Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/03/2005

"Tout schuss" : nann trugarez !

En Alpoù on bet, e miz C’hwevrer (2004), evit mont da vakansiñ koste Bro Savoa. Ar pezh a zo : ret e oa diñ gober ski ! Evel ma vehe ret mont da neuial evit ar re a zeu da aodoù Breizh e pad ar vakansoù. Dre ret ! Mard ez it d’ar mennezhioù  hep ober ski, gwellet vec'h evel un den drol, iskiz... N’eus netra all d’ober du hont d’ar gouiañv, nemet skiañ, sanset.

Ha setu me, gwisket el ur skiour a vicher, met get traoù kozh prestet din get ma breur. Ne oan ket gwisket d’ar mod nevez, doc’h ar c’hiz, met kentoc’h mod kozh hag ar vugale a rae goap doc’hin... Ya, met gwisket e oan get livioù fluo, melen, ruz hag oranjez, ha, mod se, "e vo aesoc’h d’em gavout mard e kouezhan en un toull bennag", m’eus reskontet d’ar vugale, ha toullioù zo er vro se, me lavar deoc’h, n’eus nemet toullioù, evit lavar ar gwirionez. Toullioù ha mennezhioù...

An deiz kentañ, feurmet m’eus skioù ha lakaet m’eus ar votoù ski. Ar skioù zo un dra, met ar votoù zo un dra all. Poanus eo da laakat, pounner, ha diaes da gerzhet gete... Kroget m’eus da greisteiz ha kaset on bet, kazimant doc’htu, d’an hent ruz. Brav tre oa an natur e lein ar mennezhioù met ar re all a oa ganin ne oant ket intereset tamm ebed get an natur, get ar sell brav... Ret e oa mont kuit doc’htu evit disken ar “piste” ruz se, hep sellet doc’h ar vro.

Diskennet m’eus an hent ruz, neuze, war ma skioù, pe a goste a wezhoù. Ur wezh, kouezhet m’eus hag unan a ma skiou zo aet kuit ! “Dechausset” m’eus, evel e larer e yezh ar skiourion. Ha poan m’eus bet da lakaat en dro ar ski breiñ se, pemp munut pe muioc’h. Ne oan ket diazeet mad ! Traoù zo a vez graet buan tre get ar re akourset, met a dap kalz muioc’h ag amzer get an dud n’int ket akourset, se zo aes da gompreiñ. Nemet get ar skiourioñ o deus paet ker evit skiañ ! Pal ar re se zo monet ha donet, diskeiñ ha pigneiñ, gortoz dirak an “télésiéjou” pe an “tire fessennoù”! Nag a blijadur !

Ur yezh ispisial
Ar skiourioñ o deus ur yezh ispisial, ivez, savet gete.
Penoas lavar e brezhoneg “tire fesses”, lakoomp ? "Tennañ difesenn" ? Met n’eus ket traoù evel se er vro man, ha gwell a se... E Bro Savoa, ur bern tud o deus laret diñ da vont “tout schuss”. N’eo ket savozieg, ar gerioù se, alamaneg kentoc’h. “Tout schuss” a dalv mont ar founnaplan, ar vuannan posupl. D’ober petra ? M’eus ket komprenet. Mont ar founnaplan posupl da stokiñ ur skiour all, pe d'en em troc’hiñ ur vrec’h, ur garr ha, war lec’h, mont ar founnaplan posupl d’an ospital ? Hag ar vugale a oa genin a lare diñ an dra se ivez. “Ki founnablan!”. Met perak ? D’ober petra ? Barzh ma labour, a vez goulennet genin mont ar founnaplan posupl dija !...

Me, ne faotan ket mont founnapl pand on e vakansoù met kentoc'h pourmen trankil, goustadig, evit sellet doc’h ar mennezhioù, tenniñ ma anal, aveliñ ma spered. Na brav eo ar vro edan an erc’h !... Ya, met danjerus eo, ur sort... Loened zo, du hont. Estroc’h evit ar skiourion, surferion zo ivez. Ur wezh, gwellet m’eus ur “surf” e diskenn ar menez, met e unan penn... Ar “surfour”, oa e redek war e lerc’h ! Danjerus bras oa kar ar surf a yae founnapl tre. Eurasament, kouezhet eoen ur roued, ha den ebet zo bet gloazhet getan... Ur wezh all m’eus gwellet un ambulans e kas un den gloazet... Pe ur wezh all an helikopter ivez, dont da glask un den all... Bourrapl eo, ober ski.

Eurasamant, an dezhioù war lerc’h m'eus kavet hentoù “glas” aesoc’h da skiañ ! Ha meur a wezh on bet souezhet e wellet tud e bourmen war lein ar mennezhioù hep ski ebed, met get botoù hepken, pe get “raketennoù”. "Plijus vehe mont da bourmen evel-se, m’eus sonjet. Hep ski : ur burzhud ! Ha setu-me, e kreiz ma sizhun vakansoù, da gas ma skioù d’ar stal e lec’h m’boa o feurmet, evit mont da vale war droad en ul lec’h brav, “le lac de la mine d’or”. Mil metrad ha pemp kant da uhelder, memestra. Trouz ebed, telesiejou ebed, nemet tud, skiourion e o zouez e pourmen sioul ha trankil... N’ouzon ket ma z’eus aour el lein se met ar pezh a zo sur, an didrouz zo aour ivez ! "Le silence est d'or" e larer e galleg.

Ur dra all zo sur : ne z’in ket “Tout schuss”, memes war ar skioù. “Tout schuss”, zo re skuizhus ha danjerus.

Christian Le Meut 

"Tout schuss !!!

Je suis allé en vacances à la montagne au mois de février passé, en Savoie. Ce qu’il y a, c’est que, étant en groupe, j’ai dû faire du ski... C’était obligatoire, un peu comme si les gens qui viennent à la mer en été étaient absolument obligés d’aller se baigner... Si vous allez en montagne l’hiver et que vous ne skiez pas, vous risquez d’être vu comme un être bizarre. Il n’y aurait même, selon certains, que cela à faire l’hiver en montagne...

Et me voilà, habillé comme un skieur professionnel, mais avec de vieux vêtements de ski prêtés par mon frère... Je n’étais pas habillé selon le dernier cri de la mode, mais plutôt à la mode d’il y a dix ans, ce qui faisait bien rire les enfants qui m’accompagnaient. Oui, mais j’arborais des couleurs fluo, jaune, orange, rouge, et ainsi, leur expliquai-je, “je serai repéré plus vite si je tombe dans un trou”... Car des trous, il y en a beaucoup, il n’y a même que cela dans cette région, des trous et des montagnes...

Le premier jour, j’ai donc loué des skis. Et là, première galère, il a fallu mettre les chaussures de ski. C’est lourd, douloureux, et difficile, de marcher avec des chaussures de ski... J’ai commencé le ski doucement,vers midi, mais voilà, comme je n’étais pas tout seul, mais pas débutant non plus, il m’a fallu suivre le groupe sur une piste rouge accessible par un télésiège montant vers un très beau sommet. Là haut, la vue était superbe mais il a fallu partir tout de suite. Quel intérêt de rester regarder une vue superbe, en effet, alors que l’on peut descendre une piste rouge ? Je l’ai descendue, en effet, sur ms skis mais parfois aussi à côté de mes skis.

Une sorte de fièvre frénétique semble atteindre certains skieurs quand ils sont sur une piste. Pas question de s’arrêter, de regarder le paysage. Non, il faut monter, descendre, et attendre devant les tire-fesses ou les télésièges. Puis recommencer, monter, descendre, et attendre... Quel plaisir ! Mais vu le prix qu’ils ont payer, certains veulent absolument rentabiliser leur semaine de vacances.

Y'a d'la joie sur la civière ! 
Les skieurs ont aussi une langue particulière... Beaucoup de gens m’ont dit, pendant mon séjour, d’aller “tout schuss”. “Tout schuss” n’est pas du savoyard mais plutôt de l’allemand. Cela veut dire quelque chose comme aller le plus vite possible. Pourquoi faire ? Je ne sais pas... Aller le plus vite possible pour se cogner le plus fort possible contre un arbre, contre un autre skieur, pour se casser un bras ou une jambe et pour prendre, mais le vite possible, la direction de l’hôpital ? Déjà toute l’année, au boulot, il faut aller le plus vite possible, alors non, pas en vacances... Je préfère prendre le temps de regarder la montagne, de respirer, de m’aérer l’esprit. Oui, mais sur les pistes, mieux vaut ne pas trop s’attarder à regarder le paysage, car il y a quelques dangers qui vous guettent. Le surf, par exemple, cette planche sur laquelle certains dévalent les pistes. Un jour, j’ai vu un “surf” descendre ainsi la piste, mais tout seul... Le surfeur était derrière, tentant de courir pour rattraper son surf qui allait beaucoup plus vite que lui et qui aurait pu blesser gravement quelqu’un. Heureusement, le surf est allé se coincer dans un filet... J’ai aussi vu une ambulance venir chercher un skieur, ainsi qu’un hélicoptère venir en chercher un autre... Que d’la joie, j’vous le dis... Mais sur civière !

Au fil des jours j’ai quand même trouvé mon rythme de croisière sur des pistes bleus et vertes. J’ai même acquis une certaine vitesse pour être parmi le premier, en fin de journée, à atteindre le café où nous buvions un vin chaud à la cannelle après avoir posé les skis. La délivrance... Et puis j’ai repéré aussi des promeneurs. Même en haut des pistes, des gens se promenaient tranquillement, soit en raquette, soit en chaussure de marche. Quelle belle façon de découvrir la montagne ! Alors, au milieu de ma semaine de ski, je suis allé les ramener au magasin et je suis allé me promené dans la montagne. Notamment dans un lieu appelé le “lac de la mine d’or”, à près de 1.500 mètre d’altitude. Je ne sais pas s’il y a de l’or dans ce lac, mais ce qui est certain, c’est que le silence est d’or. Plus de télésièges ou de skieurs bruyants, plus aucune raison d’aller “tout schuss”, juste quelques promeneurs tranquilles...
Et puis une chose est sûre, ici ou ailleurs, je n’ai pas du tout envie d’aller “tout schuss”, même sur des skis.

Christian Le Meut 

09/03/2005

Blog blog blog...

Un lecteur, Bertrand, m'ayant demandé ce que signifie "blog", voici quelques éclaircissements fournis par
le journaliste Gérard Ponthieu, dont le blog de critique des médias est particulièrement intéressant :

"Corine Lesnes, dans le supplément Perspectives 2005 du Monde (5/01/05) sur le « triomphe des blogs » aux Etats-Unis aborde la question de l’appellation. Le mot blog s’apprête à entrer dans les dictionnaires. Une première définition est donnée ainsi : « Blog : un site web qui contient un journal personnel avec des réflexions, des commentaires et souvent des hyperliens ». Bon, c’est un premier jet.

Blog, selon mes sources, vient de weblog, pour web, la toile, et log, carnet, registre. Et par contraction phonique, dont la langue anglaise a le secret, on est passé de weblog à blog. L’usage a ensuite fait loi. Il est probable qu’il en sera de même en français, comme dans tous les cas où, la chose n’existant pas à l’origine le mot pour la nommer non plus. Ce ne fut pas le cas, par exemple, pour minitel qui, lui, a été inventé en France.

Toujours dans ce même article, d’ailleurs très intéressant, l’auteure emploie l’unique mot de blogueur pour désigner à la fois éditeur et utilisateur. Je suggère d’appeler bloguiste le premier et blogueur le second. Un peu comme on parle de journaliste et de lecteur. Je jette l’idée sur la vaste toile mondiale (wide world web du fameux www) et vais la soumettre à Langue sauce piquante, blog des correcteurs du Monde, ainsi qu’à Alain Rey et aux Coups de langue de la grande rousse dont l’intitulé à lui seul est déjà une promesse."

Ha, da echuiñ, penaos lâr "blog" e brezhoneg ? Deoc'hwi, brezhonegerien, da ginnig traoù...
Et comment dire "blog" en breton, aux brittophones de suggérer des idées.
Kenavo

09:55 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (0)

08/03/2005

Ur "Vro gozh" re gozh...

Ur wezh, ar dro pemp bloaz zo, aet oan d’ur sonadeg e Pleuigner da selaou doc’h Denez Prigent ha Kanerion Pleuigner. Bourrapl bras oa an abadenn se met pas betek ar fin pa a zo bet lâret deomp da sevel evit kanal ar Vro gozh ma zadoù, ar c’han broadel a Vreizh... "Bizkoah kemend all", sonjet m’eus. Ne ouien ket a oa ur c’han broadel e Breizh hag, ouzhpenn se, ma zad, a oa e tal diñ a ouie kanal ar c’han se !  Me, me vourra kanal ha soniñ met pas evel se. Ne blij ket diñ pa e vez laret traoù sort sen, “Savit evit kanal ar c’han broadel”, nag e galleg, nag e brezhoneg, nag e bep sort yezh. A vizkoazh m’eus kavet sod sevel evit soniñ ur c’han broadel pe sevel dirak ur bannel broadel ivez, evel ma vehe traoù sakred.

A vizkoazh m’eus kavet kri, spontus ha xenophobe pozioù ar Marseillaise. Ha pozioù ar Vro gozh zo re gozh evidon me. Met erruet eo ar bloaz man kantved deiz a bloaz ar Vro Gozh. Savet eo bet hervez ar c’han broadel a Vro Gembre, get pozioù skrivet get Taldir Jaffrennoù, un barzh un tammig re gozh e sonjioù... Hervez ar gazetenn Bremañ (Miz Mae 2004), ar Vro Gozh zo bet dibabet, choaset, get an “holl Vretoned, evel o c’han broadel”... A bon ? Pegoulz eman bet votet an dra se, get piv ? Me, m’eus ket votet, na ma zud, ma ma zud kozh...

Ar Marseillaise a zo bet choazet el “kan broadel” eus Frans get ur parliament, get deputed ha senadourien dilennet get ar Franzision, hag get Bretoned en o mesk, d’un doare demokratel ur sort, e 1879. Memestra evit ar bannel... Demokratel oa met, red eo diñ lâret memestra, ne vote ket ar merc’hed d’ar mare se... Neuze, hanter demokratel oa... Penaos zo deuet da vout ar “Vro Gozh”, ar c’han broadel a Vreizh ? Ouion ket. N’eo ket an dra ofisiel. N’eo ket bet choaset get “razh ar Vretoned”, na get ar C’huzul rannvro. Memestra evit ar bannel, ar gwenn ha du, hag evit ar fest broadel a Vreizh a zo, sanset, ar sant Ewan, an naontek a viz Mae....

Gwellout a ran ur bochad bannielloù gwen ha du e pep lec’h e Breizh, lakaaet war an tier ker, da skouer. Klevet m’eus lâret ivez a zo bet kanet ar Vro Gozh get tud an UMP, e pad ur meeting evit ar votadegoù rannvroel paseet... Kement se ! Met petra a zo bet graet get tud a zehoù evit ar brezhoneg ? Epad pemp bloaz warnugent ar strolladoù a zehoù a zo bet e penn ar rannvro ha, d’am sonj, n’o deus ket graet traoù awalc’h evit sikour ar brezhoneg, ar gallaoueg, hag ar sevenadur a Vreizh... Kanal zo un dra. Lakaat bannieloù iwez. Arouezioù int, met ne reont ket ur bolitikerezh da vat. An dud a zehoù a Vreizh o deus kannet, amzer o deus da zansal breman...

N’ouzon ket ma z’eus afer eis ur c’han broadel evit Breizh met, ma z’eus ur referundum un deiz bennak evit choas ur c’han broadel, kinniget vo geniñ “Son ar sistr” evel kan broadel. Plijusoc’h, bourraploch’ a vo evit ar Vro Gozh re gozh, me lavar deoc’h : ”Ar sistr zo graet, lon la, evit bout evet, ar sistr zo graet evit bout evet, ar sistr zo graet evit bout, hag ar merc’hed, lon la, evit bout karet, hag ar merc’hed evit bout karet...”
Nag a blijadur ! Votiñ a rin evit ar sonen se, se zo sur. Ha, d’am sonj, gwelloc’h vehe chanj ivez komzioù ar vMarseillaise, met se zo un afer all.
Christian Le Meut

Un "vieux pays" trop vieux !

Il y a environ cinq ans, j’étais allé à un concert à Pluvigner, près d’Auray, pour écouter chanter Denez Prigent et les Kanerion Pleuigner. Le concert s’est très bien passé jusqu’à ce que, à la fin, on nous demande de “nous lever pour chanter l’hymne national breton”... Bizkoah kemend all, jamais autant, moi, je ne savais même pas qu’il y avait un hymne national breton et en plus mon père, à côté de moi, le chantait par cœur... Il y a des jours comme ça, où l’on découvre. Sauf que, je n’ai jamais bien aimé me mettre au garde à vous, surtout pour chanter un hymne national qu’il soit français ou breton. “La musique qui marche au pas, cela ne me regarde pas”, aimait à chanter Georges Brassens. Et j’ai toujours trouvé les paroles de la Marseillaise trop guerrières, belliqueuses et aux relents xénophobes... Quant aux paroles du Bro Gozh ma zadoù, l’hymne national breton, censément, “Vieux pays de mes pères”, elles sonnent un peu trop vieillottes à mes oreilles...

Et voici qu’est arrivé, en 2004, le centième anniversaire de ce cher hymne national breton inspiré de l’hymne national gallois avec des paroles en breton écrites par Taldir Jaffrenoù. Selon le mensuel Breman, cet hymne a été choisi “par tous les Bretons comme leur hymne national”... Ah bon ? Où, quand, comment et par qui ce chant a-t-il été décrété hymne national breton ? Moi, je n’ai rien voté, ni mes parents, ni mes grands-parents... Le parlement français a choisi La Marseillaise en 1879. Des députés et sénateurs élus par le peuple, et notamment par les Bretons, en ont décidé ainsi. Même chose pour le drapeau bleu blanc rouge et la fête nationale... Il s’agit d’une procédure démocratique, ou presque, puisqu’à l’époque les femmes ne votaient pas. A moitié démocratique, mettons. Mais rien de tel pour le Bro Gozh. Il n’y a pas eu de vote pour choisir cet hymne national, ni pour le drapeau, ni pour la fête nationale bretonne que certains placent le, 19 mai, jour de la Saint-Yves...

Je vois bien des drapeaux breton, ou des autocollants, sur beaucoup de voitures ou sur certains bâtiments officiels. Récemment, les candidats UMP aux élections régionales ont même chanté le Bro gozh pendant un meeting... Cela ne leur a pas porté chance. Drapeau et hymne sont des symboles mais ils ne remplacent pas une véritable politique linguistique. Qu’on fait l’UMP et la droite, pendant les 25 ans où elle ont été à la tête de la région, pour promouvoir la pratique de la langue bretonne, du gallo, pour aider la culture populaire bretonne, pour inverser la chute du nombre de bretonnants ? Manifestement, elles n’ont pas fait assez , ou alors à contre cœur, ni n'ont montré suffisamment de volonté face au centralisme parisien. La droite bretonne a donc chanté le Bro Gozh, elle a du temps, désormais, pour danser un laridé.

Je ne sais pas s’il y a besoin d’un hymne national en Bretagne mais, si un jour un référendum est organisé démocratiquement pour en choisir un, je proposerai plutôt “Son ar sistr”, la chanson du cidre : “Le cidre est fait, lon la, pour être bu, le cidre est fait pour être bu, le cidre est fait pour être bu, et puis les filles, lon la, pour être aimées, et puis les filles pour être aimées...” Voilà une chanson entraînante et conviviale. Je voterai donc pour Son ar sistr... Et puis je crois qu’il faudrait aussi changer les paroles de l’hymne national français, mais c’est une autre histoire...

Christian Le Meut