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27/04/2008

"Ce que nous prenons pour "notre" histoire..."

Citation de Suzanne Citron extraite du "Mythe national", page 307, éd. 2008 : "Ce que nous prenons pour "notre" histoire résulte, nous l'avons vu, d'une manipulation du passé par les élites au service, ou à l'appui, des différents pouvoirs. Une historiographie apologétique de l'Etat et d'un "génie français" hors normes sous-tendait l'imaginaire national construit par la Troisième République.Distanciée, aujord'hui, comme "roman national", cette histoire n'en demeure pas moins prescrite dans les programmes du collège, étape décisive de la scolarité obligatoire. Les instructions officielles présentent le découpage traditionnel, qui remonte à 1802*, comme une histoire "patrimoniale", qui serait tout à la fois mémoire collective, mémoire nationale, mémoire partagée. Ce qui est faux, puisque le récit de la France-Gaule méconnait l'histoire des trois quarts des Français, qu'ils soient corses, alsaciens, juifs ou arabes, petits enfants d'immigrés et/ou d'anciens colonisés. (...).

La culture républicaine, façonnée avant 1914, est aujourd'hui obsolète. Les Français du XXIe siècle ont à inventer une francité nouvelle, plurielle, métissée, généreuse, ouverte sur l'avenir". 

Suzanne Citron 

* S. Citron a également publié "L'histoire de France autrement", ed. de l'Atelier, 1992. Elle remet en question également le découpage chronologique de l'histoire de France.

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