03/05/2005
Référendum : l’opinion d’Angèle Jacq
Angèle Jacq, romancière et membre de "l’appel de Carhaix pour la démocratie et les droits de l’Homme" (BP 215, 29834 Carhaix-Plouguer cedex) estime, dans un courrier envoyé par ce collectif, que la constitution est une avancée :
“Cette Constitution est un grand pas en avant. Les points qui concernent les minorités et le rapprochement des centres de décision au plus près du citoyen y sont notés de façon très claire, en nette avancée pour nous, avancée qui devra être appliquée. Certes, cette Constitution est et demeure perfectible dans le temps car rien n’est jamais figé. Et bien sûr, le volet social avec l’harmonisation des lois correspondantes doit être l’objectif à atteindre. harmonie sans laquelle la société européenne manquera d’équité et de cohésion.
Cependant, pouvoir disposer d’une meilleur maîtrise de notre quotidien dans une Bretagne entière, nous donnerait la possibilité de mieux peser sur le développement humain, économique et environnemental de notre Région sans devoir la bonne volonté d’une Etat qui se crispe sur ses rênes.
Il est anormal que les dossiers, de même que les fonds européens accordés aux Régions bénéficiaires, doivent passer par Paris. L’Etat, sans vergogne, retient en partie l’argent versé par l’Europe afin d’abonder ses propres fonds de roulements annuels, à sec - 16.000 euros de dettes par Français au 31.12.2003, qu’il ait un travail et un toit ou pas.; aucun budget équilibré depuis 1974 ! Cela créé des besoins. Depuis six ans l’Europe a découvert le stratagème et exige au 31 décembre de chaque année le retour des sommes non distribuées aux Régions !
Peu à peu, ce traité constitutionnel va permettre l’émergence d’une opinion publique européenne. Les Européens pourront dire l’Europe qu’ils souhaitent. Les élus français devront en tenir compte.
La France ne pourra le contourner.”
Angèle Jacq (14/04/2005)
10:05 Publié dans Breizh/Bretagne, Etrebroadel/International, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bretagne forever !
Referendom : sonjoù Angèle Jacq
Anjèle Jacq, skrivagnourez a zo e barzh “Galv Karaez evit an demokratelezh ha gwirioù mab den” a gav dezhi eman ar vonreizh nevez un araokadenn bras. Setu ar pezh skrivet geti : “Un araokadenn vras eo ar vonreizh-se. Sklaer eo meneget enni ar minorelezhioù hag an ezhomm da dostat al lec’hioù divizan diouzh ar sitoianed, ur c’hammed war-raok hervezomp - hag a vo gadarnaat -. Sur-tre emañ hag a chomo ar vonreizh-se da wellat a-hed an amzer rak netra n’eo biskoazh peurlipet da vat. Eveljust e vo ret kas a-raok an tu sokial en ur ingalañ al lezennoù en tu-se. Hep ar c’hen-lusk-se e raio diouer ar reizhded ha c’hen emglev er gevredigezh european.
Neoazh, aesoc’h e vo deomp ober berzh ha gwellat buhez an dud, kas war-raok an ekonomiezh hag ar gwarezh-natur pa hor bo muioc’h a c’halloud war hor pemdez en ur Breizh klok, pa n’hor bo ket da c’hortoz youl vat ur stad arajet war hor rañjennoù.
Direizh e vefe ret tremen dre Paris gant an teuliadoù, hag ivez gant ar yalc’hadoù european roet d’ar Rann-vro dibabet. Lakat a ra ar Stad, hep mezh, un tamm eus an arc’hant roet gant en Europa; d’ar Stad da gargañ e c’horn-butun-bloaz, aet da hesk - 16.000 euro a zle dre zen e bro C’Hall d’an 31.12.2003, p’en defe labour ha ti pe pas; budjet kempouez ebet dibaoe 1974! Se a zigas ezhommoù. Komprenet en deus Europa ar c’hoari hag a-c’houde c’hwec’h vloaz e vez goulennet ganti, d’an 31 a viz Kerzu, rentañ an arc’hant ha n’eo ket bet ingalet er rannvroioù !
Dont a raio tamm ha tamm war wel un emskiant publik european dre ar skrid-stud a vonreizh-se. Bez e c’hello an Europeaniz dibab an Europ a fello dezho kaout. Ret vo d’an dilennidi gall sujañ da gement-se. Ne c’hello bre C’Hall tremen e-biou”.
Angèle Jacq
Galv Karaez : BP 215, 29834, Karaez plouguer-cedex
appel-de-carhaix.org
09:45 Publié dans Breizh/Bretagne, Etrebroadel/International, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
02/05/2005
"Un oui breton à la constitution"
Patrick Malrieu et Tangui Louarn, deux membres du mouvement culturel breton, explique dans ce texte les raisons de leur soutien à la constitution.
"Nous, Bretons, sommes des Européens, héritiers d’une longue civilisation aux apports multiples. Nous voulons construire une citoyenneté européenne, protectrice d’un modèle social et culturel de progrès fondée sur les droits de l’homme. Nous voulons une union des peuples européens, une communauté de citoyens.
C’est pourquoi nous approuvons le projet de Constitution européenne qui représente un approfondissement des droits et qui permet la mise en place d’institutions mieux contrôlées par les citoyens eux-mêmes et leurs représentants élus.
La Constitution européenne ne définit pas une politique qui reste du ressort des représentants nommés par les gouvernements des Etats (Conseil européen composé des chefs d’Etat ou de gouvernement, Conseil des ministres composé des gouvernements des Etats, Commission) et de celui du Parlement européen élu au suffrage universel. Mais elle définit des grands principes qui servent de référence et de recours.
Nous soulignons en particulier que la Constitution européenne se fonde sur le respect droits de l’homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités (article I-2),le pluralisme, la non discrimination, la tolérance, la solidarité.
La Constitution respecte la diversité culturelle et linguistique et veille à la sauvegarde et au développement du patrimoine culturel européen (article I-3) y compris dans ses dimensions régionales (III-280), contrairement à la Constitution française qui oppose toujours ses articles 1 et 2 de manière discriminatoire et excluante à tout progrès dans le sens de la reconnaissance de la diversité. Si la Constitution européenne ne remet pas en cause les dérives de la Constitution française, par contre, plus l’Europe démocratique et respectueuse de ses citoyens deviendra une réalité, plus il sera difficile à l’Etat français de maintenir des attitudes centralistes et jacobines rétrogrades.
Sur le plan social et économique, la Constitution se fixe pour objectif un développement durable tendant au plein emploi. Elle combat l’exclusion sociale, et les discriminations, promeut la justice, la protection sociale, l’égalité entre les femmes et les hommes, la solidarité entre les générations et la protection des droits de l’enfant. Elle promeut la cohésion économique, sociale et territoriale.
La Constitution européenne représente une véritable avancée de la démocratie tant représentative que participative. Les lois et lois-cadres européennes seront adoptées conjointement par le Parlement européen et le Conseil des ministres, et le refus du Parlement empêcherait l’adoption d’une directive comme celle de M. Bolkenstein. La mise en œuvre des principes de la démocratie participative va donner plus de pouvoir aux citoyens. Conformément à l’article I-47 de la Constitution, les institutions européennes doivent entretenir un dialogue ouvert, transparent et régulier avec les associations représentatives et la société civile. Alors qu’en France, les propositions de loi des parlementaires ne sont pratiquement jamais examinées, un million de citoyens européens pourront déclencher une proposition de loi de la Commission, si elle est conforme aux principes de la Constitution.
Jamais dans l’histoire, le peuple n’ a été autant associé au débat et au choix d’une constitution qu’il ne l’est aujourd’hui. Jamais une constitution n’a été élaborée de façon aussi démocratique en associant les différents points de vue et acteurs de la société civile, des représentants des gouvernements et des parlements nationaux et européen, du Comité des régions, du Comité économique et social. Qui, en France, a lu et connaît la Constitution française de 1958 élaborée par M. Michel Debré, sans débat démocratique et qui nous régit aujourd’hui ?
Face aux grandes puissances existante (USA) ou à venir (Chine, Inde, Amérique du Sud…) disposer d’une Europe cohérente et renforcée dans sa capacité de décision est une condition impérative pour notre avenir sur les plans économique, culturel, social, diplomatique, de défense et d’entraide internationale.
C’est la première fois que des peuples peuvent choisir, de façon démocratique et sans guerre, de se donner un destin commun dans le respect de leurs identités.
En conséquence, nous pensons que la Bretagne, ses habitants, son économie, sa culture, ont plus à gagner avec une Europe plus forte, plus solidaire, qu’avec le repli nationaliste français. C’est pourquoi nous voterons OUI et pourquoi nous appelons à voter OUI au projet de Constitution européenne qui marque un nouveau progrès dans l’histoire européenne et celle de l’humanité.
Patrick Malrieu, Tangi Louarn
Contact : tangi.louarn@wanadoo.fr
10:35 Publié dans Breizh/Bretagne, Etrebroadel/International, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Bretagne forever !