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08/07/2006

Tour de France : la lanterne rouge à Hennebont pour sa politique cycliste et piétonne

L'association des Rues à vivre, dont je fais partie, vient de diffuser ce communiqué concernant le passage prochain du tour de France dans la belle ville d'Hennebont : 

"Le tour de France va traverser la ville d’Hennebont dimanche prochain,  9 juillet. Cet événement réjouira sûrement une partie des Hennebontais et Hennebontaises. Les cyclistes professionnels pourront traverser notre belle ville à toute allure sans avoir à respecter les limitations de vitesse. Ils apprécieront nos grandes lignes droites largement ouvertes à la vitesse (av. E. Vaillant, Allende, de la Libération, Jaurès, Pasteur...), dotées de trottoir d’une largeur souvent ridicule quand il n’y en a même pas du tout comme rue de la Résistance. Mais, si la vitesse des coureurs cyclistes fait le spectacle une fois de temps en temps, celle de certains automobilistes et deux-roues motorisés perturbe quotidiennement la vie de beaucoup d’Hennebontais qui s’en plaignent mais ne sont pas pris en compte par la municipalité.

Les cyclistes du Tour ne rencontreront, en tout et pour tout, que deux ronds-points sur leur trajet.  Ils ne pourront prendre le temps de tester les passages piétons, notamment ceux de l’avenue de la Libération et de l’avenue Jean-Jaurès, véritables dangers publics. Ils ne passeront pas par l’avenue de la République, large et ouverte à la vitesse elle aussi, et qui n’a pas connu le moindre aménagement notable depuis des décennies (30, 40 ans ?), tout comme l’avenue Jean-Jaurès d’ailleurs.

Déplacements cyclistes et piétons découragés
Si le temps de quelques heures le cyclisme professionnel sera à l’honneur à Hennebont, les déplacements cyclistes n’y sont pas vraiment encouragés par la politique municipale, ni les déplacements piétons. C’est la voiture qui est reine à Hennebont. Mais on en sait peu sur son impact en terme de pollution atmosphérique sur la santé et l’environnement (14.000 véhicules jours sur le pont Jéhanne-la-Flamme); ni sur son impact économique : les rives du Blavet ou les abords de la  basilique sont-ils réellement mis en valeur ?  L’absence de rues piétonnes en centre-ville nuit à l’attractivité touristique, et donc commerciale, d’Hennebont.

M. le maire invoque souvent le “civisme” des automobilistes. Mais où est le sien, de civisme ? Partout ailleurs nous constatons la présence d’aménagements pour ralentir la vitesse aux entrées de ville et dans les rues. A Hennebont, cela se fait au compte-gouttes. Nous avons déjà relayé de nombreuses plaintes de riverains, trop souvent sans résultat. Alors nous nous permettons d’attribuer à la municipalité d’Hennebont la lanterne rouge en terme de politique piétonne et cycliste. Accueillir le tour de France est une chose. Du pain et des jeux, les Romains avaient déjà compris l’entourloupe. Nous demandons une vraie politique de développement des déplacements “doux” et non-polluants dans la ville d’Hennebont. Il n’est jamais trop tard pour bien faire et pour remonter au classement.

L’association des Rues à vivre

07/07/2006

Etats-Unis : oppression linguistique contre les francophones...

"Frederick Levesque n'était qu'un enfant quand les professeurs de la petite vielle d'Old Town, où il vivait, l'ont rebaptisé Fred Bishop, la traduction anglaise de son nom, pour dissimuler ses origines françaises. A l'école de Frenchville, Cleo Ouellette, elle, devait copier des disaines de fois "I will not speak french" (je ne parlerai pas français) au moindre "oui" ou "non" qui sortait de ses lèvres. Howard Paradis, un instituteur de Madawaska qui devait réprimander les élèves s'exprimant en français, a pris le parti de ne pas enseigner cette langue qui était pourtant la sienne à ses propres enfants. "Je ne pouvais pas leur faire subir ça, explique-t-il. S'ils voulaient s'en sortir, il fallait qu'ils parlent anglais"... Et uniquement anglais (c'est moi qui rajoute). La scène se passe dans le Maine, Etat du nord des Etats-Unis, voisin du Québec où 5,3 % de la population parle encore le français à la maison, malgré l'oppression linguistique qui y a sévi pendant des décennies. Interdiction de parler, interdiction de transmettre, interdiction d'enseigner, dénonciation de qui parle français, moquerie, mépris : non, nous ne sommes pas en Bretagne et ce n'est pas de la langue bretonne (ni du gallo, ni du picard, ni de l'occitan, ni du...) dont il est question, mais de la langue française. 

Selon The Ney-York Times, traduit dans Courrier international de cette semaine (6-12 juillet), la situation a évolué : des écoles françaises ouvrent, avec succès; des enfants apprennent la langue et la parlent avec leurs grands-parents alors que les parents ne l'ont pas apprise. Mais, jusque dans les années 90, une émission de radio continuait à caricaturer les francophones par l'intermédiaire d'un personnage appelé "Frenchie". Un sorte de plouc, version nord-américaine.

Christian Le Meut