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15/05/2005

Chronique d'un homme modem...

Certains de mes amis et collègues de travail se moquent parce que je n’ai pas de télévision à la maison. Je ne serai donc pas quelqu’un de “moderne”... “Oui” leur réponds-je, et j’en suis fort aise ! Le jour où j’ai mis mon poste télé dans un carton au fond de ma cave a été une libération. Et si je n’ai pas la télé, moi j’ai l’ADSL, mesdames messieurs... J’ai même un blog. Et là, ça leur rabat leur caquet parce que certains ne savent même pas ce que c’est, un blog... Mais je vais vous raconter maintenant l’arrivée de l’ADSL à la maison, voici environ trois mois...

Un jour, je reçois un coup de fil d’une personne qui m’appelle au nom de France Télécom pour me proposer un branchement ADSL bon marché... Je suis intéressé et je réponds “oui”. A l’époque, quand j’allais sur internet, ma ligne téléphonique était, du coup, occupée. “Grâce à l’ADSL, je pourrai aller sur internet et recevoir des coups de fils en même temps”, voilà ce que j’ai pensé. C’était le principal intérêt pour moi de l’opération, en plus d’accélérer l’accès aux services que proposent internet...

Mais pour avoir l’ADSL il me faut installer un “modem” sur mon ordinateur, c’est-à-dire un petit boîtier supplémentaire et celui-ci est “gratuit” jusqu’à telle date, m’indique dit la personne au téléphone. “Profitons-en”, me dis-je et quelques jours plus tard, je reçois la dite boîte avec les dépliants m’expliquant comment l’installer, notamment sur un ordinateur Macintosh, puisque c’est ce que j’ai... Tout le monde me dit qu’installer l’ADSL est simple, je devrais donc y arriver, je ne suis pas si gland quand même... Oui mais voilà, une fois tout installé comme indiqué sur les dépliants, rien... J’ai bien l’ADSL, officiellement, mais ma ligne reste occupée quand je vais sur internet. Je commence donc une longue série de coups de fil à Wanadoo, mon fournisseur d’accès. “C’est votre modem qui doit avoir un problème, il faut aller le changer dans une agence”, me dit un des techniciens au téléphone...

Et moi, le lendemain, d’aller changer mon modem dans une agence France Télécom. Mais là, un autre technicien m’indique que j’aurais dû recevoir un autre type de modem puisque je suis sur Macintosh et pas sur PC... Mais l’autre modem n’est pas gratuit, il coûte dix euros celui-là. J’investis cependant, dix euros ce n’est pas grand-chose, mais avec la vague impression de me faire avoir... De retour à la maison, j’installe le nouveau modem appelé “Speed touch”. “Speed”, ça veut dire “rapide” en anglais de chez nous... Mais là, le “speedtouch” est plutôt resté sur la touche... Les nouveaux réglages que j’avais intégrés pour le premier Modem envoyé par France Télécom ont dû le perturber... Mais, en tout cas, à la fin de la troisième matinée passée à tenter d’installer l’ADSL-“c'est très simple”, mon ordinateur s’est planté ! Ecran noir, impossibilité de le rallumer, il ne voulait plus repartir. Ecran total... ement noir !
Et moi, furieux et dépité...
Là, l’assistance Wanadoo-France Télécom a été grandiose. Ils se sont même déplacés je ne sais où pour aller vérifier ma ligne. Et ma ligne allait très bien ! Mon ordinateur était planté, mais ma ligne allait très bien... Du coup, si je demandais à un technicien de venir chez moi vérifier tout cela, c’était pour ma pomme, évidemment, ce n’était pas leur faute, mais la mienne !
Je n’allais pas leur donner ce plaisir. Je prends donc mon ordinateur sous le bras, le met dans mon coffre de voiture et nous voici partis à la société où je l’ai acheté pour que l’on me secourt. Là, miracle, l’ordinateur se rallume dès qu’un technicien le rebranche. La bête devait me faire la gueule pour les mauvais traitements que je lui infligeais depuis trois jours. Mais bon, je suis soulagé quand même. Et là, le technicien de la société de me dire, avec un petit sourire en coin : “Oui, c’est souvent comme ça, les ordinateurs aiment bien les voyages en voiture”...
“Les ordinateurs aiment bien les voyages en voiture”... Non seulement j’ai eu l’air ridicule d’avoir planté mon ordinateur, ridicule de le voir déplanté aussi facilement, et en plus la personne que je paye (assez chère) pour m’aider, se permet de faire de l’humour sur mon compte... Cruel monde moderne...

Et voilà. Après presque une semaine (mais je n’ai pas fait que cela, je vous rassure), quelques dizaines d’euros dépensés, beaucoup d’énergie et d’énervement, voici l’ADSL arrivé à la maison. Après avoir protesté, j’ai été remboursé partiellement de mes frais supplémentaires par Wanadoo... Je peux désormais surfer sur le net tant que je veux, m’y brûler les yeux si je veux, je suis un homme modem, euh, pardon, un homme moderne... Mais bon, y’a quand même beaucoup de pièges, dans ce monde moderne...
Christian Le Meut

14/05/2005

Un den modem...

Mignoned din zo a ra goap doc’hin peogwir m’eus ket tele er ger... Ne vehen ket me un den modern ! Met nag ur blijadur, bout hep tele ! Echu an amzer kollet e sellet doc’h konerioù a-bep sort. Hag oc’hpenn-se, e laran d’ar re goapus, me, m’eus an ADSL er ger... Me-zo-me un den modern memestra ! Hag a grès d’an ADSL m’eus savet ur blog divyezheg brezhoneg galleg... Ha setu, ar re goapus da serriñ o beg peogwir ne ouiont ket petra eo ur blog ! Displeg a rin deoch’ an dra-se ur wezh all. Breman eh an da lâred deoc’h penaos eman erruet an ADSL er ger, ar-dro tri mizh zo...

Un deiz, un den doa pellgomzet din e anv Frans Telekom evit kinnig an ADSL get ur priz marc’hadmat. Me laboura ur bochad get ma urzhiater met pa oan ar internet, ma linenn pellgomz a chome biskoazh okupet get internet. “A-drugarez d’an ADSL ma linenn a chomo dijapl breman pa vin ar internet. Intereset oan ha reskontet m’boa ya”...
Setu ar pezh m’boa sonjet
Met evit tapout an ADSL er ger emañ ret stalian ur voest vihan nevez e-tall ma urzhiater, da lâred eo ur modem. Hag unan a zo bet kaset din evit netra, digoust, get follennoù a zispleg penaos lakaad ar modem.
Ha me, get aon un tammig, da staliañ ar modem-se, e branchiñ ha debranchiñ filennoù tredan, orjalennoù, hervez ar pezh a oa displeget ar folennoù... Simpl oa, sanset, simpl-tre... ADSL a dalv, martezn, e brezhoneg, An Dra SimpL... Met m’eus ket fizians kement-se, pa-vez lâret traoù sort-se get tud a faota dezhe gwerzhiñ din un dra bennak... Simpl ? Da welled...
Ha ken simpl oa ma ne gerzhe ket an traoù goude bout staliet ar modem ha branchet en dro ar filennoù elektrik. Ma linenn a chome berpet okupet pa yaen ar internet. Ha, neuze, pellgomzet m’eus d’un niverenn ker ruz evit bout sikouret get tud Wanadoo. Wanadoo zo ma “fournisseur d’accès”...
Ha, goude bout klasket d’am sikouriñ, un teknikour a lare din : marsen emañ fall ho modem... Gwell vehe moned d’ur stall Frans Telekom evit hen chanchiñ...
Ar pezh m’eus bet graet. Met, ur wezh erruet er stal Frans telekom un teknikour all a zisplege din oa bet kaset din “ur modem fall, ne gerzha anezhan get hoc’h urzhiater kar c’hwi peus ur Mac-intosh ha pas ur PC... Gwell vehe deoc’h chanch evit un modem all gwelloc’h evit un urzhiater el ho kani”.
“Ha bon, m’boa reskontet met n’eo ket bet goulennet ganin araok peseurt urzhiataer meus get an den ’doa pellgomzet din”... Ha setu, chanchet me modem evit unan all, gwelloc’h sanset, met ne oa ket evit netra. Dek euro. N’eo ket ker met ar modem all oa, sanset, evit netra... Setu penaos on bet tapet, met n’eo ket echu...
Staliet m’boa ma modem nevez, unan anvet “Speedtouch”... “Speed” a dalv fonabl, buan... Yan, met ne yae ket fonaploc’h an traoù getan !
Ret e oa bet din chanch traoù ‘barzh ma urzhiater evit staliañ ar modem gentan (niverennoù, kodoù kuzhet ha c’hoazh) hag an eil ne gomprene ket mui netra, nag an teknikourien Wanadoo ivez. Ha me kennebeut, kollet ha kounaret un tammig...
Ha setu ma urzhiater chomet klanv, du e skramm, feub e lost... Mut ha du ! Plantet ! Nag ur spont...
Pellgomzet m’boa da Wanadoo evit en ugentved wezh ha displeget m’boa dezhe ma diaesamentoù. Petra o doa reskontet ? “Mat an traoù war ma linenn” ! Me, ne raen ket fout doc’h ma linenn... N’hellen ket mui alumin ma urzhiataer, chom a rae du ha mut a gaos d’ur modem brein kaset din get Frans Telekom... Met teknikourien Wanadoo, da lâred eo Frans Telekom, n’hellent ket me sikourin... “Gallout a reomp monet d’ho ti da welled an traoù, eme unan, met deoc’hwi vo da baeañ”.
Kouezhet oa klanv ma urzhiater a gaos ma oa bet roet din ur modem fall, ha dre ma faot oa, el reson !
Kavet m’boa gwelloc’h mont da welled ar stal e lec’h m’boa prenet ma urzhiater. Lakaet an anezhan barzh ma c’harr-tann... Hag ur wezh erruet er stal informatik, ur burzhud ! Ur wezh alumet en dro ma urzhiater gete, razh an traoù a gerzhe mat-tre. Ha me, souezhet memestra ! An teknikour doa lâred, e vousc’hoarziñ : “Alies-tre e-vez mod-se. An urzhiaturioù a vour dezhe beajiñ en oto”.
“An urzhiaturioù a vour dezhe beajiñ en oto”” : Ya, ha me, piv on, ar pap ? C’hwi well pegen stard eo ar vuhez : c’hwi pae tud da sikouriñ ganeoc’h, ha ker awalc’h, hag oc’hpenn-se, ar re-se a ra goap doc’hoc’h... Setu, bed modern kri.
Ha neuze, goude bout paseet ur sizhuniad evit staliañ an ADSL, deuet on a benn, met pas ma unann-penn... Lâret m’eus ma diaezamentoù da Wanadoo ha paet on bet en-dro un tammeg gete evit ar pezh m’eus dispignet... Met bec’h zo bet memestra; ha skuizus (shuehus) eo bet.
Ha bremañ, me c’hella surfiñ, riskliñ par ma c’hellan war internet, war Internet.

Me-zo-me, un den modem...
Euh, ma digarezit, un den modern.
Met nag a doulloù-trap-zo er bed modern-se...

Christian Le Meut

13/05/2005

Pour lui, c'est oui !

Jean-Marie Fardeau, secrétaire générale du Comité catholique contre la faim et pour le développement, et un vieux pote, vient de m'envoyer ce message pour expliquer son prochain vote. Je partage assez ses analyses, que voici :

"Par ce court message, je voulais juste partager avec vous les raisons qui me poussent à voter oui le 29 mai prochain. Je m’exprime ici à titre personnel puisque le CCFD dans sa grande sagesse a préféré ne pas se prononcer pour le oui ou pour le non (le projet de Traité constitutionnel dépasse largement le champ de compétences du CCFD). Je précise tout de suite que le texte du TCE ne m’enthousiasme pas, pas plus que le fait d’avoir à voter oui ou non en faveur d’un texte qui mériterait une réponse autrement plus nuancée. J’y reviendrai.
Je voterai donc oui le 29 mai.
parce que ce texte me semble représenter une avancée par rapport au traité de Nice. Il représente un pas en avant dans la construction d’une Europe politique (plus de pouvoir au Parlement, plus de décisions à la majorité qualifiée, création d’un ministre des affaires étrangères de l’Union…) qui peut peser dans le monde et qui peut peser face aux « marchés ».
parce que l’intégration de la charte des droits fondamentaux dans un texte de traité européen est une avancée considérable (que le Medef déplore, ce qui est bon signe)
parce que la conférence européenne des syndicats s’est prononcée pour le oui ainsi que la grande majorité des euro-députés sociaux-démocrates et verts, ce qui me semblent faire pas mal de gens qui, à ma connaissance, n’ont pas encore capitulé devant le libéralisme triomphant.
Parce que mes amis allemands, espagnols, portugais, qui comptent tant sur l’Europe pour mieux tirer un trait sur les périodes sombres de leurs histoires respectives, ne comprendraient pas que la France marque un coup d’arrêt à la construction de cet espace qui permet de combattre les souverainismes étriqués et les nationalismes chauvins.


Je ne voterai pas non car :
Je ne pense pas que les conditions soient réunies en Europe actuellement pour qu’un nouveau traité européen soit négociée sur des bases plus sociales. Je ne vois pas où sont les forces – gouvernements, partis, organisations des sociétés civiles – qui seraient en mesure d’obtenir l’ouverture de nouvelles discussions sur des bases plus sociales.
Je ne crois pas que le libéralisme ait besoin de ce traité pour prospérer. Je ne crois pas que le non va « porter un coup d’arrêt à l’Europe libérale » comme j’ai pu le lire. Il va surtout nous laisser avec le traité de Nice pour quelques années de plus que prévu. En revanche, ce dont nous avons besoin, c’est d’une forte mobilisation permanente pour dénoncer ses dérives et amener gouvernements et entreprises à prendre en compte les exigences de justice sociale et de combat des inégalités.
Je crois que ce traité reflète les rapports de force politiques actuels en Europe et qu’il est déjà bon que les droits fondamentaux soient intégrés. Comme la plupart d’entre vous je pense, j’ai laissé la Convention travailler sans broncher, sans même m’intéresser vraiment à leurs travaux et je trouve un peu étrange de s’insurger si tardivement sur un texte qui était en chantier depuis plus de deux ans. J’aurai d’autres occasions de sanctionner Chirac, Raffarin et leurs amis.

Je ne voterai pas non, et pourtant, comme beaucoup d’entre vous, je suis choqué qu’on nous demande d’approuver un texte de 400 articles, dont une bonne moitié sur l’organisation des marchés qui n’ont rien à faire dans un texte qui prétend être une ébauche de Constitution européenne (je vous invite à lire dans les protocoles et annexes, l’article 30 de la partie A sur le Groenland !).

Je ne voterai pas non, et pourtant j’aurais mille fois préféré que l’on nous soumette ce texte pour avis à un moment donné de son élaboration. On aurait pu alors nous poser quelques questions de fond sur lesquelles nous aurions donné notre avis pour que la Convention puisse finaliser un texte prenant en compte les avis des citoyens. Le texte final aurait alors été soumis à nos représentants au Parlement, mieux apte à se prononcer sur un texte aussi complexe.

Certains parmi vous préfèreront sans doute voter non. Je respecte votre choix et c’est vrai que ce texte n’incarne pas l’Europe dont nous rêvons, mais il représente une avancée, un compromis entre vingt cinq pays ! Il y aurait cent bonnes raisons pour voter non, mais je préfère voir la démarche historique de la construction progressive d’une Europe politique.

Je ne fais pas partie de ceux qui disent que c’est la fin de la France ou de l’Europe si le « non » ou le « oui » l’emporte. Mon « oui » n’est pas arrogant, il se veut simplement réaliste et constructif"
Jean-Marie Fardeau

03/05/2005

Référendum : l’opinion d’Angèle Jacq

Angèle Jacq, romancière et membre de "l’appel de Carhaix pour la démocratie et les droits de l’Homme" (BP 215, 29834 Carhaix-Plouguer cedex) estime, dans un courrier envoyé par ce collectif, que la constitution est une avancée :
“Cette Constitution est un grand pas en avant. Les points qui concernent les minorités et le rapprochement des centres de décision au plus près du citoyen y sont notés de façon très claire, en nette avancée pour nous, avancée qui devra être appliquée. Certes, cette Constitution est et demeure perfectible dans le temps car rien n’est jamais figé. Et bien sûr, le volet social avec l’harmonisation des lois correspondantes doit être l’objectif à atteindre. harmonie sans laquelle la société européenne manquera d’équité et de cohésion.
Cependant, pouvoir disposer d’une meilleur maîtrise de notre quotidien dans une Bretagne entière, nous donnerait la possibilité de mieux peser sur le développement humain, économique et environnemental de notre Région sans devoir la bonne volonté d’une Etat qui se crispe sur ses rênes.
Il est anormal que les dossiers, de même que les fonds européens accordés aux Régions bénéficiaires, doivent passer par Paris. L’Etat, sans vergogne, retient en partie l’argent versé par l’Europe afin d’abonder ses propres fonds de roulements annuels, à sec - 16.000 euros de dettes par Français au 31.12.2003, qu’il ait un travail et un toit ou pas.; aucun budget équilibré depuis 1974 ! Cela créé des besoins. Depuis six ans l’Europe a découvert le stratagème et exige au 31 décembre de chaque année le retour des sommes non distribuées aux Régions !
Peu à peu, ce traité constitutionnel va permettre l’émergence d’une opinion publique européenne. Les Européens pourront dire l’Europe qu’ils souhaitent. Les élus français devront en tenir compte.
La France ne pourra le contourner.”
Angèle Jacq (14/04/2005)

Referendom : sonjoù Angèle Jacq

Anjèle Jacq, skrivagnourez a zo e barzh “Galv Karaez evit an demokratelezh ha gwirioù mab den” a gav dezhi eman ar vonreizh nevez un araokadenn bras. Setu ar pezh skrivet geti : “Un araokadenn vras eo ar vonreizh-se. Sklaer eo meneget enni ar minorelezhioù hag an ezhomm da dostat al lec’hioù divizan diouzh ar sitoianed, ur c’hammed war-raok hervezomp - hag a vo gadarnaat -. Sur-tre emañ hag a chomo ar vonreizh-se da wellat a-hed an amzer rak netra n’eo biskoazh peurlipet da vat. Eveljust e vo ret kas a-raok an tu sokial en ur ingalañ al lezennoù en tu-se. Hep ar c’hen-lusk-se e raio diouer ar reizhded ha c’hen emglev er gevredigezh european.
Neoazh, aesoc’h e vo deomp ober berzh ha gwellat buhez an dud, kas war-raok an ekonomiezh hag ar gwarezh-natur pa hor bo muioc’h a c’halloud war hor pemdez en ur Breizh klok, pa n’hor bo ket da c’hortoz youl vat ur stad arajet war hor rañjennoù.
Direizh e vefe ret tremen dre Paris gant an teuliadoù, hag ivez gant ar yalc’hadoù european roet d’ar Rann-vro dibabet. Lakat a ra ar Stad, hep mezh, un tamm eus an arc’hant roet gant en Europa; d’ar Stad da gargañ e c’horn-butun-bloaz, aet da hesk - 16.000 euro a zle dre zen e bro C’Hall d’an 31.12.2003, p’en defe labour ha ti pe pas; budjet kempouez ebet dibaoe 1974! Se a zigas ezhommoù. Komprenet en deus Europa ar c’hoari hag a-c’houde c’hwec’h vloaz e vez goulennet ganti, d’an 31 a viz Kerzu, rentañ an arc’hant ha n’eo ket bet ingalet er rannvroioù !
Dont a raio tamm ha tamm war wel un emskiant publik european dre ar skrid-stud a vonreizh-se. Bez e c’hello an Europeaniz dibab an Europ a fello dezho kaout. Ret vo d’an dilennidi gall sujañ da gement-se. Ne c’hello bre C’Hall tremen e-biou”.
Angèle Jacq
Galv Karaez : BP 215, 29834, Karaez plouguer-cedex
appel-de-carhaix.org

02/05/2005

"Un oui breton à la constitution"

Patrick Malrieu et Tangui Louarn, deux membres du mouvement culturel breton, explique dans ce texte les raisons de leur soutien à la constitution.
"Nous, Bretons, sommes des Européens, héritiers d’une longue civilisation aux apports multiples. Nous voulons construire une citoyenneté européenne, protectrice d’un modèle social et culturel de progrès fondée sur les droits de l’homme. Nous voulons une union des peuples européens, une communauté de citoyens.

C’est pourquoi nous approuvons le projet de Constitution européenne qui représente un approfondissement des droits et qui permet la mise en place d’institutions mieux contrôlées par les citoyens eux-mêmes et leurs représentants élus.

La Constitution européenne ne définit pas une politique qui reste du ressort des représentants nommés par les gouvernements des Etats (Conseil européen composé des chefs d’Etat ou de gouvernement, Conseil des ministres composé des gouvernements des Etats, Commission) et de celui du Parlement européen élu au suffrage universel. Mais elle définit des grands principes qui servent de référence et de recours.

Nous soulignons en particulier que la Constitution européenne se fonde sur le respect droits de l’homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités (article I-2),le pluralisme, la non discrimination, la tolérance, la solidarité.

La Constitution respecte la diversité culturelle et linguistique et veille à la sauvegarde et au développement du patrimoine culturel européen (article I-3) y compris dans ses dimensions régionales (III-280), contrairement à la Constitution française qui oppose toujours ses articles 1 et 2 de manière discriminatoire et excluante à tout progrès dans le sens de la reconnaissance de la diversité. Si la Constitution européenne ne remet pas en cause les dérives de la Constitution française, par contre, plus l’Europe démocratique et respectueuse de ses citoyens deviendra une réalité, plus il sera difficile à l’Etat français de maintenir des attitudes centralistes et jacobines rétrogrades.

Sur le plan social et économique, la Constitution se fixe pour objectif un développement durable tendant au plein emploi. Elle combat l’exclusion sociale, et les discriminations, promeut la justice, la protection sociale, l’égalité entre les femmes et les hommes, la solidarité entre les générations et la protection des droits de l’enfant. Elle promeut la cohésion économique, sociale et territoriale.

La Constitution européenne représente une véritable avancée de la démocratie tant représentative que participative. Les lois et lois-cadres européennes seront adoptées conjointement par le Parlement européen et le Conseil des ministres, et le refus du Parlement empêcherait l’adoption d’une directive comme celle de M. Bolkenstein. La mise en œuvre des principes de la démocratie participative va donner plus de pouvoir aux citoyens. Conformément à l’article I-47 de la Constitution, les institutions européennes doivent entretenir un dialogue ouvert, transparent et régulier avec les associations représentatives et la société civile. Alors qu’en France, les propositions de loi des parlementaires ne sont pratiquement jamais examinées, un million de citoyens européens pourront déclencher une proposition de loi de la Commission, si elle est conforme aux principes de la Constitution.

Jamais dans l’histoire, le peuple n’ a été autant associé au débat et au choix d’une constitution qu’il ne l’est aujourd’hui. Jamais une constitution n’a été élaborée de façon aussi démocratique en associant les différents points de vue et acteurs de la société civile, des représentants des gouvernements et des parlements nationaux et européen, du Comité des régions, du Comité économique et social. Qui, en France, a lu et connaît la Constitution française de 1958 élaborée par M. Michel Debré, sans débat démocratique et qui nous régit aujourd’hui ?

Face aux grandes puissances existante (USA) ou à venir (Chine, Inde, Amérique du Sud…) disposer d’une Europe cohérente et renforcée dans sa capacité de décision est une condition impérative pour notre avenir sur les plans économique, culturel, social, diplomatique, de défense et d’entraide internationale.

C’est la première fois que des peuples peuvent choisir, de façon démocratique et sans guerre, de se donner un destin commun dans le respect de leurs identités.

En conséquence, nous pensons que la Bretagne, ses habitants, son économie, sa culture, ont plus à gagner avec une Europe plus forte, plus solidaire, qu’avec le repli nationaliste français. C’est pourquoi nous voterons OUI et pourquoi nous appelons à voter OUI au projet de Constitution européenne qui marque un nouveau progrès dans l’histoire européenne et celle de l’humanité.

Patrick Malrieu, Tangi Louarn

Contact : tangi.louarn@wanadoo.fr