08/05/2008
Langues régionales : toujours pas de ratification de la Charte européenne
An diviz a zo bet dec'h er Vodadeg vroadel a zo bet interesant ha doujus awalc'h (ar pezh a chanche keñver tabutoù paseet war ar yezhoù rannvroel), met e fin an abadenn, an intron Albanel, ministrez ar Sevenadur, deus displeget c'hoazh penaoz ne vo ket kadarnaet, ratifiet, Karta Europa ar yezhoù minorel get gouarnamant Bro Frans, ar pezh a zo dipitus. Prometaet he deus ul lezenn nevez... Met petra a vo e-barzh ?
Ma faota deoc'h lenn ar pezh a zo bet lâret dec'h, embannet eo war lec'hienn ofisiel ar Vodadeg vroadel (eil lodenn ag an destenn) :
Le débat qui a eu lieu hier à l'Assemblée Nationale a été intéressant et relativement respectueux (ce qui change par rapport à des débats précédents sur les langues régionales mais, en fin de séance, la ministre de la culture, Mme Albanel, a expliqué que le gouvernement ne ratifierait toujours pas la Charte européenne des langues minoritaires, ce qui est décevant. Elle a promis une nouvelle loi... Mais quel en sera le contenu.
Si vous voulez lire le contenu du débat, il est édité sur le site officiel de l'Assemblée nationale (deuxième partie du texte) :
http://www.assemblee-nationale.fr/13/cri/2007-2008/200801...
10:00 Publié dans Brezhoneg/Langue bretonne, Politikerezh/Politique, Yezhoù/langues | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Langues régionales, politique, parlement
07/05/2008
Langues régionales : débat aujourd'hui
Hervez ar pezh m'eus lennet, an diviz war ar yezhoù rannvroel er Vodadeg vroadel a grogo da 4e15 d'enderv hag a bado peder euriad (memestra), met n'ouion ket ma vo an abadenn skignet get ur chadenn skinwell.
D'après ce que j'ai lu le débat à l'Assemblée nationale sur les langues régionales commencera à 16h15 et durera quatre heures (quand même !) mais je ne sais pas s'il est diffusé par une chaîne de télévision.
10:10 | Lien permanent | Commentaires (0)
Et nous avons couru !
Et nous avons couru ! Nuits et jours. De Nantes à Carhaix, soit 600 km sous le soleil, la lune, la pluie, le vent, dans le brouillard, dans la chaleur ou dans le froid. Avec entrain, énergie, et douleur parfois. Sur le plat, dans les montées, les descentes; sur des routes étroires ou de larges avenues, et pour finir, dans un champs, nous avons couru.
Des centaines de personnes se sont passées le relais, des milliers ont couru derrière elles. D'autres milliers les attendaient sur le bord des routes pour les encourager. Enfants, adolescents, adultes, et parfois grand-parents. Elèves ou parents des écoles Diwan (immersion), des écoles bilingues publiques ou bilingues privées, membres d'associations ou de clubs sportifs, d'entreprises, de communes, de toutes professions; bretonnants ou non, apprenants, sympathisants. Avec parfois des élus.
Aucun accident à déplorer sur les 600 km, grâce aux bénévoles qui couraient eux aussi, pour bloquer la circulation, assurer l'animation, conduire les véhicules accompagnateurs, donner de l'eau aux coureurs, assurer la sécurité.
Plus de 600 km vendus...
La première Redadeg, course pour la langue bretonne, du 1er au 3 mai, a donc été un succès. Tous les km ont été vendus, à 100 euros le km, au profit des écoles Diwan, cette année. La prochaine Redadeg devrait se faire pour le compte d'une autre association oeuvrant pour la langue bretonne. Des associations, particuliers, entreprises, communes, ont acheté ces kilomètres. Au final, plus de 600 km. C'est donc environ 60.000 euros qui ont été, ou sont en cours d'être collectés pour Diwan. Association qui court, elle aussi, et tout le temps, pour boucler ses budgets.
L'écho de la course n'a, semble-t-il, pas trop atteint les médias parisiens. A part quelques flashs sur RTL, France Info, France Inter (mais peut-être en avez-vous entendu d'autres ?). Des reportages sur France 3 "Ouest". Ils sont un peu bloqués, du côté de Paris, par rapport aux langues "régionales"... Les radios bretonnantes étaient présentes, notamment Radio Bro Gwened avec Andrea Le Gall sur une moto, venant interviewer les porteurs de relais.
Ensemble
C'était émouvant de voir tellement de gens impliqués, courant pour montrer leur volonté, leur détermination, leur bonne humeur, leur "begon" (prononcer "beudjon", en breton vannetais, leur pêche, leur énergie); se passant le relais de main en main, de kilomètre en kilomètre, de commune en commune, de département en département. Bien-sûr, beaucoup d'entre nous, militants, bénévoles, parents d'élèves, enseignants, courons déjà toute l'année pour la langue bretonne mais là, nous l'avons fait ensemble, et pas chacun de son côté.
Merci aux organisateurs, et félicitations à eux (à nous !).
Y-aura-t-il une autre Redadeg, une autre course pour la langue bretonne dans deux ans ? Ce serait "fiskal", "dreist", super.
Et quoiqu'il arrive, ne perdons pas ce souffle, ce rythme, ni cet état d'esprit.
Christian Le Meut
00:05 Publié dans Breizh/Bretagne, Brezhoneg/Langue bretonne, Yezhoù/langues | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Langues, Bretagne, course
06/05/2008
Liberté de la presse : perquisition à Radio Frequenza Mora !
"Un an de présidence Sarkozy : triste anniversaire pour la liberté de la presse" est le titre d'un communiqué que le Syndicat national des journalistes (SNJ), vient de publier (intertitres de Rezore) :
"Raid de la PJ à radio Frequenza Mora à Bastia ce mardi 6 mai 2008. Les enquêteurs voulaient prendre l’ADN et les empreintes digitales de tout le personnel. Ils cherchaient, à l’évidence, à trouver les sources d’un communiqué du « FLNC 1976 » parvenu la veille à la station. Devant l’opposition collective et unanime, ils y ont renoncé.
Le Syndicat National des Journalistes (SNJ), premier syndicat de la profession, dénonce ces méthodes scandaleuses qui visent à intimider, apporte tout son soutien aux personnels de RCFM et saisit les autorités concernées en leur demandant des explications. Dans quelle République sommes-nous où des citoyens se verraient fichés parce qu’une information a été diffusée ?
Sur la protection des sources des journalistes, la France, déjà très en retard sur la loi et la jurisprudence européennes, a enfin rédigé, il y a quelques semaines un projet de loi, un texte très insuffisant dans son état actuel. Il sera présenté aux députés le 15 mai sous le regard très attentif de tous les journalistes.
Quotidiens en grève
Deux quotidiens nationaux « Le Monde » et « La Tribune » ne paraissent pas ce même mardi car les personnels y sont en grève pour la survie de ces deux titres et le pluralisme de l’information. Dans quelle République sommes-nous où la liberté de l’information ne serait plus garantie par la possibilité pour la presse d’exister sans être soumise aux lois du marché qui, dans ce domaine, sont liberticides ?
“Les médias sont un élément primordial de la vie démocratique et il est donc tout à fait légitime de poser la question de leur indépendance et de leur pluralisme. Cela étant, j’observe que la France s’est dotée d’un nombre important d’instances de contrôle qui s’assurent de la régularité des opérations et de l’indépendance des supports médiatiques”, écrivait le candidat Sarkozy au SNJ le 20 avril 2007.
Réformer les aides et renforcer la déontologie
Un an après et des crises à répétition dans toute la presse, il est urgent de réformer le système des aides directes et indirectes de l’Etat afin qu’elles répondent vraiment aux nécessités du pluralisme essentiel dans un pays démocratique. Le SNJ y est prêt.
Parmi les autres engagements du candidat : « Je suis favorable à ce que les chartes nationales et internationales garantissant l’éthique de la profession soient annexées à la convention collective nationale de travail des journalistes. Je proposerai aux partenaires sociaux de se saisir de cette réforme importante et symboliquement très forte ». Rien à ce jour et les employeurs, pourtant relancés par les syndicats de journalistes refusent même de répondre !
Quant à l’Audiovisuel de Service Public pour lequel le même candidat nous écrivait : « Je pense que l’augmentation des ressources publicitaires est possible et qu’elle ne dénature pas le service public de l’audiovisuel », son existence est menacée si aucun financement pérenne ne lui est garanti pour l’accomplissement de toutes ses missions et sans ressources publicitaires.
Qui pourrait constater un tel bilan sans vouloir y remédier rapidement ? SNJ".
17:55 Publié dans Kazetennerezh/journalisme, Mediaioù/média/skinwel/Télévision, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Journalisme, media, SNJ
Langues régionales : une loi en 2009 ?...
Vingt députés UMP, dont plusieurs bretons, qui signent une tribune en faveur des langues régionales dans un journal basque; une loi qui serait en préparation pour 2009...C'est à lire sur le site Oui au breton.
Citation extraite de la tribune des députés : "Il est temps de sortir des clichés faciles et méprisants que certains répètent à l’envi dès que ceux qui sont attachés à leur identité culturelle s’expriment. Que l’on cesse à chaque fois que nous souhaitons faire reconnaître nos patrimoines linguistiques locaux de nous agiter le mistigri de la fin de l’unité française ! Aimer parler alsacien, basque, breton, corse, flamand, gallo, occitan ou provençal et vouloir transmettre ces langues, ce n’est pas trahir la France mais c’est l’aimer et l’enrichir ! Non, les langues régionales n’ont rien à voir avec le patois, elles sont le fruit d’une histoire et d’une culture qui, souvent, fondent l’histoire de notre pays. Comment construire l’avenir de notre pays en reniant ses fondements ? L’unité n’est pas l’unicité. Connaissez-vous une famille dont les membres sont absolument identiques ? Et même si cette famille existait, trouveriez-vous cela très sain ? Nous ne sommes pas des clones. L’égalité n’est pas l’uniformité, nous estimons au contraire que les différences contribuent à l’affirmation d’une richesse culturelle commune".
12:35 Publié dans Brezhoneg/Langue bretonne, Politikerezh/Politique, Yezhoù/langues | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, langues régionales
05/05/2008
Ha redet hon eus !
Ha redet hon eus ! A Naoned da gKaraez. Noz ha deiz. Edan an amzer brav, edan an amzer fall, edan an heol, al loar, ar glav, an avel, al latar, ar yenijenn... Get tud all, ur bochad d'ar peurliesan, pe un nebeut a wezhoù. Get plijadur ha poan. Get startijenn ha skuizder ivez. Miliadoù a dud a oa war bord an hent evit reiñ kalon deomp; miliadoù o deus redet ivez : 2.000 ? 3.000 ? Bugale (a Ziwan, hag ar skolioù publik ha privez ivez), oadurion, gwazed, merc'hed; tud a bep sort micher; ha dilennidi ivez. N'eus ket bet gall zarvout ebet a-hed ar 600 km a drugarez d'an aozourion hag a oa e redek e pep lec'h, e komz barzh ar mikro, e reiñ dour d'ar rederion, ec'h ober ar dro ar surentez.
Berzh 'deus graet ar Redadeg. Dastumet eo bet geti argant : 60.000 €, ha marteze muioc'h. Euroioù a zo bet roet get tud, kevredigezhioù, embreregezhioù met ivez kumunioù. Pennadoù skrid a zo bet embannet barzh ar c'hazetennoù rannvroel, un nebeut abadennoù er skinwell (F3) hag er skingomz (France Info, France inter, RTL... ha Radio Bro Gwened a oa daet get ur moto !). Met dasson ar redadeg n'eo ket aet betek Paris. Bouzard awalc'h int, du-hont, e-keñver ar yezhoù rannvroel.
Fromus eo bet, gwelout kement-se a dud e redek evit ar brezhoneg, e tiskouezh ho youl, ho begon (distaget "beudjon" : "startijenn" e gwenedeg); e reiñ ar vazh test a zorn da zorn, a gilometr da gilometr. Anat eo, redet e vez geneomp a-hed ar bloaz evit ar brezhoneg, n'eo ket bet gortozet geneomp ar Redadeg evit redek da vat. Met ar wezh mañ, redet hon eus asambles, ha pas pep hini d'e du, pep hini barzh e vro, ar pezh a zo bet kalonekus bras. Trugarez d'an aozourion. Ha gourc'hemennoù dezhe.
Hag e vo ur redadeg all evit ar brezhoneg a-benn daou vloaz ? Fiskal vehe.
Ho leskel a ran bremañ, mont a ran da redek.
Christian Le Meut
10:00 Publié dans Breizh/Bretagne, Brezhoneg/Langue bretonne, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : breton, Bretagne, langues, redadeg
Ar Redadeg : testenn Nolwenn Korbel
Sed amañ testenn ar gemennadenn he deus beajet er vazh-test etre Naoned ha Karaez.
Gant Nolwenn Corbel eo bet skrivet ha lennet eo bet war leurenn Kerampuilh gant Yann-Herle Gourves.
Voici le texte écrit par Nolwenn Korbel et qui était dans le témoin que 600 relayeurs se sont passés tout au long de la Redadeg. Il a été lu par l'acteur Yann-Herle Gourves sur la scène, à Carhaix, à l'arrivée des coureurs.
"Tamm ha tamm 'vez graet e vragoù da Yann
Tamm ha tamm 'teu kof d'ar vamm
skolpenn ha skolpenn 'vez stummet an delwenn
Dorn ha dorn 'vez frailhet ar skorn
Delienn ha delienn 'teu blev d'ar wezenn
Kest ha kest 'teu reut ar voest
Bleuñv ha bleuñv 'vez fichet ar c'hleuz
Lagad ha lagad 'tiskoacher ar c'had
Taolenn ha taolenn 'tifluk an awen
Gwalenn ha gwalenn 'tistrujer ar chadenn
Ger ha ger 'vez kavet ar ster
Houlenn ha houlenn 'teu kein d'ar wagenn
Tamm ha tamm, ya, tamm ha tamm
Met tamm ha tamm n'eo ket bras a-walc'h al lamm
'Baoe m'eo savet an heol e redan
War hentoù distradet, plaen, strizh ha ledan
O teurel pled deus kement den a welan
O terc'hel soñj deus kement kan a glevan
'Baoe m'eo tarzhet an deiz e redan
War-lerc'h petra, piv ? N'em c'houlenn a ran !
Hir, hir, hir, hir, hir an hent
Hir, hir, hir, hir, hir an neudenn Her,
her, her, her, her an hent
Pe'r, pe'r, pe'r, pe'r 'vo e penn ?
'Baoe ar c'hokerikero kentañ e redan
Bountet, douget, heñchet ga'n avel, ar glizh, ar balan
Ailhenn, glav pil polos, ar grizilh a faoutan
Tan an heol, dev ar boan a zouran
'Baoe m'eo ganet ar bed e redan
War-lerc'h petra, piv ? N'em c'houlenn a ran !
Hir, hir, hir, hir, hir an hent
Hir, hir, hir, hir, hir an neudenn
Her, her, her, her, her an hent
Pe'r, pe'r, pe'r, pe'r 'vo e penn ?
'Baoe m'eo difoupet ar vuhez e redan
Met aze, hiou, bremañ, diouzhtu e skuizhan
O stouiñ ma fenn 'rak kement urzh a lonkan
O plegiñ ma choug di'an kement taol a dapan
'Baoe m'eo lusket ma c'halon e c'houlan
An aotre da sevel, da brechiñ, da vezañ
Met hiou eo an nevez-hañv, ga'r goukoug e kanan
Da gavout ma hent ha redek pa garan ! "
Nolwenn Korbell (miz Ebrel 2008)
09:45 Publié dans Brezhoneg/Langue bretonne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Redadeg, Korbell