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23/03/2007

Charles de Gaulle signe pour les langues régionales !

Trugarez da vMaryvonne, a Naoned e Breizh, bout kaset geti ar mesaj-mañ get ul liamm interesus a-fed Charles de Gaulle... Met n'eo ket ar jeneral; e eontr, ne lâran ket. Charles de Gaulle, an eontr neuze, ganet e 1837 e Lille ha marv e Paris e 1880, en doa desket brezhoneg ha skrivet levrioù en hor yezh. Skrivet en doa levrioù e brezhoneg (barzhonegoù...) hag e galleg evel "Pétition pour les langues régionales" (sellit doc'h al liamm da heul).

Merci à Maryvonne de Nantes-en-Bretagne qui signale un lien intéressant avec Charles de Gaulle... Le tonton, né à Lille en  1837 et mort à Paris en 1880, spécialiste des langues celtiques. Il avait appris le breton et écrivait dans cette langue, notamment des poèmes, dont un que Charles de Gaulle, le neveu, cita à Quimper en 1969 lors de la campagne pour le référendum sur la régionalisation. L'échec de ce référendum entraîna la démission du général. Le tonton, donc, a écrit un livre intitulé "Pétition pour les langues régionales", toujours diffusé (voir le lien ci-dessous).

Message de Maryvonne : "Dans ce grand vent bienfaisant de "pétitions pour les langues régionales" du fait des prochaines élections présidentielles, je vous signale ceci : En interrogeant sur Google : pétition langues regionales, SANS guillemets, on trouve un choix de sites intéressants dont celui-ci : - - http://www.arbredor.com/titres/petition.html

Loin de moi l'idée de faire de la publicité pour quelque éditeur que ce soit, mais celui-ci a réédité le texte d'une déclaration de 1870 par Charles De Gaulle, l'oncle du général, et qui, on le sait, était bretonnant et érudit. Le site nous offre le sommaire et les deux premières pages de "La pétition" à copier librement. On peut télécharger le tout moyennant finances, c'est un "e-book", ou encore l'acheter sur papier. Je trouve qu'il serait judicieux de le remettre "à la une" des esprits en ce moment, pour montrer que l'idée fait de la résistance depuis longtemps, que ce n'est pas une utopie de notre époque et que certain(e)s... feraient bien de revoir leur copie...
Cordialement, Maryvonne à Nantes-de-Bretagne"

Paris : voyage en Sarkoland

Communiqué du Réseau Education sans frontières (20 mars) :

"Répression et chasse aux étrangers : un pas a été franchi. Lundi et mardi, des incidents graves se sont produits lors de rafles effectuées dans nos quartiers à Paris.

Lundi 19 mars en fin de journée, nous avons assisté, révoltés, à une tentative d'arrestation devant l'école maternelle Rampal d'une dame venue chercher une petite fille à la sortie de l'école. Malgré l'intervention des parents présents, et celle d'enseignants, les policiers ont fouillé et interrogé cette femme, prenant de haut les protestations, devant les enfants et parents traumatisés. Ils l'ont ensuite emmené pour une destination qu'ils n'ont pas voulu préciser, laissant la petite fille désemparée...Suivis et à nouveau "interpellés" par des parents de façon véhémente, les forces de l'ordre ont fini par relâcher leur proie plutôt que de provoquer une émeute. Cet incident a eu lieu lors d'une énième rafle dans le quartier de Belleville.

Ce soir, mardi 20 mars, au même endroit, après plusieurs allers-retours dans le quartier, les policiers ont finalement assiégé un café (situé à l'angle de 4 écoles, les écoles Lasalle et Rampal), et y arrêtant, notamment, un grand-père de 2 enfants scolarisés aux écoles Piver et 77, bld de Belleville. Après l'avoir été maintenu dans le café pendant plus d'une heure, la police décidait d'embarquer ce grand-père juste avant la sortie d'école de 18h. Les parents d'élèves, des enseignants, les militants de RESF et les habitants du quartier tentaient d'intervenir. La réaction des policiers fut immédiate : ils cherchaient violemment à disperser la mobilisation, n'hésitant pas utiliser la violence physique et un peu plus tard à asperger la rue de gaz lacrymogène. Les parents présents aux sorties d'écoles, avec leurs enfants et leurs poussettes, atteints par les puissants gaz lacrymogènes, se réfugiaient dans l'école élémentaire Lasalle pour fuir cette scène particulièrement traumatisante. Le grand-père a finalement été emmené dans un commissariat du 2ème arrondissement.

Quelque temps après, les rafles se poursuivaient à Goncourt et à la rotonde de Stalingrad. Non contents d'augmenter la cadence des contrôles au faciès, parfois en dehors de tout cadre judiciaire, les fonctionnaires de police ont donc choisi cette fois de violer le dernier refuge des valeurs de la République, à savoir l'école.  Le Préfet de Police de Paris aurait tort de sous-estimer la colère grandissante que provoquent ces procédés iniques et circonstanciels dans les quartiers dits "populaires". La peur cède peu à peu à la détermination d'y mettre fin, on l'a vu ce soir.Nous partageons cette détermination. Le procédé de rafle est en lui-même odieux parce qu'il bafoue l'ensemble des droits fondamentaux des personnes humaines. Et doublement insupportable quand les institutions de la République sont elles-mêmes visées.
Nous rappelons aussi les garanties données à RESF à deux reprises pendant l'été 2006 (le 5 juillet et le 27 juillet) par la Préfecture de Police : qu'il n'y aurait pas d'interpellations dans et aux abords des établissements scolaires. Désormais, devons-nous tenir pour caducs ces engagements ?"

21/03/2007

CAF : magouri ebet e brezhoneg/pas de crèche en breton

Kaf ar Morbihan deus refuzet reiñ argant d'ur raktres magouri e brezhoneg. Setu sonjoù Diwan war an afer-se. Le refus de la Caisse d'allocation familiale du Morbihan d'agréer un projet de crèche en breton suscite l'indignation, notamment celle de l'association Diwan : 

"AR BREZHONEG DIFENNET OUZH AR BABIGOÙ"

"D’ar mare ma vez an holl gandidaded republikan o komz eus difenn glad sevenadurel ha yezhel Bro C’hall ha  Bro C’hall o tifenn en diavaez ar gwir d’al liested, setu KAF ar Morbihan o paouez nac’h arc’hantiñ ur raktres magouri e brezhoneg, abalamour ma z’eo aozet war patrom Diwan, gant ar brezhoneg evel yezh diabarzh : an dibab pedagogel-se a virfe ouzh ar magouri da vezañ digor d’an holl. Feuket omp gant seurt arguzennerezh. En hevelep lizher ar c’haf a anzav ez eo degemeret hentenn pedagogel Diwan gant ar Stad dre ma vez ar skolioù Diwan dindan gevrad gant an Deskadurezh Stad.

N’emañ ket ar c’haf hep gouzout e vez ar skolioù Diwan digor d’an holl, laik ha digoust ha n’eo ket ret da dud ar vugale komz brezhoneg evit skoliata o bugale enno. Dibab ur magouri zo tachenn ar gerent hepken. Dezho da zibab ar magouri a gavont a gwellañ evit o bugale. Nemet e vefe dizesk penn da benn war gevredigezh breizh, n’emañ ket ar c’haf evelato hep gouzout eo liesyezhek an holl skolidi o tont eus Diwan ha barrek war ar brezhoneg hag ar galleg, pa n’eo ket war ur trede pe ur pevare yezh.
Nemet e vefe dizesk penn da benn war an deskadurezh, n’emañ ket ar c’haf evelato hep gouzout penaos an doare gwellañ da vezañ divyezhek eo deskiñ un eil yezh an abretañ ar gwellañ dre ar soubidigezh. N’eo ket ar c’haf ivez hep gouzout ne glevo ar vugale nemet nebeut a vrezhoneg e diavaez ar magouri, da lavaret eo 15 pe 20%  brezhoneg en o buhez, ar peurrest o vezañ galleg nemetken.

N’emañ ket ar c’haf  hep gouzout ivez ez eo re skort niver a vagourioù zo er Mor Bihan, ez eus ur goulenn sokial evit magourioù e brezhoneg. Chom hep arc’hantiñ ur raktres magouri zo un diviz na vez diazezet war arguzenn ebet, na deskadurel, na sokial nemet war kozh abegoù politikel diwar-lerc’h. Ar gevredigezh Diwan a zo feuket bras gant diviz ar c’haf. Ar raktres magouri-se eveljust zo un doare da seveniñ un dazont d’ar yezhoù.  Ar skolioù Diwan zo abaoe pell zo ul lodenn eus ar vro e Breizh ha degas a reont d’ar skolidi, deus forzh peseurt metoù e vefent, an hevelep deskadurezh divyezhek.
Kondaoniñ a ra Diwan diviz ar c’haf ha diskuilhañ a ra un emzalc’h diforc’hus, dre m’o deus bet evit gwir abeg magourioù all e yezhoù all yalc’hadoù gant ar c’haf, ar pezh a ziskouez mat eo implij ar brezhoneg a zo taget".
                        
        
"LES BEBES PRIVES DE LANGUE BRETONNE"

"A l’heure où l’ensemble des candidats républicains  parlent de la défense du patrimoine culturel et linguistique de la France, que la France défend à l’extérieur le droit à la diversité, la CAF du Morbihan vient de refuser un projet de crèche en breton, sous le prétexte qu’elle est  organisée sur le modèle de Diwan, utilisant le breton comme langue de communication : ce choix pédagogique  n’autoriserait pas un accès universel à la crèche. Nous sommes révoltés par une telle argumentation. Dans son même courrier, la CAF admet que le système pédagogique de Diwan est reconnu par l’Etat, puisque les écoles Diwan sont  contractualisées par l’Education nationale.  

La CAF ne peut pas ignorer que les écoles Diwan sont  ouvertes à tous, laïques et gratuites et qu’il n’est pas nécessaire pour les parents de parler breton pour y scolariser leurs enfants. Le choix d’une crèche est du ressort unique des parents. Ils ont le libre choix de la crèche qui leur paraît la mieux adaptée ou la plus profitable pour leurs enfants.  A moins de méconnaître totalement la société bretonne, la CAF ne peut ignorer que l’ensemble des élèves issus de Diwan sont multilingues et maîtrisent parfaitement le breton et le français, voire une troisième et quatrième langues. A moins de se désintéresser totalement de l’éducation, la CAF ne peut pas ignorer que la meilleure façon d’être bilingue, c’est d’apprendre une deuxième langue le plus tôt possible, par le moyen de l’immersion.

La CAF ne peut non plus ignorer que les enfants n’entendront que très peu de breton en dehors de la crèche, soit  au  plus 15 à 20% de breton dans leur vie, le reste étant en français uniquement. La CAF ne peut ignorer non plus que le nombre de crèche est insuffisant dans la Morbihan,  qu’il existe une forte demande sociale pour des crèches en breton. La décision de ne pas financer  le projet de crèche ne repose sur aucun argument  ni éducatif, ni social mais uniquement sur des a priori politiques rétrogrades. L’association Diwan se sent profondément choquée par la déclaration de la CAF. Ce projet de crèche est sans aucun doute un moyen d’assurer un avenir aux langues.  Les écoles Diwan sont intégrées au paysage éducatif en Bretagne et apportent aux élèves, de quelque milieu soient-ils, la même éducation bilingue. Diwan  condamne la décision de la CAF et dénonce une attitude discriminatoire, compte-tenu du fait que des crèches bilingues mais dans d’autres langues ont déjà été – à juste raison - subventionnées par la CAF, ce qui montre que c’est bien l’usage du breton qui est visé et condamné".  

Langues régionales : réponse de Ségolène Royale sur le blog d'Ar Falz

Ségolène Royale vient de répondre à l'association Ar Falz qui interroge les candidat-e-s à l'élection présidentielle sur l'avenir de la langue bretonne et des langues régionales : modification de la Constitution, médias en langue bretonne, enseignement de la langue... Olivier Besancenot et Dominique Voynet avaient déja répondu :

http://arfalz.hautetfort.com/
 

20/03/2007

Mots croisés : une définition vexante

Une définition de mots croisés parue dans Ouest-France de samedi et dimanche 10-11 mars susciste l'émoi sur internet : "S'exprimer en breton"... Réponse : "Hennir", en référence aux chevaux que sont le "postier" et le trait" bretons... Mais cette définition, si elle n'est pas forcément "henneuse", est pour le moins maladroite et vexante... Continuons dans ce petit jeu : "S'exprimer en allemand", pourrait donner "aboyer" (berger allemand), les germanophones seraient contents. Et en français, quelqu'un a une idée ?