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07/04/2008

Chronique hennebontaise

Après mes chroniques d'un sinistré, suite à la tempête du 10 mars dernier, revoici mes chroniques hennebontaises ce qui, parfois, revient au même. Car ici la catastrophe n'est naturelle que de manière exceptionnelle (enfin j'espère); habituellement, elle est plutôt politique. Ainsi donc l'ancienne municipalité (PC-PS) est repassée le 16 mars, avec les Verts et l'Union démocratique bretonne comme supplétifs. L'actuelle majorité représente donc quatre partis (plus des apparentés) regroupant 43% des suffrages au second tour. Majoritaires au conseil, la gauche officielle et ses quatre partis a refusé, jeudi dernier, que la principale liste d'opposition, Hennebont initiative citoyenne, 40,5 % au second tour (32,5% au premier, soit la première force politique de la ville), ait un représentant à Cap l'Orient, la communauté de communes, où la ville délègue cinq conseillers.

Cette représentation "proportionnelle" n'est pas obligatoire d'après la loi, mais accorder un représentant à 40% des Hennebontais dans les instances intercommunales aurait été un geste démocratique comme il s'en pratique dans beaucoup d'autres villes (Lorient...). Mais cette démocratie là n'étant pas obligatoire, ne l'appliquons donc pas. Restons-en à la loi, n'est-ce pas, même quand elle est injuste. M. le maire, d'après Le Télégramme (04/04/2008), a dit ne pas avoir de "leçon de démocratie à recevoir". Pourtant le Parti communiste, dont il est membre, est très favorable à la proportionnelle, en générale... Et puis c'est dommage, ça, de refuser de recevoir des leçons, de refuser d'apprendre, d'écouter, de prendre en compte, d'évoluer; ça n'est pas un signe d'ouverture alors même que la liste de la gauche officielle avait annoncé qu'elle serait plus à l'écoute des Hennebontais. Ce ne serait pas un luxe car elle est, pour le deuxième mandat consécutif, minoritaire dans la ville qu'elle gouverne (alors que la gauche officielle, ici, fait jusqu'à 65% des voix à certaines élections, mais pas aux municipales...).

Mais les promesses, c'est bien connu, n'engagent que ceux qui y croient.

4d3a242b3ea8952ce736cc958b2496a7.jpgTout va mieux à Hennebont, cependant, depuis que la Gauche Unie et Solidaire (G.U.S., leur sigle leur va bien), est passée. Alors même que le chantier de remplacement du pont de Fer n'avait pas avancé en quatre ans, depuis la fermeture de ce pont en octore 2003, des grues sont venues commencer à le démanteler quelques semaines avant les élections.

Depuis les élections, plus rien.

En quatre ans la municipalité a donc réussi à détruire un tiers du pont. Calculons ensemble : à ce rythme il faudra encore huit ans pour détruire les deux tiers restants, et si la construction va aussi vite, douze ans pour construire la passerelle de remplacement. Soit encore vingt ans : 2028 ! Bien-sûr, je galège, mais au rythme où vont les chantiers à Hennebont (piscine, église de St Caradec, Poterie, etc), je ne suis même pas sûr d'être pessimiste...

En attendant, la photo ci-dessus (de Jean Henry) est historique, elle a été prise avant le début de la destruction. Le Pont de fer n'est plus désormais qu'un moignon qui s'interrompt au milieu du fleuve. Mais nous avons toujours, au premier plan, un grand panneau qui nous montre la future passerelle. Sans préciser la date d'ouverture de cette passerelle. Alors, 2008 ? 2009 ? 2018 ? 2028 ?...

Triste image. Et triste début de mandat.  

Christian Le Meut 

 

 

00:05 Publié dans Hennebont | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Hennebont

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