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28/04/2011

"Langues en danger" : il y a du boulot !

atals125.jpgLes langues en danger sont recensées par l'Unesco : 2.500 sur les (environ) 6.000 parlées dans le monde sont dans un état critique. L'Unesco vient d'éditer un atlas sur ce sujet. Sur l'échelle établie par les spécialistes de l'Unesco, les langues considérées comme "éteintes" sont mises au niveau 0 et les langues en bonne santé à 5. Le breton et la langue gallèse sont placées sur le niveau 2, "langues sérieusement en danger". Le français n'est pas en danger.

C'est vrai, on n'entend plus beaucoup parler breton dans les rues des villes bretonnes, à Hennebont, Auray ou Vannes, par exemple. Il y a encore quelques années on entendait parler breton sur les marchés. Mais c'est presque fini désormais. Heureusement, certains enfants apprennent le breton à l'école. Des adultes aussi apprennent le breton avec les associations qui proposent des cours du soir. Ces établissements et associations doivent être soutenus réellement par les gens et les institutions qui veulent que la langue demeure vivante et parlée, comme la région Bretagne et les communes qui ont signé la charte Ya d'ar brezhoneg ("Oui au breton").

labourat124.jpgCar ce sont ces écoles et ces associations qui enseignent et le breton, assurent sa transmission, et le pratiquent, ici et maintenant. Editer les idées du maire en français et en breton dans le magazine municipal comme le font certaines communes ayant signé la charte, pourquoi pas ? Mais est-ce efficace pour faire parler les gens ? Une langue vivante est d'abord une langue parlée. Et ce n'est pas d'un decorum breton dont nous, bretonnants, avons besoin. Mais d'être soutenus en réalité par des gens salariés pour enseigner notre langue, organiser des événements et des rencontres en breton entre les différentes générations qui parlent la langue, enfants, adultes, anciens.

La langue bretonne peut créer des emplois. Ce n'est pas le travail qui manque. La volonté, l'argent, et l'efficacité, je ne dis pas.

CLM

* Illustration : dépliant édité par les associations proposant des formations professionnelles en breton, Kelenn, Roudour, Stumdi, Skol an emsav et Deskiñ d'an oadourien, DAO - 0.820.20.23.20.
dao.bzh@gmail.com

Commentaires

Bonjour,
Je suis un compositeur passionné de linguistique. Au cours de mes recherches j’ai eu la sensation de mettre la main sur la matière première des langues du monde qui s’effacent peu à peu de notre monde contemporain. Ce matériel sonore est devenu l'Ethn’opéra des Langues en Danger

Je vous présente ici la création BabelEyes sous toutes ses formes :
http://www.babeleyes.com
Philippe Kadosch

Écrit par : Philippe KADOSCH | 28/04/2011

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