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19/02/2008

Emvod ar Gelted/Festival interceltique : "hetoù" or not "hetoù" ?

cea02312a530e4b7e32b7896a7559d44.jpgN'eo ket aes bemdez buhez Yann brezhoneger e welet stad truek e yezh. N'eus ket pell zo m'eus lennet anv ur bar, koste Gwened : "Ar tavarn" a vez graet anezhi !? Ur fari eo, e brezhoneg e vez lâret "An davarn". Razh an dud a c'hell gober farioù (ha me ivez) met, a-wezhoù e weler anvioù kevredigezhioù, stalioù, bet kavet get tud ne anavezont ket brezhoneg. N'eo ket trawalc'h lakaat daou pe tri c'her unan war lerc'h egile evit sevel un anv e brezhoneg. Evel ma vehe lakaet e galleg un anv evel : "L'auberge des trois chevals". Gerioù galleg eo, met get ur fari spontus.

Gerioù brezhoneg n'eus ket kalz barzh kelaouenn Emvod ar Gelted en Oriant, "Interceltiques" a vez graet anezhi, hag a vez embannet ur wezh pe div bep bloaz. Estroc'h evit "fest-noz" ha "bagad", n'eus kazimant netra e brezhoneg, pe tost. Pennad skrid ebet e brezhoneg, pe divyezhek. Ha geo, an hetoù a zo e galleg hag  e brezhoneg barzh an niverenn diwezhañ : "Ar prezidant Noël Couëdel hag izili ar c'huzul-merañ; ar pennrener Lisardo Lombardia; ar c'hopridi hag an holl tu a-youl-vat Emvod ar gelted an Oriant a ginnig a gwellañ deoc'h evit 2008". Me, ne gomprenan ket petra a dalv-se an dra-se. Mechal ma n'o deus ket ankouiet ar ger "hetoù" ("o gwellan hetoù deoc'h" a vehe un doare dereat da skriv d'am sonj; petra a sonjit-chwi ag an dra-se, brezhonegerion ampart ?). Ankouiet an "hetoù" barzh an "hetoù" a zo domaj, memestra... Hag ez eus ur brezhoneger e-mesk pennoù bras Emvod ar Gelted ?

d9fe5fb8d8e891f9a4601b5dec02194e.jpgLâret eo bet ar bloaz paseet penaos e vehe lakaet muioc'h a vrezhoneg e-mesk ar gouelioù-se get ar rener nevez, Lisardo Lombardia (a Vro-Asturia). Ne vo ket diaes gober gwelloc'h evit ar pezh a veze graet da vare ar rener kozh, an aotrou Pichard. Met bon, betek bremañ ar chanchamentoù a chom dister...

Paour kaezh Yann brezhoneger !

E galleg/en français

Yann le bretonnant n'a pas toujours une vie facile quand il voit l'utilisation qui est parfois faite de la langue bretonne. Ainsi, l'autre jour, j'ai lu le nom d'un bar du côté de Vannes : "Ar tavarn". Tavarn, c'est "café", "taverne", mais en breton ça s'écrirait plutôt : "An davarn", à cause du système de mutations internes que je ne vais pas expliquer ici. Il ne suffit pas de mettre quelques mots les uns après les autres pour créer un nom breton. Comme si, en français, un café s'appelait : "La taverne des trois chevals". Les mots sont français mais ça n'empêche pas qu'il y a une grosse faute.

Du breton, il n'y en a pas beaucoup dans le magazine du Festival interceltique de Lorient (Fil) intitulé "Interceltiques", publié une ou deux fois l'an. A part "fest-noz" et "bagad", rien. Aucun article en breton, ou bilingue. Ah si, les voeux sont en français et en breton dans le dernier numéro. Sauf qu'ils ne veulent rien dire : le mot "hetoù" a manifestement sauté et la phrase publiée n'a, à ma connaissance, aucun sens. Si des bretonnants peuvent me donner leur avis, ça m'intéresse. C'est dommage, quand même, dans une formule de voeux, d'oublier... les voeux ! Y-a-t-il un bretonnant parmi les dirigeants du Fil ?

Ce festival a annoncé, l'année dernière, qu'il ferait désormais une place plus grande à la langue bretonne, notamment avec l'arrivée à sa tête de l'Asturien Lisardo Lombardia. Ce ne sera pas difficile de faire plus qu'à l'époque de l'ancien directeur, M. Pichard. Pour l'instant, les changements restent limités. 

Pauvre Yann le bretonnant ! 

Christian Le Meut 

Une précédente note sur le festival interceltique :

http://rezore.blogspirit.com/archive/2005/10/07/intercelt... 

Commentaires

oui, mais en même temps réflechissons un instant : on se met en peine d'apprendre et on se fait tomber dessus par le 1er ayatollah (non pas toi kristian) qui te saute dessus pour te reprocher tes farioù (mot que les non vannetais seraient autorisés à voir comme erratique, keta ?) alors que tu apprends, qu'on ne vienne pas s'étonner du nombre de personnes qui laissent tomber en disent au final que le breton est une langue d'intellos !
il y a de quoi être amer, perso je pense que les non français ont une approche beaucoup moins perfectioniste que nous autres et donc lèvent bien des blocages en laissant les gens exprimer leurs idées malgré les "erreurs" et fautes de langue ! communiquer n'est pas formuler de bons énoncés qui rentrent dans des cases, les allemands ou les scandinaves auraient surement à nous apprendre !

bien des brittophones ou néo bretonnants ne reproduisent-ils pas d'ailleurs à l'insu de leur plein gré les schémas de la bonne vieille école française où seule le correct et le beau compte !

lakomp hor soñjoù hag hor ijin (fari, ha neuze ?) da vont endro tudoù kaez (adfari) !

Écrit par : abel | 18/02/2008

Salut Abel : j'aborde dans cette note la question de la place de la langue bretonne dans un festival qui se prétend "interceltique". Ce festival, qui est une entreprise, a les moyens de donner une plus grande place à la langue celtique qu'est le breton dans ses publications et lors du festival lui-même. Or, actuellement, cette place est minime et l'ancien directeur a eu jadis des propos très discutables sur ce sujet... Que le Festival interceltique ne puisse même pas formuler correctement des voeux en breton dans sa revue, me semble, de ce point de vue, très symbolique, c'est pourquoi j'en parle sur ce blog par ce que "re 'zo re" ("trop c'est trop"), parce que la langue bretonne a besoin d'être soutenue pour survivre, notamment par les gens qui font profession "d'interceltisme".
Cet article n'aborde pas la question des relations entre bretonnants, entre apprenants et locuteurs, entre "néo" et anciens. Il y aurait beaucoup à dire, effectivement dans ce domaine où la tolérance et la patience ne sont pas toujours de mise de la part de certains bretonnants, c'est vrai. Ha domaj eo.
Christian

Écrit par : christian | 18/02/2008

bien christian, merci. Je rebondis quand même sur ce que tu dis, même si je me suis vautré dans un hors sujet :
N'eus ket pell zo m'eus lennet anv ur bar, koste Gwened : "Ar tavarn" a vez graet anezhi !? Ur fari eo, e brezhoneg e vez lâret "An davarn".

alors peut être t'es tu rendu dans ce bar pour boire un verre et gentiment leur sussurrer tout en nuances que les bretonnants préféreraient peut être lire "an davarn"... puis le patron aurait pu se procurer une échelle et un pinceau avec pot de peinture pour faire du r un n (hop un petit trait et mat pell zo) et du t un d.
N'eo ket kalz tra hag e lakfe an dud tost an eil eus ar re all...

de l'utilité de redonner du breton au peuple et non pas de leur reprocher soit de ne pas le parler, soit de le faire mal !

il y a de petits gestes symboliques qui pourraient faire dix fois plus pour l'avenir du breton que des grands discours creux et identitaires qui ne mobilisent que quelques convaincus, sans parler de tous ceux qui se réclament à cor et à cri de LA vraie langue à l'exception du voisin qui a tort !

bref, pour rejoindre ton sujet peut être que les gens du FIL en ont eu marre d'avoir à traiter avec des gens qui peinent à rendre la langue accessible au plus grand nombre en y voyant trop souvent l'affirmation d'une identité ...pure, marre des coupeurs de cheveux en quatre et des ayatollahs de tout crin ???? je n'affirme rien mais pense cependant que trop de gens se bercent d'illusions et se sont coupés du mouvement populaire culturel pour évoluer en circuit fermé, comme le dit rohou dans son bouquin certes imparfait mais qui resitue la langue dans son contexte réel : la bretagne d'aujourd'hui qui le voit disparaitre !

Écrit par : abel | 18/02/2008

Bonjour Abel : des ayatollahs, il y en a dans tous les milieux, pour toutes les causes. Si l'on cherche à comprendre ce qui se passe réellement par rapport à la langue bretonne, mieux vaut éviter de se comporter soi-même en ayatollah, que ce soit vis à vis des uns, que vis à vis des autres. Je déplore l'ignorance de la langue bretonne dans laquelle nous sommes, ignorance organisée, voulue, depuis un, voire deux, siècles, par les autorités officielles de ce pays. Nous sommes quelques milliers à tenter d'aller à l'encontre de cette logique d'éradication; personnellement, en alimentant ce blog, et par mon engagement associatif. Dans ce combat constructif pour l'avenir de la langue bretonne, je constate la frilosité du Festival interceltique. Chacun sa liberté, mais quand on se prétend "interceltique", peut-on faire l'impasse sur la question des langues celtiques en situation de survie ?

Écrit par : christian | 19/02/2008

Salut Christian!

Tu dis: "ce festival, qui est une entreprise, ..."
Il me semblait que c'était une association au contraire... et endettée de surcroît.

Cela n'enlève rien à la critique. Je suis bien d'accord avec toi quand tu dis que question langue bretonne, c'est assez pauvre, mais les bretonnants essayent-ils de donner un coup de main au FIL? Ceux que je connais sont trop occupés à cracher sur lui comme sur tout ce qui peux être innovant.

Bref, j'admire ton exigence (d'autant plus légitime qu'il me semble que d'un point de vue bretonnant, le festival a eu des notes catastrophiques), mais attention de ne pas en faire un lobby.

Mieux vaut construire que critiquer et je suis persuadé que le FIL devrait développer d'autres partenariats (création d'un collège de bretonnants?).

Amitié

Gael.

Écrit par : Gael | 19/02/2008

Gael : c'est vrai, le Festival interceltique est une association mais il y a aussi une entreprise privée, Interceltique 3C, qui organise d'autres événements. Le Fil est loin de soulever mon enthousiasme, à cause de la place ménagée à la langue bretonne, mais aussi à cause de sa programmation plutôt rengaine. Il y a, par exemple, de jeunes chanteurs de la scène bretonne qui ont sorti des disques ces dernières années, de création en langue bretonne, et qui n'ont jamais été invités pour ça (style Dom Duff, Gwennyn Louarn, Louis-Jacques Suignard, Yann Raoul...). Ceux-là, aussi, innovent, mais ne sont pas invités.

Les petites notes que j'écris sur Rezore ne sont pas du "lobbying", mais de petites choses sur l'air du temps, l'air de mon temps, personnel. Il n'y a pas là de lobbying là-dedans; et même si c'en était, en quoi faire du lobbying pour la langue bretonne, et les langues régionales en France, par exemple, serait un problème ? Le "lobbying", il y a probablement différentes manières de le pratiquer.

J'ajoute, en fin de la note, un lien avec une note parue précédemment sur le Fil. Personnellement, je préfère agir où je suis directement efficace, sans avoir à chercher à convaincre des personnes qui ne veulent pas l'être. Et pour ce qui est des bonnes idées, la ville de Lorient ne manquent pas de cerveaux !

Écrit par : christian | 19/02/2008

voici deux ans quelqu'un proposait ceci sur le fil précédemment cité à-propos du FIL justement :

"Il est temps qu'un collectif organisé vienne le voir avec un dossier sous le bras et des propositions concrètes mettant en avant les langues des pays celtiques (contes, théâtre, cinéma, chant, débats avec des interprètes et casques adéquats, rappeur gallois qui est au Ministère du Pays de Galles, à la culture...)."

en voilà du concret, une telle initiative a t elle été prise et si oui, la direction actuelle (lombardo qui a remplacé pichard)
en a t elle pris bonne note pour sa prog et les langues du FIL ?

de plus : on entend ici et là parler de "lobbying", peut on expliquer le principe du lobbying ici ? et en particulier les pratiques du mobbying en Bretagne pour le breton ou sans le breton ? moi je n'y comprends que dalle et j'ai l'impression que ça s'apparente à des manoeuvres plus ou moins occultes en coulisse dans l'intelligentsia (calquée sur le copinage parisien ?), bref encore un truc ou le peuple ne s'y retrouve pas...

les suffrages montrent un désintérêt des bretons pour les causes identitaires, ce que vous nommez lobbying peut il pallier (et de quelle manière ?) ce désintérêt et faire avancer les choses là où les politiks prêchent dans le désert ou bien cherchent à se faire aimer de Paris, donc baisent les pieds du roi...?????????????????????

Écrit par : abe | 20/02/2008

D'accord avec Abel. D'accord aussi avec toi sur la programmation Christian. j'aime le festival pour le "off", ce qui est gratuit, le monde dans la rue et les rencontres...

D'ailleurs, je ne savais pas qu'il existait une entreprise FIL.

Quand je parlais de lobby, je ne parlais pas de toi (jusqu'à présent, ce ne sont que des conseils que tu exprimes). Je pense que, pour faire avancer la culture bretonne, il faut s'inscrire dans des structures et non juger individuellement, c'est tout ce que je voulais dire! Ton blog est très bien rassure toi! Quand à toi, tu appartiens à des structures que je sache (Sten Kidna pour ne citer qu'elle!).

Pour parler politique, réunir les députés bretons une fois par mois en Bretagne serait-il anti-constitutionnel? Non! Pourtant, cela existe-t-il? Ce sont les politiques élus qui n'ont pas d'imagination, pas les politiques en général!

Ce que je reproche au lobbying, c'est qu'une personne puissante peut faire pression sans légitimité. Bien sûr que dans le cas du droit, une personne peut saisir la cour, mais cette même personne a-t-elle le droit de dire ce qui est bien ou non pour les bretons à leur place?

Gael.

Écrit par : Gael | 20/02/2008

Salut Gael et Abe : le "lobbying" peut recouvrir des réalités très variées. Il y a des lobbies organisés pour intervenir auprès des pouvoirs publics afin d'obtenir tel ou tel changement de lois. L'ennui est que certains agissent dans l'ombre quand d'autres agissent ouvertement. Mais, de toutes façons, la décision finale revient (ou devrait revenir) aux élus du peuple... Encore faut-il qu'ils soient informés correctement, ce qui n'est pas toujours le cas, certains lobbys ayant de forts moyens d'information.
Concernant la langue bretonne, Gael, je suis bien d'accord qu'il ne faut pas juger les personnes individuellement mais faire avancer les choses collectivement; cependant une langue est, et reste, vivante, parce que des gens la parlent et là, les choix individuels participent (ou pas) à créer une dynamique collective. Il y va de la responsabilité de chacun.
kenavo !

Écrit par : Christian | 21/02/2008

Kristian, fellout a rafe din en em silañ e-touez ho tiviz, me ho ped. Lavaret ho peus kement-mañ :

"Concernant la langue bretonne, Gael, je suis bien d'accord qu'il ne faut pas juger les personnes individuellement mais faire avancer les choses collectivement; cependant une langue est, et reste, vivante, parce que des gens la parlent et là, les choix individuels participent (ou pas) à créer une dynamique collective. Il y va de la responsabilité de chacun."

diwar neuze e c'houlennan ganit endro, e galleg, ma digarez :

alors peut être t'es tu rendu dans ce bar pour boire un verre ?et gentiment leur sussurrer tout en nuances que les bretonnants préféreraient peut être lire "an davarn"... puis le patron aurait pu se procurer une échelle et un pinceau avec pot de peinture pour faire du r un n (hop un petit trait et mat pell zo) et du t un d.

ret eo d'an nen gouzout pelec'h emañ e girriegezh dezhañ e-unan, keta ? fin pep hini zo libr !

daou ziskoulm a welan-me evit a zell dazont ar yezh :
- chom etrezomp-ni brezhonegerien er bedig bed ha klask gouzout penaos gwellaat hor yezh deomp-ni, klask difaziañ ar re all evit ma chomfe beo ur yezh propr ha pik echu, a-benn ar fin e talvez kement ha saveteiñ ar pezh a chom deus ar yezh peogwir ne chom ket kalz deus outi
- mont da welet ar re zo chomet unyezh ha klask broudañ anezho da garout ho yezh istorel, kinnig dezho danvez eeun ha gwriziennet er vro-mañ, sachañ anezho trezek ar bed sevenadurel (pe vije an emzav pe get !), lakaat anezho da vezañ lorc'h enno eus ho pro hag ho istor H.A...

whose side are you on ?

Écrit par : abel | 22/02/2008

goulennoù zo a chom direspont...

Écrit par : abel | 27/02/2008

Ma respont da Abel :

Klask kaout ur bed e Brezhoneg - ha pa vefe ur bedig - bev-buhezek e sevenadur ken e vo dedennet brezhonegerien nevez.

Me n'on ket chalet kement-se gant divyezhegezh panelloù Emvod ar Gelted, gant an danvez brezhonek en e abadennoù, ne lavaran ket.

a wir galon

Écrit par : yann | 01/03/2008

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