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05/04/2008

Sinema/Cinéma : "Degemer mat barzh bro ar Ch'tied ?"

Dimeurzh paseet m'eus gwellet "Bienvenue chez les Ch'tis" (penaos treiñ ? "Degemer mat barzh bro ar Ch'tied ?", hag, a-benn ar fin, m'eus ket kavet displijus ar film-se. C'hoarzhet m'eus da vat, a-wezhoù, ha klewet komz ch'ti a zo digustum ha bourrapl awalc'h. Evit ur wezh un taol mouezh dishenvel a vez klewet barzh begoù aktourion brudet, evel Dany Boon pe Line Renaud. Da gustum, pouezh-mouezhioù evel-se a vez skarzhet ag an abadennoù skinwell pe sinema. Pe istitlet... Ar film a ziskoue penaos eh eus e Bro C'Hall rannyezhoù ha yezhoù all a vez komzet c'hoazh get tud zo, bemdez, ha n'eo ket folkloraj. Ha tud ag an hanternoz n'int ket diskouezhet evel amioded, tud sot, tud dibaseet, lonkerien ha c'hoazh, met evel tud normal, pe tost, evel ar re all kwa...

Barzh ar film, Dany Boon a zispleg penaos ar "ch'ti" hag ar pikardeg a zo "kendirvi"... Hervez ar pezh m'eus lennet, yezhourion 'zo a sonj dezhe e vehe ar ch'ti ur rannyezh ag ar pikardeg kentoc'h. Ar pikardeg a vez skrivet abaoe pell. Lodennoù ag ar "Roman de renard" a oa bet skrivet da gentañ e pikardeg hervez Hervé Abalain*. Ar yezh-se a veze brudet awalc'h er grenn amzer. Studiet e vez c'hoazh, da skouer, barzh skolioù veur (Lille, Amiens)...

Des gens normaux qui parlent une autre langue... 
Mardi soir je suis allé voir "Bienvenue chez les Ch'tis" et, finalement, je n'ai pas trouvé ce film déplaisant. J'ai même bien rigolé, parfois, et entendre parler ch'ti est assez inhabituel. Pour une fois un accent différent est entendu dans la bouche d'acteurs célèbres comme Dany Boon ou Line Renaud. Habituellement, ce genre d'accents est écarté des émissions de télé  ou des films de cinéma. Ou sous-titré... Ce film montre qu'il y a en France des dialectes et des langues qui sont parlés tous les jours par certaines personnes, et que ce n'est pas du folklore. Et les gens du Nord ne sont pas montrés comme des idiots, des sots, des alcooliques, etc, mais comme des gens normaux (ou presque, comme nous quoi).

Dans ce film Dany Boon explique que le ch'ti et le picard sont cousins... D'après ce que j'ai pu lire, certains linguistes, comme Hervé Abalin, considèrent plutôt le ch'ti comme un dialecte du picard*, langue écrite depuis très longtemps.  Des parties du Roman de renard ont été écrites en picard, langue réputée au Moyen-âge. Elle est toujours étudiée dans les universités de Lille et Amiens.

Christian Le Meut 

* Le français et les langues historiques de France, ed. Gisserot, 2007.

 

Un ali all war internet/un autre avis sur internet :
http://lapolitiqueduchacal.over-blog.com/article-18071406...

04/04/2008

Martin Luther King a zo marv 40 vloaz 'zo/Martin Luther King est mort il y a 40 ans

Ar 4 a viz Ebrel 1968, Martin Luther King oa bet lazhet. Setu un nebeut liammoù evit mont pelloc'h. Il y a 40 ans, le 4 avril 1968, Martin Luther King était assassiné. A la suite, quelques liens pour aller plus loin :

http://www.nonviolence-actualite.org/non_violence/mlk.htm 

http://www.non-violence-mp.org/la%20nonviolence_fichiers/... 

http://martinlutherking.blogspirit.com/accueil/

A ziar-benn an didaerded, klikit war ar rummad-se (a-gleiz)/Sur la non-violence, cliquez sur cette catégorie (à gauche).

02/04/2008

Livre : Mon ami Frédéric

39d8c0f5d86e1644895f179c2ec0e9a7.jpg"Mon ami Frédéric" : ce livre, je viens de le découvrir dans sa version bretonne, puisqu'il a été traduit et édité en breton en 2007 sous le titre "Frederig" aux éditions Keit vimp bev. Pourtant, sa première édition, en allemand, date de 1980 (environ) et sa traduction en français a, semble-t-il, été simultanée. La couverture ci-contre est celle de l'édition 2007 avec une traduction d'Anne Georges. "Mon ami Frédéric" est édité au Livre de poche jeunesse, comme son édition en langue bretonne est dans une collection pour adolescents. Je ne sais si c'était l'intention de l'auteur, Hans Peter Richter, psychosociologue né à Cologne en 1925 et mort en 1993, qui a travaillé pour des émissions scolaires, mais je trouve celà un peu dommage car ce roman devrait être mis entre le plus de mains possibles, adolescentes et adultes.

1933
Nous sommes donc face au récit de la vie quotidienne de deux familles modestes, locataires d'un propriétaire acariâtre. Deux jeunes couples allemands, l'un chrétien, l'autre juif. Ils ne se fréquentent pas jusqu'en 1925, année de la naissance de deux garçons qui deviendront inséparables. Les parents aussi, deviennent amis. Les préjugés antisémites existent mais ne portent pas à conséquences. Jusqu'en 1933.

La vie quotidienne de la famille juive se compliqueà partir de 1933. Le père se fait renvoyer de son travail de facteur; Frédéric, né dans la famille juive, lui, est obligé de quitter son école pour rejoindre un établissement pour enfants juifs; les brimades se succèdent. Mais les résistances aussi. Le propriétaire, désormais membre du parti nazi, veut chasser ses locataires juifs. Un juge lui donne tord. L'instituteur, avant d'annoncer que Frédéric doit quitter la classe, donne un cours d'histoire des Juifs à ses élèves, très éloigné de la propagande nazie, et plus proche de la réalité historique.

Partir ?
Et puis les liens d'amitié durent entre les deux familles, alors que le père de famille chrétienne a pris sa carte au parti nazi. Chômeur de longue date, il compte ainsi trouver du travail. De fait, il en trouve. Par ce genre de petit détail, l'auteur, qui a vécu cette période, montre comment  le régime nazi a su s'attirer les faveurs de millions d'Allemands : en donnant du travail, du logement, en améliorant la vie quotidienne des Allemands... aryens.

Cet homme, le père du narrateur, tente de prévenir ses voisins, les supplie de quitter l'Allemagne mais le père de Frédéric ne veut rien entendre. Il est allemand et pense que les choses se calmeront. Il se trompe. Un jour des pillards viennent voler tout ce qu'ils peuvent dans l'appartement familial, avec la participation du propriétaire, sous prétexte de récupérer des biens allemands volés par les Juifs... La mère est frappée violemment. Elle meurt... Pourtant, Frédéric conserve son envie de vivre, quitte à prendre des risques inconscients.

Ce roman, basé sur des faits historiques, montre comment la terreur s'installe petit à petit. Comment un Etat peut l'organiser, stigmatiser une partie de la population et aller jusqu'au crime de masse. "Mon ami Frédéric" est écrit dans un style simple, très efficace. La violence qu'il décrit n'en est que plus frappante.

Christian Le Meut

Mon ami Frédéric, Hans Peter Richter, Ed. Le livre de poche jeunesse, 2007.

Levr : Frederig

0e9f39088df2f266845fcdda2d160219.jpg Ur sonj vat : setu ar pezh a faota din skrivañ da gentañ. Troiñ hag embann al levr-se e brezhoneg a zo ur sonj vat ha ma c'hellehe "Frederig" bout troet en ur bochad yezhoù all, un dra fiskal vehe. Graet eo bet e galleg abaoe pell edan an titl : "Mon ami Frédéric" (embannet get Le livre de poche).

Frederig a zo istor daoù baotr, ganet e 1925 en Alamagn, evel ar skrivagner, Hans Peteer Richter (marv e 1993). Unan, ganet barzh ur familh kristen, a gonta an istor; an eil a zo ganet barzh familh ar voisined, yuzevien, Frederig Schneider. Feurmet e vez get an div familh ranndier get an aotroù Resch, ar perc'hennour a zo e chom en traon. Un den get sonjoù fall. An daou baotr a za da vout mignoned bras, hag o zud ivez. Tad Frederig a zo faktour, an eil a zo dilabour. 

Skarzhet ag e skol
Ar vuhez a zo plijus evit an daou krouadur a ya d'ar skol asambles met Hans Peteer Richter a ziskoue penaos an traoù a ya war fallaat. Penaos eh eus raksonjoù e keñver ar Yuzevien barzh pennoù ur yoc'h tud. Betek 1933, n'eo ket ken grevus, met adalek ar bloaz-se...

Frederig a zo tamallet da vout torret getan gwer ur stal, ar pezh a oa bet graet get e vignon... Tad Frederig a zo skarzhet ag e labour... E 1934, emañ ret da Frederig mont kuit ag e skol : skolioù evit ar Yuzevien o unan a zo bet savet get an nazied. Ha c'hoazh, ha c'hoazh. 

N'eo ket aes ivez ar vuhez ivez evit an eil familh, ar re gristen, a zo paour razh. Sikouret vezont get an tad kozh, un den a vag sonjoù fall e keñver ar Yuzevien. Ar familh kristen ne wella ket fall ar chanchamentoù kaset get an nazied. An tad a lak e anv barzh ar strollad nazi, get an esperans e vo roet labour dezhan; ar mab a ya d'ar "yaouankizioù hitlerian"... Ha benn ar fin, ar vuhez a ya gwelloc'h : roet eo ul labour d'an tad met rebechet eo dezhan e zarempredoù get e voisined. Richter a ziskouezh mod-se penaos an nazied o doa gwellaet buhez pemdeziek an Alamaned, an "Aryaned" e reiñ dezhe labour, lojeriz...

Evit ar re all (ar Yuzevien, hag an dud a oa a enep an nazied), falloc'h fallan oa ar vuhez. Al levr a zispleg penaos un nebeut tud a stourm a-enep sonjoù an nazied evel ur barner, ur mestr-skol...  Met n'eo ket trawalc'h. Krizeo ar romant-se, kriz evel ar wirionez.

Ul levr evit razh an dud
"Frederig" a zo embannet (e galleg hag e brezhoneg) barzh rummadoù evit ar grennarded. Youll ar skrivagner oa, marteze ? Met domaj eo rak ul levr eo evit razh an dud, ar grennarded hag ar re vras. Frederig a zelehe bout lennet get ar muian posupl a dud. An doare da skrivañ a zo aes da lenn hag an istor a zo kreñv, kriz, ha kentelius. Komprenet vez gwelloc'h ar mare-se (1925-1942) en Alamagn goude bout lennet al levr-se. 

Christian Le Meut

Frederig, Hans Peteer Richter; troet e brezhoneg get Hans Peter Richter. 2007. Embannadurioù Keit vimp bev. 

01/04/2008

Evomp gwin bio ! Buvons du vin bio !

Evomp gwin bio ! Setu ar pezh a sonjan pa lennan ar pezh a zo bet embannet get Que Choisir ? war he lec'hienn internet. Pestisidoù, ur bochad, a vez kavet barzh gwin boutin, memes e mesk ar re vrudetan... Buvez du vin bio, voilà ce que je me dis quand je lis ce que Que Choisir ? vient d'éditer sur son site internet. Les vins "conventionnels" comporte des traces de pesticides, même parmi les plus réputés... :

"Cent pour cent de vins conventionnels contaminés ! Tel est le résultat de l'étude coordonnée par le réseau d'ONG (organisation non gouvernementale) Pesticide Action Network d'Europe. Quarante bouteilles de vin rouge en provenance de France, d'Autriche, d'Allemagne, d'Italie, du Portugal, d'Afrique du Sud, d'Australie et du Chili ont été analysées. Ce panel comportait aussi bien des grands crus que des produits d'entrée de gamme. Trente-quatre références étaient issues de raisins cultivés de façon intensive, et six de raisins labellisés Agriculture biologique. Ces derniers ne renfermaient pas de résidus à l'exception d'un échantillon de bourgogne dans lequel on a trouvé des traces d'un produit phytosanitaire, provenant probablement de dérives de pulvérisations sur des parcelles « conventionnelles » voisines.

En revanche, dans les vins conventionnels, on a retrouvé en moyenne plus de quatre résidus de pesticides différents : les plus contaminés d'entre eux contenant jusqu'à dix pesticides ! Certes, leur concentration était variable selon les vins et aucun d'eux ne dépassait jamais les limites maximales autorisées (LMR). Les auteurs du rapport soulignent cependant qu'il n'existe pas de LMR pour le vin, on lui applique donc les LMR du raisin, qui sont très élevées. Les niveaux de contamination observés dans le vin sont parfois 5 800 fois supérieurs aux concentrations maximales admissibles (CMA) autorisées par pesticide dans l'eau du robinet ! Pas étonnant quand on sait que la viticulture utilise 20 % des pesticides alors qu'elle ne représente que 3 % des surfaces agricoles !"...

http://www.quechoisir.org/Article.jsp;jsessionid=DC1536B2... 

31/03/2008

Film : Ar Marc'h lorc'h/Le cheval d'orgueil

Henoazh e vo skignet war internet Ar marc'h lorc'h, Le cheval d'orgueil, film bet savet get Claude Chabrol a ziar levr Per Jakez Hélias. Ce soir sera diffusé sur internet Ar marc'h lorc'h, Le cheval d'orgueil, film de Claude Chabrol d'après l'oeuvre de Per Jakez Hélias, doublé en breton. Setu kemenadenn Webnoz :

"Benn dilun (31 a viz Meurzh) e vo skignet war brezhoweb.com, ’vit ar wech kentañ-tout, ar film Marc’h al Lorc’h advouezhiet e brezhoneg ! Da heul ar film ’vo klevet ispisialourien war Per-Jakez Helias, Bigoutaerien a lâro o soñj war ar skeudenn ’oa bet roet deus o bro, koulz el levr hag er film, tud o doa gwelet ar film o vezañ graet pe o doa c’hoariet e-barzh, ha kaoz ’vo deus an advouezhiañ…
Da 8 eur 30 : Marc’h al Lorc’h e brezhoneg
’Tro 10 eur 30 : tabut

Le Cheval d’Orgueil, le film de Claude Chabrol (1980) tiré de l’œuvre de Per-Jakez Helias, sera diffusé lundi prochain à 20 h 30 en version bretonne pour la toute première fois.
Ensuite, un débat réunira des spécialistes de Per-Jakez Helias, des Bigoudens qui diront comment le film avait été reçu en son temps et ce qu’il peut apporter aujourd’hui, des témoins du tournage, l’un des directeurs artistiques du doublage…
20 h 30 : Le Cheval d’Orgueil en version bretonne
Vers 22 h 30 : le débat".

 http://www.brezhoweb.com/