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19/05/2007

Eurodisneyglandes...

Je le confesse publiquement, je suis allé une fois à Eurodisneyland. Une vraie aventure. Déjà, faire la queue dans la foule et payer 40 euros pour entrer, c’est une épreuve. Ensuite suivre la foule, sans comprendre comment ça marche, et refaire la queue encore parce que vous n’avez pas bien tout compris... L’avantage des queues à Disneyland, c’est qu’elles bougent. Elles paraissent très longues mais, une fois dedans, vous ne restez pas sur place, vous avancez. Et vous vous rendez compte que la queue se prolonge à l’intérieur du bâtiment dans lequel a lieu l’animation choisie ! Elle est donc deux fois plus longue que ce que vous pensiez. Entre trente, quarante, cinquante minutes d’attente... La première fois, je n’ai pas bien compris le piège qui m’attendait. Il s’agissait d’aller dans le “space mountain”, une attraction qui reconstitue un voyage dans l’espace... J’ai donc suivi et me suis trouvé sur une espèce de montagne russe, propulsé dans le noir, la tête en bas, secoué dans tous les sens. En sortant, j’avais envie de vomir. Ça vaut le coup de payer 40 euros pour ça !

Malbouffe...
Mais je ne suis pas fait avoir deux fois avec ce type de montagnes russes. Comme je ne voulais pas en tester une deuxième, mes compagnons m’ont chargé d’aller chercher des sandwiches, histoire de ne pas perdre trop de temps dans un restaurant et de payer moins cher... J’ai donc fait... la queue devant une boutique en forme de chariot de western pour acheter des hots dogs, car il n’y avait pas de sandwiches. Deux tranches de pain brioché sucré (oui oui, sucré), et une saucisse industrielle. Le tout pour quatre euros 70 centimes, soit trente francs le hot dog quand même. De quoi mettre un peu de mauvaise humeur. Mes tendances donaldiennes (grincheuses) sont remontées à la surface. Il y avait des restaurants, à peine plus chers en fait, et nous sommes allés boire un coup dans l’un deux, de style mexicain. Là, quasiment tous les serveurs étaient de jeunes gens, blancs, mais, jetant un coup d’oeil sur les cuisines, j’ai pu voir que tous les cuisiniers étaient noirs... Par contre, le jeune chef d’équipe était blanc et il était justement en train d’adresser un reproche au seul serveur... noir. C’est aussi ça, le monde merveilleux de Disney.

... Et jolis décors de carton pâte
Pendant toute la journée, nous nous sommes promenés ainsi. Et il est vrai que les décors sont beaux : le village du far west, la ville des mille et une nuits, le château de la Belle au boit dormant, l’île aux pirates, la maison hantée... Tout cela est très beau et les prouesses techniques sont parfois surprenantes, mais l’absence de comédiens m’a surpris. Toutes les scènes sont reconstituées avec des automates. Très réalistes, il est vrai, mais des automates quand même... Dans les rues, pas de cow-boys à cheval, pas d’Indiens, juste quelques balayeurs. Pas un Mickey ni un Donald pour vous serrer la pince. Vous imaginez ça ? Faire mille kilomètres, payer cher, bouffer de la merde, et ne même pas pouvoir serrer la paluche à Donald, mon héro d’enfance : quelle déception !

Ah si, nous avons bien vu Blanche Neige mais sans les sept nains, cela aurait sans doute fait trop de personnel à payer d’un coup. Non, Blanche Neige est venue avec son prince, tout comme Cendrillon (à moins que ce ne fut la Belle au bois dormant), et quelques couples de danseurs. Et encore, ils ne sont pas arrivés sur un carrosse ou une citrouille géante, mais à pied. Et la foule de les suivre dans la nuit, dans une cohue à se perdre (et à perdre les enfants), pour mal voir huit couples danser une valse sur une musique niaise.

Des automates
Pendant ce temps, la fée clochette nous faisait coucou depuis la tour du château de la Belle au bois dormant... J’attendais un feu d’artifice. Rien. Pas un acteur, seize danseurs plus la fée Clochette montée se geler en haut du château en guise de grande parade, pas de feu d’artifice : le compte n’y était pas. Mais entretenir des automates est certainement meilleur marché que payer du personnel. Les automates ne se plaignent pas de leurs conditions de travail, ne prennent pas de vacances, ne font pas grève et et ne vont pas aux toilettes. Oui, mais les automates ne sont pas des êtres vivants. Et c’est cela, Eurodisneyland, au bout du compte : un endroit beau à voir, “magique” peut-être, pour les enfants, mais pas vivant. Et inquiétant, finalement, au bout du compte...

Allez, salut Mickey ! Et à jamais !

Christian Le Meut 

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