Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/03/2007

Courrier international : "Difficile de sauver la langue bretonne"

Barzh Courrier International ar sizhun-mañ un teuliad a fed kêr Brest, get ur bajenn war ar brezhoneg, skrivet get Marcus Tanner (The independent) ha titlet : "Difficile de sauver la langue bretonne". Dans Courrier international de cette semaine (n°853), un dossier sur Brest avec une page sur la langue bretonne écrite par Marcus tanner, du journal londonien The Independent et titré : "Difficile de sauver la langue bretonne". Extrait :

"Le déclin réel et brutal de la culture d’origine est donc tout simplement nié. Il est également camouflé par l’emploi à toutes les sauces ou presque, parfois ridicule, des mots “celte” et “celtique”. Beaucoup de visiteurs des pays celtes en viennent ainsi à penser qu’il y a vraiment un renouveau. On trouve en Bretagne des bars affublés de noms mutilés, comme O’Keltia, des compétitions sportives baptisées “Celti-Ping” (oui, c’est bien un tournoi de tennis de table), des étagères entières de livres sur les saints celtes et leurs “pouvoirs de guérison”, ou de recettes “celtiques” de préparations à base de plantes et autres, à côté de bacs remplis de CD de musique “celtique”, dont la plupart viennent d’Irlande et contiennent généralement une sorte de “muzak” celtique composée d’un tiers de violon et deux tiers de ballades mélancoliques chantées en anglais d’une voix plaintive et haut perché.
Peut-on empêcher la mort des langues celtiques ? Je ne le pense pas, hormis peut-être dans certains endroits du pays de Galles, où il reste encore un nombre important de gallophones, bien que l’invasion des Anglais propriétaires de résidences secondaires ait poussé jusque-là son œuvre mortelle. Pour ce qui est des autres, je ne vois pas de solution. Ceux qui habitent vraiment ces langues sont pour la plupart des gens âgés. Beaucoup sont heureux de voir leur langue “rejoindre les morts sous terre”, comme le dit John MacDonald, de Nouvelle-Ecosse. Dans un bar de Bretagne, je suis tombé sur trois vieux paysans qui discutaient en breton. Lorsqu’ils se sont rendu compte que moi, l’étranger, je les écoutais, ils sont immédiatement passés au français. “Nous aimons aussi la langue française”, m’a assuré l’un d’eux. Ils n’ont pas perçu la tristesse que j’ai alors ressentie". Marcus Tanner

L'article intégral est dans Courrier International.

A méditer... 

Commentaires

J'ai rêvé de feuilles blanches

Je les ai achetés ainsi que des crayons de couleurs qui n'avaient jamais vu d'incroyables florides

Seuls, ceux-ci dessinaient la Bretagne et des bleus délavés et des verts cocktail

flottaient sur la page. Des aveugles au verbe fort face aux vents haussaient le ton

et disaient que si le temps avaient été meilleur, ils auraient vu l'île.



Des cannes blanches s'entrechoquaient sur le port et

parlaient rivalités de tribus et plumes de caciques

Mes crayons s'en allaient dans les mousses près des arbres

Et les cannes blanches suivaient dans les fougères des petits lapins qui

déguerpissaient.

Les mêmes disaient que si le temps avait été meilleur, ils auraient

ramassé plus de champignons.



Il était tard. Les crayons repartirent dans la trousse d´écolier et

les pages blanches sous le lit.

Les aveugles, eux, s'enfoncèrent dans leur nuit.

Écrit par : Nevern | 08/03/2007

Les commentaires sont fermés.