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17/02/2008

Hennebont : le coeur vert amputé

"Proprio" était le titre de cette note que j'ai éditée en juillet 2005; je la réédite aujourd'hui, en ce beau dimanche d'hiver, car je vois que beaucoup des points évoqués alors n'ont pas trop avancés... Ou ils ont empiré. Les travaux de la Zac centre s'intensifient : ils viennent de commencer sur l'ancien stade de foot qui bordait le parc naturel de Kerbihan, en centre-ville. Les deux constituaient un espace vert qui va être ainsi réduit.
 
Contre toute logique, on ampute le coeur vert d'Hennebont. Il paraît qu'il faut "densifier" le centre-ville : la municipalité de la gauche (officielle) détruit un espace collectif de promenade, de sport, de convivialité (boules bretonnes, panneaux de basket, terrains de tennis), pour y construire des appartements comme il en sort de terre des milliers dans le sud de la Bretagne actuellement. Nous assistons à une vraie frénésie de construction qui se fait, ici, au détriment de la qualité de vie en centre-ville; ailleurs, au détriment des surfaces naturelles et agricoles et des paysages.
 
Voici donc la note de 2005 que j'avais intitulée : "Proprio"
 
"Vous savez quoi, je suis propriétaire désormais. J'ai acheté un appartement dans la belle ville d’Hennebont... Je n'ai plus d'sous (ou plus beaucoup), mais j'ai plus de murs... C'est dingue ça, j'ai des murs ! Ils sont à moi... Enfin, presque, car c’est en copropriété. Donc j’ai des murs à moi, mais ils sont aussi à d’autres... J’ai un toit à moi, mais il est aussi à d’autres...

La même chose pour ma façade, je ne peux pas la changer parce que je suis en copropriété et près d'un monuments aux Morts classé... Donc à l’extérieur, je ne peux rien faire, et ça tombe bien, je n’avais aucune envie de me lancer dans de grands travaux... Sauf celui de nettoyer régulièrement mes volets et mes fenêtres noircis par la pollution automobile très importante dans ce centre-ville d’Hennebont...

Soigner son intérieur
“Mais, m’a dit madame la notaire, chez vous, à l'intérieur, vous avez le droit de faire ce que vous voulez”... Alors je vais soigner mon intérieur. J'ai le choix de la couleur des tapisseries et des sols, en gros. A moins que je ne plante un menhir au milieu de ma grande pièce. Pourquoi pas ? On pourra faire des réunions druidiques autour, avec les korrigans du coin, et aussi les sirènes et autres dauphins qui viennent jusqu’ici par la mer, puisque la mer vient jusqu’à Hennebont, autrefois port de commerce et aujourd’hui vaguement port de plaisance. Elle va même un peu au delà, jusqu’à l’écluse de Polvern...

d823a36c5f84fc6701b6638e9da35c96.jpg J’ai une belle vue sur les remparts d’Hennebont et sur le quartier de Saint-Caradec où est enterré un grand poète de langue bretonne, Loeiz Herrieu. Bon, la mairie a fait fermer l’église de St Caradec : le toit risque, paraît-il, de tomber sur les gens. Cela fait des années et l’on ne sait pas quand rouvrira l’église... La municipalité a aussi fait fermer le pont de fer sur lequel piétons et vélos passaient le Blavet. Pourri le pont de fer, d’après les experts. Du coup, piétons et vélos sont contraints de passer par le pont routier, le pont Jéhanne la Flamme, avec le flot des 14.000 voitures et camions qui le traversent chaque jour. Est-ce moins dangereux que de continuer à passer sur le pont de fer ? Nul ne sait, nul expert n’a étudié la question. Mais le pont Jéhanne la flamme est la propriété du département, la commune n’est donc pas responsable de ce qui s’y passe...


Ponts : - 50 % !
Il y avait deux ponts, il n’en reste plus qu’un. Pour une ville qui s’est créée autour du passage du Blavet, dans le haut moyen-âge, ce n’est pas terrible. Comme nous avons été 300 à manifester contre la fermeture du pont de fer, fin 2003, la mairie a décidé de le remplacer, ce qui devrait être fait d’ici fin 2006. Enfin, on espère (1). Et puis je vous parlais de Polvern, un bel endroit aussi. Mais là, M. le maire a autorisé la création d’une décharge dans une ancienne carrière, et d'y traiter des boues toxiques enlevées du port de Lorient où sont fabriqués des bateaux militaires (2)...

Vous parlerai-je aussi du beau parc naturel de Kerbihan, un endroit très reposant. La municipalité a décidé d’aménager une Zac centre à proximité, notamment à la place d’un terrain de football voisin. Notre beau parc va finir complètement encerclé par des bâtiments mais lui-même, au moins, ne risque pas d’être remplacé par des lotissements comme tant d’autres espaces naturels sur la commune d’Hennebont. Construisons, construisons, il en restera toujours quelque chose, surtout des impôts locaux pour les caisses de la ville... Les espaces verts, les écureils et les oiseaux ne paient pas d’impôts locaux.

Tout n’est pas noir, à Hennebont. Il y a plus de logements sociaux que dans les communes du littoral qui se font prier dans ce domaine et préfèrent accueillir des populations plus riches. Nous avons une belle médiathèque, mais avec peu de livres en breton. Quelques panneaux bilingues pour les touristes. Un haras, dont l’avenir n’est pas clair, une belle promenade le long du Blavet...
A Hennebont, on pourrait presque se croire au paradis. Notre basilique s’appelle d’ailleurs Notre-dame du Paradis. Mais la municipalité est là pour nous rappeler que le paradis n’est pas sur terre...

Allez, la vie est belle quand même. C'est l'été. Et ça, M. le maire ne peut pas nous l’enlever, ce n’est pas de sa compétence ! Ouf".

Christian Le Meut (juin 2005)

(1) Début 2008, toujours rien, sauf un panneau nous annonçant le début des travaux pour le "premier semestre" de cette année, sans date précise.
(2) Elles ont été évacuées depuis pour être traitées ailleurs mais des boues continuent d'être "clapées" (évacuées) au large de l'île de Groix... 

Photo : le Pont de fer... fermé à la circulation piétonne : son remplacement est prévu depuis quatre ans mais toujours pas commencé; au fond, l'église de Saint-Caradec, fermée elle aussi. Sa réouverture n'est pas annoncée. 

12:00 Publié dans Hennebont | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Hennebont

14/02/2008

Europe : défense du multilinguisme

Un député européen italien défend, en français, le multilinguisme face à l'hégémonie de la langue anglaise; ses arguments sur le site de Jean Quatremer, journaliste de Libération à Bruxelles : 

http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2008/02/ch...

Hennebont : les échos du gars Pelot

Ma bonne ville d’Hennebont compte quelques personnalités célèbres, comme Jéhanne La Flamme (la duchesse de Bretagne qui, au XIVe siècle, combattit l'armée du roi de France), ou encore le fameux Pelot d’Hennebont chanté par les Tri Yann... D’autres versions le situent à Betton (35). Au train où nôtre ville se bétonnise, on pourra peut-être bientôt la rebaptiser ainsi... Le vieux Pelot, lui, à la peau dure : après quelques siècles à faire la guerre pour les rois, les Républiques et les Empires, il vient de rentrer au pays, à Hennebont, et plus précisément dans son quartier de Saint Caradec. Avec ses mots un peu datés (“sénéchaussée”, signifie “mairie” dans son vocabulaire daté XVIIe-XVIIIe siècle) Il nous livre ici ses premières impressions :

“J’sais bien qu’la Révolution est passée par là, d’ailleurs j’en étais. Mais revenir dans son pays, dans son quartier, et voir son église fermée, comme si c’était pour toujours, ça fait mal. J’ai voulu aller prier pour mes parents mais impossible, porte close. Ah ben dis donc ! Et une personne du quartier m’a expliqué que ça fait des lustres que c’est comme ça et qu’on ne sait pas quand elle rouvrira, l’église de Saint-Caradec. Aucune date, rien ! Il paraît que des bouts du toit risqueraient de tomber sur la tête des paroissiens... Et ça ne se répare pas ?

Alors j’ai voulu aller prier à l’Abbaye de la Joie mais, la encore, refoulé, le Pelot ! Porte close. A la place des bonnes soeurs, ils ont mis des chevaux... Et bientôt, me dit-on, ce sera une “résidence” de luxe pour vacanciers friqués : dehors les bourrins ! J’ai continué mes pérégrinations dans ma vieille ville d’Hennebont, direction la Basilique Notre-dame de Paradis. Ouf, celle-ci tient encore debout, et elle est ouverte. Alors là j’me suis installé, tranquille, et j’ai prié... Après ça, en discutant avec une paroissienne j’ai appris qu’ici aussi, des bouts de plafond tombent de temps en temps... A quand la fermeture ?

J’ai repris ma vieille canne : direction la maison, mais gare aux camions en traversant le Blavet car le vieux pont piéton, le Pont de fer, lui aussi, est fermé. Décidément, me suis-je dit, ça fait beaucoup de fermetures et bien peu d’ouvertures dans ma vieille ville d’Hennebont !"

Kenavo
votre Pelot

17:30 Publié dans Hennebont | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Hennebont, Pelot

12/02/2008

Istor : daou levr interesus a ziar-benn Breizh en eil brezel bed

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Daou levr interesus a ziar-benn istor Breizh en eil brezel bed m'eus lennet a-nevez zo. Da gentañ, levr Jean-Jacques Monnier, "Résistance et conscience bretonne" (Yorann embanner, 2007), a ziskouezh penaos ur bochad Bretoned, ha broadelourion en o mesk, o deus stourmet a-enep an nazied. E miz Gouere 1940, al lodenn vrasan ag ar Fransizion aet kuit da Vreizh veur evit kenderc'hel ar stourm, a oa Bretoned. Ur bern tud tost-tre da sevenadur Breizh, hag ur bern brezhonegerion, o doa kemeret perzh er Resistans. Brezhoneg 'veze komzet get ar strolladoù kuzhet (maquis), d'ar peurliesan, e Breizh Izel. Ha tud tost d'ar PNB (Parti national breton), o doa ivez kemeret perzh er Resistans, evel e Bro Sant Nazer.

Ur sort renabl eo, al levr skrivet get Jean-Jacques Monnier. Renabl an dud o doa resistet e Breizh. En o mesk m'eus kavet, da skouer, Octave Quigna (Sten Kidna e anv e brezhoneg), bet kelenner war lerc'h en Alré, ha savet getan ur Gerlenn sevenadurel daet da vout Kerlenn Sten Kidna, ur gevredigezh a vez kaoz doc'hti alies awalc'h amañ. Ur levr talvoudus eo, neuze, evit diskouezh penaos tud a-bep sort sonjoù, a-bep sort orin, o doa stourmet a-enep an nazied e Breizh, hag e brezhoneg.


ee4e34f486b8c7c6d22f5c70002dac75.jpgAn eil levr lennet genin a zo bet skrivet get Kristian Hamon, "Les nationalistes bretons sous l'occupation", hag embannet e 2005 (Yoran embanner ivez).  Me gav vil awalc'h ar bajenn gentañ met bon, ar pezh a gont a zo  an danvez a zo e-barzh. Ha danvez zo. Kristian Hamon n'eus studiet  emzalc'h ar vroadelourion a Vreizh pa oa Breizh ha Bro Frans a-bezh edan gwask an nazied. Hamon n'eus studiet ar pezh a veze skrivet get ar bolis, get an archerion, ar Justis, hag all. Diskouezh a ra pet a dud a oa barzh ar PNB. Tro dro 1.500 ezel, ha ne oant ket razh stourmerion, pell zo ! Ur bochad o doa emezelet evit goulenn get ar PNB kas en dro da Vreizh soudarded toull bac'het en Alamagn...

A-benn ar fin, 70 den o deus lakaet gwiskamentoù SS e fin ar brezel (strollad Bezen Perrot). Ar pezh a zo re dija, sur eo met, war e seblant, ar "gollaboration" a oa bihanoc'h e Breizh evit e Bro Frans a-bezh. Daoust da-se e vez lakaet c'hoazh mezh warnomp get tud-zo (pe kelaouennoù pe lec'hioù internet), pand e c'houlennomp gwirioù evit ar brezhoneg hag ar yezhoù rannvroel.

A-gres d'al labourioù kaset a-benn get Jean-Jacques Monnier ha Kristian Hamon ni c'hell gouiet gwelloc'h war ar prantad amzer-se e Breizh ha reskond d'ar re a glask digarezioù a-bep sort evit nompass hor selaoù.

Christian Le Meut 

En français : prochainement sur votre écran ! 

11/02/2008

Nantes/Naoned : presse et internet, la fin du journalisme ?

 "Communiqué du club de la presse de Nantes-Atlantique :

Presse et Internet : la fin du journalisme ?

Organisé par les journalistes professionnels du Club de la presse Nantes Atlantique avec Edwy Plenel, ancien directeur de la rédaction du Monde, porteur du projet de nouveau journal en ligne Mediapart, Süzel Eschenbrenner, directrice générale de Sciences Com', Vincent Groizeleau, éditeur du site Mer et Marine, Max Fougery, délégué syndical SNJ à Ouest-France. Seront également présents de nombreux journalistes professionnels, des blogueurs...
 
Les sujets de cette rencontre : l’avenir du métier de journaliste face à l’essor des médias participatifs, l'indépendance de l'information, le respect du droit d'auteur, le journalisme amateur, l'influence du marketing sur les rédactions...

Débat public, accès gratuit.

Le lieu : Chambre de commerce et d'industrie de Nantes, accès à CCI Formation - Salorges 2 par le passage piétonnier derrière le bâtiment principal de la CCI, en remontant le boulevard Allende ou la rue Bisson. Tramway ligne 1, Gare maritime,

Web :

http://www.clubpressenantes.com

e-mail : bureau@clubpresse-nantes.com