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04/04/2011

Rennes/Roazhon : manifestadeg divoutin evit ar brezhoneg/Manif' originale pour le breton

divyezh.jpgKemenadenn a-berzh Ai'ta ! Communiqué d'Aï'ta !

"Laouen omp d'ho pediñ da gemer perzh en un obererezh divoutin evit ar brezhoneg.
Aozet vo an "happening"-mañ d'ar sadorn 9 a viz Ebrel, da 2eur abardaevez war plasenn ti kêr Roazhon.
Petra vo graet? Diwar patrom ar c'hoari mill anavezet "Ar c'hadorioù sonerezh" vo c'hoariet en abardaevez 'pad da c'hout piv vo ar brezhoneger diwezhañ.
Ar pall: desachañ evezh an dud, ar media, ar bolitikourien war stad hor yezh: fellout ra deomp gwirioù dennel evidomp brezhonegerien: AR GWIR DA IMPLIJ AR YEZH PEPLEC'H;
Skuizh omp gant an arguzennoù toul a-enep d'ar brezhoneg. Hiriv an deiz zo moaien da grouiñ kalz traoù met an dilennidi zo ne asantont ket c'hoazh hor yezh, nag an embregerezhioù foran bras, hag all hag all.
Evit ur yezh bev birvidig, deuit da ziskouezh oc'h tomm diouti, ret eo bezañ kantadoù o c'hoari evit ober trouz.
Ur c'harr boutin a loc'ho eus Brest (moaien vo tremen dre landerne pe Gwengamp). Skrivit deomp evit ur plas: ai.ta.breizh@gmail.com
kenaozet eo an obererezh se dindan intrudu Ai'ta Breizh (ar 5 gevrenn a gevret) gant sikour: SLB skol veur, UDB yaouank, 44=BZH, Breizhistance, UDB, Skeudenn Bro Roazhon

Skipailh Ai'ta
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"Nous sommes heureux de vous convier à une super manif atypique pour la langue bretonne.
Cette dernière aura lieu à Rennes le Samedi 9 Avril à 14h00 place de la Mairie. Quel type de manif ?
Il s’agit plutôt d’un « happening ». Cette action ressemblera au jeu bien connu sous le nom de la chaise musicale. L’objectif de l’après midi c’est d’y jouer sur la place de la mairie (rennes) à des centaines afin de définir qui sera le dernier des bretonnants.

Pourquoi cette action ? Plus qu’un seul locuteur ? C’est ce qui risque d’arriver à notre langue si elle ne bénéficie pas d’un statut officiel. Ce statut, nous le réclamons sur les 5 départements Bretons.
L’objectif de l’action est donc d’attirer l’attention de la population, des médias, des politiques sur l’état de notre langue, à propos de ce statut indispensable, attirer l'attention sur les discriminations et sur le non respect de nos droits en tant que minorité linguistique à utiliser sa langue où on le souhaite. Marre du bla bla, beaucoup d’élus sont encore contre la langue bretonne alors que beaucoup de choses pourraient être faites au niveau local, de même dans les grandes entreprises et administrations publiques ect... Ce 9 avril nous proposerons au cours du jeux une série d’actions concrètes qui permettront d’améliorer l’état de la langue. Pour une langue bretonne bouillonnante venez nombreux à Rennes afin de montrer combien vous y êtes attachés.
Un car quittera Brest le samedi 9 au matin, pour réserver contactez nous : ai.ta.breizh@gmail.com

Cette action est organisée sous l’impulsion du collectif Ai’ta Breizh (les 5 séctions rassemblées) avec la participation et l’aide de : SLB skol veur, UDB yaouank, 44=BZH, Breizhistance, UDB, Skeudenn Bro Roazhon."

Commentaires

"divoutiñ" > divoutiN ! (boutin/di-voutin, adj.)

Écrit par : froud | 04/04/2011

Difariet eo ! Trugarez

Écrit par : Christian | 04/04/2011

Il est de bon ton de parler sur le modèle français d'une Bretagne une et indivisible, et donc réunifiée par le rattachement de la Loire-Atlantique. Il s'agit de maintenir la continuité historique du royaume/comté/duché//province de Bretagne des cinq départements, par opposition à la région réduite à quatre départements...

Cependant, cet héritage est également celui de l'intégration dans la nation française d'une Bretagne gallo-romane, puis gallo-franque et gallaise, par l'extension à l'est, à la Marche de Bretagne, et notamment vers les villes capitales romanes de Rennes et de Nantes, l'adoption du latin puis du français comme langue officielle, un siècle avant la France, par une noblesse d'origine française, et encore aujourd'hui représentée symboliquement par les hermines sur le drapeau, pour finalement voir au début du XVI s. les députés bretons réunis à Vannes demander le rattachement de la Bretagne à la France. On sait aussi que nos députés rennais furent à l'origine du club des jacobins...

Nos adversaires auront donc beau jeu d'opposer aux revendications bretonnes le fait que les Bretons sont logés à la même enseigne que le reste des citoyens de la Répubique conformément à la constitution, et de parler d'identitarisme rétrograde voire d'identité factice... Enfin, et surtout, nos soutiens internationaux auront du mal à comprendre comment une province française et francophone peut-elle se revendiquée particulière si ce n'est sur une base ethnique, comme c'est le cas de toutes minorités dans le monde, mise à part quelques cas liés à la religion, qui ne jouent pas ici...

Aussi ne ferons-nous pas l'économie d'une redéfinition de ce qu'est la Bretagne, ou plutôt les Bretagnes, selon les témoignages de tous les voyageurs, observateurs et spécialistes depuis le XVI s., c'est-à-dire à l'ouest d'une ligne Châtelaudren Guérande, la Basse-Bretagne de langue bretonne et à l'est, la Haute-Bretagne sans discontinuité linguistique avec l'ouest français. D'où la constitution de deux entités: un pays breton et un pays gallo, dont seul le premier pourra prétendre à la souveraineté sur son sol, et à l'officialisation et la réintroduction dans la vie publique de sa langue le breton. En effet, comment imaginer que Nantes, métropole écomique régionale, puisse appartenir à un autre ensemble que l'ouest français dont elle est linguistiquement et culturellement partie intégrante ? Et comment imaginer que Rennes, à deux heures de train de Paris et exerçant une influence jusque dans la Mayenne, puisse être l'endroit où se décide l'avenir du Léon, du Trégor ou de la Cornouaille? Et finalement quel lien peut-il y avoir entre ces régions et une langue bretonne qui pour les Gallos (français, en breton) a toujours été une langue étrangère?

Ne serait-ce que pour rendre justice au pays gallo, mais surtout pour donner toutes ses chances à la langue bretonne, il me paraît nécessaire de ne pas tomber dans un jacobinisme breton, avec une Bretagne, qui n'en est pas vraiment une, un drapeau qui n'est pas vraiment breton, un hymne qui lui est carrément gallois et une langue qui n'est ni celle des anciens, ni celle des nouveaux, une orthographe unifiée qui n'unifie rien du tout, mais qui mutile la langue, un bilinguisme de décor, etc... Car, au final, quel serait l'intérêt (et la légitimité) d'une Bretagne libre mais française? Aurait-elle même une quelconque chance d'exister?

Ces interrogations ne visent pas à jeter l'anathème sur qui que ce soit, mais à rectifier les erreurs commises par le mouvement breton et qui risquent d'être fatales au pays breton et à sa langue...

Écrit par : froud | 22/04/2011

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