21/05/2006
Langues régionales : un appel européen
Voici une déclaration intéressante d'un député européen socialiste hongrois concernant les langues minoritaires (source Agence Bretagne presse).
Le 18 mai 2006 l’Intergroupe Minorités nationales traditionnelles, régions constitutionnelles et langues régionales du Parlement européen a tenu une réunion à Strasbourg, avec les représentants de la commission langues et cultures régionales de l’Association des Régions de France et du Comité français du Bureau Européen des Langues Moins Répandues (EBLUL-France). Csaba Sandor Tabajdi, président de l’Intergroupe a fait le constat suivant à propos de la situation de la France en Europe :
"En France les cultures et langues dites « régionales », qui font partie intégrante des cultures et des langues européennes et de l’humanité, exclues de l’espace public par la législation, marginalisées, sont en voie de disparition rapide de la vie sociale malgré la résistance et l’auto-organisation souvent exemplaires des populations avec le soutien de leurs élus dans un cadre juridique, administratif et idéologique hostile. Après des décennies d’éradication, l’enseignement de ces langues reste très marginal et leur place dans les media, notamment la radio et la télévision est extrêmement réduit.
Pratiquement seule en Europe, la France n’a ni signé ni ratifié la Convention cadre européenne sur les minorité nationales. Elle n’a pas encore ratifié la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Elle a émis des réserves sur l’article 27 du Pacte international sur les droits civils et politiques, l’article 30 de la Convention internationale des droits de l’enfant. Par la Constitution, et malgré la richesse des différentes langues du territoire, une seule langue, le français, bénéficie d’une reconnaissance officielle, est défendue, promue, autorisée.
C’est pourquoi Le président de l’Intergroupe Minorités Nationales Traditionnelles, Régions Constitutionnelles et Langues Régionales souhaite que la République française retrouve le sens des valeurs universelles qui ont fait sa grandeur et conformément aux très nombreuses recommandations qui lui ont déjà été faites, dernièrement encore en février 2006 dans le rapport du Commissaire européen aux doits de l’homme M. Gil-Roblès :
- qu’elle ratifie la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, signe et ratifie la Convention cadre européenne sur les minorités nationales, ratifie le Protocole 12 à la Convention européenne des droits de l’homme, lève ses réserves sur l’article 27 du Pacte des droits civils et politiques et l’article 30 de la Convention des droits de l’enfant,
- qu’elle reconnaisse pleinement le droit à l’existence des citoyens et peuples qui la composent dans leur spécificité notamment à travers un système d’éducation, des media et un espace public permettant l’_expression normale de leurs langues, l’enseignement de leurs cultures et de leurs histoires conformément à la Déclaration universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle et à la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. (...).
Le président de l’Intergroupe interpelle également les Etats, et l’Union européenne sur l’urgence des mesures à prendre et sur leur devoir d’ingérence, compte tenu de la faiblesse dans laquelle ont été mises ces langues en France et notamment de la disparition rapide de la génération ancienne qui parle encore massivement ces langues sans être remplacée".
20:10 Publié dans Brezhoneg/Langue bretonne, Gwirioù mab den/droits de l'être humain, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Bretagne forever !
Foot et esclavagisme : Lorient 2, Vannes 0...
Je débutais une nuit de sommeil réparatrice un vendredi soir récent quand j’entendis quelques coups de klaxon dans les rues d’Hennebont. Voilà comment je sus que Lorient avait gagné et montait en Ligue 1. Quelques supporters venaient faire partager leur joie aux Hennebontais endormis comme s’il fallait forcément que tout le monde soit concerné par les exploits footballistiques des Merlus.
Lorient monte donc en L1, comme on dit. Et il paraîtrait que c’est une bonne nouvelle pour l’économie et la renommée de la ville... A voir car les Merlus sont déjà montés en Ligue 1 et en sont vite redescendus. Quant à l’économie, si l’on mettait d’un côté l’argent investie par les collectivités locales dans le foot, et de l’autre, les entrées occasionnées, le solde serait-il réellement positif ? Et cet argent placé dans d’autres activités n’aurait-il pas créé plus d’emplois, par exemple ? Vastes questions auxquelles un piètre économiste comme moi ne peut pas répondre mais qui, par ailleurs, ne sont pas tellement posées...
Vannes, préfecture du Morbihan et rivale historique de Lorient, par contre, reste en “nationale”, l’équivalent de la troisième division. Dans le domaine du foot Lorient est donc largement en tête.
Commerce triangulaire : Lorient en tête
Et Lorient distance probablement Vannes dans un autre domaine que l’on a redécouvert récemment, celui de la traite négrière. Et oui, nos ports bretons comme Nantes, Vannes, Lorient, Saint-Malo, ont prospéré pendant des décennies, voire des siècles, sur ce commerce d’êtres humains. On appelait cela le “commerce triangulaire”. Les bateaux partaient d’Europe les cales chargées de marchandises pouvant être échangés sur les côtes africaines contre des personnes réduites à l’état d’esclaves. Ces Africains là avaient été capturés par d’autres Africains qui profitaient eux aussi de ce commerce juteux (1). 20 à 25 % mouraient pendant le voyage d’après les historiens, puis ce “bois d’ébène” comme on appelait ces êtres humains, était vendu aux Antilles ou aux États-Unis. Les bateaux revenaient chargés de sucre ou de café. J’avais bien étudié ce “commerce triangulaire” au lycée, mais sans réaliser que Lorient, la ville où j’étudiais, était concernée. Sans réaliser que la fameuse “Compagnie des Indes” avait, elle aussi, largement participé à ce commerce.
Guillo du Bodan, maire esclavagiste
Un historien vannetais, Patrick André, évalue à 2.000 le nombre de personnes déportées “par une dizaine d’armateurs vannetais” (Le Télégramme du 3 mai). L’un d’eux, M. Guillo du Bodan, put acheter la charge de maire de la ville grâce à l’argent ainsi gagné, les maires, à l’époque, n’étaient pas élus. Une rue de Vannes porte son nom depuis 1967, décision que l’on doit à Raymond Marcellin. Il y a donc une rue à rebaptiser à Vannes.
Pour Lorient, je n’ai pas vu de chiffres, mais Brigitte Nicolas, conservateur en chef du musée de la Compagnie des Indes rappelle, dans Le Télégramme du 5 mai (édition de Lorient), que la traite a été une activité importante de la compagnie à la fin du XVIIIe siècle. “Lorient a même été le premier port négrier entre 1723 et 1725” précise-t-elle. Elle cite un autre historien, Olivier Pétré-Grenouillau : ”On ne peut pas dire clairement que la traite a enrichi la Bretagne, mais on peut dire qu’elle a enrichi certains Bretons...” Lorient distance donc encore Vannes, mais pas de quoi être fier.
Des invités et des évités
Les débats sur la mémoire historique française ont cela de bon qu’ils remettent à jour des faits que nous avions oubliés. Le 10 mai est devenu une journée de commémoration. Très bien. Une cérémonie officielle a même été organisée à Paris, dans les jardins du Luxembourg, en présence du président Chirac. et de madame, pourquoi pas ? Mais sur invitation uniquement. J’ai vu, à la télé, l’humoriste pas toujours drôle Dieudonné tenter de s’immiscer. Mais il a été refoulé, il n’était pas invité. Il y avait donc des Noirs invités, et des Noirs évités. Plutôt que d’organiser une grande fête populaire pour célébrer l’abolition de l’esclavage, la République a préféré organiser un pince-fesse sur invitation. Cruel symbole. Nos élus auraient-ils peur du peuple ?
Aujourd’hui la situation a changé. L’esclavage est, officiellement, aboli, même s’il se pratique encore sous certaines formes : femmes ou filles mariées sans leur consentement, personnes contraintes de travailler sans rémunération, etc. Par contre on embauche à coup de millions d’euros des joueurs de foot venant de pays d’Afrique. Ceux là ont de la chance, ils sont accueillis à bras ouverts quand leurs frères de couleur, moins doués en foot, sont accueillis à coup de fusil sur les frontières européennes, ou expulsés, ou exploités quand ils ont réussi à rentrer...
A nous les médecins africains
D’autres catégories que les footballeurs sont accueillies à bras ouverts, comme le personnel médical. Plusieurs organisations de solidarité internationale s’émeuvent de cette situation qui entraîne un manque de personnels soignants dans certains pays d’Afrique. Des centres de santé doivent fermer par manque de personnel, comme au Malawi. “Les médecins malawites sont aujourd’hui plus nombreux à Manchester que dans tout le Malawi”, indique un document édité pour cette campagne intitulée “Personnel de santé au sud, pénurie mortel” (2).
Pour les pays riches, c’est tout bénéf : ils n’ont pas à prendre en charge la formation de ce personnel qualifié qui, une fois arrivé en Europe ou est Amérique du Nord, est sous payé et cible de discriminations. Les médecins des pays pauvres viennent soigner nos maladies de riches et nous ne leur savons même pas gré ! Médecins du monde, le Secours catholique, la Croix Rouge et Agir ici font partie des associations qui tentent d’alerter l’opinion française et international sur ce phénomène inquiétant.
Maladies : recherches oubliées...
Si le commerce triangulaire est fini, les conditions de vie d’une partie de la population humaine restent révoltantes. Car au manque de personnel médical s’ajoute l’absence de médicaments et de vaccins pour certaines maladies comme le paludisme, la dengue, la cécité des rivières, etc. Ces maladies sont laissées de côté par les laboratoires de recherche car les populations concernées sont “non solvables” (Libération du 5 avril). Encore une affaire de commerce et de gros sous. Heureusement, on a la Ligue 1 et le monde merveilleux du foot, pour nous occuper l’esprit (3).
Christian Le Meut
(1) Lire : Racines (“Roots”) de Alex Haley, écrivain noir américain qui a reconstitué l’histoire de sa famille jusqu’à la déportation de son ancêtre africain, Kounta Kinté, en 1767.
(2) Contact : Agir ici, 104 rue Oberkampf, 75011 Paris. Téléphone : 01 56 98 24 40 et site internet : agirici.org
(3) Idée de lecture : “Le football, une peste émotionnelle”, de Jean-Marie Brohm et marc Perelman, vient de paraître chez Folio actuel.
18:34 Publié dans Breizh/Bretagne, Gwirioù mab den/droits de l'être humain, Istor/Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bretagne forever !
Foot ha sklaverezh : An Oriant 2, Gwened 0...
Deuet oa ar c’housk genin digwener paseet, war dro unneg eur da nozh, pa m’bloa klewet trouz e kreisker an Henbont, taolioù klaxon. Tud oa laouen bras peogwir a oa aet an trec’h get an Oriant, get ar Verlued ! Hag ar suporterion da ranniñ o levenez genomp ni, kouskerion an Hen Bont, evel ma vehe ret bout laouen hag intereset. Eurus awalc’h, n’en deus ket padet kalz an trouz. An Oriant a vo er rummad gentañ ar bloaz ‘man za : el “ligue unan”. Ha Gwened a chomay en trived rummad ! Ar pezh n’eo ket fall dija, met ar maout zo aet get An Oriant...
Get un dra all a oa aet ar maout get An Oriant iwez, pell zo bremañ : get konverzh ar re zu ! Komzet vez muioc’h mui bremañ ag ar sklaverezh ha penaos a veze bet kaset millionoù a dud ag Afrika da Amerika get an Europeaned.
Me, pa oan krennard, am boa desket an istor se, el lise, en Oriant, just awalc’h. Displeget veze get ar c’helenner penaos veze karget bagoù ha bagoù get traoù da drokiñ get tud ag an Afrika. Ur wezh arruet e aodoù Afrika e veze troket marc’hadourezh get tud du. Ar re se oa prizonidi tapet ha lakaet da sklaved get tud tu evelte. Ur bochad pobloù ag Afrika doa kemeret pezh er c’honverzh spontus se ivez. Hag war lerc’h, ar sklaverion veze kaset d’an Amerika. War dro ur c’hard anezhe a varve e pad ar veaj, hervez an istorourion. Ur wezh erruet en Amerika e vezent gwerzhet, hag ar bagoù a zeue en dro d’an Europa get kafe pe sukr, pe spisoù...
Guillo du Bodan, bet maer Gwened...
An dra se oa ur sort “mondialisation” d’ar c’houlz se dija. Hervez ar gazetenn Le Telegramme (3 a viz Mae, pajenn Gwened), 2000 den a oa bet deported dre urzh armatourion a Wened. En o mesk un den anvet Guillo du Bodan hag a oa bet maer en triwec’hvet kantved. Deuet oa da vout pitaod a gres d’ar c’honverzh sklavourion. Ha, d’ar c’houlz se, paiet veze evit bout maer; ar vaered ne vezent ket dilennet. Ur den deuet da vout maer a gres da argant ar slaverezh : nag ur skeudenn vat evit Gwened... Met ur straed oa bet anvet Guillo du Bodan daou ugent vloaz zo get an aotrou Marcellin. Hag e vo roet un añv all d’ar straed se get an aotrou Goulard ?
Evit An Oriant, m’eus ket kavet sifroù met sklaer eo an traoù : an trec’h zo geti rak konverzh ar sklaverion oa bet graet e pad kantvedoù get “Kompagnunez an India”, ur stall bras hag ofisiel. Ha, hervez Brigitte Nicolas, a zo e penn mirdi Kompagnunez an India, an Oriant oa bet e penn ar c’henverzh se e pad bleadeù... Ar pezh ne veze ket lâret d’al liseidi eveldin tregont vloaz zo. Ankoueit oa bet. Souezhus, n’eo ket ?
An dek a viz Mae...
An dek a viz Mae zo bremañ un devezh ofisiel evit lidañ fin ar sklaverezh. Mat tre ! Echu eo ar sklaverezh hervez al lezennoù etrebroadel. Met sklavourion zo c’hoazh : e broioù zo, tud ha bugale lvez akaet da labourat dre ret hep bout paiet. Merc’hed vez dimezet dre ret, ha c’hoazh.
E Paris zo bet savet ur fest vras e liorzhoù al Luxembourg, get an aotrou prezidant Chirak, hag an intron, da lidañ fin ar sklaverezh. Met ne oa ket ur gouel evit razh an dud, nemet evit ar re gouviet. C’hwi peus gwellet war ar skinwell, marteze, ar paotr Dieudonné, un den fentus, sanset; hennezh n’eus klasket monet e barzh met n’en deus ket gellet : ne oa ket bet pedet ar paour kaezh den. Evit lidañ fin ar sklaverezh ar Republik n’eus savet ur fest evit tud pedet nemetken... Dibabet oa bet tud du hag tud gwenn a feson hag er maez ar re all ! Setu ur simbol brav ! Ne vehe ket bet bravoc’h ha bourraploc’h sevel ur fest-noz bras e kreisker Paris, get sonerezh ag Afrika, ha kouviiñ razh an dud, du, gwen, melen, mesket, griz, glaz, mouk ha ru ? Hag o deus, pennoù bras hor Republik, aon rag ar bobl ?
Christian Le Meut
Da lenn, a ziout ar sklaverezh : “Racines”, skrivet get Alex Haley, troet ag ar saozneg e galleg.
18:33 Publié dans Breizh/Bretagne, Brezhoneg/Langue bretonne, Gwirioù mab den/droits de l'être humain, Istor/Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bretagne forever !
15/05/2006
O kregiñ da chazeal ar vugale/On commence à chasser les enfants...
Bastian Vagerez a zo e chom e Kalais, e lec'h ma zeu ur bochad estranjourien, dibaper, da glask tremeñ Mor Breizh evit mont da Vro Saoz, da labourat. Serret eo bet kamp Sangatte, met n'eo ket bet diskoulmet an traoù. Muioc'h mui a wask a vez lakaet warno, ha diaesoc'h vo c'hoazh get lezenn nevez Sarkozy...
Bastian Vagerez habite Calais où affluent de nombreux sans-papiers cherchant à passer la Manche. Le camp de Sangatte a été fermé, mais rien n'est résolu pour autant et la nouvelle loi Sarkozy sur l'immigration risque d'aggraver les choses...
"Adalek dibenn miz Mezheven e vo roet an aotre digant an Gouarnamant da skarzhan tud yaouank ouzhpenn 18 vloaz bet er skol hag e vo graet memes mod e-kenver bugale an dud chomet dibaper. An divizoù-man bet kemeret gant Ministr an Diabarzh a sav a-enep da ziskleriadur hollvedel gwirioù mab-den. Adalek an deiziad-se, e vo roet an aotre da vevelien ar gouarnamant da glask e pep-lerc'h an dud chomet dibaper hag ar vugale da heul er skolioù.
Bemdez e welan e Kalais estranjourien dibaper o kantreal. Ne reont nemet tremen e ker evel tasmantoù. An estranjourien a zo anezho tud henvel ouzhomp-ni. En-o-mesk e vez kavet pep seurt tud : kelennerien, mezeien, ijounerien... Emaint o chom er-maez a-hed ar c'hanol. N'o deus ket gwir ebet e-kenver al lezennoù. Ingal e vez tennet er-maez eus an dour korfoù-marv an estranjourien-se.
Pelec'h e vez graet anv eus an darvoudoù-se ? E neblec'h ha gant den ebet. Da belec'h emaomp o vont e Bro-C'Hall e-kenver gwirioù mab-den ? E peseurt stad emañ an traoù e Bro-C'hall ? Da skouer, me em eus gwelet CRS o lakaat o c'hrabannoù war paour-kaezh tud-se. Henvel e oant ouzh bleizi o tapout krog e-barzh preizhoù. Da belec'h e vint kaset ? N'ouzon ket. D'ar broioù e lec'h ma oant bet ganet ? Met en danjer bras da goll o vuhez e vint du-se.
Penaos e vez lakaet ar dorn warno ? Diouzh an tres a zo warno ? Ha diskleriadet e vezont gant ar poblans ?
Daoust d'ar pezh a c'hoarvez tud-kêr a chom diseblant-kaer. Kavet e vez tud a volontez-vat evit gober war-dro gwirioù an estranjourien-se. Keleier, doareieù ouzhpenn war ar lec'hienn :
http://www.educationsansfrontieres.org/
En français : au 30 juin 2006, il sera possible aux autorités publiques d'expulser les jeunes majeurs scolarisés et les
parents d'enfants scolarisés. Cette mesure bafoue la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme qui légifère le
droit pour chacun de poursuivre ses études. A Calais, la chasse à l'enfant est ouverte. Vous pouvez signer l'appel
contre ces expulsions à l'adresse internet suivante :
http://www.educationsansfrontieres.org/
Bastian Vagerez
10:25 Publié dans Brezhoneg/Langue bretonne, Gwirioù mab den/droits de l'être humain, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bretagne forever !
Vins : ça sulfite !
Je reproduis ici un communiqué de Que choisir (25/11/05) pour les amateurs d'un bon verre de vin, dont je fais partie, et qui ont pu remarquer une nouvelle mention sur les étiquettes depuis quelques temps, concernant les sulfites. Voici le communiqué, suivi d'une dizaine de commentaires dont certains sont très instructifs, alors n'hésitez pas à aller y voir en cliquant dans "commentaires". Yec'hed mat, santé !
"Depuis le 25 novembre, la présence de sulfites (SO2) dans le vin doit être mentionnée sur les étiquettes, dès lors que leur concentration dépasse 10 mg/litre.
C'est une affaire entendue : Europe oblige, les producteurs de vin doivent mentionner sur leurs étiquettes la présence de sulfites (SO2) si leur concentration dépasse 10 mg/l. Le SO2 fait en effet partie des 12 substances allergènes majeures dont l'étiquetage est rendu obligatoire à partir d'aujourd'hui, en vertu d'une directive européenne adoptée en 2003. La mention « contient des sulfites » ou « contient de l'anhydride sulfureux » ou encore « contient du dioxyde de soufre » devra être portée sur l'étiquette ou la contre-étiquette, dans une taille lisible et visible. Elle pourra s'accompagner du sigle SO2 ou E220 et être rédigée en anglais (« contains sulphites »). Une tolérance a néanmoins été accordée pour les produits étiquetés avant le 25 novembre jusqu'à l'épuisement des stocks.
Si la mention obligatoire des sulfites est un pas en avant sur la voie d'un étiquetage sanitaire, on peut toutefois regretter que la réglementation n'oblige pas les producteurs à indiquer précisément la dose de SO2 présente dans leurs produits. Car celle-ci est extrêmement variable.
Par exemple, les doses de SO2 peuvent aller jusqu'à 160 mg/l pour les vins rouges, 210 mg/l pour les blancs et les rosés, et jusqu'à 350 mg/l pour les liquoreux ! À ce niveau de concentration, la gueule de bois est pratiquement garantie le lendemain !
L'anhydride sulfureux (SO2), c'est la potion magique du vigneron. Impossible ou presque de s'en passer totalement. Même les tenants de la biodynamie en ajoutent un peu lors de la mise en bouteille. Adjuvant miracle, antioxydant, antiseptique, il permet de stabiliser le vin et de le conserver. Et il est d'autant plus utilisé que, de la vigne au vin en bouteilles, la culture, la récolte, l'hygiène du chai ont été négligées...
Or, mettre la barre à 10 mg/litre revient à loger tout le monde à la même enseigne (donc à pénaliser les adeptes d'une vinification naturelle) et à priver les consommateurs d'une véritable information.
D'autres substances allergéniques devront peut-être figurer un jour sur les étiquettes des bouteilles de vin. Il s'agit notamment du lysozyme et de l'albumine d'oeuf, de la gélatine de poisson, du lactitol, et de la caséine servant à clarifier le vin. Ces substances figurent dans la liste des 22 ingrédients bénéficiant d'une dérogation accordée par la commission de Bruxelles jusqu'au 22 novembre 2007. Le temps pour les industriels et leurs associations d'effectuer des études scientifiques pour établir le niveau allergénique de ces substances ou confirmer leur innocuité. Il s'agit de savoir si ces produits oenologiques sont éliminés lors de la vinification ou de la filtration de sorte qu'il n'en reste que des traces pratiquement indécelables.
Enfin, dernier sujet de grogne pour la filière : le récent décret rendant obligatoire la diffusion d'un message sanitaire destiné aux femmes enceintes sur les étiquettes de boissons alcoolisées. Encore sous le boisseau, cette disposition nationale attend le feu vert de Bruxelles pour entrer en application. Peut-être début 2006.
Florence Humbert"
Source : www/quechoisir.org
09:05 Publié dans Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Endro/environnement | Lien permanent | Commentaires (68)