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21/05/2009

Semaine du golfe : le breton est-il tombé à l'eau ?

Kemenadenn a-berzh ar gevredigezh Bemdez (Bro Gwened)/Communiqué de l'association Bemdez (pays de Vannes) :

"Sizhuniad ar Mor-Bihan, Breizh-Kembre met brezhoneg ebet.
"En e varr emañ gouel ar Mor-Bihan p’emañ Kembre ar vro pedet er bloazmañ. Kenorin gant Breizh emañ he yezh kar d’ar brezhoneg, boutin he c’han broadel ha stag amzer-da-zont he armerzh war an aodoù atlantel. Padal n’hallo ket Kembreiz kavout an euriad da welet hor yezh war ar panellerezh : panell vrezhonek ebet eno evit degemer an dud da sizhuniad ar Mor-Bihan, daoust da garta Ofis ar Brezhoneg sinet gant kêr Wened. Frealzet e vint gant ar panellerezh-hentiñ kefridiel ? Mont a ra war-raok met n’eo ket tizhet an divyezhegezh c’hoazh pe graet diwar-skañv d’an ampoent (panelloù hanter droet a-wezhioù)."

Semaine du Golfe, Bretagne – Pays de Galles mais pas de breton

"La semaine du Golfe bât son plein, le Pays de Galles est à l’honneur, nation cousine de la Bretagne dont la langue est parente du breton, l’hymne est commun et les intérêts économiques intimement liées à l’avenir de l’arc atlantique. Pourtant, les Gallois n’auront pas la chance de voir la langue bretonne sur la signalisation : aucun panneau bilingue breton-français présent sur les sites d’accueil du public à la semaine du Golfe, en dépit de la signature par Vannes de la charte de l’Office de la langue bretonne. Pourront-ils se consoler par la signalisation routière
officielle ? Cette dernière avance mais le bilinguisme est encore très loin d’être atteint, voire mis en place à la légère (panneaux à moitié traduits)."

Evit / Pour Bemdez, Maryannig Garel. Kevredigezh / Association Bemdez, Ti ar c’hevredigezhioù / Maison des associations, 6 straed ar Govuerezh / 6 rue de la Tannerie
56 000 Gwened / Vannes – Tél. 06 11 51 43 15.

http://membres.lycos.fr/bemdez/

20/01/2009

Vannes/Gwened : la Poste apostrophée !

Kemenadenn a-berzh Ai'ta Bro Gwened/Communiqué d'Ai'ta Bro Gwened, association de jeunes pour la promotion de la langue bretonne.

"Da heul komzoù chalus Yves Amiard, rener ar post evit "ouest-Bretagne", diwar-benn ar chomlec'hioù skrivet en brezhoneg war al lizheroù, e c'halv Ai'ta bro Gwened asambles gant Bemdez  d'un oberenn gentañ a vo dalc'het 'benn arc'hoazh, d'ar merc'her 21 a viz Genver, e ti post Gwened. Emgav neuze da 17e30 dirak ti post ar Republik. Deuit niverus !

Suite aux propos méprisants de Mr Yves Amiard, directeur du courrier pour la région "Ouest-Bretagne", incitant les collectivités à se défaire de leur toponymie bretonne qui soit-disant complique la distribution du courrier, Ai'ta ! bro Gwened et Bemdez appellent à une première manifestation devant la poste de Vannes demain, mercredi 21 janvier. RDV donc devant la poste de la République à 17h30. Venez nombreux !"

14/10/2008

Web : blog Claude Nadeau

Claude Nadeau a zo ar glavisinourez a vro-gKebeg, brezhonegerez anezhi, a oa deuet da soniñ ha da ginnig he sonerezh er Webnoz diwezhañ. Ur blog hag ul lec'hienn internet a zo bet savet geti :

Claude Nadeau est la claveciniste québécoise, bretonnante, venue jouer et présenter sa musique lors de la dernière Webnoz. Elle a créé un blog et un site internet :

http://www.claudenadeau.net/blog/index.php

07/10/2008

Vannes/Gwened : Tri lec'h evit deskiñ brezhoneg

Evit an dud a zo e chom e Gwened, pe tro dro dezhi, setu un nebeut titouroù a-fed ar c'hentelioù brezhoneg e prefeti ar Morbihan/Pour les personnes qui habitent du côté de Vannes, voici quelques informations sur les leçons de breton dans la préfecture du Morbihan. Trois associations y proposent des cours :

KSG. Kentelioù brezhoneg a vo roet get Kelc'h sevenadurel Gwened : emgav d'an 2 a viz Here e ti ar c'hevredigezhioù (Maison des associations, 6 rue de la Tannerie, Vannes). Tél : 02 97 01 01 11/06 79 91 86 77. Le Cercle culturel vannetais propose également des cours.

Skol Diwan Gwened : "Kinnig a ra skol Diwan Gwened kentelioù brezhoneg d'an oadourien, bep Lun eus 7 e. 15 da 9 e. noz.  Tri rummad zo : deraouidi, tud gant un tamm anaouedegezh eus ar yezh, al live uhelañ evit eskemm. Kement ha gouzout hiroc'h a-zivout ar skodennoù, ar salioù pe traoù all, galvit an 02 97 47 85 92.

L'école Diwan de Vannes propose des cours du soir de breton, à l'attention des adultes, tous les lundis de 19 h. 15 à 21 h.  Trois niveaux sont proposés : débutants, continuants et le plus élevé pour la conversation. Pour toute information concernant les tarifs, les salles ou autre, appelez le 02 97 47 85 92.  Skol Diwan Gwened - Bertrand Deléon, 3 Hent-dall Bohalgoù / 3 impasse de Bohalgo, 56 000 GWENED / VANNES.
Pgz / Tél. 02 97 47 85 92."

Bemdez. "L'association Bemdez propose des cours de maîtrise de la lecture et de l'écriture en breton à l'attention de toute personne sachant s'exprimer en cette langue. Savoir lire et écrire en breton permet l'accès à une riche littérature, aux médias brittophones et une oreille plus souple aux différences dialectales et de prononciation. Cotisation annuelle : 30 €.  Pour tout renseignement, Laors Laloy : 06 16 51 75 84. Par ailleurs, nous proposons des cours de breton (débutants et continuants) chaque mercredi à 18 h. et 19 h. 30 salle du Calvaire à Saint-Avé. Cotisation annuelle : 45 €. Pour tout renseignement, Loig Puren : 06 79 89 76 56."

01/10/2008

Une Webnoz à Vannes mais pas en breton vannetais

Gwened322.jpg

En Bretagne, les émissions de télévision en langue bretonne sont plutôt rares, et aucune n'est programmée le soir en "access prime time", comme on dit en français. Alors une société de production a lancé une émission de télé en breton, un talk show (toujours en français dans le texte), diffusé une fois par mois en direct, sur internet, et dans le monde entier. Et comme le public est invité, je me suis rendu à la dernière émission qui avait lieu sur le port de Vannes.

Jeudi 18 septembre, l'émission Webnoz est réalisée depuis le port de Vannes et son restaurant branché, l'A l'aise Breizh café. Une superbe terrasse qui surplombe le port, des menus inspirés en partie de la cuisine bretonne et un décorum "breton" : le bonheur bobo à Vannes. Excepté ce soir-là, je me demande si l'on parle beaucoup le breton dans cet endroit. On y est à l'aise, mais en français. C'est d'ailleurs le cas de Vannes dans son ensemble : on y est à l'aise et l'on y parle plus beaucoup le breton.

Ce soir là l'animateur de l'émission Webnoz, Lionel Buannic, avait invité la claveciniste québécoise Claude Nadeau. On a donc eu droit à quelques superbes morceaux de clavecins, notamment des oeuvres de Bach. C'est beau, le clavecin, et reposant, même avec des bruits de fourchettes en fond sonore. Claude Nadeau vit à Paris et a été invitée, comme artiste, en "résidence" pendant deux ans par la ville de Vannes. C'est une bretonnante et elle a participé très activement à la création de l'école Diwan de Paris. Mais de cela, il en a été peu question lors de cette Webnoz. L'heure était à la musique baroque dont elle parle avec chaleur. Bernard Jestin, de l'Institut culturel de Bretagne est venu, lui aussi, parler baroque : cette période du XVIIIe siècle précédant la révolution.

"Gwened e Breizh ?" : pourquoi ce nom ?
Une fois cette page musicale terminée, Lionel Buannic avait invité d'autres interlocuteurs, acteurs de la vie scolaire et culturelle bretonnante à Vannes. Il y fut question de "Gwened e Breizh" : c'est le nom d'un nouveau festival consacré à la culture bretonne à Vannes, dans le cadre duquel Webnoz était invitée. "Pourquoi ce nom, Gwened e Breizh ?" a demandé Lionel Buannic... Pourquoi, en effet, rappeler que Vannes est en Bretagne, comme si ça n'allait pas de soi ? Les interlocuteurs présents n'ont su que répondre, peut-être n'y étaient-ils pour rien dans ce nom choisi par la ville de Vannes, dirigée par François Goulard. Mais y'-a-t-il un bretonnant à la mairie de Vannes ? En tout cas, ce soir là, personne pour expliquer le nom de ce nouveau festival.

Le "talk show" continuait avec une présentation d'une exposition autour des oeuvres d'Eugène Guillevic. Des collégiens de Diwan ont dit certains de ses poèmes (en français). La poésie de Guillevic, elle aussi, est reposante. Superbe et questionnante. "Nous ferons de la terre une cathédrale sans mur"... Moi aussi, je suis fan, alors j'ai apprécié.

A plusieurs interlocuteurs responsables de l'enseignement Diwan (immersion) et bilingue (privé et public), Lionel Buannic a demandé pourquoi il y a tant d'enfants dans les écoles brittophones de Vannes ? Un millier pour la préfecture du Morbihan et son agglomération, c'est une des proportions les plus élevées de Bretagne. Dans mon commentaire en breton, j'ai indiqué que cette question là aussi était restée dans réponse mais une des personnes présentes sur le plateau a démenti, il y a bien eu réponse, mais rapide. C'est vrai. J'ai dû trouver la séquence trop rapide pour la retenir. C'est un peu le problème de ce type d'émission : les "talk-shows" (talkoù show e brezhoneg ?), où il y a beaucoup d'invités et de séquences. Parfois, on survole certains sujets qui mériteraient plus de développement.

Des surprises ("souezhadennoù")
Lionel Buannic, qui ne recule devant rien, avait également invité quatre collégiens de Diwan à venir présenter des livres qu'ils avaient lus et aimés. Trois filles et un garçon. Parfaitement bretonnants tous les quatre, ils ont présenté chacun un livre... en français. Il s'édite pourtant chaque année une dizaine, voire une quinzaine de livres en breton pour adolescents. Nos ados les avaient-ils lus ? Mystère. Ou doit-on voir là le célèbre esprit de contradiction adolescent ?

Dernière "surprise" proposé par Lionel Buannic : deux épisodes de la série Ken Tuch, émission en breton d'épisodes de quelques minutes réalisées sur le modèle de Caméra café (un seul lieu, personnages récurrents, thèmes de la vie quotidienne). Ken Tuch est diffusé sur Brezhoweb et certains épisodes sont sous-titrés en français. Avec le bruit dans la salle, je n'ai pas tout compris au premier épisode  mais Lionel, lui, a beaucoup ri. Et nous avons eu droit à un deuxième épisode qui, celui-là, avait pour thème le breton vannetais. Là encore, je n'ai pas compris les dialogues et, en plus, la fin a été coupée. Mais Lionel a encore beaucoup ri.

Une langue et quatre dialectes
Comme vous le savez peut-être, la langue bretonne comporte plusieurs dialectes qui, si on fait quelques efforts, n'empêche pas l'intercompréhension. Il y a le trégorrois, le léonais, le cornouaillais et le vannetais. Il y a aussi plusieurs formes à l'écrit mais qui, en général, n'empêche par la compréhension. Tout cela n'est donc pas complètement unifié, centralisé, standardisé, comme l'est le français que nous apprenons à l'école. Dans ce tableau le dialecte vannetais est réputé pour être le plus différent des autres. Nous avons une tendance, par exemple à "chuinter". Il fut dit à une époque pas si lointaine que nos différences venaient d'un trop grand mélange avec le français, ce que des études de linguistes ont démenti par la suite.

Il m'est arrivé l'année dernière de suivre un stage, très instructif et très plaisant, sur l'île d'Ouessant. Mon accent vannetais me valut, cependant, une remarque d'une stagiaire qui me demanda si je n'avais pas "honte" de parler en vannetais. Je n'ai pas répondu, tant la question me paraissait incongrue. Un enseignant me rappela, aussi, gentiment, que je n'étais plus en pays vannetais... Et alors ? Il faut que je change ma façon de parler quand je sors du pays vannetais (le Morbihan, pour faire court). Comme tous ces gens qui perdent leur accent quand ils "montent" à Paris? Etonnante remarque. Je parle le breton vannetais parce que j'habite dans le Morbihan, parce que c'est ainsi que parlent la plupart des bretonnants avec qui je communique en breton, parce que c'est ainsi que parlent les anciens, bretonnants de langue maternelle, et que c'est le breton que parlaient mes grands parents, même s'ils ne me l'ont pas transmis. Le breton vannetais, c'est d'abord du breton. Et un breton enracinée dans une pratique plus que millénaire, puisque le breton se parle ici depuis quinze siècles.

Des blagues récurrentes
Un de mes amis travaillait avec des groupes d'enseignants de breton pour adultes. Les blagues récurrentes sur son breton vannetais lui étaient un peu pénibles. Se moquer de la façon de parler de quelqu'un devant lui (ou derrière lui), c'est très impoli, mais il semble que cette règle là de respect mutuel soit oubliée. Et puis cela peut virer à l'ostracisme quand une personne refuse de discuter avec une autre personne sous prétexte qu'elle a du mal à la comprendre... C'est dommage, d'ailleurs, car on perd là une occasion réciproque d'apprendre. Les railleries, on connaît donc quand on est bretonnant vannetais. C'est d'autant plus suprenant quand elles viennent de personnes qui manifestement, sont loin d'avoir fini leur apprentissage du breton; qui pratiquent un breton bien standard, pasteurisé, stérilisé. Et qui semble s'en contenter. A elles de voir : on peut se contenter d'un anglais d'aéroport. Si l'on veut aller à la rencontre du peuple, dans les pubs de Liverpool ou de Dublin, est-ce suffisant ? Pas sûr; et en Bretagne non plus.

Les Léonards parlent aux Léonards
Je me souviens d'ailleurs, pendant ce stage à Ouessant, ne pas avoir été interviewé par le reporter d'une radio bretonnante unilingue venu, pourtant, faire un reportage sur ce stage et ses participants. Je ne parle pas le breton du Léon, c'est sûr. D'ailleurs, manifestement, seuls des Léonards parlant léonais, ont été enregistrés. Er maez, exit, les bretonnants des autres coins de Bretagne. Mais si les bretonnants du Léon n'entendent jamais sur les ondes de leur radio du breton vannetais, comment s'étonner des difficultés d'intercompréhension ? La radio bilingue du Morbihan, Radio Bro Gwened, diffuse, elle, en plus de ses émissions en vannetais, des émissions en cornouaillais, en trégorrois, en léonais. Les bretonnants vannetais seraient-ils prêts à faire plus d'efforts que les autres ?

Mais pendant ce stage, une charmante jeune femme m'a dit apprécier entendre parler le breton vannetais...

Quand je me trouve face à une personne qui parle un breton différent de celui que je pratique, j'essaie de m'adapter, et j'apprécie que l'autre personne face la même démarche; ainsi naît l'intercompréhension. Mais si l'autre me rit au nez et (ou) me rejette, cela augure mal de la suite. C'est d'ailleurs pareil en français, comme dans toute autre langue.

Alors donc, je regarderai le feuilleton Ken Tuch consacré au vannetais, et qui a tant faire rire Lionel Buannic. J'espère, d'ailleurs, que d'autres émissions se moquent gentiment du cornouaillais, du trégorrois, du léonais, du roazhoneg (breton parlé à Rennes), et, ne l'oublions pas, du breton bigouden lui-même. Il n'y a pas de raisons que seul le vannetais soit la cible des humoristes de Ken Tuch. N'est-ce pas ?

Bon, c'est fini pour aujourd'hui, à la prochaine, kent tuch !
CLM*

* Cette note en français n'est pas la traduction littérale de la note en breton, j'ai varié.

Pour voir la Webnoz à Vannes (deux heures d'émission) :

http://www.surlaplace.tv/voflashlive/live.php?stream=WN19...

15/09/2008

Webnoz e Gwened/Webnoz à Vannes

An abadenn Webnoz (abadenn skinwell war internet) a vo e Gwened diriaoù kentañ : "Diriaou 18/9 er WebNoz e teuy Claude Nadeau, ar plac’h yaouank a orin deus Kebek da gontañ deomp deus ar muzik klasel, ha barok peurgetket. Petra ’soñjit-c’hwi deus ar sonerezh klasel ? Alies e selaouit seurt sonerezh pe gwech ebet ? N’eo nemet muzik evit ar re gozh pe ar re "a oar", pe sonerezh evit an holl eo ?". Lec'h : A l'aise Breizh café (porzh Gwened). Digor d'an holl.

L'émission de télé en direct sur internet, tout en breton, sera jeudi à Vannes : "Jeudi prochain 18/9, la jeune artiste d'origine québecoise Claude Nadeau viendra nous parler de musique classique, et baroque notamment. Que pensez-vous, vous, de la musique classique ? Vous en écoutez souvent ? Est-ce, à votre avis, réservé à une génération précise, ou à une élite ? Ou bien est-ce une musique pour tous ?". Lieu : A l'aise Breizh café (sur le port de Vannes). Ouvert au public.

17/12/2007

Gwened/Vannes : diskouezadeg foto a ziar benn Diwan

"Skol Diwan Gwened a ginnig deoc'h un diskouezadeg gant Loeiz Bloñs, luc'hskeudenner a vicher. Degouezhet eo e Gwened e-kerzh un dro Breizh evit 30 vloaz Diwan. Luc'hskeudennoù diwar lagad an arzour a zegas soñj eus hanez Diwan betek bremañ (http://www.diwanbreizh.org/foran/blons/). Digor eo en dielldi-kêr a-hed miz Kerzu eus al Lun d'ar Gwener – eus 8h15 da 12h15 hag eus 1h15 da 5h d'enderv, e 12 bali Sant-Forien (Kement ha gouzout hiroc'h a-zivout an dielldi-kêr" http://br.mairie-vannes.fr/dizolein_gwened/istor_ha_glad/...).
 
L'école Diwan de Vannes propose une exposition du photographe professionnel Loeiz Bloñs, faisant étape à Vannes dans le cadre d'un tour de Bretagne pour les 30 ans de Diwan . Pour revoir en images (http://www.diwanbreizh.org/foran/blons/) l'épopée Diwan jusqu'à nos jours sous l'oeil d'un artiste, les Archives Municipales accueillent l'exposition tout le mois de décembre du lundi au vendredi – de 8h15 à 12h15 et de 13h15 à 17h, au 12 avenue Saint-Symphorien (plus d'informations sur les archives municipales :" http://www.mairie-vannes.fr/decouvrir_vannes/histoire_et_...)

21/03/2007

CAF : magouri ebet e brezhoneg/pas de crèche en breton

Kaf ar Morbihan deus refuzet reiñ argant d'ur raktres magouri e brezhoneg. Setu sonjoù Diwan war an afer-se. Le refus de la Caisse d'allocation familiale du Morbihan d'agréer un projet de crèche en breton suscite l'indignation, notamment celle de l'association Diwan : 

"AR BREZHONEG DIFENNET OUZH AR BABIGOÙ"

"D’ar mare ma vez an holl gandidaded republikan o komz eus difenn glad sevenadurel ha yezhel Bro C’hall ha  Bro C’hall o tifenn en diavaez ar gwir d’al liested, setu KAF ar Morbihan o paouez nac’h arc’hantiñ ur raktres magouri e brezhoneg, abalamour ma z’eo aozet war patrom Diwan, gant ar brezhoneg evel yezh diabarzh : an dibab pedagogel-se a virfe ouzh ar magouri da vezañ digor d’an holl. Feuket omp gant seurt arguzennerezh. En hevelep lizher ar c’haf a anzav ez eo degemeret hentenn pedagogel Diwan gant ar Stad dre ma vez ar skolioù Diwan dindan gevrad gant an Deskadurezh Stad.

N’emañ ket ar c’haf hep gouzout e vez ar skolioù Diwan digor d’an holl, laik ha digoust ha n’eo ket ret da dud ar vugale komz brezhoneg evit skoliata o bugale enno. Dibab ur magouri zo tachenn ar gerent hepken. Dezho da zibab ar magouri a gavont a gwellañ evit o bugale. Nemet e vefe dizesk penn da benn war gevredigezh breizh, n’emañ ket ar c’haf evelato hep gouzout eo liesyezhek an holl skolidi o tont eus Diwan ha barrek war ar brezhoneg hag ar galleg, pa n’eo ket war ur trede pe ur pevare yezh.
Nemet e vefe dizesk penn da benn war an deskadurezh, n’emañ ket ar c’haf evelato hep gouzout penaos an doare gwellañ da vezañ divyezhek eo deskiñ un eil yezh an abretañ ar gwellañ dre ar soubidigezh. N’eo ket ar c’haf ivez hep gouzout ne glevo ar vugale nemet nebeut a vrezhoneg e diavaez ar magouri, da lavaret eo 15 pe 20%  brezhoneg en o buhez, ar peurrest o vezañ galleg nemetken.

N’emañ ket ar c’haf  hep gouzout ivez ez eo re skort niver a vagourioù zo er Mor Bihan, ez eus ur goulenn sokial evit magourioù e brezhoneg. Chom hep arc’hantiñ ur raktres magouri zo un diviz na vez diazezet war arguzenn ebet, na deskadurel, na sokial nemet war kozh abegoù politikel diwar-lerc’h. Ar gevredigezh Diwan a zo feuket bras gant diviz ar c’haf. Ar raktres magouri-se eveljust zo un doare da seveniñ un dazont d’ar yezhoù.  Ar skolioù Diwan zo abaoe pell zo ul lodenn eus ar vro e Breizh ha degas a reont d’ar skolidi, deus forzh peseurt metoù e vefent, an hevelep deskadurezh divyezhek.
Kondaoniñ a ra Diwan diviz ar c’haf ha diskuilhañ a ra un emzalc’h diforc’hus, dre m’o deus bet evit gwir abeg magourioù all e yezhoù all yalc’hadoù gant ar c’haf, ar pezh a ziskouez mat eo implij ar brezhoneg a zo taget".
                        
        
"LES BEBES PRIVES DE LANGUE BRETONNE"

"A l’heure où l’ensemble des candidats républicains  parlent de la défense du patrimoine culturel et linguistique de la France, que la France défend à l’extérieur le droit à la diversité, la CAF du Morbihan vient de refuser un projet de crèche en breton, sous le prétexte qu’elle est  organisée sur le modèle de Diwan, utilisant le breton comme langue de communication : ce choix pédagogique  n’autoriserait pas un accès universel à la crèche. Nous sommes révoltés par une telle argumentation. Dans son même courrier, la CAF admet que le système pédagogique de Diwan est reconnu par l’Etat, puisque les écoles Diwan sont  contractualisées par l’Education nationale.  

La CAF ne peut pas ignorer que les écoles Diwan sont  ouvertes à tous, laïques et gratuites et qu’il n’est pas nécessaire pour les parents de parler breton pour y scolariser leurs enfants. Le choix d’une crèche est du ressort unique des parents. Ils ont le libre choix de la crèche qui leur paraît la mieux adaptée ou la plus profitable pour leurs enfants.  A moins de méconnaître totalement la société bretonne, la CAF ne peut ignorer que l’ensemble des élèves issus de Diwan sont multilingues et maîtrisent parfaitement le breton et le français, voire une troisième et quatrième langues. A moins de se désintéresser totalement de l’éducation, la CAF ne peut pas ignorer que la meilleure façon d’être bilingue, c’est d’apprendre une deuxième langue le plus tôt possible, par le moyen de l’immersion.

La CAF ne peut non plus ignorer que les enfants n’entendront que très peu de breton en dehors de la crèche, soit  au  plus 15 à 20% de breton dans leur vie, le reste étant en français uniquement. La CAF ne peut ignorer non plus que le nombre de crèche est insuffisant dans la Morbihan,  qu’il existe une forte demande sociale pour des crèches en breton. La décision de ne pas financer  le projet de crèche ne repose sur aucun argument  ni éducatif, ni social mais uniquement sur des a priori politiques rétrogrades. L’association Diwan se sent profondément choquée par la déclaration de la CAF. Ce projet de crèche est sans aucun doute un moyen d’assurer un avenir aux langues.  Les écoles Diwan sont intégrées au paysage éducatif en Bretagne et apportent aux élèves, de quelque milieu soient-ils, la même éducation bilingue. Diwan  condamne la décision de la CAF et dénonce une attitude discriminatoire, compte-tenu du fait que des crèches bilingues mais dans d’autres langues ont déjà été – à juste raison - subventionnées par la CAF, ce qui montre que c’est bien l’usage du breton qui est visé et condamné".