Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/02/2007

Festival interceltique : une place plus importante pour le breton ?

"Le Festival est un festival breton. Nous pensons d'ailleurs que la langue bretonne doit prendre une place plus importante dans le Festival" : le futur directeur du Festival interceltique de Lorient, le Galicien* Lisardo Lomardia, est interviewé aujourd'hui dans Le Télégramme (édition de Lorient). Vu la place infime accordée actuellement à la langue bretonne par le festival interceltique, il ne sera pas très difficile de faire mieux. Le futur directeur semble mieux disposé dans ce domaine que l'actuel (Jean-Pierre Pichard). Gwell a-se (tant mieux)... Mais le changement s'appréciera aux actes !

 * Pan sur le bec : il est Asturien me signale une internaute dans les commentaires.

27/02/2007

Belfast/France

 War blog Kuzul sevenadurel Breizh e kaver ur pennad a ziout ar vanifestadeg gentañ evit an iwerzhoneg e Belfast; interesus bras. Hag ur sinadeg evit ar yezhoù rannvroel e Frans a zo kinniget ivez.

Le blog du Conseil culturel de Bretagne vient d'éditer un article sur la première manifestation en faveur de langue irlandaise (gaélique) dans les rues de Belfast. Il relaie également une pétition pour la reconnaissance des langues régionales en France. 

 http://www.kuzul.info/

 www.desdroitspournoslangues.org

Ar brezhoneg e Bro Wenrann/Le breton en pays de Guérande (44)

medium_Browenrann150.jpgBourc'h-Baz (Liger Atlantel) : Ar brezhoneg e Bro Wenrann a zo un diskouezadeg interesus bras kinniget betek an 11 a viz Meurzh 2007. Komzet veze brezhoneg e kumun Bourc'h Baz betek an eil brezel bed. Digoret bemdez e pad ar vakansoù. 10 h - 12 h; 14 h - 18 h. Lec'h : Musée des marais salants. 4 € evit mont e barzh. Titouroù : 02 40 23 82 79. Diskouezadegoù all a zo da welet barzh ar mirdi-se. Hag ar vro-se zo kaer tre da wellet ("mistr" evel ma veze laret du-hont).

A Batz sur Mer (Loire-Atlantique)  le Musée des marais salants propose plusieurs expositions dont une, provisoire, sur "Le breton au pays de Guérande" (jusqu'au 11 mars). On a parlé breton dans ce coin de Loire Atlantique jusqu'au XXe siècle et à Batz sur Mer jusqu'à la Seconde guerre mondiale. Ouvert tous les jours de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h. Renseignements : 02 40 23 82 79. Et ce coin de Bretagne est superbe.

22/02/2007

"A quand l'abolition de la peine de mort pour les langues régionales ?"

La Fédération Régions et Peuples Solidaires, dont l'Union Démocratique Bretonne fait partie, vient de publier ce communiqué (source : Agence Bretagne Presse) : 

"Le 18 septembre 1981, les députés français ont adopté le projet de loi de Robert Badinter abolissant la peine de mort. La France était, avec la Turquie, le seul Etat d'Europe occidentale à encore appliquer la peine capitale.

Plus de 25 ans après, le 19 février 2007, les parlementaires français réunis en Congrès à Versailles ont inscrit l'abolition de la peine de mort dans la constitution. La fédération Régions & Peuples Solidaires se félicite et salue cette avancée humaniste. Cependant, R&PS rappelle que les droits culturels sont partie intégrante des droits humains et que la France n'a toujours pas comblé son retard en la matière.

La France est ainsi l'un des derniers pays de l'Union européenne à refuser de ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Pourtant, depuis 1993, tout nouvel Etat désirant adhérer à L'Union européenne doit impérativement ratifier cette charte pour satisfaire aux critères de pays démocratique définis par le Conseil européen lors du sommet de Copenhague.

De plus, en refusant de modifier l'article 2 de sa constitution dans un sens favorable aux langues régionales, la France rejette la reconnaissance officielle et la protection juridique nécessaires à leur survie. Dans son livre rouge sur les langues en voie de disparition, l'UNESCO rappelle que 60% des langues européennes sont en danger d'extinction. Ce processus touche l'ensemble de la planète : 90% des langues du monde auront disparu dans les 100 prochaines années.

Face à cet appauvrissement du patrimoine culturel mondial, R&PS rappelle qu'à l'instar des individus, les langues naissent libres et égales en droits. Comme les individus, les langues régionales doivent être préservées de la peine de mort. Régions & Peuples Solidaires appelle une nouvelle fois les responsables politiques à modifier l'article 2 de la constitution française, véritable guillotine des langues régionales et des droits culturels."

Philippe Sour, chargé de communication R&PS

Régions et Peuples Solidaires, fédération de partis politiques des régions historiques du territoire français, réunit le Partit Occitan, l'Union Démocratique Bretonne, Frankiz Breizh (Bretagne), le Partitu di a Nazione Corsa (Corse), le Bloc Català et Esquerra Republicana de Catalunya (Catalogne), le Parti Nationaliste Basque et Eusko Alkartasuna (Pays Basque), le Mouvement Région Savoie et l'Union du Peuple Alsacien. Abertzaleen Batasuna (Pays Basque) et Fer's Elsass (Alsace)ont le statut d'observateurs.

Régions et Peuples Solidaires - 24 rue Auguste Granier - 31200 Toulouse. Tel : 06.13.52.05.48-

Site Internet : http://www.r-p-s.info

E-mail : contact@r-p-s.info

Kenya : "Perak m'eus lakaet barzh ma sonj skrivañ e kikouyou"

medium_Kenya169.3.jpgA wezhoù e lenner skridoù a ziskouezh buhez tud barzh broioù pell, pell bras... Met tost-tre d’ho puhez memestra. Setu ar pezh m’eus sonjet e lenn ur pennad skrid barzh Courrier international d’an triwec’h a viz Genver paseet. Un destenn bet skrivet get Ngugi Wa Thiong’o oa bet troet e galleg ag ar saozneg. Ngugi Wa Thiong’o zo ur skrivagnour brudet bras en e vro, ar Kenya, en Afrika. Abaoe un nebeut bleadeù eñ n'eus kroget da skriv ha da  embann e romantoù e kikouyou, e yezh vamm, ha pas e saozneg, evel ma veze graet getan araok. E levrioù nevez a vez skrivet e kikouyou ha troet war lerc’h getan e saozneg. Ar kikouyou a vez komzet get pemp million a dud e kerbenn Kenya, Nairobi, ha tro dro dezhi.

Araok ne veze ket goulennet get ar skrivagnour perak e skrive eñ e saozneg : bremañ e vez goulennet alies getan perak e skriv e kikouyou... Ar yezhoù kaset get an Europeaned d’an Afrika zo deuet da vout ofisiel, evel ar galleg, ar saozneg, ar portugaleg, ha c’hoazh.

Ha gwelloc'h eo komz saozneg ? 
Bremañ, e Kenya da skouer, desket ‘vez an traoù e saozneg barzh ar skolioù; al lezennoù a vez skrivet e saozneg, hag ar justis a vez roet e saozneg iwez ! Ar re vihan, an dud ar bobl, dirak justis o bro o deus dober a jubennourion, evit treiñ ar pezh a vez lâret e saozneg get ar varnourien en o yezhoù vamm. Hervez ar skrivagnour, ar re zesket, ar pennoù bras, a gav gwelloc’h komz saozneg hag ankoueit o yezh vamm. Gwasoc’h c’hoazh, fier int da vout ankoueit gete o yezh vamm ! Met, mod-se eo bet kollet gete o sevenadur a orin hag o identelezh hervez ar skrivagnour.

Barzh ul levr skrivet getan hag anvet “Dekolonizañ ar spered” (Decolonising the mind), Ngugi Wa Thiong’o a zispleg penaos e veze,  kastizhet ar vugale a gomze o yezhoù a vihan er skol ha skoet warne pa oa eñ, krouadur, araok an indepedans. Penaos e veze lakaet dismegans ha dispriz war yezhoù ar vro. Ar saozneg (pe ar galleg e broioù all) a veze lakaet a dreist d’ar re all, evel ma vehe yezhoù speredekoc’h, yezhoù bravoc’h, modernoc’h, yezhoù an dazont.

"Dekolonizañ hor speredoù ?" 
Razh ar broioù ag Afrika a zo digabestr abaoe hanterkant vloaz bremañ, met n’eo ket chanchet an traoù kement-se hervez Ngugi Wa Thiong’o. Mezh a vez lakaet c’hoazh war ar vugale a gomz yezhoù ag Afika er skolioù. Barzh ar pennad skrid embannet get Courrier International, Ngugi Wa Thiong’o a ziskouezh buhez e vro, Bro Kenya. Met amañ ivez, e Breizh, yezhoù komzet get ar bobl, evel ar brezhoneg hag ar gallaoueg, yezhoù mamm, a veze bet dispriziet get ar re zesket, get ar pennoù bras, lakaet er maez ag ar skolioù; ha tost da vout kollet da vat dre zibaboù politikel graet e penn ar stad... N’omp ket ni en Afrika, met dober hon eus, ni ivez, a “zekoloniziñ” hor speredoù, d'am sonj-me.

Christian Le Meut

Kenya : "Pourquoi j'ai décidé d'écrire en kikouyou"

medium_Kenya169.2.jpgParfois certaines lectures évoquent des pays lointains tout en nous parlant de nos propres réalités. Dans la revue Courrier international du 18 janvier un écrivain kenyan dont j’ignorais jusque-là l’existence, Ngugi Wa Thiong’o parle de sa langue maternelle, le kikouyou. Il s’agit de la langue la plus parlée dans la capitale du Kenya, Nairobi et dans les environs. Elle y est pratiquée par cinq million et demi de Kenyans.

Ngugi Wa Thiong’o, écrivain très célèbre dans son pays, a commencé par écrire et publier ses livres en anglais mais, depuis quelques années, il s’est mis à écrire et publier dans sa langue maternelle, le kikouyou, puis il propose une traduction  en anglais de ses livres. Cet écrivain est régulièrement interrogé sur le choix qu’il a fait, alors que, quand il écrivait en anglais, personne ne l’interpellait... Il explique ainsi son choix, je cite: “La colonisation a coupé l’Africain instruit de sa langue et, par la même, de tous les éléments qui forment son identité”. Ngugi Wa Thiong’o remarque que ces mêmes Africains instruits tirent fierté de ne plus pratiquer leur langue d’origine...

Fier de son ignorance... 
L’anglais étant langue officielle au Kenya, l’enseignement, l’administration, la justice s’y pratiquent dans cette langue. Du coup, quand ils sont face aux juges, la plupart des Kenyans doivent passer par un traducteur. “On peut dire, remarque Ngugi Wa Thiong’o, que l’Africain ordinaire est régi par un système juridique qui lui est littéralement étranger et qu’il affronte comme une force hostile”. Selon lui, l’indépendance n’a pas changé fondamentalement le rapport aux langues. “Dans mon livre “Decolonising the mind” (Décoloniser l’esprit), écrit-il, j’ai décrit comment ceux d’entre nous qui sont allés à l’école coloniale étaient souvent frappés quand on les surprenait à parler une langue africaine dans l’établissement. On nous faisait porter des pancartes disant que nous étions stupides ou idiots, et nous étions l’objet de rires et de railleries. Si nos langues étaient associées à la négativité et à l’humiliation, l’anglais évoquait des images positives de connaissance, d’intelligence, de pouvoir, de récompense, d’applaudissements. L’acquisition d’une langue coloniale demandait donc autre chose que des talents linguistiques : il fallait détourner notre esprit de notre propre langue pour le diriger vers une autre".

"Le résultat est catastrophique, poursuit l'écrivain, pour le psychisme de l’Africain instruit, qui, souvent, n’est pas simplement fier de sa maîtrise de l’anglais mais aussi de son ignorance de sa langue maternelle, évaluant sa modernité à l’aune de la distance qu’il a pu établir entre lui-même et sa langue d’origine.La triste réalité est que, même dans l’Afrique indépendante d’aujourd’hui, les enfants sont humiliés lorsqu’on les prend à parler une langue africaine dans leur école et ils n’ont personne à qui se plaindre dans la mesure où leurs propres parents sont persuadés que l’instituteur a un comportement moderne. C’est ainsi que les pouvoirs publics, les enseignants et les parents sont de connivence dans cet acte d’automutilation”.

"Inepties coloniales" 
Ngugi Wa Thiongo est favorable au multilinguisme qu’il perçoit comme un atout, mais il condamne le rejet de la langue maternelle : “Le psychisme de l’Africain instruit reste dominé par des inepties coloniales, d’où la nécessité et l’urgence de décoloniser l’esprit”, écrit-il. Ngugi Wa Thiong’o parle de sa langue maternelle, le kikouyou, et de son pays, le Kenya. Mais ici aussi, en Bretagne, des langue du peuple, que sont le breton et le gallo ont eu à subir le mépris conformistes des élites couplés à des politiques officielles d’éradication. Nous ne sommes pas en Afrique mais n’aurions-nous pas, nous aussi, besoin de décoloniser nos esprits ?

Christian Le Meut

21/02/2007

Les fonctionnaires peuvent-ils bloguer ?

Petite info reprise du site "Le café pédagogique" sur le droit des fonctionnaires à entretenir des blogs ayant trait à leurs activités professionnelles : ""Dans quelles conditions les fonctionnaires peuvent-ils tenir un blog sur Internet ?" : question du député Robert Lecou adressée au ministre de la fonction publique et relative aux journaux personnels sur Internet, appelés « blogs ».Ce nouveau moyen de communication et d'échange connaît un grand succès et des fonctionnaires ont ouvert, à titre purement personnel, des blogs où ils relatent leur vécu professionnel, leurs attentes, leurs joies et leurs déceptions. Récemment, deux blogs dont les auteurs étaient connus uniquement sous leur pseudonyme, celui d'un inspecteur du travail et celui d'un policier, ont fermé, l'un sur injonction de sa hiérarchie, l'autre préférant avoir une position officielle de l'administration avant de continuer. Il semble qu'il existe dans ce domaine une incertitude qu'il convient de lever, pour concilier la liberté d'expression et les obligations, notamment de réserve, qui peuvent incomber à un fonctionnaire en activité. Le député demande donc au ministre sa doctrine sur les conditions dans lesquelles des fonctionnaires peuvent tenir un blog sur Internet." A lire à l'adresse ci-dessous :

http://www.juriscom.net/actu/visu.php?ID=893

18:05 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : blog, internet

Aujourd'hui c'est la Journée internationale de la langue maternelle

Information publiée par l'Unesco :

"Célébration de la Journée internationale de la langue maternelle. Les quelque 6 000 langues du monde seront à l'honneur dans le but de promouvoir le multilinguisme, y compris en promouvant un accès universel au cyberespace et le multiculturalisme sur les réseaux d’information mondiaux. (Programme soumis à d'éventuelles modifications)

21 février 

* 10h15-12h30 : «Le multilinguisme dans les pays latins » (anglais/français, avec interprétation).Rencontre-débat avec Ernesto Bertolaja, directeur de la promotion et de l’enseignement des langues (Union latine), Manuel Tost (Université autonome de Barcelone) Delicia Villagra, conseillère auprès de l’Ambassade du Paraguay en France. Salle XII.
* 13h45-15h30 : « Une mère à écrire » (anglais/français, avec interprétation)
Rencontre-débat avec Assia Djebar, écrivain, membre de l’Académie française. Avec Mireille Calle-Gruber, écrivain et critique, professeur à la Sorbonne Nouvelle (Paris III). Salle XII.
* 15h15-17h30 : « La philosophie au crible des mots » (anglais/français, avec interprétation).
Rencontre–débat autour de l’ouvrage « Vocabulaire européen des philosophies : Dictionnaire des intraduisibles » (co-édition Seuil/Le Robert), avec Barbara Cassin, philosophe et philologue, Ali Benmakhlouf, philosophe, Michel Deguy, philosophe et poète, Robert Maggiori, philosophe et journaliste, Xavier North, délégué général à la langue française et aux langues de France, Ministère français de la culture, René Zapata, philosophe et traducteur. Salle XII.
* 15h45-17h00 : The challenges of bridge building: from mother tongue to multilingual education (en anglais).
Présentation par : Catherine Young, Consultante régionale en alphabétisation, SIL International. Salle VIII.
* 18h : Projection du film "Hamaca Paraguaya" de Paz Encina (1h18, en Guarani sous-titré français). Présenté dans la section Un Certain Regard du Festival de Cannes 2006. Organisé par la Délégation permanente du Paraguay auprès de l'UNESCO; Salle de cinéma de l'UNESCO.

22 février

* Atelier : Mesurer les langues dans le Cyberespace : expériences récentes (Salle XVI)

* 10h00–13h00 : Allocutions principales sur : Adama Samassekou, Académie Africaine des Langues (ACALAN) et Yoshiki Mikama, projet « Observatoire des langues (LPO). Rapport d’étude sur les langues asiatiques sur le web, par C. A. Maringhe, LPO et le Rapport d ‘étude sur les langues africaines sur le web, par S. Kodama, LPO et M. Diki-Kidiri, ACALAN.
* 14h30–5h00 : Projection du court-métrage "The Dragon speaks with Two Tongues" de Gwyneth Edwards (15’, en anglais et gallois).
* 15h00–18h30 : Présentations de « Méthodologie de l’étude » par Y. C. Chew, LOP ; « Comment bien définir le multilinguisme dans l’Internet », par Frederic Monràs, Linguamon – Maison des langues ; Discussion ; lancement de la publication « Comment assurer la présence d’une langue dans le cyberespace », version française, par son auteur Marcel Diki-Kidiri (en français).

Endroit de l'événement Maison de l'UNESCO, Paris, France Organisateur UNESCO
E-mail du contact m.rosi@unesco.org

20/02/2007

L'observatoire européen du plurilinguisme

Un "observatoire européen du plurilinguisme" existe. Ses objectifs : "Soutenir la diversité linguistique de l'Union européenne dans toutes ses composantes politiques, administratives, économiques, sociales et culturelles.Favoriser l'émergence d'une citoyenneté européenne active fondée sur la compréhension des langues et cultures européennes. Promouvoir tout au long de la vie l'enseignement et l'apprentissage des langues. Promouvoir par le plurilinguisme la diversité culturelle, fondement de toute créativité, l'échange et le respect de l'autre, base d'un progrès pacifique. Contribuer à la prévention de la xénophobie et du communautarisme linguistique agressif par la promotion du plurilinguisme et de l'interculturalité. Susciter des collaborations pour la conduite d'actions et de recherche sur ces mêmes sujets."

Cet observatoire a un site internet : http://www.observatoireplurilinguisme.eu/

19/02/2007

Kaozet vez brezhoneg e Henvig ivez !

"Un ide vad eo ar lec'hienn-màñ, n'ouzon ket penaos ober evit lakaat ur gerig :  bep eil merc'her eus ar viz ez eus e Henvig, etre Montroulez ha Kastell, goude lein da 3 eur e sal Marie Jacq, tal kichen an dachenn foot "kafe Brezhoneg" e vez komzet brezhoneg, un digarez da c'hoarziñ gant istorioù farsus, barzhonnegoù...toud an dud a zo degemeret mat"

Une internaute, Marie-Cécile, nous signale que chaque second mercredi du mois, à Hanvec, ça cause breton aussi, à la salle Marie Jacq, juste à côté du terrain de football, à 15 h "kafe brezhoneg" : histoires drôles, poèmes : tout le monde est le bienvenu !"

Fiskal ! 

 

Internet : la troisième Webnoz réalisée à Nantes mardi

 Voici le programme de la troisième émission Webnoz qui sera diffusée sur internet mardi soir prochain (20 février) :

"Tout un symbole : WebNoz 3 à Nantes. Pour la première fois, une émission en breton diffusée en direct depuis Nantes. Et un débat qui promet d’être chaud… Le 20 février prochain, à 20h30, WebNoz sera la première émission en langue bretonne réalisée endirect depuis Nantes et diffusée exclusivement sur Internet. Ce programme gratuit, d’une durée de deux heures, mêlera talk-show et divertissement et se tiendra dans l’un des lieux symboliques deNantes : le Lieu Unique.

La ville de Nantes compte près de 3000 personnes capables de parler breton (chiffres Insee et Officede la langue bretonne). 300 enfants y sont scolarisés dans des écoles bilingues breton/français et 200 personnes sont inscrites à des cours du soir de breton (l’un des meilleurs chiffres pour ce type decours). Pour la première fois, une émission entièrement en langue bretonne part à la rencontre de ces amoureux de la langue et de la culture bretonnes et leur propose de s’exprimer en direct pendant deux
heures.
Dans sa partie « débat », WebNoz pose clairement le problème, sans tabou : POURQUOI PARLER BRETON A NANTES ? POURQUOI PARLER BRETON DANS DES LIEUX DONT LALANGUE EST ABSENTE DEPUIS LONGTEMPS ?
Pourquoi parler breton dans un océan de français ? Pourquoi parler breton en Haute Bretagne où dans
certaines villes (Rennes, Saint Brieuc, ou même Brest et Quimper…) ? Qui sont ces bretonnants ?
Quelles sont leurs motivations ? N’y a-t-il pas un côté artificiel à la chose ? Pourquoi inscrire ses
enfants dans des écoles bilingues en breton ? Par volonté d’élitisme ?
Comme à chaque fois, WebNoz présente deux innovations majeures :
- les internautes pourront poser leurs questions en direct aux invités.
- l’émission sera ensuite disponible en ligne pour une durée d’un mois minimum et sera enrichie
de nouveaux contenus pour faciliter sa compréhension par tous ceux qui ne maîtrisent pas
totalement la langue bretonne.
Cette émission sera diffusée sur 3 sites au minimum :
- brezhoweb.com

- surlaplace.tv

- armortv.fr

Participeront également à cette émissions - Artiste à l’honneur : Gweltaz Adeux (chanteur du groupe nantais EV)- Artiste du mois : DJ Blue (musique contemporaine en breton)"

17/02/2007

Xavier Grall et "l'impérialisme linguistique..."

medium_grall125.jpgXavier Grall,  poète, romancier, journaliste, est décédé le 11 décembre 1981, il y a 25 ans. Voici une de ses chroniques, parue dans La Vie en 1978.  

"C'est vrai. Je n'écris pas en breton. Je ne parle pas le breton. Beaucoup m'en ont fait le reproche. Je ne connais pas le parler maternel. Mon père n'y tenait pas. Et quand on est gosse, on n'en rajoute pas sur le chapitre.

Aujourd'hui, cette  ignorance me gêne, et parfois m'humilie. Les imbéciles en profitent qui suspectent la sincérité de mes opinions, la profondeur d'une identité longtemps quêtée dans les jours de ma vie, durement, âprement, obstinément. Il n'est jamais trop tard pour bien faire. Air connu ! Eh bien, si ! Cette langue, c'est le lait et le miel du premier âge. On l'apprend mal dans les livres. Elle est le chant du vent, la plainte de la pluie, la semence du blé. Elle est véritablement charnelle. Elle n'est pas le fait des docteurs, elle est concrète et vitale, pour ainsi dire, végétale. Elle est la tige et l'algue. Par dessus tout, elle est musique. Et plus ancienne que la langue française. je la respecte trop pour la baragouiner. Elle ravissait ma mère. Elle claquait, violente, à la gueule des grands chevaux, maniée par des paysans pareils à des seigneurs. Elle gémissait parfois sur les lèvres des vieilles femmes pauvres dans des masures noires. Elle était la culture, d'un peuple fier et méprisé. Mieux qu'une culture, une civilisation. Et cette langue qui ne fut jamais enseignée, il est proprement miraculeux qu'elle soit encore utilisée, qu'elle ait plus de prix que le latin - cette langue morte - et autant de nuances que le grec non pour exprimer toutes les subtilités de l'intelligence mais celles du coeur.

Les impérialismes linguistiques et culturels sont aussi malfaisants que les autres. Ils en sont du reste le prolongement.

Moi, j'aime les peuples dans leurs singularités langagières et autres. Comme ce monde est beau d'avoir plusieurs voix  ! En Europe même, quel bel opéra ! Oui, s'il est défendu de cracher par terre, il est autorisé de parler breton. Et très haut...

(7-IX-1978 - Xavier Grall - Extrait de "Les vents m'ont dit" recueil de chroniques hebdomadaires parues dans La Vie, Ed. Cerf La Vie, 01/1983).