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03/09/2006

Béranger, Morisson and Brokeback Mountain

medium_Beranger106.jpgParmi les disques que j'écoute cette fin d'été il y a ce coffret (trois CD, un DVD et un livret) consacré à François Béranger, sa vie, ses chansons. Béranger est mort l'année dernière. Il était l'un des chanteurs de la génération contestataire des années 70, sachant allier coups de gueule et tendresse, humour et révolte. Il a de très belles chansons à son actif et, justement, ce coffret en reprend une soixantaine. Plus un concert en DVD et enfin un livret où Béranger raconte sa vie. A découvrir pour celles et ceux qui ne connaissent pas; à redécouvrir pour les fans qui auraient perdu de vue Béranger.

C'est édité par Futur Acoustic.

 

 

 

medium_morisson104.jpg Un autre chanteur manie tendresse et coups de gueule dans de belles chansons françaises : Sylvère Morisson livre dans son premier album intitulé "Comment te le dire". Il est accompagné d'un DVD que je regarderai quand j'aurai un lecteur DVD ! Onze belles chansons et une belle présence sur scène aussi.

C'est distribué par Mosaic music.

 

  

 

medium_brokeback107.jpg Pour finir, ce dernier disque de ma sélection spéciale été : la musique du film Brokeback Mountain; du folk étasunien pêchu (mais avec des morceaux tristes également, comme le film). Très beau.  Et les chansons sont, cette fois, en anglais.

Good bye et kenavo !

Christian 

12:39 Publié dans Arzoù/Arts | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Musique, CD, chansons

30/08/2006

La Suisse menacée par ses langues ?

Selon Courrier international (24/08/2006) de moins en moins de Suisses apprennent leurs autres langues nationales (allemand : 4,64 millions de locuteurs, français 1,48 millions, italien 471.000; romanche 35.000).  L'allemand est de moins en moins étudié par les jeunes francophones, et réciproquement. La concurrence de l'anglais est là mais aussi une désaffection pour l'allemand perceptible dans l'ensemble de l'Europe. Pour l'historien Hans-Ulrich Jost, cité par L'Hebdo de Lausanne, "s'imaginer que la Suisse serait plurilingue" (...) "en grande partie est faux". L'unité de ce pays ne serait donc pas menacée, l'unité linguistique n'en étant pas le ferment mais plutôt la coopération entre cantons. Or, justement, constate l'auteur de l'article, Gaspard Turin, les cantons francophones sont de plus en plus tournés vers la France...

Bro Suis en arvar a gaos d'he yezhoù ?

Hervez Courrier International (24/08/2006) nebeutoc'h nebeut a Suised a zesk ar yezhoù broadel all ag o bro. Peder yezh ofisiel a zo er vro se, an alamaneg (komzet get 4,64 milion a dud), ar galleg (1,48), an italianeg (471.000) hag ar romancheg (35.000). Nebeutoc'h a c'hallegerion yaouank a zesk alamaneg ha nebeutoc'h ag alamanegerion yaouank a zesk galleg : dibabet vez kentoc'h ar saozneg gete pe yezhoù all (ar pezh a zo gwir en Europa a bezh)... Met, hervez an istorour Hans-Ulrich Jost, aterset get L'hebdo (Lausanne) n'eo ket un dra nevez flamm : "Bro Suis n'eo ket bet ur vro liesyezhek, bizkoazh, ur vojenn eo".

Hag emañ en arvar Bro Suis a gaos d'an dra se ? N'eo ket sur rak ne oa ket bet savet nag unanet ar vro se war ar yezhoù met war emglevioù etre ar gantonioù kentoc'h. Justawalc'h, ar gantonioù e lec'h ma vez komzet galleg a zo troet muioc'h mui war zu Bro C'hall...

29/08/2006

Cinéma : Le vent se lève...

La scène se passe dans la campagne irlandaise, en 1920. Quelques jeunes, après une partie de cricket, se retrouvent dans une ferme, saluent les anciens, discutent. Une troupe britannique arrive, hurlante. Les jeunes sont alignés le long d’un mur et doivent décliner leurs identités sous la menace des armes. Un jeune de 17 ans s’obstine a répondre “Micheail”, à la façon gaélique. “Dis ton nom en anglais” lui intime, furieux, l’officier britannique. Le jeune homme ne veut (ou ne sait) pas. Il est torturé et fusillé sur place sous les yeux de sa mère, de sa soeur, de ses amis. Plusieurs d’entre eux rejoignent l’IRA, l’armée républicaine irlandaise. Notamment Damien et Teddy, deux frères, les deux personnages principaux du film avec Sinead, la soeur de Micheail.
Ainsi commence le dernier film de Ken Loach, Le vent se lève. Fiction inspirée de l’histoire réelle de l’Irlande.

medium_levent114.2.jpgEn 1916 la première révolution irlandaise a été réprimée dans le sang à Dublin mais, juste après la guerre, la population irlandaise a donné la majorité de ses voix aux candidats indépendantistes irlandais du Sinn Fein. Ces députés ont constitué leur propre parlement et proclamé l’indépendance de l’Irlande, indépendance refusée par le Royaume-Uni. Les Irlandais bâtissent pourtant leur nouvel Etat, avec une armée, un parlement, une justice, ce que le film montre bien. Ils sont soutenus par une part importante de la population. Des dénonciations ont lieu : les traîtres sont fusillés, riches ou pauvres. Les jeunes membres de l’IRA deviennent des soldats capables de tuer de sang froid pour leur cause.

Choisir la paix ?
En 1921, le Royaume-Uni propose un accord de paix, signé par les leaders irlandais, notamment Michael Collins, qui sera tué un an plus tard en Irlande par un Irlandais en désaccord avec le traité. L’Irlande est reconnu comme un Etat indépendant mais reste un “dominion” membre du Commonwealth. Pire, le nord du pays, l’Ulster, est détaché et reste dans l’empire britannique. Dans la troupe de Teddy et Damien le débat est rude. Faut-il accepter cet accord imparfait ou continuer la guerre ? “Il y a 3.500 fusils en Irlande, comment espérer battre le Royaume-Uni ?” demande l’un, partisan du traité, et Teddy est d’accord avec lui. Mais la majorité n’est pas d’accord et veut continuer le combat. Damien est sur cette ligne parce qu’il veut aussi bâtir une république plus juste, plus sociale. Une véritable guerre civile s’engage entre Irlandais, entre partisans des accords et opposants. Entre amis, entre frères, entre Teddy et Damien. Et la fin du film est éprouvante...

Les guerres d’indépendances, des guerres civiles, existent depuis longtemps, et il y en a encore aujourd’hui. En voyant ce film j’ai pensé à Jean-Marie Tjibaou, tué par un autre Kanak pour avoir signé les accords de Matignon, en 1988, sur l’avenir de la Nouvelle Calédonie. J’ai pensé à Gandhi également, assassiné après la séparation de l’Inde et du Pakistan, séparation à laquelle il s’opposait mais qu’il n’avait pu empêcher...

La tentation de la violence 
J’ai repensé aussi à ces propos que j’entends parfois en Bretagne : “Si nous faisions comme les Corses (sous entendu en posant des bombes), nous obtiendrions plus”... Trois Corses se sont tués depuis le début de l'année 2006 en posant des bombes, est-ce là ce que nous souhaitons pour la Bretagne ? Il est clair que l’Etat français donne souvent l’impression d’être plus à l’écoute des violents que des non-violents, cruel paradoxe d’une démocratie imparfaite. Mais une fois la violence enclenchée, personne ne peut plus la contrôler, et les frères en arrivent à s’entretuer. L’histoire en montre de nombreux exemples, comme le film de Ken Loach.

L’Irlande est devenue indépendante après 1921, mais la guerre a duré encore longtemps en Irlande du Nord. En 1998 de nouveaux accords de paix ont permis des avancées, mais ils semblent en panne depuis plusieurs années.

Le vent se lève est un film remarquable. Il nous force à réfléchir à la guerre, la guerre entre les peuples, entre les Etats, mais aussi à la guerre civile, à la guerre dans les familles. Pourquoi faire la guerre, jusqu’où ? Pour bâtir un nouveau pays, mais quelle sorte de pays, quel type de société ? Quand et comment arrêter une guerre et choisir la paix ? Et quelle sorte de paix ? Toutes questions essentielles que le film de Ken Loach aborde sans détours.
Christian Le Meut

* Hasard de l'actualité, l'Agence Bretagne Presse a publié récemment cette brève : "Une Irlandaise arrêtée pour avoir parlé gaélique dans les rues de Belfast. Une Irlandaise du nord qui parlait gaélique avec ses amies dans une rue de Belfast a été insultée par la police qui aurait qualifié le gaélique de langage des leprechauns. On lui aurait demandé de parler la langue anglaise de la reine . Ayant refusé d'obtempérer, elle a été arrêtée pour obstruction et désordre public... Les leprechauns sont l'équivalent des korrigans bretons. Le mot anglais leprechaun vient du gaélique Lechorpan qui signifie petit bonhomme.
 

Sinema : "Le vent se lève"...

medium_levent114.jpgUn Iwerzhonad  a seitek vloaz eo : “Micheail” e anv bihan. Met an doare-se da lâr e añv ne blij ket, tamm ebed, d’ar soudard saoz a zo e huchal  warnan : “Lâr da anv e saozneg !”. Ha Micheail ne asanta ket pe ne ouia ket lâr e anv e saozneg... Dirak e familh hag e vignonned, Micheail 'zo jahinet ha krouget, diouzhtu, heb bout barnet. E vignonned zo spontet; en o mesk Damien ha Teddy (Cillian Murphy ha Padraic Delaney), daou vreur, a ya da stourm barzh an Irish Republican army goude bout gwellet an torfed se. Setu penaos e krog film diwezhañ Ken Loach¨.
 
Ni zo e 1920 e Bro Iwerzhon, war er maezioù, da vare ar brezel etre an Iwerzhoniz a faota dezhe distag o bro eus Rouantelezh unanet, hag an arme Bro Saoz. E 1916 zo bet flastret an dispac’h kentañ e Dublin get ar re Saoz met, e 1919, an trec’h zo aet get ar Sinn Fein e pad an dilennadegoù. Kannaded ar Sinn Fein deus savet ur parliamant broadel ha bannet emañ distag, digabestr, Republik Bro Iwerzhon bremañ. Met n’eo ket bet anavet ar stad nevez se get Breizh Veur, na get broioù all. An Iwerzhoniz a sav, memestra, ur stad nevez, get un arme, ur parliamant, ur justis, ar pezh a ziskouezh mat ar film. Skoazellet int get ul lodenn vras ag ar  bobl. Krogadoù zo, tud zo fuzuilhet get o mignonned a gaos ma z’int treitourion; ar stourmerion yaouank a zeu da vout soudarded da vat, kriz a wezhoù.
 
Brezel etre breudeur 
E 1921  un emglev peoc’h a zo sinet e Londrez get pennoù bras a  Vro Iwerzhon, evel Michael  Collins (bet lazhet e 1922 get un Iwerzhonad a zo a enep an emglev peoc'h). Iwerzhon a zo anavet evel ur stad distag ag ar Rouantelezh Unanet, met a chom un “dominion” barzh ar C'Hommonwealth... Hag hanternozh Bro Iwerzhon (Ulster) a zo distaget hag a chom barzh Rouantelezh Unanet ! Barzh ar strollad soudarded dalc’het get Damien ha Teddy, razh an dud n’int ket a du. Bec’h zo etre ar re a gav gwelloc’h chom a sav get ar brezel, hag ar re a faota dezhe monet pelloc’h, sevel ur Republik sokialour en Iwerzhon a bezh. “3.500 fuzuilh a zo en Iwerzhon, n’hellomp ket trec’hiñ war Bro Saoz” a lar unan, ha Teddy a zo a du getan; met tud all a reskont n’int ket aet ken pell evit bout a du get un emglev ken fall, ha Damien a zo a du gete. Setu reuz zo etre an daou vreur, hag ur brezel nevez met etre Iwerzhoniz ar wezh mañ, e 1922-1923. Ne larin ket fin ar film met, gwir e lâret, stard ha kriz eo.

Brezelioù evit en em zistag ha brezelioù diabarzh a zo abaoe pell. E wellet “Le vent se lève”, sonjet m’eus e Jean-Marie Tjibaou, lazhet get un den ha ne oa ket a du get emglevioù peoc’h sinet e Matignon e 1989 war dazont Kaledonia nevez...
 
Hag amañ, hiziv an deiz, e Breizh : a wezhoù e klevan tud a Vreizh a lâr : gwelloc’h vehe deomp ober evel ar Gorsiz, lakaat bombezennoù evit chanch an traoù. Tri C'Hors yaouank zo marv e 2006 e lakaat bombezennoù e lec’hioù zo, ha marv int gete... Peseurt dazont a faota deomp sevel evit Breizh ? Gwir eo, ne vezomp ket selaouet kalz get Stad Bro C’hall pa manifestomp d’un doare habask evit ar brezhoneg, da skouer, met monet da stourmiñ d’un doare taer, e lakaat bombezennoù, zo danjerus bras. Ur wezh kroget evel se, n’eus ket fin ebet betek ar brezel diabarzh, sivil, evel ma wellomp barzh Le vent se lève. 
 
Ken Loach n’eus savet ur pezh a film hag hor c’has da sonjal ag ar brezel, brezel etre pobloù, brezel e barzh pobloù, brezel barzh ar familhoù. Perak monet da vrezeliañ ? Evit sevel ur vro nevez, met peseurt bro ? Pegoulz ha penaos chom a sav get ar brezel ? Pegoulz dibab ar peoc’h ha... peseurt peoc’h ?...
Christian Le Meut

28/08/2006

La préfète au chant !

"Préfète de la région Bretagne depuis quatre ans, Bernadette Malgorn a dit Kenavo à la Bretagne, alors qu'elle s'aprête à rejoindre ce lundi le poste de directrice de l'administration au ministère de l'intérieur.

Arrivée en 2002 en Bretagne, après un passage en Lorraine, Bernadette Malgorn assumait les fonction de préfète de la région Bretagne, préfète de la zone de défense Ouest et préfète d'Ille-et-Vilaine. Finistèrienne d'origine, elle a rapellé son attachement à la Bretagne, précisant son intention de revenir régulièrement dans la région.

Les quelques 1500 personnes venues la saluer ont toutes eu le droit à un petit mot, à l'exemple du responsable de l'école Diwan qu'elle a assuré de son soutien par cette phrase <Si vous avez besoin de moi, appelez moi au ministère je vous aiderai>.

Autre symbole de la soirée, Bernadette Malgorn a chanté l'hymne breton* avec l'ensemble choral du Léon, qu'elle a conclu par un Kenavo en breton."

Source : Agence Bretagne Presse 

* Il s'agit probablement du Bro Gozh ma zadoù ("Vieux pays de mes pères").