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15/09/2007

Montroulez/Morlaix : bizitañ Kastell an Tarv e brezhoneg

Kemenadenn kaset get ar gevredigezh KLT (Montroulez)/Message de l'association KLT (Morlaix) :

"D'ho kelaouiñ ha da reiñ da c'houzout tro-dro deoc'h - Pour information et diffusion :
 
- D'ar Meurzh 25 a viz Gwengolo 2007 - 08e15 noz - Digoust - Bistrot de la Gare e Coadelan (Plougonven) : kaozeadenn e brezhoneg gant Bernard Cabon (Maer Gwimaeg) : plijadurioù ha diaesterioù ar "vicher" maer.
 - D'ar Sul 07 a viz Here 2007 : Bizitañ Kastell an Tarv gant displegadurioù Paolig Combot. Ret eo feurmiñ araok.
 
- Mardi 25 septembre 2007 - 20h15 - Gratuit - Bistrot de la Gare à Coatelan (Plougonven) : causerie en breton avec Bernard Cabon (Maire de Guimaëc) sur les plaisirs et difficultés du "métier" de maire.
- Dimanche 07 octobre 2007 : Visite du Château du Taureau en breton par Paolig Combot (réservation obligatoire !).

KLT, 41 Kae Leon, 29600 Montroulez, 02 98 63 98 79/06 82 77 10 10.
www.klt.fr

14/09/2007

Jean Daniel : "Une langue, un territoire, une histoire..."

Petite suite à la précédénte note sur l'identité française. Hier, Libération (13/09/2007) posait la question suivante à Jean Daniel, du Nouvel Observateur : "Comment peut-on être français ?*". Extrait de la réponse : "La France a été la conjonction heureuse d'une langue, d'un territoire, d'une histoire, d'une grande Révolution et d'une volonté de pratiquer ensemble un art de vivre et une universalité des valeurs". Bigre : "une langue" où il y en a eu plusieurs (et elles sont toujours là, non reconnues : M. Daniel sait-il que les lois de la République étaient traduites en langues régionales entre 1789 et 1793 ?); "une histoire" là où il y en a plusieurs (occultées); une "grande Révolution" là où il y en a eu plusieurs à travers les siècles, et si le bilan de 1789 m'apparaît très positif (fin de la monarchie de droit divin, droits de l'Homme, démocratie parlementaire...), le bilan de la période 1793-94 l'est beaucoup moins : la fameuse "Terreur".

"La volonté de pratiquer ensemble un art de vivre" pourrait être une définition de la démocratie : mais comment et par qui cet "art de vivre" est-il défini ? Il est imposé d'en haut vers le bas, comme c'est très souvent le cas en France. Quant à "l'universalité des valeurs", qu'est-ce que celà signifie concrètement ? Le droit de vote aux femmes voté en 1944 ? La colonisation ? La répression des mouvements ouvriers ? L'étouffement des langues régionales ? La centralisation ? La bombe atomique ? Toutes pratiques, hélas, universelles, mais, en ce qui nous concerne, elles témoignent des limites de la démocratie française.

Christian Le Meut 

 * La formulation de cette question fait écho au livre de Morvan Lebesque, "Comment peut-on être Breton ?", paru en 1970.Ed. du Seuil.

13/09/2007

Levr/livre : Conversation avec mon chien sur la France et les Français

24962f65dc63ed736c3ad331ffb8868a.jpg Setu ul levr embannet e 2004 met bet lennet genin ar bloaz-mañ hepken. Skrivet eo bet e katalaneg get Joan-Lluis Lluis, skrivagner ha kazetenner e Katalugna hanternoz (tu Bro C'Hall neuze) ha troet e galleg get Cathy Ytak. Joan-Lluis Lluis a glask displegiñ d'e gi (unan speredek bras memestra), Bro Frans, he identelezh, he istor  ofisiel, plas ar galleg, plas ar yezhoù rannvroel, an diforc'h etre republik ha demokratelezh (n'eo ket ar memes tra, bout ur republik ne dalv ket bout un demokratelezh...)...

Diskouezh a ra ivez penaos a zo bet ankoueit istor Bro gKatalugna get istor ofisiel Bro-C'hall (sonj peus ? "Hor gourdadoù ar Galianed), penaos e oa bet skarzhet ar c'hatalaneg ag ar skolioù, ag ar vuhez sokial, ekonomikel, melestradurel... Penaos e veze kastizhet ar vugale a gomze katalaneg, penaos ne veze plas nemet evit ur yezh, ar yezh ofisiel ha santel : ar galleg.

An istor-se a zo tost d'ar pezh a zo bet graet e Breizh ivez evit skarzhiñ ar brezhoneg hag ar gallaoueg. Met ar skrivagnour a ya pelloc'h. Hervezan, Bro Frans n'est ket ur vro "met ur relijion"; ur sort relijion get delwennoù evel al laikerezh, ar yezh, an istor ofisiel, an harzoù ha n'hellont ket bout chanchet (daoust dezhe bout bet chanchet meur a wezh a-hed an istor...).

Danvez da brederiañ a gas al levr-se, skrivet evel ur "pamphlet". Kentelius hag aes da lenn (125 bajenn). 7€. Embannadurioù Le Cherche Midi (Paris). 

En français (e galleg) : Voici un livre édité en 2004 mais que je viens seulement de lire. Il a été écrit en catalan par Joan-Lluis Lluis, écrivain et journaliste en Catalogne du nord (côté français donc) et traduit en français par Cathy Ytak. Joan-Lluis-Lluis tente d'expliquer à son chien (très intelligent, la bête !), la France, son identité, son histoire officielle, la place de la langue française, celle des langues régionales, la différence entre république et démocratie (ce n'est pas la même chose, être une république ne signifie pas être une démocratie...)...

Il montre également comment l'histoire de la Catalogne a été oubliée dans l'histoire officielle de France (on se souvient de "Nos ancêtres les Gaulois"), comment la langue catalane a été exclue des écoles, de la vie sociale, économique, administrative... Comment les enfants qui parlaient catalan étaient punis, comment il n'y avait de place que pour une langue, la langue officielle et sacro sainte : le français. 

Cette histoire-là est proche de ce qui a été aussi fait en Bretagne pour exclure le breton et le gallo. Mais l'écrivain va plus loin. Selon lui, la France n'est pas un pays mais "une religion"; une sorte de religion avec ses croyances que seraient la laïcité, le français, l'histoire officielle,  les frontières intangibles (même si elles ont beaucoup changé au cours des siècles...). 

Ce livre, écrit comme un pamphlet, apporte matière à réfléchir. Instructif et facile à lire. 125 pages. Editions du Cherche Midi. 7 €.

Christian Le Meut 

12/09/2007

29 septembre : rassemblement pour le maintien de l’unité judiciaire

Kemenadenn a berzh Emglev Bro An Oriant, kevredigezh a dolp razh ar c'hevredigezhioù a labour evit sevenadur Breizh e Bro An Oriant (e galleg hepken)/Communiqué de l'association Emglev Bro An Oriant qui fédère les associations travaillant pour la culture bretonne en pays de Lorient (en français uniquement) : 

"Emglev Bro an Oriant invite l’ensemble de ses adhérents à participer au rassemblement du 29 septembre « pour le maintien de l’unité judiciaire et historique de la Bretagne » à 15h devant le parlement de Bretagne à Rennes. Un départ en car pourrait être envisagé. Renseignements auprès de la permanence : 02 97 21 37 05. Tarif aller / retour : 10 €

« La réforme de la carte judiciaire projetée par le gouvernement, en vertu du slogan simpliste «une cour d’appel, une région administrative» organise le démantèlement de la Cour d’Appel de Rennes par le transfert des juridictions de Loire-Atlantique sous le contrôle de la Cour d’Appel d’Angers. Au moment où les Bretons manifestent leur volonté de réunification, par l’entremise de leurs représentants élus (vœux du Conseil Général de Loire-Atlantique de 2001, Conseil Régional de Bretagne de 2004), on leur répondrait par la partition judiciaire et la fin de l’unité historique de la Bretagne. C’est une formidable gifle que l’on assènerait ainsi à tous les Bretons.

A l’évidence, la réforme envisagée s’inscrit dans le processus d’éradication de l’identité bretonne en Loire-Atlantique, que nous rencontrons depuis quelques années, au soutien d’une identité «ligérienne» de substitution. Souvenons nous du refus d’émettre opposé à TV BREIZH, de la suppression de la langue Bretonne sur France 3, à l’université de Nantes ou bien encore aux épreuves du baccalauréat. Avec la disparition de l’unité judiciaire, c’est le dernier maillon fort de l’appartenance bretonne des habitants de Loire-Atlantique qui s’envolerait, parachevant ainsi l’exclusion totale du fait breton de l’espace public.

Une telle entreprise, pour le moins choquante à l’heure de la démocratie et de la diversité culturelle, mérite d’être fermement condamnée. En aucun cas, nous ne pouvons laisser faire ce qui compromettrait davantage nos espoirs de réunification.
Les grandes associations culturelles bretonnes et les principaux élus bretons appellent au soutien des juristes de Bretagne qui s’opposent à l’idée de voir la justice contribuer à un processus d’aliénation identitaire et culturel probablement unique en Europe. »