11/11/2006
Radio : action de l'UDB contre la réduction du breton
Il y a du bruit dans le Kemper depuis que la seule radio bilingue publique, France Bleue Breizh Izel, a réduit ses programmes en langue bretonne*. L'Union démocratique bretonne, parti membre de la majorité au Conseil régional, vient de manifester son désaccord en occupant les locaux de cette radio. Voici son communiqué :
"Une vingtaine de militants de L'Union démocratique bretonne (UDB). occupent les studios de France Bleu Breizh Izel à Kemper : Samedi 11 novembre à partir de 10 heures, une vingtaine de militants de l'UDB, Union Démocratique Bretonne ont occupé les locaux de France Bleu Breizh Izel à Kemper. Une délégation des manifestants a été reçue par Monsieur Emanuel Yvon le nouveau directeur de la station décentralisée de France Bleu. Les représentants de l'UDB ont une nouvelle fois demandé la suppression de l'émission de Patrick Sabatier Tous emsemble entre 12h 30 et 14h. Et demander le retour de la programmation en langue bretonne entre 20h et 21h.
Monsieur Emanuel Yvon a annoncé la création d'une nouvelle émission bilingue breton-français entre 13h 30 et 14h à partir du mois de janvier. Il a également annoncé l'extension de la zone de diffusion des émissions en breton sur une partie de la Haute Bretagne en ccopération avec France Bleu Armorique. Pour la reprogrammation d'une émission en breton entre 20h et 21h, Monsieur Emanuel Yvon a déclaré: qu'il n'y avait pas d'opposition de la part de la direction de France Bleu. Et que la grille de programmation serait revue au mois de septembre 2007. L'UDB ne peut se satisfaire de ces propositions, et demande que les bretons puissent avoir la maîtrise de l'organisation et du développement d'une radio de service public en français et en breton sur le territoire des cinq départements de Bretagne. Néanmoins l'UDB restera vigilante quand à l'application de ces maigres avancées.Herve Ar Gall : Mouezh UDB evit ar brezhoneg"
Source : Agence Bretagne presse
* Lire note du 5 octobre
21:00 Publié dans Breizh/Bretagne, Brezhoneg/Langue bretonne, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Bretagne, Breizh, langue bretonne
Sinema/cinéma : Mémoires de nos pères
Film nevez Clint Eastwood n'eo ket ur film brezel ouzhpenn, d'am sonj, met ur film a ziar benn an Istor, eñvor pep den hag eñvor ar pobloù. C'hwec'h soudard zo bet tennet e plantiñ banniel Stadoù Unanet e lein mennez uhelan un enezenn a Vro Japan (iwo Jima), e penn kentañ 1945. Ar foto, brav tre, a zo embannet war kazetennoù ar Stadoù Unanet a bezh, hag a gas kalon en dro d'an Amerikaned erru skuizh get ar brezel. Ar gouarnamant a c'halv ar soudarded-se d'ober un droad er vro da zastum argant evit kenderc'hel get ar brezel kar diouer a argant zo.
Met tri soudard zo marv. Chom a ra tri bev, hag un Indian en o mesk a faota dezhan chom en talbenn met kaset eo en dro d'an USA dre ret. An tri faotr yaouank, kollet awalc'h, a zo degemeret get ar prezidant e unan, get pennoù bras a beb sort, get ur bochad tud deuet d'o selaoù ha... get mammoù an tri soudard marv. Ha ret eo dezhe livañ gevier dirak unan ag ar mammoù-se rak ur fari zo bet graet : unan ag ar soudarded marv n'eo ket war ar foto, met difennet eo bet dezhe anzav an dra se evit nompass lakaat douetans barzh spered ar bobl. Pal an droiad a zo serriñ argant ar muian posupl ha pas tabutal war ar wirionez.
Clint Eastwood a zispleg perak ha penaos a zo bet graet ar fari se, penaos e vez savet harozed (daoust dezhe a wezhoù), penaos e vez implijet skeudennoù brav evit bruderezh politikel (propaganda). Evit mont pelloc'h war an dachenn-se, savet en deus ur film all evit diskouezh an istor-se d'an tu ar Japaned, e japaneg ha get aktourion a Vro Japan. Lakaet vo er maez e penn kentañ 2007.
Mémoires de nos pères a zo ur film da welet met ret eo lâret memestra eo kriz a wezhoù ha diaes da welet. Diskouezh a ra ar brezel evel m'emañ get tud lazhet, gloazet, gwad ha taerded.
Un film à voir
Je conseille le dernier film de Clint Eastwood qui n'est pas un film de plus sur la guerre mais une réflexion sur l'histoire, personnelle, nationale, mondiale, comment elle se construit, comment on fait des héros. L'histoire est celle de six soldats pris en photo alors qu'ils plantent un drapeau sur le volcan d'Iwo Jima où ils ont débarqué, et où 20.000 soldats japonais leur résisteront pendant quarante jours, début 1945. La photo, symbole de victoire, est publiée dans les journaux étasuniens et les six soldats demandés pour faire une tournée de récolte de fonds aux Etats-Unis, car l'argent manque. Mais trois d'entre eux sont morts. Les trois survivants, un peu perdus, sont présentés comme des héros aux foules, utilisés par la propagande. Mais ils doivent mentir, car une erreur a été faite sur l'identité de l'un d'entre eux, mort, officiellement sur la photo mais qui ne l'était pas en réalité. On leur interdit d'admettre cette erreur, même devant la mère du soldat concerné, pour ne pas nuire à la collecte d'argent... Un film dur, mais qui montre la guerre telle qu'elle est.
Un second film réalisé par Eastwood également et montrant la version japonaise de la bataille d'Iwo Jima, sortira en 2007.
Christian Le Meut
10:45 Publié dans Arzoù/Arts, Istor/Histoire, Sinema/Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Cinéma, Histoire
09/11/2006
Ploermel, ses caméras, sa future statue de Jean-Paul II, son parrain russe...
"Non à la statue de Jean-Paul II et aux caméras de surveillance publique à Ploermel" est le titre d'un communiqué de l'Union démocratique bretonne (UDB). Encore des qui voient le diable partout !
"L'union démocratique bretonne s'inquiète des derniers agissements de lamunicipalité de Ploermel. Elle condamne le projet d'installation d'une statue de Jean Paul II sur une place publique de la ville. L'UDB appelle au respect de la loi de séparation de l'Eglise catholique et de l'Etat qui stipule que: « : Il est interdit à l'avenir, d'élever ou d'apposer aucunsigne ou emblème religieux sur les monuments publiques ou en quelque emplacement public que ce soit à l'exception des édifices servant au culte,des terrains de sépulture privée ainsi que des musées ou expositions (Titre, article 21 - loi de 1905) ».
Pour minimiser l'impact budgétaire sur la commune, le maire, Paul Anselin précise que la statue est un don de l'artiste Zurab Tseretelli. Toutefois il omet de préciser que les différents frais relatifs à la pose de la statue seront pris en charge par la municipalité soit la bagatelle de 130 000 euros... Il est inquiétant aussi de constater le mutisme du maire lorsqu'ilest interrogé sur les raisons qui motivent ce don à la municipalité de Ploërmel. Ce silence profond vient renforcer les soupçons de tout démocrateautour de la nature de l'accord passé entre Paul Anselin et un artiste controversé ; que certains média n'hésitent pas à qualifier de "dernier grand parrain de Moscou" (selon la chaine NT1).
Il faut savoir cependant que la statue de Jean-Paul 2 cache la forêt des actions populistes menées par Paul Anselin. Les caméras de surveillancebraquées sur les habitants sont une autre illustration d'une volonté de mettre la population ploermelaise sous contrôle. Ploermel possède le tristerecord d'être la plus petite ville de cette taille en Bretagne et en France posséder un tel dispositif de surveillance. Dans la plupart des communesqui ont mis en place des caméras, il s'agit seulement de la surveillanced'édifices publics et non comme à Ploermel de la surveillance publique. L'activisme sécuritaire du maire de Ploërmel se poursuit donc et semblealler de pair avec un climat délétère qui entoure la vie politique de Ploërmel depuis un certain nombre d'années.
Les Ploermelais ne doivent pas accepter l'autoritarisme de Paul Anselin etde son équipe. La démocratie doit reprendre ses droits à Ploermel.Pour l'Union Démocratique Bretonne, Herri Gourmelen, Porte-parole délégué".
14:20 Publié dans Breizh/Bretagne, Gwirioù mab den/droits de l'être humain, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ploermel, statue
Des sous ?
Trouvé sur la "newsletter" de Télérama (L'espresso de Télérama) aujourd'hui : "Le ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, a annoncé mercredi la création d'un fonds destiné à promouvoir la diversité et l'égalité des chances dans les oeuvres télévisuelles et cinématographiques. Baptisé "Images de la diversité", ce fonds sera doté de 10 millions d'euros."
Et une partie de cet argent ira-t-il à la création audiovisuelle en langues régionales ?
09:16 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : diversité, culture
07/11/2006
Pollution automobile : les constructeurs mettent en cause les consommateurs...
"Pollution automobile c'est pas moi, c'est eux" : sous ce titre Que Choisir ? aborde la question des voitures de fabrication récente et de l'attitude des constructeurs...
"La Commission européenne envisage de faire voter une loi afin d'obliger les constructeurs automobiles à respecter leurs engagements en matière d'émissions de CO2. Les constructeurs, eux, rejettent la faute sur les consommateurs.
Les voitures propres se font attendre, et ce retard sur les prévisions n'est pas du goût de la Commission européenne. Du coup, après avoir menacé à plusieurs reprises les fabricants d'automobiles, le commissaire européen à l'environnement, Stavros Dimas, semble plus que jamais décidé à proposer au Parlement européen le vote d'une loi destinée à contraindre les constructeurs à tenir leurs engagements en matière de réduction des émissions de dioxyde de carbone (CO2), l'un des gaz responsables du réchauffement climatique.
En 1998, les fabricants européens ont en effet promis à la Commission européenne d'abaisser les émissions polluantes de leurs véhicules à 140 g/km de CO2 en 2008, soit 25 % de moins qu'en 1995, et à 120 g/km en 2012.Or, au rythme où vont les choses, il y a très peu de chances pour que le contrat soit rempli à temps. Selon une étude dévoilée la semaine dernière par la Fédération européenne transport et environnement, seuls cinq (Renault, Peugeot, Citroën ainsi que Fiat et Ford) des 20 principaux fabricants officiant sur le continent européen seraient en passe de respecter les objectifs fixés. Les autres sont en retard sur les prévisions.
Parmi eux, sept constructeurs (Nissan, Suzuki, Mazda, Audi, Volvo, BMW et Volkswagen) ont abaissé leurs émissions de moins de la moitié de ce qui est nécessaire pour respecter les objectifs.L'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA) a officiellement fait savoir qu'elle s'opposait fermement à une telle loi. Si les constructeurs européens admettent que la baisse des émissions de CO2 s'est ralentie ces derniers mois, c'est, selon eux, la faute aux consommateurs qui délaissent les véhicules les moins polluants et préfèrent se tourner vers des véhicules grands et sûrs, plus gourmands en énergie et émettant plus de CO2. L'ACEA ose même affirmer que le ralentissement de la diminution des émissions de CO2 est dû « à l'acceptation décevante de la part des consommateurs des voitures très économiques ».
Un cynisme à toute épreuve qui justifie à lui seul les velléités législatives des autorités européennes.Dans le plan "Marshall Pétrole" que propose l'UFC-Que Choisir afin de réduire la dépendance au pétrole des consommateurs, un des axes prioritaires de ce projet de réforme concerne justement les voitures propres. Il consiste à baisser le prix de vente des automobiles à moteurs économes par un crédit d'impôt afin d'inciter les particuliers à privilégier ce genre de véhicules. Cyril Brosset
19:48 Publié dans Endro/environnement, Etrebroadel/International, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Voitures, pollution, environnement
Henriette Walter : "Langues, patois, dialectes, c'est la même chose, au fond"
En em gavet m'eus n'eus ket pell zo get Henriette Walter, ur yezhourez vrudet. Henriette Walter deus embannet ul levr nevez, Arabesque, get Bassam Baraké (ed. Robert Lafont/Le Temps) war plas an arabeg en Europa abaoe mil vloaz... Aterset m'eus H. Walter war ar yezhoù dre vras, ha setu un tanva ag ar pezh displeget geti.
J'ai rencontré récemment Henriette Walter, une linguiste renommée, professeur émérite à l’Université de Rennes (elle a beaucoup travaillé sur le gallo). Elle vient de publier, avec Bassam Baraké, Arabesque (Ed. Robert Laffont/Editions du Temps) sur la place de l'arabe en Occident depuis près d'un millénaire. Compte rendu de lecture... quand j'aurai lu le bouquin ! J'ai interviewé H. Walter sur les langues en général, voici quelques extraits de ses réponses :
Pour Henriette Walter, “langues, patois, dialectes, c’est la même chose dans le fond. Tout ça, ce sont des langues, des instruments de communication doublement articulé avec des sons (phonèmes) et desmots (monèmes). Lorsqu’une langue se répand sur un grand territoire, des différenciations apparaissent. Lorsque le latin s’est répandu dans l’Empire romain, il s’est dialectalisé et des langues sont nées ainsi, telles que le gallo, l’italien, le français, le toscan, le milanais... La dialectalisation créé parfois des différences de village à village, sur de petits territoires. Alors on parle en français de “patois”. On peut donc parler de patois qui se réunissent pour former un dialecte et de dialectes qui se réunissent pour former une langue. L’idée que les patois seraient moins bien qu’une langue est fausse. Pour les linguistes, ce n’est pas une question de valeur mais de quantité de gens et de territoire sur lequel cette langue est parlée. Parler un patois, ce n’est pas mal, au contraire, c’est intéressant car dans les patois se sont maintenues d’anciennes distinctions, d’anciens mots, qui ont disparu dans la langue commune. Au contraire, il faut rappeler aux gens que c’est une honneur de parler patois. Il faut en être fier. C’est ce que disent les linguistes, il ne faut écouter les autres”.
Le gallo
“Le gallo est une langue qui a souffert, à l’Est, à cause du français, langue de l’Etat, et à l’Ouest, à cause du breton, considérée comme une vraie langue alors que le gallo a longtemps été perçu comme un patois, pas comme une langue. Il faut replacer le gallo dans l’ensemble des langues de France avec ce renouveau pour la recherche de l’identité, des racines. Depuis une trentaine d’années, des associations essaient de mettre en relation des gallèsants, plutôt âgés, et les enfants. Les petits-enfants ont envie de connaître la langue de la grand-mère ou du grand-père, avec un échange qui leur fait connaître des choses anciennes de leur région, de leurs traditions. Mais il y a quelques problèmes, comme celui de la graphie. Chaque personne qui veut écrire une histoire voudrait représenter toutes les nuances de sa manière de parler Mais toute cette diversité ne peut être rendue par l’écriture. Il faut accepter que la langue écrite ne représente pas toujours exactement la façon de parler. C’est vrai pour toutes les langues Il faut accepter une écriture gallèse normalisée, mais on n’y est pas encore”.
Levrioù skrivet get/Les livres d’Henriette Walter :
- Dictionnaires des mots d’origines étrangères (Larousse)
- L’aventure des langues en Occident (Robert Laffont).
- Le français dans tous ses états (Livre de poche)
- L'aventure des mots français venus d'ailleurs (Livre de poche)
- Le dernier : Arabesque, l'aventure de la langue arage en Occident (Robert Laffont/Ed. du Temps - 2006).
16:10 Publié dans Breizh/Bretagne, Brezhoneg/Langue bretonne, Galleg/français | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Langues, breton, gallo, linguistique