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15/01/2006

Ul levr da lenn - lecture : Frères de tranchées

E fin ar bloaz paseet oa deuet er maez ur film brav awalc’h : “Joyeux Noël” a ziout noziad Nedeleg 1914. D’an nozh se soudarded ag an daou du, Fransision, Alamaned ha Skosed, o doa lesket o fuzuilhennoù a goste evit mont da evañ ur banne get an enebourion ! Ar film a ziskouezh ul lec’h hepken hag ur prantad hepken met ul levr embannet d’ar memes koulz, “Frères de tranchées” a ziskouezh muioc’h a draoù. Peder lodenn zo e barzh, skrivet get pewar istorour. Rémy Cazals, a Frans, Malcolm Brown, a Vro Saoz, Olaf Muller ag an Alamagn ha Marc Ferro, istorour brudet, evit an talbenn reter, Bro Russia, e lec’h ma oa dishenvel ar jeu a gaos d’an dispac’h.
Goude ar grogadoù kentañ e 1914, an talbenn oa chomet a sav hag ar soudarded a veve tost unan d’egile barzh fongelloù : pemp metr, a wezhoù, etre an Alamaned hag an “allied”. Mod se e veze tu da welled a oa an enebourion tud iwez, tud a gane, a gomze, a huche, a zebre, a frige...

Emglevioù kuzhet oa bet savet alies bras, hervez al levr se, etre soudarded evit bout trankil. Tennet veze get ar fuzuilhennoù da euriadoù ingal hag an enebourion a yae d’en em guzhat d’ar mare se. Mod-se, den ebet veze gloazet. A wezhoù ar fongel oa beuzet get ar glav, ha ret oa mont er maez ha bout gwellet get an enebourion. Danjerus bras ? Pas, kar an enebourion oa aet ivez er maez... Memestra evit frigeiñ pe mont da glask dour... Kaset pe taolet veze kazetennoù, butun, bara, d’an tu all. A wezhoù e oa bet savet darempredoù etre soudarded a yae d’an talbenn enebour, ar pezh a veze difennet grons... Diaes oa, neoazh, d’en em gompreiñ a gaos d’ar yezhoù dishenvel.
An ofisourion uhel, a chome pell ag an talbenn, ne oant ket a du tamm get an darempredoù se, a veze difennet grons, evel rezon. Met get an is ofisourion, ar re o oa ar an talbenn, e veze lesket ar soudarded trankil rak ober evel se oa un doare da chom bev !

Frères de tranchées, embannadurioù Perrin, 20 euros. 270 pajenn.


Frères de tranchées
Un livre à lire pour mieux connaître la période de la première guerre mondiale : Frères de tranchées a été édité fin 2005 en même temps que la sortie du film “Joyeux Noël” qui retrace la nuit de Noël 1914 et la fraternisation entre soldats allemands, écossais et français. Un beau film qui condense plusieurs situations que l’on retrouve dans ce livre, fruit du travail de quatre historiens : Rémy Cazals pour la partie française, Malcolm Brown pour les troupes britanniques, Olaf Mueller pour le front allemand et Marc Ferro pour le côté russe, où la question des fraternisations est un peu particulière du fait de la Révolution de 1917.
Après les premières grandes batailles de 1914, les fronts se stabilisent. Les tranchées se creusent et les soldats de deux armées vivent parfois à quelques mètres les uns des autres. Ils entendent les ennemis parler, chanter, rire... Une sorte de cohabitation tacite, ou négociée, s’installe dans certains endroits du front. On ne se tire pas dessus quand on remet les barbelés, quand on doit se lever pour uriner, quand on va chercher de l’eau, s’il y a un point d’eau à proximité... On tire sur l’ennemi à heures fixes, ce qui lui permet de se retirer à cette heure là, ainsi il n’y a pas de blessés... On s’échange journaux, tabac, pain, en se les lançant, mais aussi parfois en se les portant. Des relations amicales se créent, ce qui était formellement interdit.
Les officiers supérieurs, loin du front, voyaient d’un très mauvais oeil ces fraternisations, qui étaient punies. Les sous-officiers laissaient souvent faire car, pour les soldats, il s’agissait surtout de règles de survie de base, histoire de se ménager des trèves dans la guerre et de ne pas devenir complètement fous...
Christian Le Meut

Frères de tranchées, éditions Perrin, 20 €, 270 pages.

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