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03/01/2009

Dictionnaire d'histoire de Bretagne : "Une vision orientée" ?

dicohistoire339.jpg"Le Dictionnaire d’Histoire de Bretagne, une vision orientée de notre histoire" eme ar gevredigezh Bemdez barzh ur gemenadenn embannet d'an 26 a viz An Azvent (Kerzu) paseet. Prenet m'eus ar pezh mell levr-se (ker an tamm !), met n'eo ket bet lennet genin c'hoazh. Lâr a rin ma sonj tamm ha tamm. Ha c'hwi, ma peus kroget d'er lenn, petra eo ho sonj ?/L'association vannetaise Bemdez critique le nouveau Dictionnaire  d'histoire de Bretagne que les éditions Skol Vreizh ont sorti il y a quelques mois. J'ai acheté ce gros ouvrage, mais ne l'ai pas encore lu. Je le commenterai au fur et à mesure de mes lectures. Et vous, si vous l'avez lu, quel est votre avis ? Voici le communiqué de Bemdez :

"Les éditions Skol Vreizh viennent de faire paraître un ouvrage intitulé : " Dictionnaire d’Histoire de Bretagne " qui veut faire le point sur la recherche historique concernant la Bretagne en cette fin d’année 2008  Un ouvrage d’une telle nature ne peut à priori que réjouir ceux qui s’intéressent à l’histoire de la Bretagne. La déception est d’autant plus grande devant le parti-pris d’une part importante des articles, au point de créer un grand malaise chez le lecteur.

L’ouvrage est dirigé par des universitaires brestois dont la vision de la Bretagne se coule dans celle de l’historiographie française traditionnelle. Cette vision hexagonale de la Bretagne, liée aussi aux contraintes de l’appartenance à l’université française, tout comme le choix de favoriser les rédacteurs à l’orientation idéologique affirmée, conduit trop souvent à un travail partisan et sans nuances avec même certains dérapages inacceptables. La ligne politique choisie par l’équipe directoriale ne doit pas pour autant empêcher de noter la qualité des articles de nombre de collaborateurs de talent qui ont participé à l’ouvrage en toute bonne foi.

Dans les domaines essentiels concernant l’histoire de la Bretagne : l’indépendance de la Bretagne avant les invasions françaises de 1487-1491 ; les conditions du rattachement de la Bretagne à la France ; l’existence d’une nation bretonne et l’identité bretonne ; la Bretagne et la Révolution française ; le mouvement breton contemporain –Emsav – ; la langue bretonne ; les articles reprennent les thèses françaises les moins ouvertes. L’indépendance de la Bretagne est niée, alors même que du 5è siècle au 15è siècle elle ne subit jamais aucune administration franque ou française, sauf de manière très ponctuelle, sous le prétexte que les souverains francs et français revendiquent sa domination.

L’existence de l’identité, et donc de la nation bretonne, est ramenée à une invention des folkloristes du 19è siècle alors que l’apparition des nations est très antérieure et que la Bretagne en remplit les critères avant même la France, ce que reconnaît la communauté historique européenne. L’invasion de la Bretagne par la France de 1488 à 1491 est présentée comme un non évènement, tout comme le Traité de rattachement de 1532, et donnés comme acceptés par les Bretons alors que des milliers d’entre eux sont morts pour leur liberté et que le Traité a été imposé.

Les évènements les plus récents reprennent aussi cette vision franco-française. La Révolution est montrée comme refusée par une population conservatrice face à une minorité éclairée de " Bleus " et l’action des terroristes jacobins excusée. Ses conséquences sont minorées et la Bretagne est même montrée comme marchant vers la modernité alors qu’après trois cents ans de présence française elle est passée de la situation d’un Etat prospère à la population respectée dans toute l’Europe à celle d’une région misérable à la population méprisée. Pour le 20è siècle, si les dérives de certains nationalistes bretons sont systématiquement mises en avant, rien, ou si peu, sur la politique de débretonnisation des autorités françaises et la volonté de destruction de l’identité bretonne ; rien sur la participation de l’administration française (gendarmerie, police, juges) à la lutte contre la Résistance et à l’arrestation des Juifs ; rien, ou si peu, sur la brutalité de la répression contre le mouvement breton après la Libération.

Pour la langue bretonne, rien sur l’œuvre immense de Roparz Hemon mais des allusions grossières sur son action pendant la guerre. Par ailleurs la liste des partis pris est longue, de la volonté de minorer l’importance de certains souverains bretons aux tentatives de présenter les Bretons comme antisémites et cela de façon totalement antihistorique.

Par sa façon unilatérale de présenter l’histoire de la Bretagne, quasi-systématiquement d’un point de vue français, mis à part de rares exceptions ; par son refus de la simple présentation des idées bretonnes sur celle-ci, l’ouvrage pose de graves problèmes tant il apparaît idéologiquement marqué. Une telle présentation de leur Histoire dans d’autres nations sans Etat en Europe (Catalogne, Pays Basque, Ecosse, Pays de Galles…) aurait été impossible. Au-delà d’une histoire falsifiée, se pose le problème du respect du Peuple breton, le problème d’une véritable démocratie où l’histoire ne serait plus un instrument idéologique visant d’abord à conditionner la population. Nous appelons de nos vœux à la rédaction d’une Histoire impartiale de la Bretagne. Nous souhaitons aussi la mise en place d’un enseignement de leur Histoire qui rende aux Bretons toute leur identité dans le cadre d’un système éducatif rénové et ouvert sur le monde."

Bemdez, Kevredigezh / Association Bemdez, Ti ar c’hevredigezhioù / Maison des associations 6 straed ar Govuerezh / 6 rue de la Tannerie
56 000 GWENED / VANNES – BREIZH / BRETAGNE – 06 11 51 43 15. http://membres.lycos.fr/bemdez/

02/01/2009

Blead mat ! Bloavez mat ! Bonne année !

Echu 2008, krogomp get 2009 neuze : "Blead mat ha yec'hed mat deoc'h".

2008 terminée, attaquons 2009 : "Bonne année et bonne santé à vous".

Koste Rezore, n'eo ket fall ar yec'hed. 68.000 gweladenn, bizit, a zo bet ar bloaz mañ, nebeutoc'h evit ar bloaz paseet (79.500), met muioc'h evit 2006 (50.000). Marteze, m'eus embannet nebeutoc'h a draoù ivez, m'eus ket kontet. Ha, marteze ez eus ivez muioc'h mui a draoù da lenn ha da welet war internet, hag an dud a zle dibab. 196.000 pajenn a zo digoret e 2008 (290.000 e 2007). War dro 224.000 bizit a zo bet war ar blog abaoe miz Meurzh 2005, pa a oa bet savet Rezore genin.

Du côté de Rezore, la santé n'est pas mauvaise : 68.000 visites cette année, un peu moins qu'en 2007 (79.500), mais plus qu'en 2006 (50.000). Peut-être ai-je moins édité de notes (je n'ai pas compté) ? Peut-être y-a-t-il plus de choses à lire sur internet, et les gens doivent choisir. 196.000 pages ont été ouvertes en 2008 (290.000 en 2007). Le blog compte environ 224.000 visites depuis sa création en mars 2005.

Rezore a zo ur sort media bihan e-mesk mediaioù kalz brasoc'h; met ur media evel-se a c'hell kas traoù da lenn d'an dud ivez. Neuze, lakaet m'eus barzh ma sonj e kendalc'hin e 2009. Setu.

Rezore est un minimedia parmi d'autres bien plus grands; mais un tel média peut aussi apporter sa pierre, donner de quoi lire aux gens. J'ai donc pris la résolution que je continuerai en 2009. Voila.

Kenavo hag a-benn tuchant/Au revoir et à bientôt

Christian Le Meut

 

 

15:26 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : breton

30/12/2008

Vague de froid : la France atomique sauvée par... l'Allemagne antinucléaire !

"L'option nucléaire face au réchauffement climatique n'est pas seulement dangereuse, elle est aussi parfaitement inefficace", estime le réseau Sortir du nucléaire dans un communiqué du 27 décembre, rappelant qu'en période de pointe la France nucléaire importe de l'énergie d'Allemagne. La suite du communiqué :

"A partir de ce samedi (27), une forte vague de froid est annoncée sur la France, avec des températures négatives sur une grande partie du territoire. A cette occasion, l'absurdité de l'option nucléaire française va une fois de plus être démontrée : en effet, bien qu'engagée dans un plan de sortie du nucléaire, c'est l'Allemagne qui va approvisionner une bonne partie des chauffages électriques de l'Hexagone.

L'explication est simple : pour "justifier" leur politique nucléaire, EDF et l'Etat français ont procédé à l'installation de millions de chauffages électriques. Or, chaque fois que la température baisse, la consommation due aux convecteurs électriques est telle que, malgré 58 réacteurs, le parc nucléaire français est largement dépassé : ce sont alors des centrales thermiques (gaz, fuel, charbon), françaises et étrangères, principalement allemandes, qui sont mises en service pour chauffer la "France électrique".

Le fait est que les centrales nucléaires ne sont pas du tout adaptées aux variations de puissance, elles fournissent une puissance constante... quelle que soit la demande en électricité.

Comme EDF continue de promouvoir le chauffage électrique, on note le recours de plus en plus important à des centrales thermiques.

D'ailleurs, dans son Rapport d'information n° 357 de juin 2007, le Sénat constate que "la France, pour assurer sa sécurité d'approvisionnement, doit consolider ses moyens de pointe. En effet, le parc de production dispose de surcapacités en base autorisant des exportations d'électricité mais semble insuffisant pour assurer la pointe".

Résultat, comme l'ont récemment reconnu le RTE (Réseau de Transport de l'Electricité) et l'Ademe (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie), l'utilisation du chauffage électrique entraine de fortes émissions de co2 qui, même si elles ont lieu en Allemagne, devraient être attribuées à la France et même au nucléaire français.

Ces données disqualifient de fait la réponse "de bon sens" qui nous est parfois faite, c'est à dire... augmenter le nombre de réacteurs nucléaires : cela ne répondrait en rien au problème de la consommation de pointe. De toute façon, il serait techniquement dangereux et financièrement suicidaire pour EDF d'utiliser des réacteurs nucléaires seulement pour couvrir les pointes de consommation, et de les laisser à l'arrêt le reste du temps. Voilà la France bien handicapée, face à de fortes chutes de température, avec ses 58 réacteurs nucléaires incapables d'alimenter des millions de chauffages électriques.

De fait, depuis 5 ans, c'est l'Allemagne qui est exportatrice nette d'électricité vers la France (*), et non l'inverse comme le prétendent ceux qui, par ignorance ou mauvaise foi, clament que l'Allemagne sortirait du nucléaire... en important l'électricité nucléaire française. Certes, la question de la lutte contre le réchauffement climatique reste entière, mais il est important de comprendre que la "solution" nucléaire n'est pas seulement dangereuse, elle est aussi totalement inefficace et aggrave même la situation.

Une fois de plus, le Réseau "Sortir du nucléaire" rappelle que la seule option d'avenir consiste à économiser l'énergie et développer massivement les énergies renouvelables. C'est seulement ainsi qu'il sera possible de sauver la planète du réchauffement climatique... et du péril atomique. "


NB : Voir la campagne en cours "Ni nucléaire, ni effet de serre" (http://ninucleaire-nieffetdeserre.org)

(*) cf http://www.rte-france.com/htm/fr/mediatheque/telecharge/rtse_2007.pdf
http://www.rte-france.com/htm/fr/mediatheque/telecharge/rtse_2006.pdf, etc.

Lien permanent vers ce communiqué: http://www.sortirdunucleaire.org/actualites/communiques/a...

29/12/2008

Levr : Aada ha Narki

aada340.jpg Ul levrig bourrapl m'eus lennet n'eus ket pell zo : romant diwezhañ Goulc'han Kervella, "Aada ha Narki". Un danevell hir eo, kentoc'h evit ur romant : 58 pajenn (10 euro, embannet get Al Liamm). Un istor karantez etre daou zen yaouank a vev da vare ar mesolitik, da lâret eo, dre vras, 7.000 vloaz zo, e Breizh hanternoz, koste Plougerne pe Gwiseni ! Resis eo e keñver al lec'h... Ar pezh a zo, ha n'ouion ket mard ar skrivagner n'eus tennet kont ag an dra-se : ar mor 'deus kresket kalz abaoe ar c'houlz-se hag an aodoù o deus chanchet kalz ivez...

Div bobl a zo e chom tost unan d'eben : meuriad Aara, jibouesourion a zo e chom er maez, en natur; ha meuriad Narki, nevez degouezhet ar re-se, a oui sevel tier ha labourat an douar. Ha setu Aara, piket e galon get Narki... Met bec'h a zo etre an div bobl, betak brezel. Hag e vo ret da Aara kuitat e bobl evit mont get Narki ?

Un istor deverrus, skrivet a-feson, a gas al lenner d'ar ragistor.

Aara ha Narki, 10 €, ti embann Al Liamm.

En français : Petite note pour présenter une longue et agréable nouvelle en langue bretonne, Aada et Narki, que Goulc'han Kervella vient d'éditer chez Al Liamm. Une histoire d'amour aux temps mésolithiques (7.000 ans environ).