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13/07/2010

Michel Onfray : "la multiplicité des idiomes constitue moins une richesse qu'une pauvreté ontologique et politique"

Ar yezhoù a vez graet "rannvroel" doc'hte a zo un dra fall, hervez Michel Onfray, un den a zo prederour met n'eo ket yezhour anezhan ! D'e sonj, ar yezhoù komzet get an dud war an douar patatez mañ n'int ket ur binvidigezh, met traoù danjerus : "De sorte que la multiplicité des idiomes constitue moins une richesse qu'une pauvreté ontologique et politique" emezan. Gwell vehe kaozeal ur yezh etrevroadel : an esperanteg. Ha perak ne vehe ket moian komz meur a yezh, brezhoneg, korseg, galleg, saozneg, esperanteg, tamaleg ?
C'hwi a gavo da heul al liamm get pennad Onfray bet embannet ba' Le Monde ha, da heul, ar pezh a skriv Gael Briand war e vlog, e lec'h m'eus kavet pennad Onfray.

Les langues dites "régionales" seraient nuisibles, d'après Michel Onfray, un philosophe manifestement pas linguiste. A son avis, la multitude des langues humaines parlées sur notre belle planète n'est pas une richesse, mais plutôt un danger : "De sorte que la multiplicité des idiomes constitue moins une richesse qu'une pauvreté ontologique et politique, écrit-il. Il faut oser. Nier l'importance des langues régionales, leur valeur culturelle, scientifique, humaine, les ravaler au rang de dialectes, (le procédé est classique), pour... promouvoir l'espéranto ! Et le multilinguisme ? Cette solution là n'a pas l'air d'effleurer M. Onfray.
Vous trouverez ci-dessous le lien avec l'article d'Onfray, paru dans Le monde, et, à la suite, ce qu'en pense Gael Briand sur son blog où j'ai trouvé l'article d'Onfray.

http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/07/10/les-deux-b...

http://lapolitiqueduchacal.over-blog.com/

Commentaires

L'article d'Onfray est consternant et proprement abjecte. La philosophie a toujours eu pour ambition une quête de vérité et une exigence d'honnêteté intellectuelle qui fait tout à fait défaut à Onfray.

Le proverbe dit : "Quand on veut tuer son chien on l'accuse de la rage" C'est apparemment la "méthode" employée par Onfray. Aujourd'hui contre les langues minoritaires (et contre l'anglais-globish, pour vanter les mérites de l'espéranto. Que la langue du capitalisme soit l'anglais, le globish, le volapuk, l'espéranto ou le chinois, je ne vois pas ce que cela pourrait changer au capitalisme lui-même.).

Avant cette attaque contre les langues minoritaires, il y a eu celle contre Freud, avec apparemment la même méthodologie : ce que dit sur Marianne un autre philosophe, Christian Godin, à propos de son livre sur Freud s'applique très bien à son article du Monde :

http://www.marianne2.fr/Onfray-un-philosophe-bulldozer_a192534.html

"La popularité donne à l’intellectuel une responsabilité particulière, surtout lorsqu’elle est fondée sur une réputation de liberté vis-à-vis des institutions. L’idée d’une « contre-histoire de la philosophie » avait attiré à Michel Onfray des sympathies au-delà du cercle des groupies de l’Université populaire de Caen. Mais cette fois, en lançant son brûlot contre Freud, l’incendiaire achève de se déconsidérer - même auprès de ceux qui n’ont pas de la philosophie une conception bornée."

"Le Crépuscule d’une idole, sous-titré L’affabulation freudienne, est une invective de plus de 500 pages bourrées d’énormités. Pour démolir l’inventeur de la psychanalyse, tout y passe ..."

Dans l'article du Monde, aussi, on a droit à une série d'énormités, et tout ce qui peut servir à taper est bon à prendre

"Nietzsche, dont Onfray se réclame et à qui il a chipé son titre, disait « philosopher à coups de marteau ». Mais le marteau est aussi l’outil du sculpteur. Onfray, lui, avance à coups de bulldozer. Ainsi fait-on lorsque l’on rase les vieux quartiers de ville pour construire à la place un parking ou un centre commercial. Le Crépuscule des idoles est un livre pour promoteurs."

Onfray est un nouvel abbé Grégoire (substituant apparemment comme langue unique l'espéranto au français, dont les ambitions "universalistes" ont été dépassées par l'anglais), bien que la logique d'ensemble soit assez brumeuse : volonté d'une langue vraiment unique ?). Un espéranto parlé sur l'ensemble de la terre comme langue unique se dialectiserait, comme la fait l'anglais, et le français, qui ne se parle pas pareil à Paris et au Québec.

Écrit par : Alwenn | 13/07/2010

Quand on connaît le mouvement espérantophone, on se sent vraiment en porte à faux avec les propos de Michel Onfray. Les espérantophones souhaitent la diversité linguistique, aussi bien des langues nationales que régionales, l'espéranto n'étant en aucun cas langue unique, mais langue internationale, clé de voute d'un multlinguisme équilibrée. Espérons que le grand public ne taxera pas les propos de Michel Onfray comme étant ceux des espérantophones.

Écrit par : Sciuro | 14/07/2010

Comment dit-on "âne" en espéranto?

Blague à part, merci pour le lien. Je viens de créer une page où je vais essayer de recenser les blogs en langue bretonne. Tu en connais sans doute plus que moi. N'hésite donc pas à allonger la liste.

Amitiés et sans doute à cet été (au FIL?).

Gael.

Écrit par : GAel. | 14/07/2010

Na biskoazh heuget on bet d'ar pennad-sen ! Nag ur vezh um lakaat kement èl ur prederour ha hadiñ kaoc'h evel-sen !
J-P Cavaillé (paotr ar blog Taban) en deus en eilgeret a barzh "Le Monde" :
http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/07/14/michel-onfray-devot-de-la-langue-unique_1387752_3232.html

...ha vat a ra !

Écrit par : Seoc | 14/07/2010

C'est effectivement consternant. Mais quiconque lira la prose nauséabonde de Michel Onfray jugera par soi-même et sévèrement à mon avis. Les amis de M. Onfray, souvent connus pour leur manque de tolérance, auraient à coup sûr été plus subtiles en s'attaquant aux langues minorisées. Et d'ailleurs ce philosophe de pacotille, cet adepte de la polémique et du buzz à répétition, parle-t-il l'esperanto ? Pour ma part, ne le parlant pas, j'ai du respect pour les Espérantophones, et l'une des 30 langues d'Eurominority.eu que je gère depuis 10 ans, est l'Esperanto.
Je le dis souvent. Il n'y a pas de langues supérieures ou inférieures. Il y a des hommes qui se croient supérieurs et traitent les autres en colons méprisants...

Écrit par : Mikael Bodlore-Penlaez | 14/07/2010

Consternant d'ignorance et de préjugés, effectivement. Quel pauvre type !

Écrit par : Maheù | 15/07/2010

Michel ONFRAY ? Philosophe disions nous !
C'est sans nul doute un autre philosophe qui a dit "Quand on ne sait pas, on ferme sa gueule !" et celui-là, il avait raison !
Alain HERVOCHON

Écrit par : Alain HERVOCHON | 19/07/2010

Michel ONFRAY, il a de belle lunettes…

Écrit par : DZ | 10/12/2010

"Azeno" eo e vez gread euz "âne" en esperanteg.

Écrit par : Froud | 12/12/2010

Les commentaires sont fermés.