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12/04/2009

Histoire de France, langues régionales, matière à lire

Div destenn dalvoudus a zo da lenn war lec'hienn internet "Mescladis i cops de gula", dalc'het get an okitanour Jean-Paul Cavaillé. Unan a ziar-benn istor "ofisiel Bro Frans", hag unan all a ziar an okitaneg hag ar yezhoù rannvroel e Frans c'hoazh. Sonjoù Xavier Darcos, da skouer, a zo da lenn...

"Mythes officiels, mythes alternatifs. Histoire de France, histoire d’Occitanie" et "Des crocodiles en Périgord, ou les amours occitanes des inspecteurs généraux", deux articles intéressants à lire sur :

http://taban.canalblog.com/

Webnoz er Bono : war ar skramm

Ar Webnoz bet savet er Bono disadorn 28 a viz Meurzh a zo bremañ war internet. Ur priz lennegel a zo bet roet d'ur romant e brezhoneg an deiz-se, get ur juri savet get Kerlenn Sten Kidna ha ti kêr Ar Bono, hag e oan e-barzh. Fromus eo bet din en em gavet get pevar skrivagner a Vreizh, hag o deus skrivet levrioù o doa plijet din, plijet kalz pe nebeutoc'h, hervez. Tud all a oa bet pedet, evel Fanch Broudic evit e levr nevez (Parler breton au XXIe siècle), ha Daniel Kernaléguen, ha sonerion a-galite ivez (evel ar c'hanour Bruno Le Berre e fin an abadenn). Kit da welet.

La Webnoz réalisée au Bono le 28 mars dernier est désormais sur internet avec, notamment, la remise du prix littéraire Sten Kidna/Le Bono au long cours, par un juri constitué de membres de l'association Kerlenn Sten Kidna, dont je faisais partie. J'ai trouvé émouvant de rencontrer quatre écrivains bretons, auteurs de livres que j'ai lus et appréciés (plus ou moins). Il y avait d'autres invités comme Fanch Broudic pour son livre "Parler breton au XXIe siècle" et Daniel Kernaléguen, et des musiciens de qualité (comme le chanteur Bruno Le Berre, en fin d'émission).

http://www.brezhoweb.com/

10/04/2009

Selon Dominique Schnapper (membre du Conseil constitutionnel), les Bretons devraient plutôt apprendre l'anglais

Dominique Schnapper passait dans l'émission A voix nue, sur France culture (20h) du 6 au 10 avril. Cette éminente sociologue est aussi membre du Conseil constitutionnel. Je l'ai entendue mercredi soir, elle parlait, notamment, des langues régionales... Elle a dit trouver bien que les Alsaciens continuent de parler alsacien, car c'est proche de l'allemand et, dans l'Europe actuelle et future, c'est important de parler allemand... Par contre, "il serait plus utile pour les Bretons d'apprendre l'anglais que le breton" a-t-elle dit, en précisant que les Bretons restent libres quand de leurs choix, encore heureux ! Donc, pour Mme schnapper, qu'importe qu'une culture et une langue disparaissent de la surface du globe, pourvu que l'on parle français, anglais et allemand, n'est-ce pas ? L'Unesco range le breton parmi les langues en danger de disparition. Que dirait Mme Schnapper si c'était la langue française qui était menacée de disparition ?

Vision utilitariste
Une telle vision uniquement utilitariste des langues, qui ne prend pas en compte leurs valeurs humaines, culturelles, scientifiques, intellectuelles, est navrante de la part d'une intellectuel de ce renom, mais Mme Schnapper n'est pas linguiste. Par contre, elle est au Conseil constitutionnel : que dit-elle ainsi aux personnes concernées : votre langue, celle de vos parents, la culture qu'elle porte, sa littérature, son histoire, peuvent disparaître, ce n'est pas si grave, il est plus important de parler anglais.

Les personnes qui font partie des instances supérieures de la République, comme le Conseil constitutionnel, savent-elles qui nous sommes ? Cherchent-elles à le savoir ? Avons-nous de l'importance pour elles ? Prennent-elles en compte nos différences ?

Qu'est-ce qu'être citoyen ?
Au bout du compte qu'est-ce qu'être citoyen en France ? Je crois, pour ma part, qu'être citoyen c'est se rebeller (non-violemment), contre les autorités qui veulent uniformiser leur population sous des prêtextes divers et refusent de prendre en compte les différences.  Et tous parler la même langue est-il un gage de démocratie ? De respect des droits de l'Homme ? De garantie de l'Etat de droit ? De pratique de la citoyenneté ? La citoyenneté, ici, en France, ne s'exprime d'ailleurs pas qu'en français, elle s'exprime aussi en breton, en basque, en alsacien, en wolof, en arabe, en anglais... Et ailleurs dans le monde ils sont nombreux les Etats où plusieurs langues sont parlées, reconnues officiellement et encouragées.

Le fait de parler une seule et même langue ne garantit ni la démocratie, ni la paix : la Yougoslavie, le Rwanda, l'Irlande, les Etats-Unis (guerre de sécession), et la France elle-même nous l'ont prouvé (guerre civile sous l'occupation, guerre entre Français pendant la guerre d'indépendance d'Algérie, guerre civile sous la Révolution, la Saint-Barthélémy, j'en passe...). Le fait, par contre, de refuser aux populations "minoritaires" le droit de parler leurs langues, est contraire aux droits de l'Homme, antidémocratique, et facteur d'instabilité. En cherchant à réduire les droits linguistiques et politiques des Albanais du Kosovo en 1987-88-89, le grand démocrate yougoslave Milosevic a largement contribué à faire exploser la fédération yougoslave.

Parler français ou ne pas parler ?...
C'est une vision bien étriquée de la citoyenneté que de la conditionner à la pratique d'une seule et même langue. D'autant plus que, simultanément, l'Etat français refuse l'accès au territoire, et/ou à la citoyenneté, à de nombreuses personnes issues des anciennes colonies françaises qui, bien souvent, maîtrisent le français... Allez comprendre ! Alors, derrière ce mépris des langues régionales "de France", c'est un modèle politique qui s'exprime. La République française est-elle un modèle "universel" comme certains le prétendent ? L'universel parle toutes les langues pratiquées sur notre planète, pas uniquement le français...  Vouloir imposer une langue unique en France est pratiquer un communautarisme linguistique destructeur des cultures existant sur le territoire, d'une part, et qui nous ferme l'apport de populations étrangères.

Confiner les langues régionales à la sphère privée, c'est les condamner à mort comme le dit l'historienne Mona Ozouf. Au contraire, encourager la pratique des langues régionales et du multilinguisme (la pratique du kabyle pour les jeunes d'origine kabyle, de l'arabe pour les jeunes d'origine arabe...), c'est se donner des outils pour s'ouvrir à soi-même et au monde. La langue française a évidemment sa place dans ce schéma là, comme langue commune, mais pas comme langue unique.

"Unie dans la diversité"

Pour information à Mme Schnapper : les Bretons aussi peuvent cultiver des liens avec leurs cousins européens gallois et cornouaillais, car les trois langues sont soeurs... En voila une bonne idée pour l'avenir de l'Europe. Une Europe dont la devise n'est pas "Unie dans l'uniformité" mais "Unie dans la diversité". "Unie dans la diversité", en voila une belle devise, il serait temps qu'elle devienne aussi celle de la France.

Christian Le Meut

08/04/2009

Redon : on y kaoz breton et gallo

Tabut ha bec'h oa bet koste Redon pand a ao bet sinet get an ti-kêr Karta ar brezhoneg, un nebeut miziadoù 'zo, a gaoz ma vez komzet gallaoueg du-hont hag evit abegoù all (re vuan a yae an traoù, ne oa ket bet displeget mat...). Ur pennad interesus a zo embannet hiriv war Ouest-France a ziar-benn an darempredoù etre gallaoueg ha galleg e kêr Redon.

La signature de la charte Ya d'ar brezhoneg avait suscité quelques débats du côté de Redon, il y a quelques mois, parce que l'on y parle gallo et pour d'autres raisons (trop vite, pas assez d'explications...). Un article intéressant est édité aujourd'hui dans Ouest-France sur les relations entre gallo et breton dans la ville de Redon.

http://www.redon.maville.com/actu/actudet_-La-charte-de-l...

07/04/2009

Gober fas koad : faire la gueule

champagne280.jpg"Gober fas koad", "faire face de bois" ce n'est pas être ivre (avoir la gueule de bois) mais faire la gueule, en breton. Justement, depuis quelques jours, j'avais l'impression que quelque chose clochait : mon blog Rezore me faisait la gueule.

"- Qu'est-ce qui se passe, tu fais la gueule, je ne publie pas assez de notes, tu n'es pas content ?", l'interrogeai-je...
"- Tu n'aurais pas oublié quelque chose ?" répondit-il.
"- Ben, euh, non... J'ai été faire les courses, j'ai ramené du pain, des légumes, des fruits... Je ne vois pas".
"- Et mon anniversaire ?!".
"-Aaaaarrrrrgggghhhhh... !".

Rezore a été créé fin mars 2005. Depuis, 930 notes ont été éditées. 241.570 visites enregistrées. Entre 5.000 et 6.000 chaque mois; et 15.000 à 20.000 pages vues mensuellement.
Champagne !

Christian Le Meut

 

 

09:36 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : rezore, chiffres

06/04/2009

Paol Keineg : e boltred war internet

Ur pennad skrid a ziar benn Paol Keineg, barzh ha skrivagner a zo e chom e Breizh, ha brudet awalc'h dre man, a zo bet embannet war lerc'hienn La République des lettres/Le site la République des lettres publie un portrait du poète et écrivain Paol Keineg, habitant en Bretagne où il est assez connu :

http://www.republique-des-lettres.fr/10713-paol-keineg.php

05/04/2009

Mona Ozouf Sohier : aterset get Le Télégramme

- Hiriv e kaver barzh Le Télégramme, un atersadenn get Mona Ozouf. Aujourd'hui, dans le Télégramme, un entretien avec Mona Ozouf :

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/bretagne...

Ur pennad all barzh Le Monde :

http://www.lemonde.fr/livres/article/2009/04/02/compositi...

Evel ma zispleg Gleg barzh e evezhiadenn, Mona Ozouf a oa diriaoù 2 a viz Ebrel war France Inter, ha digwener war France culture ("Les matins"). Interesus a oa ha, marteze, eh eus tu selaoù an abadennoù-se war internet.

Comme l'explique Gleg dans un commentaire, Mona Ozouf était jeudi soir 2 avril sur France Inter et le lendemain matin sur France culture (Les matins). C'était intéressant et il y a probablement moyen d'écouter ces émissions sur internet.

04/04/2009

Fas koad...

champagne280.jpgN'ouien ket perak met me gave drol ma blog abaoe un nebeut deizioù. Evel ma rahe fas koad din.

- "Te ra fas koad din pe petra ? Petra zo genit ? M'eus ket embannet trawalc'h a dra an deizioù mañ, n'out ket maget mat genin ?" M'eus goulennet getan...
- "Peus ket ankouieit un dra bennak, aotroù webmaster ?", en deus reskontet...
- "Ne gredan ket : bara m'eus prenet, legumajoù, fruezh... Ha petra em behe ankouieit d'az sonj ?"
- "Ma deiz a bloaz ! Penn skañv ! Amiod ! Penn peul ! Glep ! Re a zo re memestra !"
- "Aaaaarrrrggghhhh", emezan...

Hag ar wirionez oa get Rezore memestra : savet eo bet e fin miz Meurzh 2005 ! Deiz a bloaz laouen mat neuze, get un nebeut dale !

930 notenn (berr evit lod, hirr evit lod all),  a zo hiriv an deiz war Rezore. 241.570 gweladenn, bizit a zo bet abaoe miz Meurzh 2005. Da lâret eo etre 5.000 à 6.000 bep miz, ar pezh n'eo ket fall. Ur "media" bihan eo. Etre 15.000 hag 20.000 pajenn a vez digoret bep miz (ha lennet ?). Al lodenn vrasan a zo divyezhek, brezhoneg-galleg, met un nebeut a chom unyezhek.

Christian ar Webmaster

 

03/04/2009

Déplacements doux à Hennebont : une passerelle ne fait pas le printemps

psserelle362.jpgDe temps en temps je me permets de parler de l'actualité de la ville d'Hennebont sur mon blog. Après tout, c'est à Hennebont (Henbont), qu'il est écrit. Ci-dessous, un petit courrier que le citoyen que je suis s'est permis d'envoyer au maire, M. Gérard Perron. C'est uniquement en français. Les précédents épisodes sont accessibles en cliquant sur la catégorie "Hennebont".

Hennebont, le 3 avril 2009

"M. le maire

"J'ai reçu, comme probablement un certain nombre d'Hennebontais, une invitation à l’inauguration de la Passerelle des Forges qui remplace feu le pont de Fer, détruit sur vôtre décision. J’y ai lu une citation de Newton : “Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts”. Belle citation, que j’approuve grandement et dont j’espère que vous vous l’appliquerez à vous-même dans l’avenir. Car, en octobre 2003, c’est vous qui avez décidé de le fermer, ce pont ! Etait-ce obligé ? Et depuis cinq ans, n’auriez-vous pas pu le laisser ouvert le temps qu’il soit remplacé ?

Pendant ces cinq années et demie, nous avons pu constater à quel point notre ville manquait de ponts; à quel point un quartier comme Saint-Caradec était, et reste encore, enclavé; à quel point le Blavet est redevenu un obstacle à nos déplacements. Bien des Hennebontais qui passaient par le pont de Fer ont, d’ailleurs, repris la voiture car la traversée piétonne du pont Jéhanne la Flamme est particulièrement risquée pour les piétons et les deux-roues, et polluée. Sur le pont de Fer les piétons n’étaient pas frôlés par les camions.

Vous aviez vous-même qualifié la fermeture du pont de Fer de décision “brutale”, en conseil municipal, le 29 octobre 2003. Fermer sans aucune concertation un axe central des déplacements doux à Hennebont, sans aucune évaluation de nombre de passages concernés, sans aucune évaluation préalable des conséquences pour la sécurité des piétons et cyclistes, était, effectivement, une façon de faire “brutale”. J’ai, à l’époque, manifesté, comme des centaines d’Hennebontais, devant la mairie contre cette “brutalité”.

Cinq ans et demi plus tard, nous avons désormais une jolie passerelle aux airs futuristes à côté de remparts du XIVe siècle... Sauf que nous avons perdu une trace tangible du patrimoine industriel des Forges qu’était le pont de Fer. De ce point de vue, lui donner le nom de “Passerelle des Forges” est assez cruel. En 2003-2004 on nous disait que la rénovation du pont de Fer coûterait plus cher que son remplacement (562.000€ annoncés en 2005), mais la note, en cinq ans, a plus que doublé pour passer à 1.300.000 € ! Alors, finalement, rénover ce pont aurait-il coûter plus cher que de le remplacer ?

En 2003  les déplacements doux à Hennebont étaient donc ainsi traités. Et en 2009 ? Et à l’avenir ? L’ouverture de la passerelle nous fait seulement revenir à la situation d’avant. Statu quo ante. Quoi de neuf pour le développement des déplacements “doux” dans notre ville ? Combien de pédibus créés depuis la rentrée pour que les enfants aillent à pieds à l’école ? Combien de pistes cyclables sécurisées ? Combien de nouvelles rues piétonnes depuis que l’équipe actuelle (PC, PS, Verts, UDB), élue en mars dernier  est en place ? Combien de trottoirs libérés du stationnement automobile pour que les piétons puissent marcher en toute sécurité ? Avenue de la Libération, récemment, j’ai vu une dame âgée se déplaçant avec deux béquilles contrainte de marcher sur la chaussée, dans le flot de la circulation automobile, parce que le trottoir était, comme d’habitude, envahi de voitures.

Et quels sont les projets structurels pour développer les déplacements doux ? Le plan local d’urbanisme, Plu, voté en 2007 par votre majorité de l’époque, prévoit deux ponts routiers supplémentaires ! Mais rien pour les piétons et les deux roues. Deux ponts : l’un reliant la zone du Ty mor au rond-point de Locoyarne aurait le mérite d’écarter le flux des camions du centre-ville. Par contre à quoi servira le second pont routier prévu, proche et parallèle au viaduc ? Qui le réclame ? Mystère... Alors qu’une deuxième passerelle piétons-vélos, entre Saint-Caradec et la Poterie cette fois, désenclaverait ce quartier et encouragerait les déplacements doux entre les deux rives de notre ville. Cette idée a déjà été émise par le comité de quartier de St Caradec (Cadiq). Saint-Caradec est très proche du centre si l’on se donne les moyens de relier les deux rives.

La nouvelle passerelle est ouverte : tant mieux, mais la réparation d’une erreur ne fait pas une politique.
M. le maire, j’attends donc une réponse de votre part sur vos décisions, que je ne doute pas prochaines, en matière de développement des déplacements doux à Hennebont.

Veuillez recevoir, M. le maire, l’expression de mes salutations citoyennes."

Christian Le Meut