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14/04/2007

Langues régionales : cinq candidats répondent à Ar Falz

L'association Ar Falz/Skol Vreizh fait le bilan des réponses qu'elle a reçues de la part des candidats à l'élection présidentielle :

"L’association culturelle bretonne Ar Falz / Skol Vreizh s’est adressée à tous les candidats aux élections présidentielles respectueux de la démocratie, pour leur demander leur avis sur la promotion, le développement et la reconnaissance officielle des droits culturels de la population bretonne.

Le questionnaire portait sur 5 points : reconnaissance juridique du breton et des autres langues de France enseignement du breton sa présence à la radio et la télévision publiques enseignement de la culture en français extension des compétences de la Région.Six candidats ont pris la peine de répondre : D. Voynet (Verts), M.G. Buffet (PC), F. Bayrou (UDF), S. Royal (PS), O. Besancenot (LCR), N. Sarkozy (UMP), mais ce dernier s’est contenté d’adresser un accusé de réception et son projet .Les 5 premiers candidats sont d’accord pour affirmer la nécessité de défendre la diversité culturelle de notre pays et de définir une véritable politique linguistique pour les langues et cultures de France.

Reconnaissance juridique du breton : trois d’entre eux (D. Voynet, F. Bayrou, O. Besancenot) sont favorables à une modification de l’article 2 de la Constitution, et proposent d’ajouter : "Le français est la langue de la République, dans le respect des langues régionales" ; les deux premiers, plus S. Royal, s’engagent à ratifier la Charte européenne des langues minoritaires.

Enseignement du breton : Tous les cinq s’engagent à améliorer l’information des familles, le recrutement des enseignants, à répondre aux besoins exprimés en matière d’enseignement bilingue.

Présence dans les médias : quatre candidats (D. Voynet, O. Besancenot, S. Royal, F. Bayrou) s’engagent à développer la place du breton dans les médias, les deux premiers se prononcent pour la création d’une radio et d’une télé, d’abord bilingue, puis en breton, sur l’ensemble de la Bretagne.

Enseignement de la culture bretonne en français : trois candidats (F. Bayrou, D. Voynet,  . Besancenot) s’engagent sur la prise en compte des cultures régionales à tous les niveaux d’enseignement.

Compétences de la Région : quatre candidats (F. Bayrou, D. Voynet, O. Besancenot, S. Royal) se prononcent pour une plus grande décentralisation les deux premiers proposent de rapprocher le fonctionnement des conseils généraux et régionaux.


Quelques extraits significatifs de leurs observations et commentaires :

F. Bayrou : "L’existence d’une langue nationale n’est pas contradictoire avec la défense de la diversité culturelle constituée par chacune de nos langues régionales [...]. Ce ne sont pas des survivances. Elles sont au cœur de notre identité [...]. Nous proposons d’inscrire dans la loi la défense de ces langues [...]. F. Bayrou propose deux axes de défense de la langue bretonne : l’enseignement, en particulier par immersion, et les médias. [...]F. Bayrou est très soucieux de défendre le droit au pluralisme culturel".   (M. de Sarnez).

O. Besancenot : "Je pense que l’enseignement de la langue et la culture bretonnes doit être intégré dans l’Education nationale, c’est-à-dire l’école publique et laïque. Depuis longtemps la LCR s’est prononcée pour l’intégration des écoles Diwan dans l’école publique. [...] Je suis très attaché à ce que les peuples concernés soient maîtres de leur destin, C’est-à-dire qu’ils puissent être consultés".

M.G. Buffet : "Il y a urgence à définir et se donner les moyens d’une véritable politique linguistique dans le cadre de notre pays. [...] Les langues et cultures « régionales » de France sont, à côté du français  -langue nationale dont il convient d’impulser la valorisation face aux menaces d’hégémonisme grandissant de l’anglais- une composante forte de la richesse culturelle de ce pays".

S. Royal : Je suis très attachée à la diversité et à la richesse des cultures régionales dans notre pays mais aussi dans l’Europe entière. J’ai annoncé une ambition forte pour la francophonie dans le monde, mais cette ambition je me dois de l’exprimer aussi pour la préservation des langues régionales. [...] La situation des langues minoritaires et régionales se révèle préoccupante, faute d’une reconnaissance publique.[...] Un statut pourra être donné aux langues territoriales en France, expression de notre exceptionnel patrimoine, et ce, qu’elles soient de métropole ou d’outre-mer".

D. Voynet : "L’officialisation des langues régionales en France ainsi que leur protection juridique relèvent d’un impératif éthique, culturel et écologique [...]. La liberté de préserver sa culture, l’égalité des langues et la fraternité entre les individus et les communautés sont des préceptes qui permettraient à la France d’assumer son statut de « patrie des Droits de l’Homme » et d’assurer l’unité dans le respect des diversités. Concernant la question spécifiquement bretonne, je tiens à préciser que je soutiendrai
l’organisation d’un référendum d’initiative populaire au sujet de la réunification de la Bretagne, pour deux raisons principales d’ordre démocratique et historique".

N. Sarkozy (extrait de son projet, paragraphe 15 « Fiers d’être français ») : "Nous incarnons l’idéal national, parce que justement notre pays est constitué d’une multitude de peuples, de régions, de traditions et de cultures locales, depuis la métropole jusqu’à l’Outre-Mer".

Commentaire d'Ar Falz : "Les 5 premières réponses sont encourageantes, voire prometteuses, pour l’avenir de nos langues et cultures, en cas de succès de l’un ou l’autre de ces candidats dommage que tous n’aient pas montré la même conviction, ni la même ardeur à nous répondre !

Paolig Combot, président d’Ar Falz / Skol Vreizh."

Contacts : Ar Falz / Skol Vreizh, Tél. : 02 98 62 17 20. Paolig Combot, Tél. : 02 98 20 27 24.

12/04/2007

Droits de l'Homme pe gwirioù mab den ?

La Ligue des droits de l'Homme a adressé à huit candidats à la présidentielle 55 questions sur "les droits de l'Homme, la démocratie et la citoyenneté", et leur a attribué des notes en fonctions de leurs réponses. Nicolas Sarkozy n'a pas répondu mais se voit attribuer 0,57 sur 20 quand même. En tête avec 19 sur 20, Voynet et Besancenot... Mais, sur les 55 questions, aucune sur la non-ratification par la France de la charte européenne des langues minoritaires, charte appliquée par l'ensemble des pays de l'Union européenne sauf la France. En s'obstinant ainsi à refuser la reconnaissance de ses langues régionales, la République française apparaît comme une exception culturelle, politique et ringarde en Europe.

Mais le sort des langues régionales et de leurs locuteurs en France n'a pas l'air d'inquiéter la Ligue des droits de l'Homme. pas suffisamment important pour poser ne serait-ce qu'une question sur ce sujet ! Pourtant les droits de l'Homme se déclinent en milliers de langues de par le monde, pas uniquement en français. En breton on dit "gwirioù mab den".

Quelle note attribuer à la Ligue des droits de l'Homme pour un tel oubli ? 20 sur 20 en jacobinisme ?

http://www.ldh-france.org/ 

Gaston Lagaffe a 50 ans : bon anniversaire !

medium_Gaston50175.2.jpgGaston Lagaffe a cinquante ans cette année. Ce héros sans emploi a vu le jour dans les colonnes de Spirou en 1957. Au départ personne ne savait très bien ce qu’il faisait là, il laissait des traces par ci par là, apparaissait de temps en temps dans les pages. Petit à petit, Gaston est devenu un vrai personnage, avec son univers propre qui s’est décliné à travers une vingtaine d’albums jusqu’au petit dernier, sorti à l’occasion de ce 50e anniversaire, mais qui n’apporte pas grand chose aux gastonophiles. La série, en effet, s'est arrêtée avec la mort de son créateur, André Franquin, mort il y a dix ans.

On peut compter aussi parmi les nouveautés des aventures de Gaston traduites en breton et publiées chez Yoran Embanner dans une traduction d’Alan Monfort. Gaston Lagaffe y devient Gaston “Beiadeg” et les gags sont tirés de plusieurs albums parmi les derniers. C'est une bonne idée, de traduire Gaston en breton, mais parfois la traduction est parfois un peu compliquée.

Un grand travailleur 
Gaston n’est pas par principe contre le travail, il travaille même beaucoup à imaginer et fabriquer toutes sortes de machines, de produits ou d’instruments de musique plus ou moins loufoque et parfois dangereux. Élever des animaux domestiques dans son bureau l’occupe également beaucoup, entre les poissons rouges, les souris, le chat, la mouette rieuse. Il a même été jusqu’à introduire une vache et un dindon dans les locaux de la rédaction !

medium_Gaston144.4.jpgGaston, "héro sans emploi", est censé être un homme à tout faire, mais il est vrai que les tâches qu’on lui demande ne sont guère épanouissantes : trier le courrier, y répondre, ranger la documentation. A chaque fois, il détourne ces boulots contraignants pour en faire le moins possible, inventant des machines pour faire le travail à sa place mais l'expérience tourne très souvent à la catastrophe.  Justement Gaston a quelque chose de la catastrophe industrielle. Il est plein de bonne volonté mais, à chaque fois, involontairement, il contrecarre la signature des fameux contrats avec M. de Mesmaeker...

Et pour se reposer de tous ses efforts, Gaston dort pendant ses heures de travail. Ses chefs essaient par tous les moyens de le faire travailler, mais ils ont bien du mal et s’y épuisent. Comme ils l’aiment bien, personne ne le met dehors. Cela aurait d’ailleurs été une grosse perte pour la maison Dupuis, éditrice de Spirou, puisque les albums gentiment (et profondément) provocateurs de Gaston se sont vendus à des millions d’exemplaire.

Chasseur de mouches devient écolo
A ses débuts, Gaston chasse les mouches à coup de bombes mais il évolue et devient un amoureux des animaux. Il s’affiche même du côté de Greenpeace, et d’Amnesty, pour ce qui concerne les droits de l’Homme. Il manifeste pour la paix et contre les ventes d'armes. Rétif à l’autorité, il mène la vie dure à l’agent Longtarin, qui verbalise autant qu’il peut. Ecolo, Gaston n’en a pas moins une auto extrêmement polluante. Pacifiste, il utilise parfois des moyens un peu violents pour contrecarrer l’agent Longtarin... Chacun ses contradictions.

Le petit monde de Gaston évolue au fur et à mesure des albums. "Moiselle" Jeanne, la secrétaire amoureuse de Gaston était, au début, plutôt laide. Elle s’embellit petit à petit et, dans les derniers albums, les deux amoureux forment un couple. Mort il y a dix ans, André Franquin n’a pu dessiner la suite. Dommage. On aurait pu imaginer le mariage de Gaston avec Moizelle Jeanne. Seraient-ils parvenus à signer... leur contrat de mariage ? Auraient-ils créé un nid douillet, comme celui du Marsupilami dans les rêves de Gaston ?

Gaston est le modèle de salarié que ses employeurs n’arrivent pas à adapter à son poste de travail. Au contraire, c’est plutôt eux qui s’adaptent et subissent. Je ne sais pas s’il y a cinquante ans, un “homme à tout faire” maladroit et gaffeur serait resté longtemps dans une entreprise mais aujourd’hui, alors que les relations de travail se durcissent, alors que les protections des salariés sont remises en cause, cela paraîtrait encore plus difficile.
En 2007, Gaston pointerait-il à l’ANPE ? En voila une autre idée d’album : les aventures de Gaston... chercheur d'emploi.

M’enfin.

Christian Le Meut 

Gaston : deiz ha bloaz laouen mat !

medium_Gaston50175.jpgGaston Lagaffe n’eus bet hanterkant vloaz e 2007 :  ganet oa bet e 1957 barzh pajennoù ar gelaouenn Spirou, ijinet ha treset get André Franquin. E penn kentañ Gaston ne rae nemet paseiñ; den ne ouie ar pezh a rae ar paotr er burevioù. Ne rae ket kalz a dra, justawalc’h, met a dreuz.

Ouzhpenn-se Gaston a blij dezhan ober traoù all estroc’h evit e labour : desav loened bihan barzh e burev, ur goelanig, pesked ruz, ur c’hazh, logod, ur saout, ha me oar me. Gaston a vour bout get loened; tost eo d’an natur. Dont a ra da vout, tamm ha tamm, un ekolo : met e garr tan a zo kozh abominapl ha skopet vez geti mogedoù spontus ha saotrus bras... Gaston a blij dezhañ ivez sevel mekanikoù a bep sort, klask traoù nevez get produioù chimik, fardan boued ha traoù lipous... d’e sonj.

Met al labour kinniget dezhan get e vistri, Fantasio da gentañ, ha Prunelle war lerc’h a vez, d’ar peurliesan, torr penn : skrivañ reskontoù d’ur bern lizhiri, rankiñ paperioù ha levrioù, ha c’hoazh. Gaston n’en deus ket amzer da goll get traoù sort-se : kousk a ra e-pad e amzer labour, ha labour a ra e-pad e amzer vak, met berped barzh e burev a zo ur sort ti evitan, benn ar fin (ne vez ket james gwelet e di dezhan).

Get Amnesty ha Greenpeace
N’eo ket aes buhez pemdeziek an dud a labour get Gaston : traoù spontus ha danjerus a zegouezh alies awalc’h, met traoù farsus ha  souezhus ivez. Ha n’eo ket aes buhez evit e vistri kennebeut. A gaos da Gaston, ne zeuont ket a benn da sinañ kontradoù get an aotroù De Mesmaeker.Ha Gaston a chanch tamm ha tamm. Dont a ra  da vout ur sort “stourmer” evit gwirioù mab den (get Amnesty), evit al loened (get Greenpeace), evi ar peoc’h hag a enep konwerzh an armoù.

Hag an tudennoù all a chanch ivez tro dro dezhan : Moizelle Chann hag a oa, e penn kentañ, divalav bras, a za da vout koantikoc’h. Gaston ha Jeanne en em gar hag, en albomoù diwezhan, ur c’houplad eo. Hag e vo dimezeet, un deiz bennak, an daou-se ? Mallus vehe, d’an oad a 50 vloaz, regulariziñ an traoù, memestra. Met istor Gaston a zo chomet a sav get marv Franquin, e 1997; den ebet n’eus kemeret e lerc’h. Fentus vehe bet neoazh, euredoù Gaston get "moizelle" Jeanne. Hag e vehe bet sinet kevratoù eured gete ?

medium_Gaston144.3.jpgGaston e breton
N’eus ket istorioù Gaston nevez, met albomoù nevez a zo memestra, evel an hini bet embannet evit hanterkantved deiz a bloaz Gaston, met ne gas ket traoù nevez an albom-se, siwazh. Interesusoc’h eo al labour graet get Alan Monfort ha Yoran Embanner o deus troet e breton gagoù Gaston tennet ag an albomoù diwezhan ha tolpet barzh un albom nevez e brezhoneg penn da benn. Get un nebeut gerioù diaes da gompreñ a wezhoù memestra evel “addiwallour” e lec’h "eil goal”.

E pad daou ugent vloaz, hag e korf war dro ugent albom, André Franquin a ginnig un doare da weled ar bed tro dro deomp ni : bed al labour, da skouer, get darempredoù diaes a wezhoù etre ar pennoù bras hag ar re vihan. Barzh an albomoù, ar vistri ne zeuont ket a benn da waskiñ Gaston, ar c’hontrell eo : gwazket vezont kentoc’h getan ! Barzh ar vuhez gwir, d’am sonj, an traoù 'vehe kalz dishenvel... Piv a ouia, e 2007, Gaston a vehe skarzhet, lakaet er maez ha dezhan da vont d’an Anpe da glask... labour !

Ta neuze ! M’enfin !

Christian Le Meut

10/04/2007

Le Pen : un "terroir" récalcitrant

Jean-Marie Le Pen s'annonce comme candidat du "terroir" face à Sarkozy qui serait celui de "l'immigration" (une immigration dorée, quand même). Rappelons à M. Le Pen que son "terroir" d'origine, la Bretagne, lui a accordé 11,81%  au premier tour des élections présidentielles de 2002 (troisième position) pour les quatre départements de la Bretagne administrative, et moins encore en Loire-Atlantique : 11,55%... Moyenne française : 16,95%.
Terroir, mon beau terroir,
qui est donc le plus beau ?
Le terroir a choisi,
et ce n'est pas Jean-Marie...

Langues régionales : l'avis de Bayrou et le non-réponse de Sarkozy

Fañch Bayrou n'eus reskontet d'Ar Falz a zivout ar yezhoù rannvroel, ha Nicolas Sarkozy en deus reskontet ivez met d'un doare automatik!
François Bayrou a répondu à Arz Falz à propos des langues régionales et Nicolas Sarkozy aussi, mais ce dernier a envoyé une réponse automatique !

http://arfalz.hautetfort.com/archive/2007/04/10/questionn...