Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12/04/2007

Gaston Lagaffe a 50 ans : bon anniversaire !

medium_Gaston50175.2.jpgGaston Lagaffe a cinquante ans cette année. Ce héros sans emploi a vu le jour dans les colonnes de Spirou en 1957. Au départ personne ne savait très bien ce qu’il faisait là, il laissait des traces par ci par là, apparaissait de temps en temps dans les pages. Petit à petit, Gaston est devenu un vrai personnage, avec son univers propre qui s’est décliné à travers une vingtaine d’albums jusqu’au petit dernier, sorti à l’occasion de ce 50e anniversaire, mais qui n’apporte pas grand chose aux gastonophiles. La série, en effet, s'est arrêtée avec la mort de son créateur, André Franquin, mort il y a dix ans.

On peut compter aussi parmi les nouveautés des aventures de Gaston traduites en breton et publiées chez Yoran Embanner dans une traduction d’Alan Monfort. Gaston Lagaffe y devient Gaston “Beiadeg” et les gags sont tirés de plusieurs albums parmi les derniers. C'est une bonne idée, de traduire Gaston en breton, mais parfois la traduction est parfois un peu compliquée.

Un grand travailleur 
Gaston n’est pas par principe contre le travail, il travaille même beaucoup à imaginer et fabriquer toutes sortes de machines, de produits ou d’instruments de musique plus ou moins loufoque et parfois dangereux. Élever des animaux domestiques dans son bureau l’occupe également beaucoup, entre les poissons rouges, les souris, le chat, la mouette rieuse. Il a même été jusqu’à introduire une vache et un dindon dans les locaux de la rédaction !

medium_Gaston144.4.jpgGaston, "héro sans emploi", est censé être un homme à tout faire, mais il est vrai que les tâches qu’on lui demande ne sont guère épanouissantes : trier le courrier, y répondre, ranger la documentation. A chaque fois, il détourne ces boulots contraignants pour en faire le moins possible, inventant des machines pour faire le travail à sa place mais l'expérience tourne très souvent à la catastrophe.  Justement Gaston a quelque chose de la catastrophe industrielle. Il est plein de bonne volonté mais, à chaque fois, involontairement, il contrecarre la signature des fameux contrats avec M. de Mesmaeker...

Et pour se reposer de tous ses efforts, Gaston dort pendant ses heures de travail. Ses chefs essaient par tous les moyens de le faire travailler, mais ils ont bien du mal et s’y épuisent. Comme ils l’aiment bien, personne ne le met dehors. Cela aurait d’ailleurs été une grosse perte pour la maison Dupuis, éditrice de Spirou, puisque les albums gentiment (et profondément) provocateurs de Gaston se sont vendus à des millions d’exemplaire.

Chasseur de mouches devient écolo
A ses débuts, Gaston chasse les mouches à coup de bombes mais il évolue et devient un amoureux des animaux. Il s’affiche même du côté de Greenpeace, et d’Amnesty, pour ce qui concerne les droits de l’Homme. Il manifeste pour la paix et contre les ventes d'armes. Rétif à l’autorité, il mène la vie dure à l’agent Longtarin, qui verbalise autant qu’il peut. Ecolo, Gaston n’en a pas moins une auto extrêmement polluante. Pacifiste, il utilise parfois des moyens un peu violents pour contrecarrer l’agent Longtarin... Chacun ses contradictions.

Le petit monde de Gaston évolue au fur et à mesure des albums. "Moiselle" Jeanne, la secrétaire amoureuse de Gaston était, au début, plutôt laide. Elle s’embellit petit à petit et, dans les derniers albums, les deux amoureux forment un couple. Mort il y a dix ans, André Franquin n’a pu dessiner la suite. Dommage. On aurait pu imaginer le mariage de Gaston avec Moizelle Jeanne. Seraient-ils parvenus à signer... leur contrat de mariage ? Auraient-ils créé un nid douillet, comme celui du Marsupilami dans les rêves de Gaston ?

Gaston est le modèle de salarié que ses employeurs n’arrivent pas à adapter à son poste de travail. Au contraire, c’est plutôt eux qui s’adaptent et subissent. Je ne sais pas s’il y a cinquante ans, un “homme à tout faire” maladroit et gaffeur serait resté longtemps dans une entreprise mais aujourd’hui, alors que les relations de travail se durcissent, alors que les protections des salariés sont remises en cause, cela paraîtrait encore plus difficile.
En 2007, Gaston pointerait-il à l’ANPE ? En voila une autre idée d’album : les aventures de Gaston... chercheur d'emploi.

M’enfin.

Christian Le Meut 

Commentaires

J'aime bien cette idée de Gaston à la recherche d'un emploi et je pense que l'éditeur pourra être intéressé dans la mesure où, comme tu le dis, il n'y aura pas d'entreprise pour l'embaucher. Il aura une longue vie de chômeur Gaston.
Mais en même temps, on sera tellement près de la réalité que cette Bédé virera au documentaire !!!

Je ne suis pas loin de penser que l'anpe existe depuis que les entreprises licencient et refusent les gens comme ils sont, comme ils vont.... les gens quoi !

allez sourions, il est pas encore inscrit Gaston...

Écrit par : anne | 12/04/2007

Les commentaires sont fermés.