rezore

Bonjour Christian,

Je réagis avec un peu de retard sur la Breizh touch, mais je viens de voir la réaction de Jean-Luc Mélenchon sur son blog (http://www.jean-luc-melenchon.fr/blog/timetable/2007/09/1) et je trouve que ça mérite un peu plus qu'un haussement d'épaules. Mélenchon est contre le breton, mais le problème n'est pas là. Le problème c'est qu'il prend prétexte d'une manifestation culturo-touristico promotionnelle soutenue par la région Bretagne pour dénoncer un embrigadement nationaliste derrière les sympathiques défilées folkloriques. Je trouve que quand on répond à ce genre d'argument, il ne faut pas oublier de dire que oui, une partie des défenseurs de la "culture" bretonne ne sont pas clairs sur la question du nationalisme, voire du racisme. Et aussi que oui, un petit cercle d'ultralibéraux verrait d'un assez bon oeil la Bretagne s'affranchir de ces encombrantes réglementations nationales sur le travail. Le Breton a toujours été dur au travail, n'est-ce pas ? Parfois il y a même confusion entre ces deux courants. Le face à face de juillet 2003 entre bénévoles des Vieilles charrues et les intermittents du spectacle syndiqués n'est pas oublié, ni les arguments comme "tu veux empècher le festival ? T'es pas un vrai breton, toi !"
Je pense que beaucoup de parisiens ont du trouver bien jolis les défilées de la Breizh Touch. Je crois aussi qu'une opération promotionnelle est un investissement. Comme un grosse capagne de pub, on ne peut pas dire qu'elle a coûté trop cher sans évaluer ses retours sur le long terme (nombre de touristes ou d'investisseurs en l'occurence). Mais tout cela n'a pas grand' chose à voir avec la culture et la création bretonne. Il ne faut pas tout mélanger. Il y a beaucoup d'autres artistes bretons que la programmation "Pichard". L'important, comme le rappelait l'article du Monde sorti au moment de la Breizh Touch, c'est que ces artistes puissent créer et se produire (aussi) dans leur région. (Est-ce que tu as eu l'occasion de parler de Bertran Obree ?) Et puis enfin, Mélenchon, les parents d'élèves Diwan (j'en suis) ne défendent pas un projet nationaliste. Un de ces jours, je t'écrirai à propos de cette histoire de rattachement de la Loire-Atlantique, un sujet qui tarabuste quand on a toujours en tête "pas de frontières, pas de militaires", non ?
Yves

Écrit par : yves Pérennou | 05/10/2007

et pourquoi devrait t on s'enfermer dans des petites boites dont raffollent les esprits franco-français hyper-cartésiens? ne nous laissons pas choir dans les catégorisations dont raffollent ceux qui n'ont pas intégré la notion de rêve permanent et d'ancrage sur terre et dans la mer des bretons...

alors on est blanc ou noir c'est ça ? on nous projète sur un morceau de tissu à bandes et hermines ?

on ne peut donc pas jouer le mélange? avec morvanlenchon, c'est le tricolore qui devient noir et blanc ! aucunes nuances chez ces deux qui n'en font qu'un...

on peut promouvoir le breton, scolariser ses enfants en bilingue, même à diwan, (en immersion rendez-vous compte !) et en même temps refuser les aboyements nationalistes de 2 centaines d'agités, on peut aimer ou rejeter "breizhtouch", ou sinon rester indifférents (comme la majorité des bretons je suis sûr, c'est loin paris!), là n'est pas le problème...

nous sommes autant voire plus éveillés que beaucoup de nos compatriotes hexagonaux sur les thèmes de l'environnement et de la culture car nous voyons les ravages commis sur nos terres, ... cela ne veut pas dire qu'on se range derière Le Lay et son arrière-garde ringardo-capitaliste, citer les ouvriers résistants ok mais alors disons aussi qu'ils parlaient un langage définitivement incompréhensif aux oreilles d'un melenchon. brez(h)oneg, gallo à jamais bannis, culture massacrée, et si on tue sa langue, on tue un homme, une terre... pour le faire revêtir un habit trop neuf, trop propre

ce sont nos tadou koz que l'on a intégrés de force et qui sont devenus de braves soldats reconnaissants de la république, tournant le dos à une langue plus ancienne que le françois de france

c'est ainsi que les chiens dociles s'enragent (ar chas doñv yelo da houez)


a galon eus a Vreizizel

Écrit par : gabig | 05/10/2007

'M eus ket lennet ar pezh skrivet gant Melenchon. Evit a sell pezh skrivet gant an itron Morvan, 'm eus kavet un ton trist hag un tamm dipitet e-barzh. Diaes eo laket hon enebourien gant berzh en deus graet ar gouel.

Evit a sell kazetenerien all zo, e teu soñj din er burutelladennoù e lennen pa oa embannet levr an aotrou Cornette : "histoire de la Bretagne et des Bretons". Ur mailh war e vicher eo hennezh, ken braz e vrud e Frañs hag e broioù estren ken e veze ret d'ar gazetenerien lavaret vad diouzh e labour en despet dezho. Met e fin ar pennad e teue a-wechoù "le coup de pied de l'âne".

Er pennad interesant-mañ diwar Eurozine :
L'avènement mondial de la mémoire : http://www.eurozine.com/articles/2002-04-19-nora-fr.html

eo skrivet :

""La foi traditionnelle dans la grandeur et le destin de la France a été minée de l'intérieur : les guerres, européenne, mondiale, coloniale − celle de 1914−1918, de 1939−1945, la guerre d'Algérie − n'ont pas seulement infligé une réduction réelle de puissance, mais un doute insidieux et profond sur la validité et l'infaillibilité du modèle national classique."

Setu ar pezh a gav din a ra poan d'an aotrou Melenchon ha d'an itron Morvan. Hag i o rebechiñ hag oc'h ober trouz warnomp hep ehan.

A galon ganeoc'h

Écrit par : yann | 10/10/2007