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07/04/2005

"Trop d’idées !"

Très souvent l’on se moque des enfants, collégiens, lycéens, qui écrivent des âneries dans leurs devoirs ou lors des épreuves du Bac... Et les professeurs ? Il y a peu, j’ai retrouvé un de mes bulletins de notes, envoyé à mes parents lorsque j’étais en fin de troisième, il y a environ 25 ans... Je dois avouer, tout d’abord, que j’étais nul en maths. Mais nul de chez nul. Les maths et moi sommes devenus, au cours de mes quatre années au collège, des ennemis pour la vie.
Et celle qui fut mon professeur de maths d’écrire, en ce dernier trimestre de troisième, deux remarques surprenantes. La première : “Christian est très vivant en classe”. Avec la moyenne que j’avais, qui frôlait les 5 sur 20, j’étais peut-être vivant, mais pas trop pour écouter les cours quand même. Mais écrire “vivant en classe” n’est-ce pas une lapalissade ? Oui, j’étais vivant, les élèves d’une classe sont des êtres vivants, et il est rassurant de constater que certains professeurs s’en rendent compte...
La deuxième remarque était encore plus surprenante : “Christian a trop d’idées”. Reprocher à un adolescent d’avoir “trop d’idées”, comment est-ce possible ? Nous avons un esprit, un cerveau, une tête, qui sont faits pour servir, réfléchir, brasser des idées, poser des questions, se poser des questions, concevoir des idées nouvelles pour continuer à comprendre le monde. Comment les choses avancent-elles dans le monde si ce n’est grâce aux inventions, aux découvertes, aux idées nouvelles, grâce aux personnes qui pensent, même parfois un peu trop... Qui ont “trop d’idées ?”
Et il est vrai que l’on rencontre souvent des adultes un peu fatigués de penser, qui épargnent à leurs cerveaux trop d’efforts, que les idées ou les modes nouvelles n’intéressent pas, pire, qu’ils rejettent. Et des enseignants parmi eux. Imaginez leur calvaire quand il faut, chaque année, accueillir une nouvelle génération de collégiens ou de lycéens plein d’énergie, plein de vie et de questions sur la vie ?...
Une chose quand même : ma chère professeure de maths a écrit cette phrase, “Christian a trop d’idées” il y a 25 ans. J’espère que j’en ai encore, trop, des idées, et que cela durera quelques décennies. Dans ce domaine, je préfère gérer le trop plein que la pénurie. "Trop d’idées", c’est plutôt une bonne idée.
Christian Le Meut

Re a sonjoù !

Alies e vez graet goap doc’h ar re yaouank, skolidi, skolajidi, liseidi, a skriv sotonioù, traoù a dreuz, traoù faos ha farsus... Hag ar gelenerien ? N’eus ket pell m’eus kavet en dro ur “bulletin de notes” din, kaset da ma zud pa oan e fin an trived klass, 25 bloaz zo, just araok mont d’al lise. Ret eo din anzav memestra e oan nul er matematikoù : met nul, nul, nul... Netra d’ober ganin get an danvez se. Ar matematikoù ha me oa deuet da vout enebourien da vat, hag a viskoah.
Ha ma c’helenerez matematik da skrivañ war ma “bulletin de notes” daou dra souezhus memestra. An hani kentan, “Christian en deus beugon er c’hlass” (“Christian est très vivant en classe”). Ya, bev oan er c’hlas, ne oan ket marv. Kelennerion-zo, ‘deus komprenet eman bev ar vugale a zo diraze : gwell a-se ! Beugon, nerzh, startijenn oa ganin, sur eo... Met get an notennoù ‘m’boa (nebeutoch’ evit pemp), ne oa ket evit komz ag ar matematikoù.
An eil dra souezhus oa spontusoc’h : “Kristian en deus re a mennozhioù, re a sonjoù” he doa skrivet... Bizkoah kemend all, ur c’hlenved nevez marteze... Re a sonjoù ? Ha posupl eo ? An doktor n’eo ket bet galvet evit me soagnal, eurusamant. Met penaos rebechiñ d’ur c’hrennard bout “re a sonjoù” getan ? Ur spered, ur penn hag un empenn hon eus a zo evit sonjal, klask komprenn ar bed, goulenn traoù, sevel mennozhioù nevez...
Penaos a ya ar bed araok ? Get sonjoù ha mennozhioù nevez... Met gwellet m’eus tud en oad deuet da vout skuizh. Skuizh get ar vuhez, get ar sonjoù nevez; get ar vugale a c’houlenn traoù dezhe... Ha kelennerien en o mesk. Paour kaezh tud : bep bloaz er skol get bugale nevez dirazo, sonjoù ha goulennoù nevez gete ! Skuizhus eo, ur sort.
Un dra zo memestra : spi am eus am bo re a sonjoù e pad pell amzer c’hoazh. Me, me gav gwell bout re a sonjoù genin, e lec’h ar c’hontrell. “Re a sonjoù” : ur chans eo, ben ar fin. Sonjoù zo, get ma pado !
Christian Le Meut