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28/03/2007

Pays Basque : il faut relever les empreintes des juges et des gendarmes

Communiqué du Syndicat national des journalistes (SNJ) :

"Le SNJ s’associe au club de la Presse du Pays Basque pour dénoncer la grossière intimidation, décidée par le Parquet de Paris, à l’encontre des dix journalistes et d’un stagiaire de la radio associative en langue basque Irulegiko Irratia. Parce que cette radio, parmi d’autres médias, a reçu par la poste un communiqué revendiquant un attentat et l’a remis aux autorités à leur demande, l’ensemble de l’équipe a subi un relevé d’empreintes digitales. Ce relevé a été effectué par la gendarmerie de Saint-Jean-Pied-de-Port, agissant à la demande de la brigade de recherches de la gendarmerie de Pau.

Les membres de la rédaction d’Irulegiko Irratia ont été menacés de garde à vue s’ils refusaient ce relevé d’empreintes. Explication des autorités : seul ce relevé pouvait les mettre hors de cause ! Il s’agit naturellement d’une pression judiciaire totalement inadmissible. En imposant cette procédure, le parquet de Paris réinvente le droit : ce n’est plus à la justice de faire la preuve d’un crime ou d’un délit, c’est au citoyen, quelle que soit sa fonction, de faire la preuve de son innocence. Dans ce cas, et sachant que l’enveloppe et le texte de la revendication ont été touchés par les gendarmes ainsi que par les magistrats, le SNJ demande que leurs empreintes soient également relevées. Dans la société de soupçon général mise en place au Pays Basque par le Parquet de Paris, ce relevé, et lui seul, sera l’unique moyen de les mettre hors de cause. 

Paris, le 17 mars 2007"