Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/11/2005

Asie : les effets d'un tsunami humanitaire

Le collectif Pêche et développement, basé à Lorient, suit de près l’évolution du monde de la pêche artisanale, et notamment la situation en Asie après le tsunami de décembre dernier. Une fois passée le temps de l’aide d’urgence (secours médicaux, accueil des réfugiés sans toit...), vient celui de la reconstruction. Or une aide venant de toute part (intéressée parfois : des Eglises ou des Etats cherchent à s’implanter ainsi), non planifiée, non maîtrisée par le pays d’accueil, peut avoir des effets pervers sur la population et la nature. Par exemple, si le nombre de bateaux de pêche augmente trop, le stock de poissons pêchés va augmenter rapidement et la ressource risque de s’épuiser, elle aussi, rapidement... Témoignage transmis par Pêche et développement :

“Sur la plage de Tharangambadi, ancienne colonie hollandaise au sud de l'Inde, là où le Tsunami du 26 décembre a emporté des enfants, des maisons et des moyens de subsistance, on voit des bateaux en fibre de verre tout neufs à perte de vue. Les noms peints sur les bateaux témoignent de l'étendue de la réponse à l'une des catastrophes naturelles les plus dramatiques : « L'église du Christ d'Oklahoma City », « L'association du Temple indien du New Jersey », « L'école de l'ambassade Américaine de New Delhi » parmi tant d'autres.

A Tharangambadi, ainsi que dans le reste du district de Nagapattinam, où l'on a dénombré les 2/3 des victimes du Tsunami sur le continent indien, le nombre de bateaux de pêche dépasse presque celui des pêcheurs et cela pose de nouveaux problèmes aux communautés traumatisées. « Le nombre de bateaux de pêche est une fois et demie ce qu'il était à l'origine » a déclaré à l'agence Reuters A. Radhakrishan, administrateur en chef du district.

Certains des nouveaux bateaux n'ont pas encore été mis à l'eau. Beaucoup d'autres s'entassent dans les chantiers navals du district – attendant ceux qui n'en ont pas encore reçu. Cette ruée pour remplacer les bateaux de pêche dans les semaines qui ont suivi le Tsunami ayant fait 232 000 victimes dans une douzaine de pays de l'océan Indien – la plupart d'entre elles membres des communautés de pêcheurs – s'expliquait par la volonté de restaurer au plus vite un moyen d'existence pour ces populations. Mais dans certains villages, on manque de personnel pour équiper ces bateaux qui ne sont pas tous en état de naviguer.

Un inspecteur de la FAO, détaché en Indonésie sur les sites du Tsunami, a été témoin du lancement de bateaux offerts par les donateurs qui ont sombré au bout d'une demi-heure. La même chose s'est produite à Hut Bay sur la petite île indienne d'Adaman en juillet. « Tout le monde veut construire des bateaux parce qu'on leur a donné de l'argent pour cela » dit Lahsen Abadouch de la FAO à Sydney.

Les grands bateaux en forme de canoë que l'on trouve en général autour de l'océan Indien ont besoin d'au moins 5 hommes pour travailler avec efficacité. Maintenant qu'un grand nombre de pêcheurs possèdent leur propre bateau, très peu de gens acceptent de travailler pour leur voisin”.

Source : Bill Tarrant (Reuters), extrait d' Alert News d'ICSF, traduit par Danièle Le Sann (Pêche et Développement).

Commentaires

après y etre passer une semaine sur place j'ai constaté beaucoup de bonne volonté
beaucoup d'intéressé mais malheureusement aucune coordination et cela fini
n'importe comment et que d'argent et de temps gaches. dommage car il y a tout à refaire.

Écrit par : le bot gabriel | 21/12/2005

Les commentaires sont fermés.