05/11/2009
Yann Arthus Bertrand : ne blij ket dezhan ar pannelloù divyezhek
Hervez an Ekoblog, hag ar gazetenn Bretons, Yann Arthus Bertrand, tenner poltridi hag ekologour brudet, ne blij ket dezhan ar pannelloù divyezhek e Breizh. War e seblant, ne ouia ket penaos a gerzh an traoù get ar yezhoù...
D'après l'Ekoblog, et la revue Bretons, Yann Arthus Bertrand, photographe et écologiste renommé, n'aime pas les panneaux bilingues en Bretagne. Mais il n'a pas l'air de connaître grand chose en ce qui concerne le fonctionnement des langues...
http://lugue.ekoblog.eu/post/2009/10/30/Yann-Arthus-Bertr...
15:55 Publié dans Brezhoneg/Langue bretonne | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Je n'en reviens pas ! Pour un homme qui se dit "planétaire", sa façon de penser est vraiment typiquement franco-parisienne !
Et le respect de la diversité, là dedans ? Le respect des peuples, de leurs cultures ?
Il aime bien les paysages bretons de bord de mer, mais il méprise la culture bretonne...
Il serait judicieux que quelqu'un lui fasse remarquer la portée choquante de ses propos, ainsi que l'incroyable contradiction avec son discours habituel sur le respect de la diversité.
Écrit par : Maheu | 06/11/2009
"le destin des langues est de se dissoudre dans les autres langues afin de permettre davantage de communication"
Yann Arthus Bertrand n'est manifestement pas Raymond Depardon.
Depardon : un film sur les langues menacées dans le monde... et en France
http://rezore.blogspirit.com/tag/depardon
C'est la différence entre d'un côté un "communicant "et un "publicitaire" (les images de YA Bertrand sont des images de publicitaires), et de l'autre un artiste, cinéaste et photographe.
YA Bertrand devrait lire ceci :
"Le multilinguisme est un humanisme"
http://www.laviedesidees.fr/Le-multilinguisme-est-un-humanisme.html
"À l’analyse des langues et de leurs vies, il mêle une réflexion sur la norme. Pour sortir de l’alternative entre pluralité chaotique et mythe de l’intercompréhension par l’unicité linguistique, il démontre que la langue une est un appauvrissement, une voie mortelle qu’on la nomme « rectitude linguistique » ou « langue de communication », alors que le chaos multilingue produit des malentendus, voire des impossibilités, euristiques. Il rapproche le rêve de la langue unique de celui du Code unique, de la Loi universelle, tous deux fantasmatiques."
"Le désir d’une langue unique correspond à celui d’un ordre unique, un système juridique de pure logique."
Écrit par : Alwenn | 07/11/2009
Une émission intéressante à écouter :
http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/fabriquenew/
Egohistoire : Mona Ozouf.
Emission interéssante mais avec toujours cette ambiguité chez Mona Ozouf par rapport à l'Etat français, qu'elle dédouane toujours très promptement.
Alors qu'elle a elle-même dit quelque part qu'exclure une langue de l'école était la condamner à mort, dans cette émission elle semble comme oublier que justement le breton a été exclu de l'école, de l'admnistration, et donc des emplois publics, des medias, des professions intellectuelles, et que tout cela à ghettoïser le breton et l'a empêché d'accéder à la modernité. Mais rien de cela n'était inéluctable, c'est le résultat de la politique d'un Etat. Toute langue peut s'adapter à la modernité.
Par contre elle note, à l'inverse de l'écologiste de circonstance YAB, l'importance des panneaux bilingues et semble s'en réjouir comme marque d'un renversement d'attitude envers le breton, qui n'est plus regardé avec mépris comme il l'était dans son enfance.
Un trait de caractère qui apparaît dans cette émission est que Mona a toujours voulu être "comme tout le monde" (être universel, en somme), et qu'elle voyait comme un poids ses "particularités" : elle détestait son prénom "Mona" et aurait voulu s'appeler "Françoise" !!!!
Toujours aussi donc cette confusion entre "français" ("françoise") et "universel".
Ce qui est drôle c'est que des camarades de classe trouvait ce prénom original, au point de vouloir le donner à leurs filles !!!
Un autre texte très interressant à lire, comme antidote à la rengaine sur l'"universalisme" français (et que Mona Ozouf serait bien inspirée de lire aussi) :
Les pièges et arrogances du creuset républicain, par Alain Renaut
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/11/06/les-pieges-et-arrogances-du-creuset-republicain-par-alain-renaut_1263709_3232.html#ens_id=647065
«Nous avons une façon bien française, difficile à objectiver pour nous, de nous rapporter à tous ceux qui ont une autre histoire, mais croisent, de façon volontaire ou forcée, la nôtre. Une façon de nous rapporter aux autres qui les invite, à la faveur d'une forte pression mimétique, à disparaître dans le creuset républicain.»
«force est de se demander si ce prétendu républicanisme où la conscience nationale se reconnaît n'est pas simplement l'autre nom du vieux nationalisme qui érige en universel un modèle identitaire particulier. Comme si, par une chance inouïe, notre identité, produit d'une histoire, avait la fantastique singularité de coïncider avec l'universel. Fabuleux et commode privilège : nul travail, de notre côté, à faire sur nous-mêmes pour nous ouvrir à l'altérité de l'autre, tout l'effort incombant à ce dernier - un effort que nous supposons animé par l'envie irrépressible de nous rejoindre dans cet universel que nous incarnerions si bien.»
Écrit par : Alwenn | 11/11/2009
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