29/04/2005
Un jour férié en moins...
Ainsi donc le gouvernement a décidé de supprimer un jour férié pour, soi-disant, financer l’aide aux personnes agées. Le lundi de Pentecôte est ce pauvre jour férié devenu jour travaillé...
Et bien je vous le dis, je suis d’accord avec le gouvernement. Trop de jours fériés tuent le jour férié ! Et puis trop de ces jours ne signifient plus rien aujourd’hui pour la majorité de la population. Qui sait la signification de la Pentecôte ? Qui s’intéresse à l’Assomption, le 15 août, jour férié également. Et l’Ascension ? Qu’est-ce que c’est que ça ? Le jour où le premier homme à marcher sur le sommet de l’Everest ? ou sur la lune ? Même pas.
Le gouvernement a raison, il y a trop de jours fériés qui ne signifient plus rien. Dehors, jours fériés insensés...
Mais, d’un autre côté, il faudrait peut-être en rajouter quelques-uns. La séparation de l’église catholique et de l’Etat date d’un siècle, alors pourquoi ne pas établir comme jours fériés des fêtes d’autres religions présentes en France ? Une fête juive ? Une fête musulmane ? Des millions de Français sont musulmans aujourd’hui. Pourquoi ne pas instaurer l’Aet el Kebir, jour férié ? Cela serait aussi une façon de signifier aux membres de ces deux religions leur appartenance pleine et entière au peuple français, dans le respect de leur différence religieuse. Et aussi en mémoire aux personnes d’obédiences musulmanes et juives tombées pour libérer la France pendant la première et la seconde guerre mondiale...
Et on pourrait en imaginer d’autres, de jours fériés...
Savez-vous que le 21 septembre est la “Journée internationale de la paix” , selon une décision de l’ONU ?
Pourquoi ne pas s’arrêter de travailler ce jour-là pour se poser un peu et réfléchir aux conflits dans notre vie quotidienne, notre travail, voire aux conflits sociaux, environnementaux, internationaux. Comment tenter de les faire évoluer en mieux ?
Et puis pourquoi ne pas instaurer des jours fériés régionaux ? Ainsi, en Bretagne, on pourrait ne pas travailler le jour de la naissance d’Anne de Bretagne, par exemple, le 25 janvier. Ce jour là pourrait être consacré, mettons, à l’étude de l’histoire de la Bretagne, une matière bien trop oubliée dans nos écoles qu’elles soient privées ou publiques... Le hasard veut aussi que cette date soit aussi fériée au Etats-Unis, puisque c’est celle de la naissance de Martin Luther King... On pourrait lui donner une dimension sur les respect du droit des minorités, et sur l’antiracisme...
Mais bon, si le gouvernement supprime un jour férié et en rajoute trois ou quatre, la mesure risque d’être contre-productive, me direz-vous. Mais dans un pays où le chômage augmente, et la pauvreté aussi, ne serait-il pas plus judicieux de partager le travail plutôt que de faire travailler plus ceux et plus longtemps celles et ceux qui ont déjà un emploi ?
Christian Le Meut
22:40 Publié dans Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Buhez sokial/Vie sociale, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
An deiz dilabour nebeutoc'h
Ar gouarnamant a zo e klask lakaat an dud da labourat un deiz dilabour evit, sanset, “sikouriñ” ar re gozh... Ha lun ar Pentekost vo ar paour kaer deiz-se !
Ha me, me lavar deoc’h, me zo a-du get ar gouarnamant. Re a deizioù dilabour zo a ne dalvent ket netra evit an dud. Piv a ouia ar pezh a dalv, hiriv an deiz, ar Pentekost ? Piv a ouia petra eo an “Assomption”, ar pemzpek a viz Eost ? Ankoueit eo an dra-se, ivez, met an deiz dilabour eo, memestra !
Hag an Ascension ? Petra eo ? An deiz kentan m’ema bet an den war lein an Everest, pe war al loar ? Ankoueit eo ivez ster an deizh-se...
A-du on, an deizioù dilabour se ne dalvont netra : echu...
Met, d’am sonj, mad vehe lakaat deizhioù dilabour all. Chanchet en deus an amzer : dispartiet eo bet an iliz katolik doc’h ar stad. Ouzhpenn-e, milionoù a dud e France a zo musulmaned. Ur bern dud a Afrika hanternoz a zo marv evit ar Frans e pad ar daoù vrezel bed : lakomp un deiz dilabour evit ar re-se, an Aet el Kebir, da skouer, hag an deiz dilabour all evit ar judaisme... Ur feson vehe da lâvar d’ar re-se, Mulsulmaned, Juifed...) emaint ul lodenn ag ar bobl,
e respetiñ o relijionoù.
Ha perak nompass sevel iez deiziou dilabour all ? An unan arnugent a viz Gwenholon zo an “deiz etrebroadel evit ar peoc’h” hervez an ONU. Piv a ouia an dra-se ? Mad vehe nompass labourat an deiz-se evit lakaat an dud d’en em sonjal a ziout ar peoc’h; peoc’h er ger, er bed, en darempredoù etre an dud... Ha penaos gwellaad an traoù...
Posupl vehe ivez sevel deizioù dilabour all e pep rannvro... Da lâret eo, e Breizh, an deiz dilabour evit lidañ deiz ha bloaz Anna Breizh, ganet ur pemp arnugent a viz Genver. Hag an deiz se vehe evit deskiñ istor Breizh, ar pezh ne vez ket graet er skol... Ar pemp arnugent a viz genver zo dilabour dijà e Stadoù Unanet, pas a gaos d’Anna Breizh, met a gaos da vMartin Luther King, ganet an deizh-se. Tu vehe da lakaet an deiz-se dilabour evit ober traoù a enep ar “racisme” hag evit ober war dro ar minorelezhioù, evel ar re zu e Stadou Unanet, pe ar Vretoned e Bro Frans...
Marteze ne vo ket posupl lakaat an deizhoù se ouzhpenn : pall ar gouarnament zo lakaat an dud da labourat muioc’h. Labourat muioc’h, pa z’eus kement se a dud dilabour ? Gwelloc’h vehe, d’am sonj, lodenniñ al labour e-lec’h lakaat an dud o deus dijà ul labour da labourat muioc’h, ha pelloc’h.
Christian Le Meut
11:20 Publié dans Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Buhez sokial/Vie sociale, Politikerezh/Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
25/04/2005
La sainte sueur de Franck Michael
Il faut parfois beaucoup de courage pour affronter l’existence. Beaucoup de courage et même un peu d’inconscience comme je vais vous le montrer maintenant. Un de mes amis, que j’appellerai Denis mais sans en dire plus car il souhaite garder l’anonymat comme tous les vrais héros, Denis donc, a réalisé récemment un vrai acte de courage.
Voici l’histoire. Peut-être connaissez-vous un chanteur appelé Franck Michael ? Je ne sais par quel mystère cet homme est devenu une star absolue pour une partie de la population française, en général des dames âgées de plus de 60 ans. Depuis vingt ans il a vendu environ quinze millions de disques en ne passant quasiment pas à la télé alors même que ses chansons n’ont rien à envier au brouet que nous servent la plupart des médias. Mais devant un tel affront, les télés continuent de le snober, à l’exception de Pascal Sevran...
Pourtant mille personnes sont venues au concert de Frank Michael, il y a quelques mois au parc des expositions de Lanester. Et parmi ses mille personnes, la maman de Denis. Comme elle ne peut plus se déplacer toute seule, son fils avait accepté de l’accompagner. Il ne savait pas où il allait débarquer mais sa maman étant une fan absolue, Denis avait décidé de lui faire plaisir.
Mais le plaisir des uns n’est pas toujours le plaisir des autres.
Dès les premières chansons le public s’est levé et a chanté avec Frank Michael. Une foule s’est agglutinée devant la scène et certaines personnes ont lancé, qui un mouchoir (propre j’espère), qui un foulard. La star s’est alors essuyée avec (le front, je vous rassure) et les a rendus à leurs propriétaires tout en continuant de chanter. Vue la complexité des paroles qui disent a peu près toute “Je t’aime, je t’aime, je t’aime”, les deux doivent pouvoir se faire en même temps sans difficulté.
Denis assistait à ce spectacle, ébahi, jusqu’au moment où sa maman a sorti son foulard (elle avait tout prévu). Et voici l’ami Denis, prof (je ne dirai pas où ni de quoi), et père de famille, jouant des coudes pour aller recueillir la sainte sueur de Frank Michael. C’est beau, l’abnégation. Arrivé au devant de la scène, il lance le foulard que Franck vient mouiller de sa sueur frontale. Il le rend alors à son propriétaire et constate que c’est un homme : or la foule, autour, est plutôt féminine.
“C’est pour vous” ? demande alors la star.
“Non, non, non, répond Denis, c’est pour ma mère”... Et là, grandiose, Frank reprend le foulard, le passe sous sa chemise, s’essuyant le torse avec. Et le rend à Denis, toujours aussi ébahi...
Cette sorte d’hystérie collective et de vénération pour une star a de quoi inquiéter. Elle est d’autant plus surprenante, en l’occurence, que, si le spectacle est mené de façon professionnelle, Franck Michael n’a pas le charisme ni le sex appeal d’un Elvis Presley ni même d’un Claude François. Mais, comme eux, ses chansons, du moins celles que j’ai écoutées, racontent des histoires à l’eau de rose sur des musiques du même registre. Les textes, écrit par des auteurs comme Didier Barbelivien, sont là pour en dire le moins possible du moment que ça rime. Et la rime n'est pas toujours riche... Ainsi, pour justifier d’une rime, Frank Michael évoque “les yeux de sardane” d’un enfant. Oui, mais la sardane est une danse de Catalogne. A quelle couleur correspond-elle ? Mystère. Cela ouvre cependant des perspectives de rimes : “avec des yeux de kost er c’hoet”, “avec tes yeux d’hanter dro”, “avec tes yeux de kaz a barh”, ou encore “avec tes yeux de valse”, "avec tes yeux de hip-hop".... Voilà une tonne de rimes nouvelles en réserve. Merci Didier.
Chapeau bas, en tout cas, devant l’abnégation et le courage de Denis.
Que ne ferait-on pas par amour filial ?
Christian Le Meut
21:15 Publié dans Arzoù/Arts, Buhez pemdeziek/Vie quotidienne, Mediaioù/média/skinwel/Télévision | Lien permanent | Commentaires (0)
Chwezh santel Franck Michael
Tud zo, a zo kourajus memestra. Ur mignon din, Denis (ne lariñ e anv familh kar faota dezhan chom kuzhet evel razh an harozed), ‘neus graet ur dra kourajus bras. N’ouion ket mard e c’hellehen-me ober ar pezh eh on o vont da gontañ deoc’h.
Ur c’hanour brudet zo deuet e Lannârster : Franck Mickael. Franck Michael : n’anavezit ket ? Ur paotr, war dro hanter c’hant vloaz, n’eus gwerzhet pemzeg million pladenn abaoe urgent vloaz, memestra. Pemzeg million pladenn ! Ya, Frank Michael an hini eo... Sonenoù a garantez a vez kanet getan. Traoù dister skrivet get tud evel Didier Barbelivien. Ne vez ket gwellet kalz Franck Michael war ar skinwell, war an tele, nemet ur wezh an amzer get Paskal Sevran. Perak ? Marteze, a gaos ema Franck Michael daet da vout brudet bras hep tremen dre ar skinwell, ha traoù sort-se ne blij ket da dud en tele, noarvat... Sonenoù Frank Mikael a zo, neoazh, ken sot evel ar pezh e vez klevet bemdez barzh an tele, get ar “Starak”, ha c’hoazh... Met mod se ema : n’eo ket Franck Michael doc’h ar c’hiz, sanset, hervez ar mediaoù...
Mil den e Lannârster !
Doc’h ar c’hiz eo ar paotr-se memestra met evit ar re gozh. Ha setu, mil den oa daet e Lannâster d’er selaoù e miz Kalanv Gouiañv 2004 ! Maouezed kozh kentoc’h, war dro tri ugent vloaz anezhe, pe dek ha tri ugent... Evel mamm Denis, “fan” bras ar c’hanour. Honnezh a zo empechet hiriv an deiz, met faote dezhi monet da wellet he star memestra. Ha Denis n’doa asantet monet geti ur sadorn da nozh... Ar paour kaezh paotr ne ouie ket e peseurt toull e lakae e fri... Mil den, e park eskpositionoù Lannâster. Mammoù kozh en o sav, e kannal hag e huchal; bamet dirak o Franck Michael karet ! Ha Denis bamet ha spontet !
Tud oa aet dirak al leurenn, stanked evel sardined en ur vouest. Hag ar re-se da huchal ha da deurel, da vanniñ, mouchouerioù da Frank Michael... D’ober petra ? Da vout kemeret get ar c’hanour evit frotiñ e dal gete, ha roet en dro ar lec’h d’e “faned” get e chwez santel ! Ya, get e c’hwez !
Denis oa e sellet doc’h an dra se, spontet... Met petra doa kaset e vamm ? Ur mouchouer ivez, da reiñ da Frank Michael evit tapout e c’hwezh santel ! Ha setu, ar paotr Denis, hanter c’hant vloaz anezhan, kelenour (ne lariñ ket emen na peseurt danvez e vez kelennet getan !), dimezhet, tad hag ozac’h, e kerzhet davet Franck Michael, ha eñ da vountiñ ar re all un tammig evit tostaad d’ar “star” ha teurel ar mouchouer ur wezh erruet dirak al leurenn...
Un star jeneruz !
Franck Michael n’doa frotet e dal get mouchouer mamm Denis. Met souezhet oa bet un tammeg e wellet ur paotr dirazan... Maouezed oa, staget doc’h al leurenn, kentoc’h. Roet ‘n'oa ar mouchouer en dro e c’houlenn da zDenis : “Evideoc’h eo ?”. Ha Denis da reskont : “Pas pas pas, evit ma mamm eo”. Hag ar “star” da gemer en dro ar mouchouer evit frotiñ e gorv ur wezh all, edan e roched... Jeneruz oa, n’eo ket ? N’ouion ket mard eo bet golc’het ar mouchouer-se get mamm Denis abaoe miz Gouel Mikael 2004... Pe lakaet en ur voest, evel ma vez graet get ar relegoù ?
Sonenoù Franck Michael m’boa selaouet ha lennet goude bout kontet diñ an istoer-se get Denis. Komzoù ha sonerezh dister. Subenn hep blaz. Subenn truek. Setu ur skouer : ur sonnen a lâvar : “Avec tes yeux de sardane”... Ar frasenn se a glota get ur frasenn all, met ne dalv ket netra, ster ebet. Un dans eo, ar sardane, dans a Gatalogna ! N’eo ket ul liv. Fentus vehe, ur sonen a larehe : “Get da zaoulagad kost er c’hoët”. “Get da zaoulagad kas a barzh”; get da zaoulagad laride...”. Met pal sonenoù Franck Michael n’eo ket lâr traoù interesus !
Pe ur fari eo, marteze. “Sardine” a faote dezhan lâret e lec’h sardane, moarvat. “Get da zaoulagad liv sardine” : met n’on ket evit lâr deoc’h liv daoulagad ar sardined...
Christian Le Meut
15:05 Publié dans Arzoù/Arts, Brezhoneg/Langue bretonne, Buhez pemdeziek/Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bretagne forever !