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12/03/2007

L'UMP et la charte des langues minoritaires : la bonne blague de l'été dernier

Un militant fédéraliste breton a interrogé, l'été dernier,  l'UMP sur la ratification de la Charte européenne des langues minoritaires, charte signée par Jospin en 1998 mais refusée par le Conseil constitutionnel ensuite. Voici la réponse de l'UMP, telle qu'elle figure sur le site du Conseil culturel de Bretagne : 

"Nous sommes alors d’accord sur les positions à adopter en faveur de l’ensemble des langues régionales et sur la nécessité de faire ratifier la Charte des Langues Minoritaires qui est une nécessité pour la préservation de nos traditions et de notre patrimoine culturel. C’est d’ailleurs tout à fait la position de l’UMP qui y travaille et je ferai donc en sorte que votre message soit transmis à Nicolas Sarkozy afin qu’il réalise que ses déclarations d’hier ont sucité une attente de l’ensemble de nos compatriotes tant domiens que bretons ou basques.
Merci encore de nous avoir écrit. Très cordialement,Yann Martin-Chauffier, relations publiques UMP, Siège national."

A l'époque, je commentais ainsi la déclaration de l'UMP : "Rappelez-vous, l'UMP : c'est ce parti ultra majoritaire à l'Assemblée nationale, et au Sénat depuis 2002. Pour ratifier la Charte des langues minoritaires, il faut réunir les deux assemblées en congrès, ce qui a été fait plusieurs fois depuis 2002 mais pas pour modifier l'article instaurant le français comme langue officielle unique de la République, sans aucune mention des langues régionales. L'UMP avait probablement mieux à faire.

Pour modifier la Constitution, il faut une majorité supérieure à la majorité simple mais l'on peut supposer qu'une partie importante de la gauche, et l'UDF, voterait avec l'UMP sur un tel sujet. Alors pourquoi l'avoir laissé de côté ? La France a été épinglée par l'Union européenne pour cette non ratification. L'application de cette charte est obligatoire pour les nouveaux pays adhérents mais la France, pays fondateur, rechigne toujours. L'UMP peut, dès maintenant, obtenir cette ratification, à l'initiative du gouvernement Villepin qui affirme vouloir travailler jusqu'aux prochaines échéances. Il n'est donc pas besoin d'attendre les futures élections.

Alors chiche ?" 

Christian Le Meut  (archives)

Commentaires

Au lieu de faire à peu de frais la critique de ce que tentent les amis, pourquoi ne feriz vous pas usage de vos réseaux et de vos moyens de diffusion pour accentuer encore plus la pression afin d'obtenir cette ratification?
Cordialement

Claude Guillemain
Breizh 2004

Écrit par : Claude Guillemain | 06/10/2006

M. Guillemain,
cette note n'est certainement pas une critique de votre démarche, mais une critique du contenu de la réponse que vous avez reçue de l'UMP. Quant au combat pour faire ratifier la charte européenne des langues minoritaires et pour faire vivre la langue bretonne, j'y participe à ma manière; ce blog en est un des aspects de ma participation.
A galon ganeoc'h - de tout coeur avec vous.
Christian Le Meut

Écrit par : christian | 07/10/2006

Je dirai simplement à l'UMP: Alors, chiche !
A wir galon

Klaod

Écrit par : Claude Guillemain | 08/10/2006

Un immense "Trugarez" à Marc Le Fur pour son initiative et sa persévérance.

Nous, Breizh-2004, mouvement fédéraliste breton et européen, soutenons ses efforts pour la ratification de la Charte des Langues minoritaires et la reconnaissance de notre langue, le brezhoneg.

Nous avions déjà interrogé l'UMP sur la ratification de la Charte européenne des langues minoritaires, charte signée par Jospin en 1998 mais refusée par le Conseil constitutionnel ensuite. Voici la réponse de l'UMP, telle qu'elle figure sur le site du Conseil culturel de Bretagne :

"Monsieur Guillemain,
Nous sommes alors d’accord sur les positions à adopter en faveur de l’ensemble des langues régionales et sur la nécessité de faire ratifier la Charte des Langues Minoritaires qui est une nécessité pour la préservation de nos traditions et de notre patrimoine culturel.
C’est d’ailleurs tout à fait la position de l’UMP qui y travaille et je ferai donc en sorte que votre message soit transmis à Nicolas Sarkozy afin qu’il réalise que ses déclarations d’hier ont sucité une attente de l’ensemble de nos compatriotes tant domiens que bretons ou basques.
Merci encore de nous avoir écrit. Très cordialement,Yann Martin-Chauffier, relations publiques UMP, Siège national."

Krog e Barzh, Mark !

Claude Guillemain

Président de Breizh 2004, Président du Réseau des Bretons de l'Etranger et Chargé de mission UMP au Mozambique

Écrit par : Claude Guillemain | 12/12/2006

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Une réaction de M. Guillemain - Claude Guillemain

Je ne sais pas si j’ai un ego surdimensionné et si je suis un grand rêveur, mais permettez moi de laisser éclater ma joie ce soir.

Que n’avons-nous pas entendu de la part des gens de gauche ! Jamais l’UMP ne laissera passer ce texte, l’UMP ne tiendra pas ses promesses, Le Fur est un baratineur et Guillemain un rêveur à l’égo surdimensionné.

Et pourtant, mes chers beaux parleurs, c’est arrivé et vous ne pourrez nier que c’est l’UMP et particulièrement le groupe des Réformateurs auquel appartient Marc Le Fur qui est à l’origine de cette grande victoire.

Notre association BREIZH 2004 se réjouit et félicite Marc Le Fur pour cette belle victoire.

Voici son communiqué :

« Le 22 mai 2008 restera dans l’histoire de la République la date à laquelle les langues régionales auront fait leur entrée dans la constitution » déclare Marc Le Fur, Député des Côtes d’Armor. « C’est pour moi et pour beaucoup d’autres députés, un moment d’emotion et l’aboutissement d’un long travail de conviction au sein de l’Assemblée nationale engagé depuis de nombreuses années » poursuit le Vice-Président de l’Assemblée nationale. « Je me réjouis qu’à l’initiative du Gouvernement, nos langues régionales soient désormais reconnues comme un élément de notre patrimoine commun. Je me réjouis qu’elles soient mentionnées dès l’article 1 de la constitution. » affirme Marc Le Fur.

« Cette nouvelle rédaction de l’article premier du texte constitutionnel confirme ma conviction », ajoute le Député des Côtes d’Armor, « selon laquelle le mot « égalité », qui figure dans la devise de notre République, ne signifie pas « uniformité » et prouve que l’unité de notre pays peut se concilier avec la différence. »

« Le nouvel article premier du texte constitutionnel lève par ailleurs les risque éventuels de censure par le Conseil constitutionnel de la loi-cadre sur les langues régionales annoncée pour le premier trimestre 2009 par la Ministre de la culture lors du débat parlementaire sur les langues régionales du 7 mai 2008. » continue Marc Le Fur avant de conclure « je ne peux m’empêcher de penser aujourd’hui aux marins de l’île de Sein qui, en juin 1940, représentaient le quart des militaires de la France Libre et dirent leur amour de la France en breton. »

Kenavo eur wech all

Claude Guillemain
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http://www.breizh-2004.org
BREIZH 2004
Mouvement fédéraliste breton et européen

Écrit par : Claude Guillemain | 22/05/2008

... et encore une fois un tas de gens continuent à croire au Père Noël ! Cette adoption d'amendement est juste là pour faire croire que les députés s'intéressent au problème. Après, ils pourront s'en dédouaner encore plus facilement.

BD

Écrit par : Bertrand | 22/05/2008

Nous n'allons pas bouder notre plaisir...
BREIZH 2004 s'adresse aux élus de tous bords (extrême-droite exceptée). Sur cette question des Langues Régionales, le débat, on le sait, traverse tous les partis.
Souhaitons simplement que les moyens soient donnés pour permettre la mise en acte de cette avancée hautement symbolique.
Kenavo

Claude Guillemain
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BREIZH 2004
Mouvement fédéraliste breton et européen

Écrit par : Claude Guillemain | 22/05/2008

Bonjour
Je me réjouis, personnellement, du vote intervenu hier à l'Assemblée nationale (22 mai 2008). Je constate cependant, M. Guillemain, que l'UMP est majoritaire à l'Assemblée nationale et au Sénat depuis... 2002. Il nous a donc fallu attendre six ans. Par ailleurs le Président de la République avait annoncé, lors de la campagne, qu'il ne ratifierait pas la charte des langues minoritaires, il tient parole ! Et c'est bien dommage car, si la modification de la Constitution peut apporter une légitimité aux langues régionales, elle n'apporte pas de mesures concrètes, sur le terrain, ce que prévoit la charte.
kenavo deoc'h

Écrit par : Christian | 23/05/2008

Demat deoc'h,

Si l'UMp était majoritaire depuis 2002, la question de la ratification de la Charte des Langues Minoritaires et régionales echapait à la compétence des députés et sénateurs.
Cette question concernait l'éxécutif (en l'occurence Jacques Chirac (et ses amis gaullistes et souverainistes) et surtout le Conseil Constitutionnel, toujours hostile à la Charte.
Effectivement Sarkozy a été obligé de faire cette déclaration refusant la Charte, parce qu'il devait tenir compte de la composante gaulliste et souverainiste de l'UMP.
Aujourd'hui, le paysage politique français a changé et le groupe des Réformateurs a pu enfin faire passer cet amendement qui inscrit les langues régionales dans la constitution.
Ce fut un long, très long combat, qui date d'avant 2002. Saluons la ténacité de Marc Le Fur qui fut toujours à l'avant garde du combat.
Je ne pense pas que la ratification de la Charte nous aurait apporté plus que ce que nous apporte cette inscription magnifique des langues régionales dans la constitution. La rédaction de cette inscription est très intéressante. Elle place soigneusement la question dans le domaine culturel, évitant ainsi le côté nationaliste-indépendantiste de la Charte.

Ken ar c'hentañ

Claude Guillemain

Écrit par : Claude Guillemain | 23/05/2008

Je pense que c'est une avancée, il faut souligner et saluer la perséverence et l'obstination de Marc Le Fur, mais il y a aussi des personalités de gauche qui sont montés au créneau, Marylin Lebranchu et J-J Urvoas, qui a défaut d'avoir cloué le bec à mélenchon, lui a quand même envoyé un bon billet, intitulé "Butor", dans les dents !
(Il me semble même que c'est la gauche et le modem qui ont poussé pour cet amendement, et que la droite a cédé, grâce au travail de Le Fur)

Quand la journaliste de france-culture a annoncé la nouvelle, elle n'a pas sauté de joie au plafond !

Le site médiapart, qui n'avait rien dit sur les débats à l'assemblé et au sénat, n'a toujours rien dit sur cette nouvelle. Dommage pour lui.

Maintenant, ce n'est qu'un pas, et il faudra que la France ratifie la Charte des langues minoritaires et que la Région prenne en charge la défence et la promotion du breton et du gallo..

Écrit par : Alwenn | 23/05/2008

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