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04/03/2010

"Dividendes distribués sur le dos des salariés : grève à Charente Libre"

Communiqué du Syndicat national des journalistes :

"Alors que la direction de Charente Libre a dénoncé en décembre dernier — au prétexte d’économiser 100.000 euros de charges sociales — une prime en usage depuis 1967 (en moyenne 2 600 euros bruts pour les quelque 100 salariés), le conseil de surveillance qui s’est réuni ce matin vient de voter une rallonge de dividendes aux actionnaires de 300.000 euros, portant le montant final à 1 million d’euros.

Devant autant de cynisme et d’indécence, les salariés de CL, réunis en assemblée générale cet après-midi, ont décidé une grève immédiate et reconductible afin de retrouver leur pouvoir d’achat.

Après une première grève le 21 janvier, qui avait abouti à une non-parution du journal pour la première fois de son histoire, la direction avait accepté de recevoir une délégation syndicale et d’étudier notamment une contre-proposition qui consistait à faire le sacrifice d’un pourcentage de la prime de chacun afin d’aboutir aux 100.000 euros d’économie souhaités. La grève n’a donc pas été reconduite ce jour-là.

Lors d’une réunion qui a eu lieu le 18 février dernier, la direction a rejeté la proposition de l’intersyndicale, restant sur sa position de remplacer la prime exceptionnelle par un accord d’intéressement, ce dont les salariés ne veulent pas.

Le Syndicat National des Journalistes, première organisation de la profession, apporte son soutien au combat des salariés de Charente Libre. Une fois de plus, il dénonce avec fermeté l’offensive générale lancée par les patrons de presse écrite contre les acquis sociaux de toutes sortes et contre les emplois.

Alors que des sommes importantes ont été distribuées après les Etats généraux de la presse écrite, il est paradoxal et révoltant de constater qu’une partie de cet argent public alimente des profits privés, plutôt que d’être investie dans la sauvegarde de l’emploi et l’amélioration des conditions de travail des journalistes pour une information de qualité.

SNJ - le 2 mars 2010."

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