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11/03/2006

Sinema : Walk the line

Buhez ur c’hanour brudet er Stadoù Unanet a zo diskouezhet barzh ar film se : Johnny Cash (1932 - 2003). Cash oa e mesk ar rummad kanourion rock gentañ, get Elvis Presley, Buddy Holly, hag all.
Diskouezhet eo e vugaleaj e barzh ur familh a labourision douar paour en Arkansas, marv e vreur kozhañ, un tad taer ha mezwour, ur vamm a vourr kanal...

Johnny zo kaset d’an arme en Alamagn e lec’h e brenn e gitar gentañ, e zesk soniñ e unan hag e grog da skrivañ sonenoù. Sonenoù tost da vuhez an dud. Hag a gres d’e sonennoù e vo enrollet e bladenn gentañ, ur wezh deuet en dro d'e vro. Johnny Cash, a gemer perzh e troiadoù get kanerion brudet all d'ar marse se, evel June Carter. An daou se en em garr diouzhtu, met hennezh a zo dimezet ha tad, hag honnezh a zo just dispartiet (ar pezh a zo gwellet fall c’hoazh) ha mamm. Diaez ar vuhez.

Met gortoz pell...

Trenkiñ a ra soubenn Johnny daoust d’e vrud ha d’e argant. E wreg a ya kuit get ar vugale; tapet vez re a louzoù fall getan; kollet ar paotr...  Get sikour June Carter hag he familh, John a zeuyo a ben d’en em zisampoezoniñ... Ha d’en em zimeziñ get June er bloaz 1968.

Gortoz pell, gortoz gwell ! Ar c’houplad a chomay asambl betek fin buhez June (2000) met ar film a ya nemet betek 1968 hag ur sonadeg chomet brudet e Folsom Prison.

Joaquin Phoenix ha Reese Witherspoon zo John an June. Daou aktor a feson o deus desket kanal ha dansal evit ar film se, ha deuet int da benn. Un Oskar zo bet roet da Reese Witherspoon evit ar film se; Joaquin Phoenix zo bet anvet iwez, hep bout oskarizet.

Ur film brav ha diverrus get sonerezh a feson (rock-folk-country); savet get James Mangold (2e 17).

Christian Le Meut 

A voir : Walk the line, le film biographie du chanteur étasunien Johnny Cash. 

09/03/2006

Blog Yann : ha dazont ar mediaioù ?

En em c'houlenn a ra paotr Yann "Da belec'h emañ an TV o vont?" war e vlog (pe e blog? benel pe gourel, "blog" e brezhoneg?). Kit da lenn ar pezh skrivet getan mard oc'h intereset get an tem se.

Le blog de Yann (en breton) aborde la question de l'avenir des médias :

http://yann1.typepad.com/

C. L. M.

07/03/2006

Livre : Claude Hagège "combat pour le français" et contre "la langue unique"

« Combat pour le français », est le titre d'un nouvel essai de Claude Hagège, linguiste renommé. Voici la critique de ce livre paru, dans Le Monde des livres édition du 03.03.2006.

"La discordance des langues, si l'on se réfère à la tradition biblique, est une malédiction qui punit les démesures de Babel. Pour Claude Hagège, à l'inverse, cette diversité, cet égarement après l'unicité originelle, n'est pas un châtiment. Dès lors, la domination d'une langue unique est une menace. Il reste que l'universalisation de l'anglais n'est pas un processus inéluctable ; l'inverser, pour le combattant linguiste, c'est assurer la garantie d'une harmonie. Il est question de combat, donc de défi : un esprit délié est conscient de la solidarité organique entre le culturel et le linguistique.

Dans l'Europe contemporaine, l'anglais est le support (ne devrait-on pas dire le suppôt ?) de l'économie libérale. D'où sa suprématie, vécue comme le moyen de l'efficacité marchande : « Mais, en réalité, écrit Claude Hagège, une langue est bien autre chose que ce dont on brandit astucieusement l'image trompeuse, à savoir, selon ce qui est souvent déclaré à propos de l'anglais, un pur outil pratique de communication internationale facilitant les échanges entre individus qui ne partagent pas un même idiome. Car du fait même que, selon la vision anglo-américaine, la langue n'est pas une fin en soi, il apparaît, si l'on dépasse les apparences, que ce qui est premier est cela justement qu'elle véhicule. » Le choix d'une langue est un choix de civilisation, une naturelle conséquence, et la conséquence dont nous parlons est celle du néo-libéralisme. Il en va ainsi des « illusions de la mondialisation et des inégalités de fait, vues en termes linguistiques » : à l'heure de la communication outrancière, Hagège souligne une déconnexion d'opinions et de perceptions. Deux univers s'affrontent : les sphères du pouvoir américain, et le reste du monde. L'exportation d'un modèle démocratique (qui s'exprime en anglais) s'épuise devant l'histoire d'individus et de sociétés aux fondements différents.

Et le français dans tout ça ? Mais il se porte comme un charme si l'on s'en tient au nombre croissant de ses locuteurs. Mais alors ? Il n'est pas défendu, ou pas assez, ou mal : « Je n'aurais pas écrit ce livre, confesse Claude Hagège, si le contexte politique de défense de notre langue ne s'était pas, depuis quelques années, brusquement retourné. » Et l'auteur de L'Homme de parole (1985) de s'en prendre vertement à la mollesse de nos institutions nationales et à l'inféodation des européennes aux lois du marché. Défendre une langue, c'est défendre une vision de l'univers. Au final, Combat pour le français est un livre optimiste. Hagège gage que des Anglo-Saxons lucides viendront bientôt nous prêter main-forte tant ils sont conscients que l'hégémonie de l'anglais souffre d'une « ghettoïsation par le haut ».

La pluralité des langues, c'est la pluralité des idées. « L'Histoire, espère Hagège, laisse apparaître que ce genre de combat, malgré son aspect naïf ou désespéré, non seulement peut conduire à des victoires ponctuelles, mais encore finit, au long du temps, par avoir raison des forces aveugles. »
Vincent Roy

"Pluralité des langues, pluralité des idées" belle idée, qui peut s'appliquer à un autre combat, celui du multilinguisme ici, en Bretagne et en France. Les langues dites régionales, mais aussi les langues parlées par les populations issues de l'immigration, contribuent à la richesse culturelle. Leur pratique, leur transmission et leur enseignement contribue au combat contre l'uniformisation et l'appauvrissement culturel humain. Langues régionales et langue française, même combat : il est dommage que bien des Français ne comprennent cette réalité, notamment ceux qui sont à la tête de l'Etat et qui persistent dans une politique d'étouffement tranquille des langues régionales. C.L.M.