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02/02/2007

Sports d’hiver - saison 2005

medium_ski162.2.jpgLa lecture de la bande dessinée ci-contre, assez drôle, m'a rappelé mes séjours en montagne l'hiver, "à la neige". Voici la version de février 2005, dernier séjour...

"Je suis allé en montagne cet hiver, comme l’année passée, du côté de Morzine, dans les Alpes, en Haute-Savoie. Un très bel endroit où des membres de ma famille vont travailler l’hiver. J’y suis donc retourné les voir.
J’ai déjà raconté mes aventures à ski en 2004 (archives mars 2005). Mais cette année, pas d’aventures à ski : je n’ai pas skié ! Et finalement, quel plaisir d’aller en montagne l’hiver et de ne pas faire de ski alpin. Adieu tire-fesses, télésièges, surfeurs furieux, pistes rouges, skieurs speedés... Adieu le stress... Et il y a plein d'autres choses à faire : se reposer, respirer le grand air froid, très froid, profiter de la vie et... se promener.

Car la neige n’empêche pas de se promener, beaucoup de chemins étant damés. Bien chaussés ou avec des raquettes fixées aux chaussures, on peut faire de grandes balades très agréables, entouré par la neige. Et de la neige, il y en avait beaucoup. J’ai découvert ainsi des endroits que je n’avais jamais vus, alors même que je vais dans ce coin depuis une douzaine d’années. Des sentiers calmes où ne passaient que quelques promeneurs et quelques skieurs de fond. Et les gens de se sourire et de se dire bonjour. Vous imaginez ça sur une piste de ski alpin?

Aucun bruit...
Aucun bruit, sauf celui de la rivière qui coulait à côté du chemin, pas de dangers, pas de surfeurs arrivant à cent à l’heure et, en plus, rien à payer ! Rien, sauf un vin chaud à la cannelle après avoir marché une demi-journée... Je suis quand même allé en haut des montagnes mais pas en me gelant sur un télésiège ou un téléski : dans le minibus d’un guide. Des promenades sont organisées par des accompagnateurs pour les touristes et nous voici, sept personnes, à suivre notre accompagnateur avec nos raquettes. Et mieux valait être accompagnés pour ne pas se perdre dans la forêt enneigée. Nous avons pu admirer de loin, des mouflons et mouflonnes sauvages qui mangeaient ou faisaient la sieste au soleil sur la montagne en face. La belle vie !

8 % de la population va à la montagne...
Voilà la montagne comme je l’aime. Ni télésiège ni téléski pour gâcher le paysage ou faire du bruit... Une promenade juste pour voir des mouflons et mouflonnes et des chamois, mais ces derniers n’ont pas daigné se montrer... Et les centaines de milliers de skieurs et de surfeurs qui restent sur leurs pistes toute la journée, que voient-ils des montagnes ? Ils passent leur temps à aller et venir, faire la queue, descendre et remonter... Finalement, la montagne n’est, pour la plupart d’entre-eux eux, qu’un vaste terrain de jeux aménagé pour leur plaisir, pris sur les espaces autrefois occupés par des animaux en liberté ou par l’agriculture de montagne...

D’après un chiffre que j’ai trouvé dans le journal “La décroissance*, 8 % de la population française va à la montagne l’hiver. 8 %. Et le séjour moyen coûterait environ 1.400 euros pour une famille par semaine. Pas étonnant donc, que moins d’un Français sur dix puisse en profiter. Pourtant de l’argent public est dépensé, notamment par certains départements, pour augmenter le nombre de pistes à tel endroit, financer les machines à neige artificielle ailleurs...

La montagne ressemble, en certains points, à la Bretagne. Beaucoup d’argent y est investi pour attirer les touristes. Le tourisme apporte de l’argent, ici comme ailleurs, mais il ne peut être la seule richesse, la seule activité, car il est loin d’assurer un développement durable d’une région... A investissement égal, est-ce que l’on créé plus d’emplois dans le tourisme que dans l’agriculture biologique, par exemple ?

Heureusement la Bretagne reste meilleure marché que les sports d’hiver... Là-bas il faut louer des skis, des chaussures, payer un “forfait” pour aller sur les pistes (moi, j’ai déclaré forfait !)... Ici, nous ne sommes pas encore obligés de louer un slip ou un emplacement de plage pour aller nous baigner... Ouf !"
Christian Le Meut