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25/07/2008

Conseil culturel de Bretagne : un "premier pas"

Kemenadenn a-berzh Kuzul sevenadurel Breizh/Communiqué du Conseil culturel de Bretagne : 

"La réforme constitutionnelle adoptée par le Congrès ce lundi 21 juillet, comporte une disposition, à l'article 75-1 qui  mentionne pour la première fois les langues régionales dans la Constitution. Depuis juin 1992, date à laquelle la langue française a été déclarée langue de la République, en refusant de faire référence aux autres langues du territoire français, une reconnaissance des langues régionales était demandée de façon constante.  Maintenant, selon la Constitution, les langues dites régionales "appartiennent au patrimoine de la France". La France a donc en charge leur protection et leur avenir.

Le Conseil Culturel de Bretagne remercie  l'ensemble des députés et sénateurs (en particulier les Bretons) qui se sont investis depuis de longues années et avec beaucoup de détermination et de ténacité pour aboutir à ce premier résultat.

Mais rien n'est encore acquis. Après cette reconnaissance préalable, le Conseil culturel est conscient qu'il faut plus que jamais maintenir la mobilisation pour obtenir les moyens qui doivent permettre la vie sociale de nos langues, c'est à dire un patrimoine vivant et non des langues de musées, en les développant dans l'enseignement, dans les medias, dans la vie publique, en soutenant la transmission familiale. Nos langues sont un atout pour le développement intellectuel et affectif des jeunes générations, pour le polylinguisme, pour les sciences, pour la compréhension du monde.

Après ce premier pas, la France, qui préside l'Union européenne, doit maintenant se mettre réellement au niveau des démocraties européennes qui appliquent démocratiquement la diversité linguistique. La République française doit en particulier donner aux collectivités, Régions, départements et collectivités locales les moyens nécessaires à la gestion de cette diversité dont elles ont la responsabilité avec l'Etat."

http://www.kuzul.info/ 

24/07/2008

Langues régionales : un point de vue européen

"Le Bureau européen des langues moins répandues se félicite de la reconnaissance des langues régionales dans la Constitution et attend des mesures concrètes.

 

EBLUL, Bureau européen des langues moins répandues, se félicite de l'adoption par la France le 21 juillet d'une modification constitutionnelle qui prend enfin en compte les langues régionales dans la Constitution française en affirmant que "les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France" dans le titre 12 relatif aux collectivités territoriales. Mais EBLUL ne peut que souligner que les langues régionales de la France appartiennent aussi au patrimoine européen et au patrimoine de l'Humanité. Il espère que cette reconnaissance va conforter la politique européenne en faveur de la diversité linguistique du Continent. En ce sens, EBLUL attend également  que la France, qui assure actuellement la présidence de l'Union européenne, ratifie la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires qui donnerait à ses langues un cadre européen, concret et pragmatique pour leur développement.EBLUL considère qu'il est grand temps que la France mette fin à une politique archaïque de destruction linguistique qui a entraîné une perte de crédibilité sur la scène européenne et internationale, et que des mesures concrètes soient rapidement prises pour traduire cette reconnaissance dans les réalités.

 La présidente d'EBLUL
Neasa Ni Chinnéide

An Biúró Eorpach do Theangacha Neamhforleathana
Bureau Européen pour les langues moins répandues

European Bureau for Lesser Used Languages

46 Kildare St /46 Sráid Chill Dara, Baile Atha Cliath 2 /Dublin 2, Éire/Ireland

www.eblul.org

www.eurolang.net

eblul-fr@orange.fr

22/07/2008

« Art. 75-1. – Les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France. »

« Art. 75-1. – Les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France. »

Setu : votet eo bet dec'h get ar parliamant. E-pad an tabut, ar c'hentañ ministr, François Fillon, n'eus goulennet an dra-se get ar senadourion ha kanaded : 

Voila, ça a été voté par le  Parlement hier. Pendant le débat, le premier ministre, François Fillon, a posé cette question aux parlementaires :

François Fillon : "Estimez-vous juste d’offrir à nos langues régionales une plus large reconnaissance ?"

Roet eo bet ur plas d'ar yezhoù rannvroel ba' lezenn stur, Bonreizh, Bro Frans. Un dra nevez eo, ha talvoudus. E-pad pell amzer hor yezhoù a veze gwellet evel ennebourion ar Republik ha taget geti. 

Une place a été donnée aux langues régionales dans la Constitution française. C'est nouveau, et important. Pendant longtemps elles furent perçues comme des ennemies de la République, et combattues par elle.

Ur fari a oa. C'était une erreur.

Klask lazhiñ yezhoù ha sevenadurioù a oa un torfet e-keñver gwirioù mab-den.

Chercher à supprimer des langues et des cultures était un crime par rapport aux droits de l'Homme. 

Hag echu eo get an dismegans hag an digaster ?

En est-ce fini du mépris et de l'indifférence ?

Deomp-ni bremañ da ziskouezh penaos emañ ar "patrimoine"-se bev ha yac'h pesk. 

A nous maintenant de montrer que ce "patrimoine" est bien vivant et dynamique.

Christian Le Meut