les labos et les médecins minent les comptes de la Sécu !" (dossier dans le numéro d'octobre de la revue) :

"Au terme d'une longue analyse, l'UFC-Que Choisir a réussi à retracer, très finement, l'évolution des dépenses de médicaments par classe thérapeutique depuis 2002. Les premiers résultats montrent l'existence d'un immense gâchis qui résulte de prescriptions médicales manifestement irrationnelles.

- Dans la classe des "IPP" (problèmes gastro-oesophagiens), dès 2001, les laboratoires ont contourné l'arrivée des génériques en 2002 en incitant les médecins de ville à prescrire un nouveau médicament (l'Inexium) dont les ventes se sont fortement accélérées. Or, ce médicament non génériquable, non innovant et pas plus efficace, est en revanche plus coûteux pour la collectivité. Gâchis : 303 millions d' euro entre 2002 et 2006.

- Dans la classe des "AINS" (problèmes d'arthrose), les médecins ont préféré prescrire en masse l'ART 50 alors même que son efficacité est jugée inférieure à d'autres médicaments pourtant plus efficaces et moins coûteux pour la collectivité. Gâchis : 222 millions d' euro entre 2002 et 2006.

- Dans les classes « Sartans » et « IEC » (problèmes d'hypertension), la prescription est doublement irrationnelle : les dépenses progressent de 54 % entre 2002 et 2006 alors que rien n'indique une augmentation de la population cible, ou une meilleure prise en charge des malades. Enfin, les médecins ont préféré prescrire les « Sartans » au détriment des « IEC » alors même qu'ils sont, selon deux études de référence, moins efficaces et plus coûteux pour la collectivité. Gâchis : 125 millions d' euro entre 2002 et 2006.

Entre 2002 et 2006, sur seulement trois classes thérapeutiques, soit 14 % des prescriptions annuelles, ce gâchis aura coûté au minimum 650 millions d' euro à la Sécurité Sociale !

L'emprise quasi exclusive des laboratoires pharmaceutiques sur les médecins de ville est un secret de polichinelle. Les médecins ont perdu le contrôle de la prescription. Cette démission est aujourd'hui payée cash par tous les usagers du système de santé. L'information produite par les autorités de santé en direction des médecins ne leur parvient pas. Logiquement, les laboratoires pharmaceutiques ont, notamment par leurs visiteurs médicaux, façonné l'information des médecins. Cet état de fait doit être corrigé.

C'est pourquoi, l'UFC-Que Choisir propose la création d'un corps de 1.700 visiteurs médicaux (en remplacement des délégués de l'assurance maladie) sous la responsabilité de la Haute Autorité de Santé et financés pour moitié par les laboratoires.

Tant qu'aucune mesure ne sera prise pour stopper ces gâchis, l'UFC-Que Choisir estime qu'il serait inéquitable et injuste d'envisager des mesures supportées par les usagers de notre système de soins."

24/09/2007

Breizh Touch : un dibunadeg vrav e Paris/un beau défilé à Paris

cc6b9808b7252c4a078bf3a51b0a2d60.jpgSellet m'eus doc'h TF1 dec'h (evit ur wezh), etre kreisteiz hag un eur, evit gwelet tibunadeg ar "Gelted" war ar "Champs Elysées". Brav eo bet an arvest : da gustum ne vourran ket kalz tibunadegoù get soudarded, met dec'h, justawalc'h, an dud a oa sivil, gwisket kaer, e tañsal hag e soniñ, get plijadur ha begon, war e seblant. Hag an aotrouion Narcy ha Pichard, a ginnige an abadenn, n'o d'eus ket lâret re a gonerioù, oc'hpenn-se ! Traoù a zo da rebechiñ d'an aozourien (Rannvro Breizh...), memestra. Da skouer, ar badagoù a goste Paris n'int ket bet kouviet hag ar Breizh Touch n'eus kountet ker awalc'h (lâret m'eus an dra-se dija war Rezore), met, marteze, un taol brud a-feson a vo evit Breizh, a-benn ar fin. 40% ag an dud a selle doc'h ar skinwell d'ar prantad amzer-se dec'h, a oa e sellet doc'h an dibunadeg... 300.000 arvest a oa e Paris. Un dra all a oa bourrapl : gwellout bagadoù Liger Atlantel e penn an dibunadeg.

Klevet m'eus hiriv, da greisteiz, Didier Porte, a gomz bemdeiz e-pad abadenn Le fou du roi, war France Inter : hennezh n'eus gwelet nemet "bekasined" e tibuniñ ha ne anav nemet un den a Vreizh : Patrick Le Lay. N'eo ket bet farsus bras, Didier Porte, ar mintin-mañ. Tud zo a zo mod-se, o deus diaesamentoù da gompreñ ar re a zo dishenvel doc'hte ha, war drenv ar "fent" an dismegans a za doc'htu. Domaj. "Qu'on vous soit différent suppose, par obligation, qu'on ait tort", a gane Maxime Le Forestier, pell zo, barzh ur sonenn anvet "Caricatures". Ha ma vehe bet Tibetiz, pe Amerindianed, e gerzhet barzh ar Champs Elysées dec'h, petra en dehe lâret Didier Porte ? Goap en dehe graet doc'hte ? Pas, met Bretoned hepken a oa (hag un nebeut tud all), a ziskouezhe penaos int dishenvel, ur sort, laouenn ha fier oc'hpenn...  Kement d'ober goap doc'hte, evel rezon. 

Kalz a vern : deomp araok ! 

E galleg/en français

Hier j'ai regardé TF1 (pour une fois), entre midi et une heure, pour voir le défilé des "Celtes" sur les Champs-Elysées. Un beau spectacle : d'habitude je n'aime pas trop les défilés militaires mais hier, justement, les gens étaient des civils, vêtus de très beaux habits, ils dansaient et jouaient de la musique avec plaisir et énergie, à ce qu'il semblait. De beaux vêtements, de la belle musique, de belles images et MM. Narcy et Pichard, qui présentaient l'émission, n'ont quasiment dit aucune bêtise, en plus. On peut cependant reprocher quelques petites choses aux organisateurs. Ainsi les bagadoù parisiens n'avaient pas été conviés. La Breizh Touch a coûté cher (je l'ai déjà écrit sur Rezore), mais, peut-être que cela a été un beau coup de pub pour la Bretagne. 40 % des gens qui regardaient la télévision à ce moment-là hier regardaient le défilé. 300.000 spectateurs étaient présents à Paris. Une autre chose fut agréable : voire les bagadoù de Loire-Atlantique figurer en tête du défilé.

Ce midi j'ai entendu Didier Porte, qui parle chaque jour dans l'Emission Le fou du roi, sur France Inter : lui n'a vu que des "Bécassines" défiler et il ne connaît qu'un Breton, Patrick Le Lay. Il n'a pas été très drôle, ce midi, Didier Porte. Mais il y a des gens comme ça qui ont du mal à comprendre qu'il y a des personnes différentes d'eux et, derrière "l'humour", le mépris vient vite. Dommage. "Qu'on vous soit différent suppose par obligation qu'on ait tort", chantait Maxime Le Forestier, il y a longtemps, dans un chanson intitulée "Caricatures". Et si des Tibétains, des Améridiens, avaient défilé hier sur les Champs-Elysées, qu'en aurait dit Didier Porte ? Il se serait moqué d'eux ? Mais non, c'étaient seulement des Bretons (avec quelques autres), qui affichaient leur différence, quand même, heureux et fiers : de  quoi rire, évidemment.

Qu'importe : continuons d'avancer.

Christian Le Meut 

 

22/09/2007

Bonreizh : ur yezh hepken ?/Constitution : une seule langue ?

d5785281c697c81372f3e48fcd595285.jpgBonreizh Frans a vo chanchet e 2008 get ar parliamant evel ar pezh a zisplege Bernard  Poignant n'eus ket pell zo (notenn ag ar 18/09) met, betek bremañ, n'eo ket bet sonjet get ar gouarnamant lâk plas ar yezhoù "rannvroel" war ar stern. Kalz a vern penaos, ar vonreizh a zo skrivet e galleg, hag a chomo e galleg hepken. E broioù zo, evel Bro Meksiko (met ivez barzh Bro Frañs da vare an dispac'h), ar vonreizh he unan a zo bet skrivet e meur a yezh evel ar pezh a zispleg Courrier International barzh un niverenn ispisial interesus a zivout an Amerindianeg ("Fiers d'être Indiens"), embannet just araok ar vakansoù.

La Constitution française sera modifiée l'an prochain, comme l'expliquait le député européen Bernard Poignant il n'y a pas longtemps (lire note du 18/09) mais, jusqu'à maintenant, le gouvernement n'a pas pensé à mettre la place des langues régionales sur le métier. Quoiqu'il en soit, la Constitution est écrite en français, et restera en français seulement. Dans certains pays, comme le Mexique (mais aussi dans la France de la révolution), la Constitution elle-même est écrite en plusieurs langues comme l'explique Courrier international dans un numéro spécial intéressant sur les Améridiens ("Fiers d'être Indiens"), édité juste avant les vacances.

"Depuis sa promulgation en 1917, la Constitution mexicaine n'existait qu'en espagnol. Depuis le 27 novembre 2006, la Cour suprême - la plus haute instance judiciaire du pays - a réparé cette injustice. En accord avec 58 municipalité et 19 entités fédérales, la Constitution va être traduites en 26 autres langues. Parmi elles figurent le nahuatl qui compte 1.650.000 locuteurs, le maya, 892.723 locuteurs, ou encore le chichimeca, 2.000 locuteurs. Les Mexicains pourront désormais défendre leurs droits dans la langue de leurs ancêtres, a déclaré Mariano Azuela Güitron, le président de la Cour suprême. Selon l'Atlas des langues en danger dans le monde de l'Unesco, le Mexique a déjà perdu 110 langues au cours de son histoire. Il lui en reste 62. Parmi elles l'ixcateco, qui n'est plus parlé qu par quatre personnes âgées dans la vallée d'Oaxaca".

Christian Le Meut 

20/09/2007

Breizh Touch ?

La Breizh Touch déferle sur Paris ce week-end... Breizh a ya da aloubiñ Paris, met d'ober petra, ha petra eo ar pal ? Mais pourquoi faire, c'est un peu la question que se pose l'association Askol (association des élus bretons pour la démocratie, proche du Parti Breton), mais elle n'est pas la seule. Pendant que l'on dépense des millions d'euros pour défiler à Paris, certaines associations travaillant pour la langue bretonne manquent, ici, en Bretagne, de moyens et sont contraintes de licencier leur personnel... L'offre médiatique en langue bretonne demeure très faible (voire diminue !) et les ouvertures de classes bilingues restent en dessous des demandes parentales...

Voici le communiqué d'Askol : " La Breizh Touch, une belle initiative mais pour quels objectifs et quels résultats? Le Conseil régional de la Bretagne administrative et les conseils généraux bretons, dont la Loire-Atlantique, ont investi 2,4 millions € pour l’organisation de la Breizh Touch du 20 au 23 septembre à Paris. Cette manifestation importante va proposer diverses expositions et de nombreux évènements sur 4 jours à la population parisienne : du numérique aux bagadoù, d’un cyber fest-noz à des chalutiers sur la Seine, c’est un véritable foisonnement culturel et économique qui va être présenté.

Au-delà de l’évènement en lui-même, nous pouvons quand même nous poser la question du « pourquoi ? » de cette manifestation…. A plusieurs reprises, les initiateurs du projet, au premier rang desquels Jean-Yves Le Drian, ont souligné la nécessité de présenter la modernité de la Bretagne ; c’est assez surprenant comme justification : ne s’agit-il pas encore là d’une sorte de complexe d’infériorité sous-jacent qui veut que l’on aille à Paris justifier de notre modernité bretonne ?  L’on pourrait penser que la « Breizh Touch » aurait un objectif bien plus pragmatique que le simple témoignage de notre « modernité » : 

- par exemple, attirer de nouveaux investisseurs économiques en Bretagne…. mais Paris est-il le bon lieu pour cela ? N’aurait-il pas mieux valu faire un important travail de promotion dans des capitales économiques de niveau européen ou mondial comme Londres, Berlin ou Milan ? Que dire de la quasi-absence de « Produit en Bretagne » dans cette opération parisienne ?
 
- ou encore promouvoir la langue et la culture bretonnes mais la marginalisation des associations et des éditeurs bretons, par exemple, dans cette opération est plutôt de mauvais augure…Sans l’association « Paris breton », il n’y aurait quasiment rien eu dans ce domaine !
 
- peut-être s’agit-il de renforcer l’industrie touristique bretonne ? Mais là encore cela vaut-il la peine d’investir 2,4 millions € sur Paris qui est déjà une cible touristique depuis des années ? Alors que les marchés des Iles britanniques, d’Allemagne, des Pays-Bas, de Belgique ou d’Italie ont besoin d’être dynamisés …. 

-  finalement, nous pourrions penser qu’une telle opération est faite pour obtenir, enfin, des résultats sur des problèmes fondamentaux pour l’avenir de la Bretagne et qui dépendent des autorités basées à Paris: la réunification, de nouvelles institutions pour la Bretagne, un statut pour la langue bretonne ….De façon assez évidente, la Breizh Touch n’a pas cette ambition…

  Pour conclure, au-delà de l’aspect festif et plaisant, Askol, association des Elus Bretons pour la Démocratie, s’interroge sur l’utilité d’un investissement aussi important sur une action à Paris ; de notre point de vue et en restant dans le domaine de tels évènements, la priorité serait d’une part, de conforter l’identité bretonne de la Loire-Atlantique en organisant annuellement une manifestation majeure sur la Bretagne à Nantes, d’autre part de développer l’image de la Bretagne à l’international et tout d’abord au niveau européen qui est la véritable aire de rayonnement des activités bretonnes qu’elles soient économiques, touristiques ou culturelles : c’est à Bruxelles, Milan, Londres ou Berlin que doivent avoir lieu les prochaines Breizh Touchsi l’on veut que ces investissements de millions d’Euros d’argent public servent réellement au développement de la Bretagne.

  Askol"

Brezhoneg/Breton : distro skol kentelioù noz e Bro An Alré

Cours de breton : réunion de rentrée mercredi 26 à Pluvigner et vendredi 28 à Auray. Les cours de breton de l'association Kerlenn Sten Kidna/Komzomp asampl reprendront début octobre. Comme les années précédentes une douzaine de cours sera proposée en pays d'Auray. Une permanence de renseignement est assurée chaque samedi matin de septembre (10 h – 12 h) à la salle de l'association (8 rue Joseph Rollo, ancienne école Rollo, Auray – tél : 02.97.29.16.58) et une réunion de rentrée est programmée mercredi 26 septembre, 18 h 30, salle du Tanin, à Pluvigner. Une autre le vendredi 28 à 20 h 30, salle de l'association à Auray.
Site internet : http://membres.lycos.fr/stenkidna/

Kentelioù brezhoneg : distro skol Kerlenn Sten Kidna : kentelioù brezhoneg Kerlenn Sten Kidna a grogay e penn kentañ miz Gouel Mikael (Here). Evel bep bloaz war dro daouzek kentel a vo kinniget d'an dud e Bro An Alré. Un emvod a vo dalc'het evit an distro skol e Pleuwigner d'ar merc'her 26 a viz Gwengolo, 6e30 da noz, sal an Tanin (bourc'h Pleuwigner), hag en Alré, d'ar gwener 28/09, 8e30 da noz e sal ar Gerlenn. Hor sal a vo digor ivez bep sadorn vintin (10e-12e) evit kelaouiñ an dud (8 straed Joseph Rollo, skol gozh Rollo - pellgomz : 02.97.29.16.58). Lec'hienn internet : http://membres.lycos.fr/stenkidna/

19/09/2007

26/09 : Devezh Europa ar yezhoù/Journée européenne des langues

Ar merc'her 26 a viz Gwengolo a vo "Devezh Europa ar yezhoù"/Le mercredi 26 septembre sera la Journée européenne des langues. Lec'hioù internet/sites internet :

http://www.coe.int/t/dg4/linguistic/JEL_FR.asp

http://www.ecml.at/edl/Default.asp?l=F 

 

18/09/2007

Karta Europa ar yezhoù rannvroel : al lec'hienn/Charte européenne des langues régionales : le site

Lâret'vez ur bochad traoù faos a ziar-benn Karta european ar yezhoù rannvroel, ar pezh m'eus komprenet e lenn atersadenn Bernard Poignant barzh Le Télégramme ar mintiñ-mañ. Setu perak m'eus klasket ha kavet lec'hienn ofisiel ar Garta. Kentelius eo. 

http://www.coe.int/T/F/Affaires_juridiques/D%E9mocratie_l...

Langues régionales en France/yezhoù rannvroel e Frañs : atersadenn Bernard Poignant

Bernard Poignant, kannad Europa (PS) a gKemper a zo aterset get Le Télégramme ar mintin mañ a ziar-benn ar yezhoù rannvroel. Bonreizh Frans a vo chanchet e 2008 get ar Parlement (kannaded ha senatourion tolpet e Versailles) met ar yezhoù rannvroel n'int ket bet lakaet barzh ar roll. Sonj Bernard Poignant a zo bountañ evit ma vehe lakaet "karta europa ar yezhoù rannvroel" war ar stern ivez, evit bout ratifiet da vat, ar pezh n'eo ket graet c'hoazh get Bro Frans (sinet oa bet er bloaz 1998). Un atersadenn interesus ha kentelius ivez (farioù a vez graet alies bras a-zivout ar garta-se).

 Bernard Poignant, député européen (PB) de Quimper est interviewé dans Le Télégramme ce matin à propos des langues régionales. La Constitution française sera modifiée en 2008 par le Parlement (députés et sénateurs réunis à Versailles) mais les langues régionales ne font pas partie de l'ordre du our. L'idée de Bernard Poignant est d'appuyer pour que la Charte européenne des langues minoritaires soient également mise sur le métierafin d'être ratifiée pour de bon par la France (elle a été signée en 1998). Une interview intéressante et instructive (des erreurs sont régulièrement commises au sujet de cette Charte).

 

http://www.letelegramme.com/gratuit/generales/regions/bre...

Alain Rey :"Valoriser la culture régionale"

Petite citation du linguiste Alain Rey trouvée sur le site Evene (trugarez da zDiwan Breizh) :

"Si vous deviez donner des consignes à un nouveau ministre de l’Education ?

Mes conseils, ce serait de chercher partout le bilinguisme, de valoriser la culture régionale. Les langues régionales ont été combattues, certaines ont été écrasées, d’autres ont résisté mais elles ont toutes été mises à mal par le système éducatif. Leur image s’améliore, paradoxalement c’est aussi maintenant qu’elles n’existent presque plus… Le problème en France, c’est que la langue maternelle est considérée comme négative. Il faudrait faire des cours en partie en basque, en partie en catalan, etc., sans négliger le français évidemment. Il serait tout à fait normal qu’à Nice, il y ait plus de gens qui fassent de l’italien qu’à Strasbourg, or on fait tous de l’anglais. C’est une uniformisation pratique, mais on pourrait faire comme les Suédois, qui apprennent en suédois et en anglais à partir d’un certain âge. Ma conviction, c’est que s’il y avait un bon enseignement de l’italien en Corse, le corse en serait renforcé."

http://www.evene.fr/celebre/actualite/interview-alain-rey... 

17/09/2007

Kenavo ?!

2fd953e934f1ff6d9962644bca37581e.jpgUr vandenn dreset a zo bet embannet barzh Ouest-France disul 16/09/2007, pajenn 15; anvet eo "Les Bretons". Setu an istor : ur sort Robinson Krusoe a zo kollet war un enezenn vihan abaoe c'hwec'h miz, e unan, e tebriñ pesked hag e lenn ur gazetenn (saovet ag ar pense ?), Ouest-France, evel rezon. Lenn a ra un dra souezhus warni : "Le fest-noz : une fête traditionnelle que les Bretons ne rateraient à aucun prix". Eurêka, eme ar paotr. Get gwad ur pesk hag ar gazetenn, sevel a ra ur skritel a lâr :"Ce soir grand fest-noz dans l'île". Ha setu ur bochad Bretoned e toned war bagoù e c'houlenn "C'est à quelle heure ?" ha "C'est quel bagad ?"... Saovet ar paotr, met pas ar brezhoneg kar Bretoned all a lâr "kenavo" d'ar paotr, e tegouezhañ... Kenavo ? Ar ger-se a dalv "au revoir", "goodbye", "hasta luego". Ne vez ket lâret "kenavo" e erruiñ met e vonet kuit... "Demat" ("bonjour") 'vez lâret pe "Penaos a ya an traoù ?" ("comment vont les choses ?"), hag all.

N'eo ket ur sonj fall, lakaat ur ger e brezhoneg barzh ur vandenn dreset lennet get miliadoù (pe milionoù) a dud. Met ur fari a zo bet lennet get ar re-se. Domaj eo, hag alies awalc'h e vez gwelet farioù evel-se graet get tud ne ouiont ket na skrivañ, na gomz, na lenn brezhoneg, met a ra geti memestra. Gwelloc'h vehe dezhe gwiriekaat, memestra, ar pezh a dalv "vérifier" e galleg.

Kenavo ! 

En français - e galleg. Une bande dessinée est publiée dans Ouest-France aujourd'hui, dimanche, page 15; elle s'intitule "Les Bretons". Voici l'histoire : une sorte de Robinson Crusoë est perdu sur une petite île depuis six mois, seul, mangeant du poisson et lisant un journal (sauvé du naufrage ?), Ouest-France évidemment. Il y lit une chose surprenante : "Le fest-noz : une fête traditionnelle que les Bretons ne rateraient à aucun prix". Eurêka, se dit l'homme. Avec le sang d'un poisson et le journal il réalise une affiche où est écrit ceci : "Ce soir, grand fest-noz dans l'île". Et voici une quantité de Bretons qui arrivent en demandant "C'est à quelle heure ?" ou "C'est quel bagad ?". L'homme est sauvé mais pas la langue bretonne car d'autres Bretons arrivent en disant "Kenavo"... Kenavo ? Ce mot-là signifie "au revoir", goodbye", "hasta luego". On ne dit pas "kenavo" en arrivant mais en partant... On dit "demat" ("bonjour"), "Penaos a ya an traoù ?" ("Comment vont les choses ?"), etc. 

Ce n'est pas une mauvaise idée de mettre un mot breton dans une bande dessinée lue par des milliers (ou des millions) de gens. Mais ils ont lu une erreur. C'est dommage et souvent on voit des fautes de ce type faites par des personnes qui ne savent ni lire, ni écrire, ni parler le breton, mais l'emploient quand même. Dans ce cas-là, mieux vaut vérifier, ce qui se dit en breton "Gwiriekaat".

Kenavo ! 

Christian Le Meut

Skeudenn tennet a Ouest-France : Les Bretons, Mercier/Gégé,Bélom, éditions Jungle...

15/09/2007

Montroulez/Morlaix : bizitañ Kastell an Tarv e brezhoneg

Kemenadenn kaset get ar gevredigezh KLT (Montroulez)/Message de l'association KLT (Morlaix) :

"D'ho kelaouiñ ha da reiñ da c'houzout tro-dro deoc'h - Pour information et diffusion :
 
- D'ar Meurzh 25 a viz Gwengolo 2007 - 08e15 noz - Digoust - Bistrot de la Gare e Coadelan (Plougonven) : kaozeadenn e brezhoneg gant Bernard Cabon (Maer Gwimaeg) : plijadurioù ha diaesterioù ar "vicher" maer.
 - D'ar Sul 07 a viz Here 2007 : Bizitañ Kastell an Tarv gant displegadurioù Paolig Combot. Ret eo feurmiñ araok.
 
- Mardi 25 septembre 2007 - 20h15 - Gratuit - Bistrot de la Gare à Coatelan (Plougonven) : causerie en breton avec Bernard Cabon (Maire de Guimaëc) sur les plaisirs et difficultés du "métier" de maire.
- Dimanche 07 octobre 2007 : Visite du Château du Taureau en breton par Paolig Combot (réservation obligatoire !).

KLT, 41 Kae Leon, 29600 Montroulez, 02 98 63 98 79/06 82 77 10 10.
www.klt.fr

14/09/2007

Jean Daniel : "Une langue, un territoire, une histoire..."

Petite suite à la précédénte note sur l'identité française. Hier, Libération (13/09/2007) posait la question suivante à Jean Daniel, du Nouvel Observateur : "Comment peut-on être français ?*". Extrait de la réponse : "La France a été la conjonction heureuse d'une langue, d'un territoire, d'une histoire, d'une grande Révolution et d'une volonté de pratiquer ensemble un art de vivre et une universalité des valeurs". Bigre : "une langue" où il y en a eu plusieurs (et elles sont toujours là, non reconnues : M. Daniel sait-il que les lois de la République étaient traduites en langues régionales entre 1789 et 1793 ?); "une histoire" là où il y en a plusieurs (occultées); une "grande Révolution" là où il y en a eu plusieurs à travers les siècles, et si le bilan de 1789 m'apparaît très positif (fin de la monarchie de droit divin, droits de l'Homme, démocratie parlementaire...), le bilan de la période 1793-94 l'est beaucoup moins : la fameuse "Terreur".

"La volonté de pratiquer ensemble un art de vivre" pourrait être une définition de la démocratie : mais comment et par qui cet "art de vivre" est-il défini ? Il est imposé d'en haut vers le bas, comme c'est très souvent le cas en France. Quant à "l'universalité des valeurs", qu'est-ce que celà signifie concrètement ? Le droit de vote aux femmes voté en 1944 ? La colonisation ? La répression des mouvements ouvriers ? L'étouffement des langues régionales ? La centralisation ? La bombe atomique ? Toutes pratiques, hélas, universelles, mais, en ce qui nous concerne, elles témoignent des limites de la démocratie française.

Christian Le Meut 

 * La formulation de cette question fait écho au livre de Morvan Lebesque, "Comment peut-on être Breton ?", paru en 1970.Ed. du Seuil.