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19/06/2008

Sénat : contre les langues régionales dans la Constitution

Dec'h ar senadourion o deus votet a-enep chañch bonreizh Bro-Frans evit anavezout ar yezhoù rannvroel, ar pezh a zo dipitus. Lâret traoù eo bet a-dreuz get senadourion a zo, evel da gustum, hag ivez get tud a-Vreizh, evel ar pezh a zo bet lâret get ur senadur a Liger Atlantel François Autain. Razh ar senadourion n'int ket yezhourion, pell a zo !

Hier les sénateurs ont donc voté contre le fait que la Constitution française reconnaisse officiellement les langues régionales, ce qui constitue une déception. Certains sénateurs ont montré leur méconnaissance du sujet, notamment ce député socialiste de... Loire Atlantique, François Autain. Les sénateurs ne sont pas des tous des linguistes, loin s'en faut ! M. Autain oublie de mentionner, parmi les dialectes du breton, celui de Guérande, proche du vannetais, qui se parlait dans son département il y a moins d'un siècle. Les bretonnants guérandais allaient vendre leur sel dans le Morbihan et jusqu'au Finistère nord, et parvenaient à se faire comprendre, en breton de leurs compatriotes, démontrant ainsi qu'il y a bien une seule langue bretonne avec des dialectes. Je note également que dans son intervention, M. Autain ne propose rien, il ne fait que démolir en se basant sur des connaissances pour le moins partielles. Dommage, pour un élu du peuple, de si mal connaître une langue du peuple.

"M. François Autain (sénateur de Loire-Atlantique - rattaché au groupe communiste). "- Je souhaiterais attirer l’attention sur l’utilisation inappropriée qui est faite de l’expression « langue régionale » ; ne rendant pas compte de la diversité des parlers qui existent dans une même région, elle contribue à l’appauvrissement de notre patrimoine linguistique.

Élu d’un département dont l’identité bretonne est toujours incertaine, je prendrai l’exemple des parlers pratiqués en Bretagne. Il n’existe pas une langue régionale unique mais un nombre important de parlers rattachés à cinq grands dialectes. Dans la région rennaise, on pratique le gallo, qui est un dialecte de langue d’oïl parlé en Bretagne orientale ; dans le reste de la Bretagne, dite Bretagne bretonnante, on dénombre quatre dialectes celtiques : le trégorois, le vannetais, le léonard et le cornouaillais. Et chaque dialecte se décompose en sous-familles, celles-ci étant si diverses que les linguistes ne se réfèrent qu’aux parlers qui les composent. Au sein du cornouaillais, on distingue ainsi les parlers du pays Bigouden, du Poher, du Cap Sizun ou encore du pays de l’Aven.

Les choses se compliquent encore si l’on considère qu’à l’intérieur même de ces zones, il existe des sous-dialectes spécifiques. Ainsi, le sous-dialecte du pays Bigouden diffère entre les locuteurs de Quimper et de ses alentours et ceux de la région de Douarnenez.

En organisant la promotion des langues régionales en Bretagne par le biais des écoles bilingues, qui enseignent une forme d’esperanto composé des différents parlers bretons, incompréhensible par ceux qui ont l’un de ceux-ci pour langue maternelle, on contribue à la liquidation d’un patrimoine linguistique bien plus riche dans la réalité que dans la description sommaire que je viens d’en faire. Je rappelle par parenthèse que cet esperanto breton a été inventé en 1941 par un admirateur du régime nazi.

Pour toutes ces raisons, les langues régionales ne doivent pas figurer dans la Constitution."

Commentaires

'Les choses se compliquent encore si l’on considère qu’à l’intérieur même de ces zones, il existe des sous-dialectes spécifiques. Ainsi, le sous-dialecte du pays Bigouden diffère entre les locuteurs de Quimper et de ses alentours et ceux de la région de Douarnenez’

lol.
Whaow… Quimper et Douarnenez dans le pays bigouden ?? Francois Autain n’est pas un grand linguiste et il n’étale pas non plus sa science en géographie !!!!!! :-))

Mélenchon parlait récemment de 5 langues bretonnes... Il a fallu que je lise François Autain parler des 5 ‘dialectes’ de Bretagne pour comprendre enfin à quoi Mélenchon faisait référence : pas au goelo, ni au guérandais mais… au gallo.
Toujours le même chiffre, la même argumentation… On a l’impression que tous les Mélenchon, Autain, etc… sont abreuvés à la même cruche. Finalement ils n’y connaissent pas grand-chose, et ont dirait que leurs discours sont des recrachages de briefings plus ou moins digérés (et le plus souvent mal digérés : ils sont partiels et cousus d’erreurs).

Comme ça été dit, François Autain omet de parler du breton guérandais qui a été parlé jusque dans les années 1960 dans la Loire Atlantique (son département ‘à l’identité bretonne incertaine’ comme il dit…). Quant à cette 5eme langue bretonne, il indique qu’elle est parlée dans les environs de Rennes… mais moi j’ai aussi l’impression qu’elle a été et est toujours parlée en Loire Atlantique aussi.

L’été approche et avec lui les devoirs de vacances. Les matières à réviser pour Mr Autain : la Géographie et la Linguistique et l’Histoire des Langues. Et deux sujets de dissertations : ‘La forme dialectale, l’état naturel d’une langue’. Et: ‘La langue d’oïl, 40 dialectes, 120 sous-dialectes, 300 patois, what a mess, to hell with standard french, let us move on to english’.

Pour les difficultés de compréhension entre bretonnants de naissance et élèves des écoles bilingues, c’est un vrai problème. Mr Autain devrait consulter le site des ‘quêteurs de mémoire’ : u initiative du Conseil Général du Finistère pour mettre en relation les bretonnants âgés et les enfants bilingues.
Aes da kaoud abeg…Il y en a qui se contentent de critiquer du haut de leur strapontin, ils y en a d’autres qui essaient de trouver des solutions et de faire avancer les choses.

Écrit par : JL | 20/06/2008

Monsieru Autain est "communiste français", ce qui explique des choses.

Écrit par : Alwenn | 20/06/2008

Ce qui me dérange le plus dans tout ça c'est la manière dont on laisse l'avenir de nos langues entre les mains de ces gens qui n'ont rien à y voir. On se force à se rendre acceptable, à montrer qu'on est pas une menace pour l'unité française alors qu'au fond cette unité on s'en fout. Elle n'est que le problème de ces gouvernant eux réellement nationalistes et d'une parti de la société qui avale gentiment la pensée dominante. Pourquoi etre dans une logique integrationiste alors qu'eux sont dans celle de l'exclusion depuis des siècles et que ça ne changera pas. A nous de prendre nos droits or pour le moment à tous etre rivé sur les débats des élus "représentatifs" on est incapable de créer un réel rapport de force.

Écrit par : derv | 21/06/2008

on pourrait rire de tout cela, mais c'est un discourt tenu devant une assemblée d'élus et pas une discussion de comptoir.
Est il possible de porter plainte pour diffamation contre Mr Autain ? voir Mr Melanchon ?
si c'est un tissu de mensonge, cela dénigre tous le peuple breton, rien qu'en glissant le mot "nazi" dans son discourt. Et si on ne fait rien, cette impression restera au près des autres élus pour les prochains débat.
Merci de partager mon idée, et l'échanger avec des juristes si vous en connaissez, pour voir si cela tient la route.
Kenavo

Écrit par : padrig | 26/06/2008

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