11/07/2007
Mais pourquoi aurions-nous une autre langue ?
Il y a quelques mois j'éditais une note essayant d'expliquer pourquoi certaines personnes, comme moi, tenons à maintenir vivante une langue, la langue bretonne, dont l'avenir est incertain et le présent compliqué : le nombre de locuteurs est en régression permanente malgré l'apparition des écoles bilingues qui ne compensent pas la disparition des dernières générations de bretonnants de langue maternelle; le statut des langues régionales reste ambigu puisque la seule langue officielle en France est le français, etc. Lectrices et lecteurs de ce blog, vous avez déjà eu l'occasion de lire des choses la-dessus. Histoire d'alimenter le débat, un de mes amis, Georges, enseignant, habitant à Saint-Etienne, livre ici ses remarques par rapport à cette note parue en avril et que vous pouvez lire ou relire en cliquant sur le lien direct. Les intertitres sont de la rédaction!
" D'accord avec ce que tu dis... avec trois réserves et une question :
Une strictement personnelle à moi la mienne, qui, tu verras tourne quand même au débat linguistique...
J'ai compris, au sens de l'intelligence de la chose, ta démarche et tu sais que je la respecte. D'une part par sympathie pour toi mais aussi, et c'est sans doute plus intéressant, parce que c'est une démarche sincère, profonde et fondamentalement enracinée dans le respect de l'autre (en particulier le non Breton ou le non bretonisant). Tes arguments portent, il m'ont fait beaucoup avancer dans la compréhension d'un phénomène qui m'est très étranger et qui m'apparaît encore souvent comme porteur de haine ou de xénophobie. Pas chez toi, pas dans ta démarche, et tu es le premier à dénoncer les ayatollahs dont je parle ! Mais tu sais de quoi je veux parler et ce n'est pas la peine d'en discuter plus longtemps.
Par contre, je veux préciser ce que je dis quand je dis que je ne "comprends pas". C'est beaucoup plus ancré en moi que le niveau de compréhension emphatique ou 'intelligent' que je viens de décrire. Cette démarche m'est complètement étrangère, et c'est en ce sens là que je dis que je ne te comprends pas ! C'est, je pense du à mon histoire personnelle... et à celle de mon "terroir". Je ne suis pas un homme de racine ! La seule lignée familiale que je connaisse est celle de ma mère et elle n'est pas très fournie. J'avoue ne pas y attacher non plus beaucoup d'importance... Je ne dépasse pas le niveau de mes grands parents (et encore !) dans la construction mentale de mon arbre généalogique... Et ces gens là parlaient déjà français !.. Qu'eux ou leurs aieux aient souffert d'une déculturation linguiste ne fait pas l'ombre d'un doute, mais je n'en suis même pas le témoin indirect ! Quant à ma lignée paternelle, je n'en connais rien si ce n'est le nom et le prénom de celui qui n'a été guère plus que mon géniteur ! Cette histoire personnelle sans être en aucun cas douloureuse n'invite pas trop au culte des racines ! Un psychanalyste y verrait sans doute beaucoup de choses... j'avoue humblement me satisfaire d'un inconscient discret à ce niveau là ! Et, quitte à me chercher une quelconque névrose, de la situer dans ce secteur !
Saint-Etienne et le Forez
Pour ce qui est de mon "terroir", je suis profondément un citadin, un Stéphanois. J'aime à me promener dans ma région natale et la trouve fort belle, mais de là à revendiquer là aussi une appartenance il y a loin ! Le Forez n'a pas grande unité ni géographique ni historique ni linguistique. Il s'y parlait une langue d'oc, bien entendu, mais très rapidement mâtinée de français et sans doute partie prenante dans la création de cette langue. Les patois ont été rapidement supplantés par un français qui n'est pas, loin s'en faut, un standard de pureté ! Par contre, je suis très attaché aux expressions locales et à l'accent spécifique de Saint Etienne. Ces mots de mineurs et d'ouvriers dans lesquels j'ai grandi me sont chers et j'aime à les employer. Leurs origines sont surprenantes : patois locaux des paysans descendus à la ville, parlés des mineurs polonais passés par la Lorraine, expressions des patrons lyonnais, plus récemment quelques mots d'arabe... Ce mélange chaleureux et créatif m'enchante ! Il y a des mots dont je n'ai pas la traduction en français "pointu" (c'est comme ça qu'on appelle le parlé des Parisiens chez nous).
Babel : une félicité !
Mais ce n'est pas la transmission qui m'obsède. Seulement le plaisir des sens et du sens. J'aime à jouer avec les mots, surtout ceux là ! J'aime à partager mon bonheur mais je suis persuadé que mes enfants trouveront d'autres mots ailleurs pour trouver ce plaisir... C'est la fonction de la langue qui m'intéresse dans ces "jeux", pas la langue elle même. J'aime aussi à jouer avec le parler SMS ou ce que j'appelle le shortenglish, l'anglais de boutasse qui me permet de parler à un Espagnol ! Je serais plus près de la Bretagne ou nous parlerions plus ensemble je suis certain que je pidgimiserais aussi la langue celte avec délectation ! Aucune ferveur si ce n'est un respect total pour cet instrument de pensée, de structuration, de beauté, d'expression, d'échange, de compréhension qu'est une langue. Babel n'est pas une damnation mais une félicité ! C'est parce qu'on ne se comprend pas qu'on peut chercher à se comprendre ! Mais peu importe l'idiome. Il sera toujours porteur de sens et ouvrira à la poésie, à la science ou à l'échange si on veut la poésie, la science ou l'échange. Il ouvrira aussi à l'ostracisme et à la guerre si on veut l'ostracisme ou la guerre ! Donc, et " deomp d'ar gêr " , peu m'en chaut du breton, mais vive le breton !
Une société patrimoniale
Une autre réserve sur la notion de patrimoine et de sa conservation qui confine à la question philosophique. Notre société actuelle est une société patrimoniale. Il faut conserver, protéger, restaurer, accumuler, transmettre... Je ne suis pas persuadé que ce soit une voie pérenne ! Je pense plutôt que cette volonté d'attachement matériel à la chose matérielle est un symptôme d'un mal beaucoup plus profond. Nous vivons une époque qui a perdu le sens de l'humain et qui à la fois scie la branche sur laquelle elle est assise tout en traitant le bois pour qu'il ne pourrisse pas ! Notre humanité se raccroche à ce qu'elle peut pour ne pas voir le néant dans laquelle elle se jette à corps perdu... Nous sommes essentiellement des êtres de passage, sitôt venus, sitôt partis. C'est dur à admettre mais c'est notre destinée humaine, environ 80 ans pour nous (et c'est déjà beaucoup plus qu'il n'y a pas si longtemps ! ) point à la ligne ! Les obélisques ou les pyramides de verre n'y changeront rien !
Heureusement, il n'y avait pas que des râleurs
Je ne crois pas au Progrès et ne veux faire ni table rase du passé ni fi de la modernité ! J'entends Hagège qui se lamente avec raison de la richesse perdue pour chaque mot oublié ! Mais je l'entends aussi dire la dynamique créative, intégrative de toute langue. Je suis certain que conserver s'oppose souvent à créer ! Créer c'est faire du nouveau avec l'ancien ! C'est dépasser l'ancien, le vu, le su pour en faire un à voir et un à savoir. Une langue, comme tout patrimoine doit vivre, créer, innover et... pourquoi pas disparaître ! Je ne suis pas nostalgique de toutes les grottes décorées à jamais disparues... mais je suis touché aussi par l'humanité qui a présidé à la décoration de celles que nous connaissons ! Je suis aussi persuadé qu'il a du se trouver des cro-magnons pour râler contre ces salopeurs de biotopes qu'étaient ces peintres à la noix qui passaient leur temps à taguer les cavernes ! Heureusement qu'il n'y avait pas que des râleurs...
Le débât n'est pas clôt
Une dernière réserve, historique celle là ! Tu la connais déjà, j'en ai déjà parlé... La construction de la France s'est faite essentiellement autour de l'imposition d'une langue comme langue commune. C'est un traumatisme important et je n'en nierais jamais ni les souffrances, ni les outrances ! Avec le recul du temps, nous, nous pouvons faire l'analyse d'une autre voie possible, une voie de respect et de bilinguisme... Je pense que ce point de vue est une reconstruction a posteriori et que d'une part elle n'apporte pas grand chose puisque les choses sont faites et que d'autre part les choix faits à l'époque étaient sans doute vécus comme nécessité historique ! Ça n'excuse rien pour la barbarie de la chose mais je crois importante la démarche historique évitant les reconstructions a posteriori.
Enfin une question, à prendre avec le sourire, mais pour réfléchir quand même : Quelle langue parlait les autochtones* avant que des Celtes leur tombent dessus et leur imposent leur langue ?
Tu vois, le débat n'est pas clôt ! mais je suis certain que toi comme moi continueront notre petit chemin fait de plus d'interrogations que de réponses ! ce qui ne nous empêche pas de répondre... ou de chercher une réponse !
Merci pour le temps passé à écrire et à lire ! ce n'est pas du temps perdu même s'il n'est pas consacré à l'étude du breton.
Amicalement, GG"
* Note de la rédaction : Avant l'arrivée des Celtes, qui ont dominé l'Europe occidentale, et la Bretagne, pendant les siècles précédents l'empire romain (à partir du VIIIe siècle av-JC), le territoire de l'actuelle Bretagne était peuplé mais on ne sait pas grand-chose de ces populations, et encore moins de leurs langues. Il s'agissait peut-être des descendants des populations mégalithiques qui avaient dressé les menhirs il y a environ 5.000 ans...
Cette note répond à une note parue en avril que vous pouvez lire en cliquant ici :
http://rezore.blogspirit.com/archive/2007/03/31/perak-e-v...
Hag an destenn e brezhoneg :
http://rezore.blogspirit.com/archive/2007/03/31/perak-e-v...
01:00 Publié dans Brezhoneg/Langue bretonne, Galleg/français, Yezhoù/langues | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : langue bretonne, français
Commentaires
Georges est enseignant : c'est tout dire.
Les enseignants français sont à 90 ou 95 pour cent jacobins. Comment ça se fait ? Je sais pas. C'est comme les préfets, les gens qui sortent de science Po, etc,
Ya rien à faire, ils sont jacobins.
Que Georges discutaille pour donner l'impression qu'il essaie de comprendre qu'on puisse promouvoir le bilinguisme en Bretagne ou ailleurs pourrait paraître sympathique, mais j'y vois pour ma part une grande hypocrisie.
Pour avoir cotoyer des enseignants, ce sont des gens qui ne comprennent rien à la culture, et qui sont même assez incultes dans leur propre domaine.
"Une dernière réserve, historique celle là ! Tu la connais déjà, j'en ai déjà parlé... La construction de la France s'est faite essentiellement autour de l'imposition d'une langue comme langue commune. C'est un traumatisme important et je n'en nierais jamais ni les souffrances, ni les outrances !"
=> Pour moi ce genre de phrase respire l'hypocrisie à plein poumon et dénote parfaitement la pensée jacobine : en france on parle français, et on vous emmerde.
Les enseignants ont toujours de beaux mots à la bouche : respect, etc. mais c'est du trompe l'oeil.
Enfin, la palme :
"Enfin une question, à prendre avec le sourire, mais pour réfléchir quand même : Quelle langue parlait les autochtones* avant que des Celtes leur tombent dessus et leur imposent leur langue ?
On ne va pas faire la psychanalyse de cette phrase. On entend souvent ce genre de phrase dans le discours francais (on va pas s'excuser de la colonisation puisqu'on a nous même été colonisé par les Romains !)
George est vraiment un bon français dans ce qu'il a de plus détestable.
Écrit par : Alwenn | 12/07/2007
Pour compléter ma précédente note :
1 - Les enseignants se croient intelligents, et en tant que tels, ils pensent qu'ils n'ont pas d'insconcients et que tout ce qu'ils pensent est frappé du sceau de la raison.
Les enseignants savent en général que le bilinguisme améliore les capacités d'apprentissage, et donc on s'attendrait à ce qu'ils soient les premiers à le promouvoir s'ils avaient le souci de leurs élèves. Mais les enseignants, qui sont intelligents, détestent par dessus tout se retrouver devant plus intelligents qu'eux. La plupart des enseignants étant monolingues, l'idée que des élèves puissent être bilingues, et qu'ils puissent éventuellement se retrouver devant eux leur fait à l'avance horreur. Etant monolingues, ils sont contre le bilinguisme, même en sachant que c'est l'intérêt des élèves d'être bilingues.
2 - On ne demande pas les pleurs et la compassion (feinte), ni l'aumône, on reclame des "droits humains" : le droit d'enseigner la langue de son choix, qui plus est inscrite dans un territoire depuis des siècles.
3 - Ce qui me frappe chez l'enseignant, c'est de poser le problème uniquement comme un problème hexagonal. "la France s'est faite essentiellement autour de l'imposition d'une langue comme langue commune"
La plupart des didactures, et pas que les dictatures, ont imposé la langue du pouvoir comme langue unique. Tout le monde connaît le Tibet. Que fait la Chine au Tibet ? Elle essaie d'imposer une langue unique dans l'enseignement et l'économie : le Chinois, exactement ce qu'à fait la France et de nombreux pays (Etats-Unis, etc)
Un numéro spéciale de Courrier International vient de sortir sur les Indiens d'Amérique (du sud au nord)
Fiers d’être indiens
Politique, identités, culture
http://www.courrierinternational.com/evenement/hors-serie/02-2007/sommaire.asp
On peut y lire :
La langue quechua, outil de la décolonisation
Le xipaia, une langue sauvée in extremis
Idiomes à sauver d’urgence
Voilà de quoi donner à penser, si c'est vraiment ce que certains recherchent.
Écrit par : Alwenn | 12/07/2007
Bonjour Alwenn :
les commentaires ne sont pas modérés sur ce blog, ce qui signifie que je ne les lis pas avant publication car, à mon avis, le débat d'idées doit pouvoir être libre et spontané. Mais ce type de débat là n'a pas besoin d'insultes pour exister et prospérer, bien au contraire, l'insulte tue le débat et des remarques du style "George est vraiment un bon français dans ce qu'il a de plus détestable", sont insultantes et n'apportent rien au débat, ni les généralités sur les enseignants d'ailleurs. Il y a des règles de politesse et de respect d'autrui (doujans d'ar re all e brezhoneg) que j'invite à respecter sur ce blog. Merci d'avance.
Christian
Écrit par : christian | 12/07/2007
Je n'ai sans doute pas la même notion du mot "insullte", et ce que je dis me semble argumenté.
"les ayatollahs dont je parle "
Je n'ai sans doute pas le suivi de la conversation, donc certaines choses peuvent m'échapper, mais "ayatollahs" me semble une belle insulte. Qu'est-ce que c'est que ça ? Où a-t-il vu des "ayatollahs". Les ayatollahs sont des religieux musulmans chiites. S'il en a vu en Bretagne, il faut qu'il les dénonce à la police. La télé n'en parle pas. La radio et les journaux non plus.
"un phénomène qui m'est très étranger et qui m'apparaît encore souvent comme porteur de haine ou de xénophobie"
ben voyons ! Le phénomène en question, qui semble bien être le bilinguisme, ou la volonté de préserver sa langue, serait porteur de haine et de xénophobie !!!!
Et ça, ce n'est pas insultant ? Ce qui m'écoeure, c'est bien cette bien-penssance qui se permet de donner des leçons d'humanité avec cette suffisance d'être elle-même sans reproche, d'être l'incarnation même des droits de l'homme. Ben voyons.
Le discours de Georges me paraît bien être caricatural du discours de l'enseignant français à la mentalité jacobine, discours qu'on retrouve dans certains média (télérama, ...) dont l'une des principales clientelles est le milieu enseignant.
Les hussards noirs de la république, ce sont bien des "enseignants". Ce sont eux qui ont fait le sale boulot. Vous avez entendu beaucoup d' "enseignants" dire que c'était une erreur et qu'on aurait pu faire autrement, en instaurant dès cette époque le bilinguisme ? Moi pas. La plupart des enseignants assument cela comme un "mal nécessaire", ou même un "bien", et il voit dans le bilinguisme une remise en cause du "travail" de leur prédécesseur.
Je ne connaîs pas beaucoup d'enseignants capable de se remettre en question. Mais sans doute je ne suis pas tombé sur les bons.
Ceux qui évoluent positivement sont ceux qui sont au contact d'enseignants bilingues, car ils voit alors de leurs yeux qu'ils ne sont pas, au fond, différents. En Bretagne on peut constater cette évolution positive, mais je doute que dans le reste de la france, la mentalité hussarde s'estompe.
Vous avez sans doute vous-même considéré l'attitude du président précédent, qui pronait la diversité culturelle à l'extérieur pour mieux l'étouffer dans l'hexagone, d'hypocrite. Cette hypocrisie n'est pas le fait du président lui-même, elle est inérente à l'esprit jacobin qui imprègne les élites hexagonales (entre autres une bonne partie des enseignants)
"Jacobin" est parfois perçu comme une insulte, mais c'est surtout une réalité bien réelle.
Quant à "hypocrite", je n'ai pas encore trouvé une manière "civile" de suggérer à quelqu'un qu'il serait éventuellement hypocrite tout en cherchant à ne pas le vexer. L'hypocrisie est une réalité bien française.
Écrit par : Alwenn | 13/07/2007
Bonjour Alwenn :
une différence entre vos propos et ceux de Georges, c'est que vous vous livrez à des attaques ad hominem, des attaques contre une personne qui ne pense pas comme vous et je ne suis pas d'accord avec cette manière de faire, ni dans la vie, ni sur ce blog. Je ne crois pas, en outre, que ce type de procédé serve la cause de la langue bretonne et des langues régionales.
Kenavo - Christian
Écrit par : christian | 13/07/2007
Je ne fais pas des attaques "ad hominem", je dénonce un certain type de discours et d'état d'esprit.
Que quelqu'un puisse utiliser comme il est fait dans le texte du haut les mots "Ayatollah", "porteur de haine ou de xénophobie", me paraît hallucinant, et je m'étonne que vous trouviez cela "normal" et "modéré". C'est une vocabulaire volontairement stigmatisant.
Je pense d'ailleurs finalement que peu de gens iraient jusqu'à utiliser de tels termes.
Ce que je ne supporte pas, et j'ai déjà eu l'occasion de le dire, c'est cette façon que nous avons d'accepter qu'on tienne sur nous un discours délirant (type : "porteur de haine ou de xénophobie") et de ne pouvoir dénoncer ce type de discours sur un ton fut-il peu amène.
Il s'agit d'être sur un pied d'égalité, et non pas d'accepter la position d'infériorité dans laquelle nous met le discours d'en face qui lui se place d'emblée dans une position de supériorité et de donneur de leçons. C'est, disons, pour moi une question d'honneur et de dignité.
Je ne sais pas si je me fais bien comprendre.
Il faut par ailleurs noter qu'un journal comme l'Express, qui avait ce type de discours et de vocabulaire vers 2000-2002, en calquant le discours du "Monde comme si", a suffisamment évoluer jusqu'à publier des articles intéressants sur la basque et le breton, ainsi que le point de vue de Claude Hagège qui depuis longtemps milite pour les langues régionales.
Dénoncer l'hypocrisie n'est pas une manière de se faire des amis, mais peut-on être amis avec des hypocrites ?
Ken ar wezh all.
Écrit par : Alwenn | 13/07/2007
Ad hominem : parmi les définitions de Wikipédia "sophisme consistant à discréditer la personne qui défend des arguments plutôt que les arguments eux-mêmes". Oui, j'estime qu'il y a attaques ad hominem dans vos commentaires, Alwenn. Pour le reste, être sur un pied d'égalité ne signifie pas verser dans la violence verbale qui est une forme de négation d'autrui. Cultiver l'amitié, comme le débat démocratique d'ailleurs, implique que l'on accepte l'autre dans sa différence de point de vue, d'expériences, d'idées, d'analyses, de préjugés (comme il ou elle accepte les notres d'ailleurs). Point besoin de s'énerver, ni de caricaturer, même quand on pense qu'autrui caricature.
Kenavo - Christian
Écrit par : Christian | 13/07/2007
C'est vrai que parler de xénophobie et de haine sur un sujet qu'on ne connais pas c'est quand meme un GROS préjugé, et on voit bien d'où il vient. Quant aux ayatollahs (indépendantistes? séparatistes?) c'est l'expression de l'envie de s'autogérer dans des domaines où l'etat ne fait absolument rien.
On crée avec l'ancien c'est vrai, on le façonne à notre façon, c'est bien le but de s'approprier une langue, la parler, la chanter, l'écrire etc. c'est créer. Quand on interdit, cache, dévalorise l'ancien la création est faussée.
C'est vrai qu'une langue peut disparaitre naturellement mais aujourd'hui ce n'est clairement pas le cas des milliers de langues qui risquent de mourir ou disparaitre, c'est le fait d'oppressions assez violentes à travers le monde. Et la "nécessité historique", sorte de raison d'etat d'époque qui justifie beaucoup de n'importe quoi, beurk.
Et en effet le hors-série du courrier international est interessant, il y a beaucoup de similitudes.
Écrit par : derv | 13/07/2007
Bonjour Derv : on parle d'ayatollahs aujourd'hui comme hier on pouvait parler hier de staliniens, c'est à-dire de gens (ou de partis politiques, ou de pouvoirs divers), qui veulent imposer leurs points de vue et leur façon de voir les choses. C'est ainsi que je lis le propos de Georges. Et je vois des comportements ayatollesques chez certains défenseurs de la langue française (jusqu'aux plus hauts sommets de l'Etat), comme j'en vois parfois parmi les défenseurs de la langue bretonne. Qui sait, chacun de nous peut avoir, à ses heures, des comportements staliniens, c'est alors qu'il faut avoir la capacité de se laisser interpeller par autrui...
Je crois aussi que beaucoup des langues qui sont en danger de disparition actuellement le sont du fait de politiques délibérées d'éradication, que ce soit en France ou ailleurs; et les populations concernées ont été instrumentalisées dans ce sens. En inoculant aux Bretons de Basse-Bretagne le mépris de leur langue (comme aux gallèsants en Haute-Bretagne), l'Etat les a rendus complices de sa politique. D'où les difficultés que l'on rencontre parfois auprès de bretonnants de langue maternelle qui rejettent la langue et la culture bretonnes. Dans le même temps on enseigne une histoire officielle qui se garde bien de donner sa place à l'histoire des régions...
Il est clair que le combat culturel (et politique, au sens large) pour les langues régionales met en cause le système démocratique et républicain français tel qu'il existe actuellement, et notamment la quasi religion autour de la langue française. C'est pourquoi nous rencontrons de telles résistances. A nous de nous expliquer en français, en breton, et en toutes langues utiles. Et puis ma conviction personnelle est que l'avenir de la langue bretonne (comme de la langue gallèse) dépend surtout des Bretons. Komzomp brezhoneg, hag e vo saovet ar yezh; parlons breton et la langue sera sauvée. Ha ma ne gomzomp ket, kollet e vo; et si nous ne la parlons pas, elle se perdra.
Mais n'accusons pas le monde entier de ce qui dépend d'abord de nous. A galon geneoc'h
Kenavo
Christian
Écrit par : christian | 13/07/2007
L'utilisation du mot "ayatollah" me semble de toute façon problématique et la marque également de préjugés à la base.
ayatollah [ajatCla] n. m.
• répandu 1978; mot ar. « verset de Dieu (Allah) »
Religieux musulman chiite d'une haute dignité; titre donné à certains sages hors de toute hiérarchie. L'ayatollah Khomeiny est devenu imam*.
Fig. Représentant conservateur (d'une tendance). Les ayatollahs du rock.
(Petit Robert)
"L'ayatollah Hossein Ali Montazeri ( حسینعلی منتظری en persan), né en 1922, est un des hauts dignitaires chiites iraniens. Il participa activement à la Révolution islamique en Iran puis à l'élaboration de la constitution iranienne de 1979 et à l'instauration d'une théocratie en Iran grâce au système du Velayat-e-Faghih.
Il est pourtant aujourd'hui, le principal dissident religieux en Iran. Il a été placé en résidence surveillée entre 1997 et 2003 pour avoir critiqué le Guide suprême et pour avoir plaidé en faveur de la séparation de la religion et de la politique."
(Wikipedia)
Comme quoi, il y a de bons ayatollahs.
Le film de Marjane Satrapi avait entre autres pour but de combattre les préjugés des occidentaux sur l'Iran, il me semble.
Je ne reviens pas sur le texte de départ, bien que j'aurais encore des choses à dire. Bien d'accord avec Derv sur la "nécessité historique" : beurk !
En ce temps enchanté où le mot d'ordre est "pas de repentance" et où il est de bon ton de considérer la colonisation comme une chose positive, il y a peu de chance de voir évoluer les choses avant longtemps. Le texte du haut s'inscrit dans cet état d'esprit dans certaines de ses formulations (selon moi), en opposant le "civilisé" (le colonisateur) (qui parle uniquement le français) et le "sauvage" (le colonisé) : "porteur de haine ou de xénophobie", parce que parlant une autre langue que le français.
Écrit par : Alwenn | 13/07/2007
Pour faire contraste (et quel contraste !) avec le texte du haut, voici un article du télégramme (chacun pourra apprécier la différence entre l' "enseignant français" et l' "enseignant autrichien") : (je ne sais pas si le télégramme acceptera de laisser ce texte intégralement)
http://www.letelegramme.com/gratuit/generales/regions/finistere/art_979709.php
Lesneven. Étonnants bretonnants
Deux fois par an, l’association Ti ar Vro-Bro Leon organise des stages B & B (Beva & Brezhoneg) dont l’objectif est de permettre à des personnes apprenants le breton de progresser au contact de locuteurs de naissance, encore nombreux dans la région lesnevienne. Chaque édition est l’occasion de faire d’étonnantes rencontres.
Ainsi, présent à Lesneven ce week-end, Albert Bock, enseignant autrichien passionné par les langues celtiques, avoue une nette préférence pour le breton. « Pour son côté esthétique », confie-il. Depuis l’an 2000, il partage cette passion avec ses élèves. « Il y a encore une dizaine d’années, les universités laissaient de côté les langues minoritaires (...) aujourd’hui, celle de Vienne compte trente étudiants de breton et quelque 150 en langues celtiques ». Il la partage aussi avec d’autres, comme Ben Bruch. Originaire du Wisconsin, cet Américain âgé de 34 ans vient de terminer son doctorat de breton à Harvard tout en donnant quelques cours privés. Tous deux se connaissent bien, notamment parce qu’ils travaillent ensemble, à la demande du gouvernement de la Cornouailles anglaise, sur un projet d’unification des six systèmes d’écriture du Cornouaillais.
« Apprendre le breton ce n’est pas trop difficile »
Après avoir tâté du Gaélique, cette langue a d’ailleurs été la première que Ben Bruch a apprise. « Peut-être parce qu’une partie de ma famille est venue d’Irlande, j’ai toujours été attiré par les langues celtiques (...) l’apprentissage du breton a été une étape naturelle ».
fut même un véritable coup de foudre. « La littérature bretonne, notamment moderne, est très riche. Il y a aussi la musique qui, petit à petit, fait découvrir la Bretagne aux Etats-Unis même si la plupart des Américains ignorent où se trouve la Bretagne ! On commence à trouver des disques et il y a même un groupe à Boston qui se nomme les Truz Braz », explique-t-il. Les trois jours passés en Finistère, à l’invitation de son collègue autrichien, lui auront certainement permis d’agrandir sa discothèque, mais surtout, et pour la première fois, de pouvoir rencontrer des bretonnants de naissance. Et aussi donner l’occasion d’un petit message : « Apprendre le breton ce n’est pas trop difficile ». Tout à fait d’accord, Albert Bock renchérit : « Il suffit juste de pas être trop timide ».
Écrit par : Alwenn | 16/07/2007
Voici la réponse de Georges concernant les commentaires d'Alwenn et Derv. Je rappelle que les commentaires ne sont pas "modérés" sur ce blog, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas contrôlés au préalable par le webmaster (moi). Merci de ne pas dévoyer cette liberté. J'invite donc chacune et chacun à faire preuve de respect d'autrui et de responsabilité. Merci d'avance : Christian Le Meut
"Mais pourquoi tant de haine, Alwenn ! Et vos propos qui me blessent profondément n'ajoutent guère au débat ! Je dois vous dire que je regrette amèrement d'avoir permis à Christian de publier ce texte !
Je ne me permettrais jamais de mettre tous les Bretons dans la même boîte, je ne vous reconnais pas le droit de mettre tous les enseignants dans le même sac ! Et moi dedans ! avec une pierre, dans la rivière! Le réductionnisme est la première manifestation de tout fascisme...
Quant au procédé de réduire mes dires à l'utilisation sans doute abusive de 2 expressions ("Ayatollah" ; "porteur de haine ou de xénophobie") sans vous référer ni au contexte ni au sens de ces expressions dans un si long texte, il fait partie de pratiques que vous dénonceriez sûrement et avec justesse si je les utilisais contre vos propos !
Je suis bien entendu le fruit d'une certaine culture certainement partielle et partiale incomplète et nauséeuse (etc...), mais j'ai essayé de dire d'où je parlais non pour que vous me karchérisiez mais pour que, comme je le fais avec Christian, une compréhension commune puisse voir le jour! Que je vous comprenne et que vous me compreniez. Nous ne serons sans doute jamais d'accord, et là n'est pas le problème!... Mais si, pour vous, essayer de comprendre l’autre est de l'hypocrisie, je pense que nous perdons notre temps ici vous comme moi !
Permettez moi de vous dire que même en tant qu'enseignant, ça fait lurette que j'ai abandonné l'idée de donner quelque leçon que ce soit à qui que ce soit !
Pour ce qui est du bilinguisme, je suis le premier à essayer de faire comprendre à mes élèves la richesse qu'ils ont de parler non seulement français mais aussi berbère, turque, slovène ou serbo-croate... Mais je fais aussi partie de ceux qui voudraient bien qu'ils apprennent aussi le français ! Ne serait-ce que pour qu'ils trouvent un boulot digne de ce nom... ou pour pouvoir rester en France s'ils le désirent. A chacun sa réalité sociale !
La "nécessité historique" ne m'inspire pas plus d'aménité qu'à Derv ! Je ne légitime rien, je me replace seulement dans une lecture historique d'un fait : il y a eu une pensée, à un moment de notre histoire, qui a cru légitimer les violences faites par un absolu supérieur. Je n'excuse ni ces violences (sic) ni ne partage cet absolu supérieur ! Je constate ce fait historique et demande seulement d'éviter les reconstructions à postériori !
Le détestable bon français, monolingue, hypocrite, discutailleur, inculte, jacobin, hussard noir, lecteur de télérama, colonisateur et qui pire est, enseignant vous souhaite néanmoins à toutes et tous de vivre dans un monde de paix et de bienveillance !
Georges"
Écrit par : Christian | 16/07/2007
Merci de répondre dejà.
A chacun sa réalité sociale, je trouve qu'il y a des similitudes et qu'il y a surement des leçons à en tirer. Si beaucoup de bretons n'ont pas transmis la langue du tout c'est bien pour l'ascension sociale, meme l'accent breton était à cacher! Et aujourd'hui il y en a qui en viennent à le regretter et sont assez ouvert aux radios, écoles bilingues etc. Je pense que dans les familles immigrées il y en a qui ne transmettent pas la langue et c'est bien dommage, si on ne m'avait pas élevé dans la langue de mon pays d'origine ça m'aurai bien fait c... . N'étant pas ceux qui font le choix je trouverai légitime d'aprendre la langue 1 ou 2 (voir plus) générations plus tard par regret de ne pas connaitre la langue, surtout quand c'est du à du racisme. Le mal est fait, c'est assez fataliste surtout quand la langue est encore dans l'entourage, l'environement et qu'au mieux (au pire selon) ça résulterai à une société multiculturelle décomplexée.
Écrit par : derv | 16/07/2007
"Le réductionnisme est la première manifestation de tout fascisme..."
Votre texte commençait justement par du réductionnisme (auquel échappait Christian qui semblait être l'exception qui confirme la règle)
Je n'ai pas utilisé, pour ma part, de mots aussi "radicaux" que "porteur de haine ou de xénophobie", ou "ayatollahs", et je n'ai pas l'impression d'avoir détourné ces expressions de leur contexte.
"l'utilisation sans doute abusive de 2 expressions" : vous ne trouvez pas que ces expressions ont un caractère diffamatoire assez insupportable ? (Comme ce n'est pas vous qui êtes visé, vous ne vous en rendez sans doute pas compte)
Je remarque que ce que moi je dis "n'apporte rien au débat".
Je ne cherche pas à faire de procès d'intention et je ne tiens pas à être caricaturé dans ce que je dis. (par exemple, je n'ai pas dit que vous étiez un "hussard noir" ni un "colonisateur".)
Je pense que votre texte commençait et finissait par des formules pour le moins malheureuses et ambigues. Vous dites que vous êtes blessé, et j'en suis désolé. S''il y a malentendu, c'est peut être que votre texte comportait matière à malentendu, apparemment en dépit de vous même, comme dirait l'autre !
Le portrait que j'ai fait des enseignants n'a pas l'air de plaire ! Tant pis.
Tout de même, des mots comme "porteur de haine ou de xénophobie", et "ayatollahs" ne sortent pas de nulle part, et c'est le genre de stigmatisation que cherche à propager certains groupements républicano--intégristes qui n'oseraient même pas utiliser des termes aussi forts.
Écrit par : Alwenn | 18/07/2007
cher Georges,je suis un enseignant mais pas Jacobin pour 2 sous;mes deux parents et 3 grands -parents étaient aussi enseignants de la République;je dois être le premier britophone et n'aimerais pas être le dernier de la lignée.Ne voulant plus entrer dans ce style de débat,car je vis tranquillement et avec bonheur mon bilinguisme,et même plus: n'ai-je pasété élevé par ma bande d'amis de Lisbonne au grade de "Portugais honorifique"et ne cesse de m'en réjouir ?Je voulais juste répondre à la question:que parlaient les habitants d'Armorique avant leur alliance puis fusion avec les habitants celtophones de l'Age de la Tène ?J'y ai pensé et posé la question en 1975 à l'arquéologue digne de mon admiration Yann an Helgouac'h(Jean L'Helgouac'h):quelques siecles auparavant,probablement un dialecte Ibère(dont dériveraient les toponymes de Quiberon,Squibbereen et qqus autres;plus antérieurement,vers l'ère mégalithique,probablement un dialecte dérivé du Basque est une hypothèse plausible. Telle fut,de mémoire , sa réponse .Tout cela pour dire que cette remarque sur les ancetres des Bretons peut etre une question sérieuse....et tres intéressante.
Écrit par : roland | 25/07/2007
Langues sans frontières : A la découverte des langues de l'Europe
Georges Kersaudy
http://www.amazon.fr/Langues-sans-fronti%C3%A8res-d%C3%A9couverte-langues/dp/274670983X/ref=sr_1_2/403-1007019-2934849?ie=UTF8&s=books&qid=1185458077&sr=8-2
Extrait (p. 43-44) : "Tous les régimes qui se sont succédés en France depuis trois siècles se sont efforcés d'imposer l'usage du français dans tous les domaines, au détriment des langues minoritaires... De nos jours, ..., cette tendance à l'uniformisation est toujours présente, non seulement dans les administrations, mais encore dans l'esprit des fonctionnaires et d'une grande partie de la population.
Les divers gouvernements au pouvoir font parfois montre, surtout en période électorale, d'un peu de compréhension pour la situation des langues minoritaires, mais dans la pratique administrative, le vieux réflexe jacobin et unitariste prend toujours le dessus."
Je pense qu'on peut qualifier le comportement des "divers gouvernements au pouvoir", d' """hypocrite"""", surtout "en période électorale !!!
Cet extrait résume finalement ce que j'ai pu dire plus haut (en considérant que les enseignants sont des "fonctionnaires" !)
Bien entendu, tout cela n'apporte rien au débat (de quel débat s'agit-il, au fait ?)
Si je dis que l'attitude des "divers gouvernements au pouvoir" est détestable, est-ce une insulte ?
Cette attitude serait-elle possible sans l'assentiment "d'une grande partie de la population" "française" ?
Georges Kersaudy
Expert, linguiste, et surtout polyglotte passionné, Georges Kersaudy nous entraîne ici dans un étonnant voyage de découverte, au fil d'une analyse comparative et jubilatoire des alphabets, des sons et des vocables. Avec une présentation inédite, en annexe, d'un vocabulaire parallèle de trente-neuf langues européennes ! Invitation à la curiosité, jeu stimulant où apparaissent des langues insoupçonnées ou méconnues aux structures similaires, aux termes communs, aux emprunts innombrables... L'Européen du XXIe siècle ne pourra plus ignorer cet aspect capital de la vie de notre continent. Cette quatrième édition mise à jour montre bien ce qu'est aujourd'hui l'Europe des langues. L'Union européenne, qui avait onze langues officielles en 2004, en a vingt-trois en 2007. Pour l'interprétation et la traduction, le nombre de combinaisons de langues à utiliser passe ainsi de 110 à 506. Ce n'est là qu'un des aspects de la situation linguistique de l'Europe. Défiant les idées reçues et les frontières imaginaires, l'auteur nous montre que cette complexité, cette diversité, cette formidable richesse de concepts et de mots, avec ses six alphabets, ses six branches distinctes et une bonne centaine de langues, sont non seulement un atout mais aussi un outil à la portée de tous.
Biographie de l'auteur
Georges Kersaudy, ancien fonctionnaire international, parle, écrit et traduit une cinquantaine de langues d'Europe et d'Asie.
Un livre à acheter et à offrir à tous les enseignants "français" !
Ken ar wezh all.
Écrit par : Alwenn | 26/07/2007
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